Tom Wolfe devrait devenir aussi la coqueluche du public français, et son Bûcher des vanités la plus sinistre, la plus drôle, la plus juste des présentations de la vie new-yorkaise... Il s'avale avec un plaisir qui ne se dément pas. Nicole Zand, Le Monde.Le roman choc de Tom Wolfe. Où il est question de la chute d'un gagneur de Wall Street. Sur fond de convulsive fresque new-yorkaise. Vraiment saisissant ! Jean-Louis Kuffer, Le Matin .Succès phénoménal aux États-Unis, voilà un pavé qui n'a pas fini de ricocher !... C'est « the » roman encore jamais écrit sur cette ville et ses épicentres mondialement nerveux : la Bourse et les conflits raciaux... L'argent, la politique, la presse, la justice, le courage et la lâcheté, du grand spectacle en cinémascope. Véronique Le Normand, Marie-Claire.Cauchemardesque, fascinant, drôle et passionnant, Le Bûcher des vanités s'impose sans doute comme le livre qu'il faut avoir lu sur ce qui est aujourd'hui la « ville moderne » par excellence. Patrick de Jacquelot, Les Échos.N'auriez-vous les moyens ou le temps de n'en lire qu'un seul, que ce soit ce Bûcher des vanités, cet incendie de mots éclairant la nuit contemporaine. Jean David, V.S.D.
En toile de fond : la guerre froide que se livrent les Américains et les Russes. L'enjeu : rien moins que les étoiles. Le projet : Mercury. Les héros : sept astronautes à la conquête du ciel, courageux, pleins d'expérience, prêts à payer de leur peau pour goûter à la gloire. Héroïque, Chuck Yeager qui a franchi le premier le mur du son. Héroïque, John Glenn qui effectue le premier vol orbital jamais réalisé par un Américain. Héroïque, Gus Grissom qui réussit sa difficile mission... mais voilà qu'il saute à la mer, pris de panique !Ils ont peur, ces héros ? Et leurs femmes pleurent ?... Ça, des as ? Ou «des fils de p..., des salopards», comme le prétend Pancho Barnes, la patronne du bar, théâtre de scènes d'un grand comique. Ou des singes, puisqu'ils subissent les mêmes tests que les animaux de laboratoire et qu'on leur dit sans cesse que le premier à effectuer le projet Mercury sera... un chimpanzé. Ou des pantins entre les mains des médias américains.Un peu de tout cela, donc des hommes, écrit en substance Tom Wolfe. Et leur «Étoffe» est humaine, tout simplement.
Miami, c'est l'image la plus inquiétante et la plus contrastée de l'Amérique de ce début de siècle : riche et pauvre, flamboyante et violente, lumineuse et sombre. Elle offre un kaléidoscope de tableaux violents où se croisent Cubains, Russes, Américains, Nicaraguayens... C'est dans ce chaos urbain que Nestor, un jeune policier cubain de 26 ans, se retrouve mis au ban de sa communauté. On y rencontre aussi Magdalena - sa ravissante petite amie -, un psychiatre accroc au sexe - star des plateaux télé -, un professeur haïtien qui risque la ruine pour que ses enfants soient pris pour des Blancs, un chef de la police noir... Dans cet enfer cosmopolite, ce monde de damnés, Nestor trouvera-t-il son identité ? Cubain, américain ou... paria ?
À la base militaire de Fort Bragg, en Caroline du Nord, un jeune soldat homosexuel a été battu à mort dans les toilettes d'un bar, et les trois rangers coupables de l'agression sont restés impunis.
Mais s'en mêle l'obstiné Irv Durtscher, producteur d'une émission de télévision à succès qui va introduire caméras cachées et micros espions sur les lieux du crime et recruter une strip-teaseuse thaïlandaise...
Dans ce court roman à la fois truculent et mordant, c'est notre société du spectacle qui se trouve férocement démontée et mise en pièces par Tom Wolfe.
Si l'Amérique était un homme, elle aurait pour nom Charlie Croker. Parti de rien, ce colosse blanc aux allures de taureau a bâti, de ses mains, un immense empire immobilier. La ville d'Atlanta a assisté, béate, à son envol ; elle se réjouit aujourd'hui à l'idée de sa chute... Son dernier projet est un désastre et ses créanciers ont flairé l'odeur du sang. Acculé, Croker se voit proposer un marché qui décidera de son honneur ou de son salut. Sa voix est de celles qui comptent : à quelques semaines des élections municipales, son soutien public à Fareek Fanon, footballeur noir accusé d'avoir violé une jeune fille blanche, serait le bienvenu... Politiciens obsédés par le vote noir, nababs racistes, avocats marrons, banquiers rapaces et oubliés de la croissance l'encerclent. Un dilemme américain : rester un homme et tout perdre ou rejoindre la meute ?
Cette chronique, qui évoque l'univers des Freak Brothers, retrace la pérégrination à travers les Etats-Unis du premier groupe psychédélique américain, les Pranksters. A bord d'un vieux bus peinturluré embarquent Ken Kesey (l'auteur de Vol au-dessus d'un nid de coucou ), Neal Cassady (héros du On the Road de Kerouac) et quelques autres, peintres, écrivains, drogués, vagabonds, marginaux divers. Le groupe recevra la visite des Beatles, participera aux "Trip Festivals" et à la première convention nationale de l'Underground, sans cesser d'avoir le FBI aux trousses. Les années 70 commencent.
Élève brillante issue d'une famille modeste, Charlotte Simmons est la première lycéenne de son comté rural à être admise à la prestigieuse Dupont University. Depuis des décennies, cette vénérable institution façonne l'élite de l'Amérique. Pourtant, Charlotte va bientôt découvrir que derrière les antiques façades du campus la quête du plaisir est plus en vogue que celle du savoir, et que le prestige individuel se mesure moins au tableau d'honneur qu'au tableau de chasse.
Livrée à elle-même dans ce monde aux règles impitoyables, Charlotte saura-t-elle résister à la tentation de devenir elle aussi une des reines de la fête ?
« Au commencement était le verbe. » Mais l'était-il vraiment ? Tom Wolfe, le maestro des raconteurs d'histoires, enquête sur les origines de son principal outil de travail : la langue. Pour lui, pas de doute, c'est bien au langage - et non à l'évolution - qu'on doit le développement des sociétés. D'Alfred Wallace, qui fut le premier, avant Charles Darwin, à défendre la théorie de la sélection naturelle, jusqu'aux néodarwinistes contemporains menés par le linguiste Noam Chomsky, Wolfe examine comment la science a essayé, en vain, de fournir une explication à ce don de la parole. Un petit bijou d'érudition, drôlement passionnant et d'une incroyable férocité envers l'establishment.
Mon premier est un gratte-ciel. Mon deuxième est un grand ensemble. Mon troisième est une banque, ou une école, ou un bureau de poste. Mon tout se trouve à New York, Sarcelles, Rotterdam ou la Défense.C'est...le style international, à qui nous devons cubes de béton, façades en verre fumé et ces intérieurs beige-noir-blanc cassé à quoi semble se réduire l'architecture moderne.Comment en est-on arrivé là? Pour Tom Wolfe, tout commence en Allemagne, aux lendemains de la Première guerre mondiale, avec le Bauhaus, qui regroupe les jeunes Turcs de la nouvelle architecture sous la direction de Walter Gropius. Leur devise: anéantir l'architecture bourgeoise. Marxistes, ils rêvent de balayer les décombres de la vieille Europe décadente, baroque et néo-classique, pour y édifier un monde rigoureux et abstrait, célébrant les noces de l'Art et de la Technologie.Chassés par la montée du nazisme, ils se réfugient aux États-Unis. Et c'est alors que se produit le miracle: subjuguée, la classe dirigeante américaine confia à un groupe de théoriciens le soin de définir son art officiel. Entre-temps, Le Corbusier en France et le groupe de Stijl en Hollande occupaient le terrain, propageant des idées analogues qui, formant un nouvel académisme, devaient inspirer le travail de trois générations d'architectes, d'un bout à l'autre de la planète.Oui, il court, il court le Bauhaus. Et nul ne sait où s'arrêtera l'invasion de ce style international, abstrait et incolore.Parce que la beauté est inséparable d'un certain art de vivre, Tom Wolfe s'attaque avec une férocité tonique à cette nouvelle scolastique, dénonçant ses dévots, ses clercs et ses dieux.
Le Bûcher des vanités est le premier roman de Tom Wolfe. Paru en 1987, il est considéré comme l'un des plus grands romans des années 1980. Entièrement situé à New York, ce roman décrit la chute vertigineuse d'un des « Maîtres de l'Univers », golden boy parvenu au sommet du prestige social qui perdra tout à la suite d'un accident de voiture dans le Bronx et du coma fatal de la jeune victime noire. Tout au long de cette chute se déploie une fresque violente et drôle de la société américaine, centrée sur les ambitions déçues ou accomplies de ses protagonistes : journalistes, aristocrates de Manhattan, politiciens, juges et avocats, ghetto noir du Bronx, monde de l'art. Ce premier roman amorce les thèmes explosifs de l'oeuvre de Tom Wolfe : le poids des statuts, les inexorables tensions sociales et raciales, accompagnés d' une profonde interrogation philosophique sur l'essence même de la justice.
Onze ans plus tard, en 1998, paraît le deuxième roman de Tom Wolfe, Un homme, un vrai. Ce roman, fruit d'une décennie de recherches et d'écriture quotidienne (à raison de dix feuillets par jour, interligne triple), plonge le lecteur dans les plis de la haute société d'Atlanta. Son héros, Charlie Crocker, est une ancienne vedette de football devenue magnat de l'immobilier.À l'âge de soixante ans, remarié à une femme à peine plus âgé que son propre fils, il tente désespérément de conserver son pouvoir social malgré la banqueroute programmée de sa compagnie et la hargne des banquiers chargés de recouvrer ses emprunts. Son destin croise ceux d'autres personnages hors norme, dans un rythme homérique à couper le souffle. Ce deuxième roman par son ambition, son rythme, le déploiement de l'intrigue dépassaient tout ce qui avait été tenté jusque-là. Et, aujourd'hui, cette démesure semble être incarnée par la réalité même de l'Amérique de Donald Trump : Tom Wolfe, avec Un homme, un vrai, a décrit mieux que quiconque le ver au coeur de l'Amérique, et dépeint avec acuité ceux qui savent en tirer partie.
L'« homme en blanc », comme on le surnomme souvent, n'est pas seulement l'auteur de quatre romans cultes. En pleines années 1960, alors que la contre-culture emportait tout sur son passage, Tom Wolfe fut aussi l'un des pères du « nouveau journalisme ». Une façon nouvelle de voir le monde, et de le dire. Libre. Cinglée. Rock'n roll. Valsant du coq à l'âne, de Londres à Los Angeles, à la recherche du 5e Beatles ou d'un dernier cocktail, à l'hôtel avec Mohammed Ali ou au manoir Hefner... la langue claque, le stylo mitraille. Tranches d'Amérique, servies saignantes.
Sherman McCoy is a WASP, bond trader and self-appointed 'Master of the Universe'. He has a fashionable wife, a Park Avenue apartment and a Southern mistress. His spectacular fall begins the moment he is involved in an accident in the Bronx. Prosecutors, newspaper hacks, politicians and clergy close in on him, determined to bring him down.
De Tom Wolfe, brillant auteur d'essais, de nouvelles et de romans, Seymour Krim écrivait en 1965 : « Il est au journalisme américain d'aujourd'hui ce que Salinger a été à la littérature :
Délicieux, inattendu, fascinant et incroyablement contemporain.
Il est également capable de faire ce qu'il veut de la réalité et même de créer à lui seul une littérature entièrement nouvelle ».
Chroniqueur de son temps, en particulier des années 70 qui ont porté tant de visions et de révolutions réelles et rêvées, il traque avec une férocité joyeuse les acteurs de la comédie sociale : l'écrivain arrivé plein de vanité et de soucis d'argent ; l'athlète noir tenté par la publicité ; l'homme d'affaire écartelé entre l'Europe et les États-Unis à la recherche de soi ; les preneurs d'otages et leurs victimes.
La nouvelle s'amplifie en essai avec l'étude des grandes tendances de la société américaine, qui vont du messianisme au mouvement hippie et à la révolution sexuelle. Tenant des deux à la fois : une nouvelle-reportage sur la vie d'un pilote de chasse au Viêt-nam, qui rappelle la veine magistrale de L'Étoffe des héros.
Charlotte Simmons, a sheltered freshman from Sparta, North Carolina, is on a full scholarship. She learns that for the upper-crust coeds of Dupont, sex, Cool, and kegs trump academic achievement every time. As Charlotte encounters Dupont's elite, she gains a new, revelatory sense of her own power, that of her difference and of her very innocence.
As the police boat speeds across Miami's Biscayne Bay, the scene is set for Officer Nestor Camacho's great moment of heroism. Except that in this feverous melting pot of a city, Nestor's one act of heroism can be seen as an utter betrayal of his Cuban roots.
I looked around and people's faces were distorted...lights were flashing everywhere...the screen at the end of the room had three or four different films on it at once, and the strobe light was flashing faster than it had been...the band was playing but I couldn't hear the music...people were dancing...someone came up to me and I shut my eyes and with a machine he projected images on the back of my eye-lids...I sought out a person I trusted and he laughed and told me that the Kool-Aid had been spiked and that I was beginning my first LSD experience...
A Fort Bragg, en Caroline du Nord, grande base d'entraînement militaire, un jeune soldat homosexuel a été battu à mort dans les toilettes d'un bar topless. Sans l'obstination d'Irv Durtscher, le producteur du "Bas les masques" américain, les trois rangers coupables de l'agression resteraient impunis. L'embuscade d'Irv va mobiliser caméras cachées, micros espions et strip-teaseuse thaïlandaise sur les lieux du crime... Dans ce court roman à la fois truculent, "hénaurme" et ciselé au vitriol, c'est tout l'univers impitoyable de notre "société du spectacle" qui se trouve férocement démonté et mis en pièces par Tom Wolfe.
The setting is Atlanta, Georgia -- a racially mixed, late-century boomtown full of fresh wealth and wily politicians. The protagonist is Charles Croker, once a college football star, now a late-middle-aged Atlanta conglomerate king whose outsize ego has at last hit up against reality. Charlie has a 29,000 acre quail-shooting plantation, a young and demanding second wife, and a half-empty office complex with a staggering load of debt. Meanwhile, Conrad Hensley, idealistic young father of two, is laid off from his job at the Croker Global Foods warehouse near Oakland and finds himself spiraling into the lower depths of the American legal system. And back in Atlanta, when star Georgia Tech running back Fareek "the Canon" Fanon, a homegrown product of the city's slums, is accused of date-raping the daughter of a pillar of the white establishment, upscale black lawyer Roger White II is asked to represent Fanon and help keep the city's delicate racial balance from blowing sky-high. Networks of illegal Asian immigrants crisscrossing the continent, daily life behind bars, shady real estate syndicates -- Wolfe shows us contemporary America with all the verve, wit, and insight that have made him our most admired novelist. Charlie Croker's deliverance from his tribulations provides an unforgettable denouement to the most widely awaited, hilarious and telling novel America has seen in ages -- Tom Wolfe's most outstanding achievement to date.
Avant de s'imposer sur la scène internationale en tant que romancier à succès dans les années 1980, Tom Wolfe a fait partie aux États-Unis, aux côtés de Norman Mailer, Truman Capote et Hunter S. Thompson entre autres, des pionniers d'un mouvement journalistique radicalement novateur. Le Nouveau journalisme, comme l'a baptisé Wolfe, se caractérisait en particulier par la liberté du style et du ton employés, ainsi que par des articles longs, proches du reportage, très écrits et dans lesquels les auteurs se mettaient eux-mêmes en scène.
L'apparition du Nouveau journalisme dans les années 1960 a coïncidé avec l'explosion du rock et l'affirmation de la jeunesse triomphante, phénomènes dont Tom Wolfe a été, à sa manière, le grand témoin. Journaliste embedded à la plume acérée, utilisant son stylo à la fois comme micro et comme caméra, débit mitraillette en bandoulière, il est allé à la rencontre des figures les plus emblématiques de son temps. De New York à Londres en passant par Los Angeles, de Cassius Clay, Cary Grant et Natalie Wood aux Beatles et aux Rolling Stones, du producteur Phil Spector au fondateur du magazine Playboy Hugh Hefner, il nous invite à sa suite dans l'intimité de quelques-unes des superstars les plus charismatiques et de quelques-uns des excentriques les plus géniaux de l'époque.
La galerie de portraits que dessine Wolfe est toutefois bien plus qu'un simple catalogue de personnalités, dont certaines à la célébrité éphémère. Car Où est votre stylo ? est avant tout une plongée prodigieuse et fascinante dans l'univers en pleine effervescence de la contre-culture d'alors, que l'homme en blanc aux idées anticonformistes regarde avec autant d'empathie sincère que d'intelligence critique. Un monde est en train de naître et de s'inventer dont Wolfe est l'observateur privilégié, un monde flamboyant et délirant auquel il donne ses lettres de noblesse littéraire, dont il révèle mieux que quiconque la syntaxe et la psyché, un monde enfin qui servira de matrice à son oeuvre romanesque future.
Des inadaptés, des fainéants, des demeurés, des mystiques, des révolutionnaires, des snobs aussi à leur manière. Noirs et Blancs, garçons et filles, riches et pauvres, en Angleterre, en Amérique, dans les salons de New York, les ghettos de San Francisco, sur les plages de Califormie, au fond des caves londonniennes, ont inspiré à Tom Wolfe une description désopilante et férocement ironique. Ce jeune journaliste diplômé des universités de Yale et de Washington a essayé de découvrir ce que tout cela pouvait bien vouloir dire. Il est devenu le poète du « pop », du « surf », de la voiture personnalisée et du « maumauing » qui est une manière de truandage.
Après Le Gauchisme de Park Avenue, Tom Wolfe s'en prend cette fois au «chic» en peinture. Peu importe ce que fait l'artiste, nous dit-il, ce qui compte, c'est que les prophètes et magiciens de la critique snob en disent du bien. Le mot a peu à peu dévoré l'art. Le processus a commencé au tournant du siècle lorsque toute une élaboration de théories, en révolte contre l'esprit bourgeois, l'art académique et le réalisme du siècle passé, engendra le surréalisme, le fauvisme, le cubisme, l'orphisme, le suprématisme, le vorticisme, etc. Mais il s'agit moins là d'une satire de la peinture moderne que d'une plaisante mise en boîte de la littérature qui fleurit autour d'elle. Pour les grands sorciers de la critique, la seule chance de salut, c'est de ridiculiser toute peinture susceptible de flatter un oeil humain normalement constitué. De Po en Op, d'Abstraction perceptuelle en Abstraction postpicturale, de Perceptionnisme en Conceptualisme, en passant par l'Art minimal, les théoriciens et leurs victimes se livrent à une course de vitesse où les modes sont lancées les unes à la droite des autres, à coups de publicité, au nom de la toute-puissance du Verbe.
Roman du déchirement et de la nostalgie, de la solitude et du nombre, de la sensualité et de l'imagination, L'Ange exilé fut l'une des sensations de la vie littéraire américaine en 1929. C'est maintenant devenu un classique. Il raconte la vie secrète du jeune Eugene Gant, en conflit permanent avec une f amille tumultueuse, une bourgade étriquée, un univers changeant et problématique.
Cette chronique d'apprentissage et d'initiation si apparemment autobiographique et parfois si vengeresse fit scandale au pays de l'auteur. Mais L'Ange exilé est autre chose qu'un règlement de comptes. C'est une tentative passionnée de restitution totale d'une réalité perdue, une fantastique galerie de portraits vivants, une exploration exhaustive des profondeurs « ensevelies » d'une conscience. C'est aussi un hymne à la nature et aux saisons, une quête angoissée du sens de l'existence.
Roman des sources et roman-source, L'Ange exilé a la sombre densité de l'âme sudiste, le lyrisme de la vision romantique, la richesse inventive de la grande littérature.