Filtrer
Littérature
-
«Je me dis que si la station-service explosait par accident, si je mourais sur mon lieu de travail et qu'un archéologue découvrait, dans cent ans, sur les ruines de son chantier, les morceaux de mon squelette d'athlète, il me déclarerait trésor national et je serais exposé au musée des Arts premiers.» Pour tromper l'ennui, un jeune pompiste regarde le monde passer depuis sa boutique. Tour à tour empêtré dans une histoire d'amour chaotique, organisateur d'expositions clandestines ou décodeur de messages dissimulés dans des romans par des clients-espions, le narrateur devient le héros d'intrigues déjantées. Dans ce récit drôle, à l'imagination débordante, Alexandre Labruffe transforme la station-service en théâtre de notre existence contemporaine.
-
«Mon frère a disparu. Il a laissé un sac, noir, sans marque, dans un placard, que j'observe comme si c'était... une météorite. Il a disparu avec mon passeport.» Lorsque son frère est incarcéré à la surprise générale, Alexandre Labruffe est forcé de revenir dans ses Landes natales. Rattrapé par ses souvenirs d'enfance, harcelé par les SMS du détenu, bouleversé par l'agonie du père, cerné par les huissiers et des gangsters, l'écrivain oscille entre stupeur, non-dits et parano. Remontant cette généalogie du désordre, le voilà lancé dans une enquête burlesque et poignante sur la folie.
-
"Et son chewing-gum avait un goût de fantôme." Avec Cold case, Alexandre Labruffe nage dans les eaux troubles de la généalogie de sa compagne sud-coréenne, Minkyung, dont l'oncle est mort, selon la légende, congelé à Toronto, une nuit d'hiver des années 70, en s'échappant d'un hôpital psychiatrique. Dans quelles circonstances exactes l'oncle est-il décédé ? Que fuyait-il au Canada en compagnie de ses frères ? En quoi cet exil résonne-t-il avec la tragique histoire de la Corée ? Se muant en détective foutraque, à Séoul, en Mandchourie et au Canada, le narrateur, accompagné de Minkyung, qui prendra le relais de l'enquête, traque ce spectre glacé par tous les moyens, drôles ou désespérés, et même surnaturels.
-
«Poussé par un prof de chinois, j'ai tout quitté, du jour au lendemain, pour aller contrôler, fleur au fusil, la qualité des produits français fabriqués en Chine. Être l'oeil de l'Occident, son chien de garde, le garant du Made in China:comme un aboutissement prématuré de ma vie.»Ce récit fragmenté concilie un regard documentaire affuté et l'humour désespéré d'un conte voltairien. Alexandre Labruffe y alterne les souvenirs de ses séjours sur place:de 1996, comme contrôleur stagiaire dans des usines locales, à l'automne 2019, en tant qu'attaché culturel à Wuhan. Il recense les micro-apocalypses qui fondent le miracle économique de la République populaire depuis deux décennies et devient le témoin halluciné d'une crise sanitaire révélant sa nature libérale-totalitaire.