marie darrieussecq
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«Je traque sur Internet une femme qui couche avec le même homme que moi.» Dès les premières lignes, Je suis fan nous plonge dans une histoire d'obsession amoureuse intense et dérangeante. La jeune narratrice, qui n'a pas froid aux yeux, entame une veille frénétique et un sombre jeu de piste pour saisir chaque détail de l'existence de sa magnifique rivale. Cette dernière est une adepte d'Instagram, où elle poste chaque jour des aperçus de sa vie parfaite. Tout y respire le bon goût et l'opulence : de quoi attiser la jalousie de notre narratrice, de plus en plus accro à ces clichés virtuels si éloignés de sa vie modeste. La dégringolade s'annonce ; quant au séducteur qu'elles ont en commun, il semble vouloir prendre ses distances. Mais encore faut-il réussir à regarder la réalité en face. Avec l'envoûtant premier roman Je suis fan, Sheena Patel a fait une irruption très remarquée sur la scène littéraire britannique. De sa plume alerte et espiègle, elle questionne avec fracas le désir féminin et nous précipite dans une chute libre addictive. Un texte qui saisit, fascine et dérange, tout en mettant parfaitement le doigt sur la folie que peuvent générer les réseaux sociaux. Notre époque fuyant le réel est plus que jamais en ligne de mire, inoubliable.
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Je ne dors pas. J'ai perdu le sommeil. Il erre quelque part, loin de moi, comme une ombre. Ou, allez savoir, il fait la fête, et c'est moi l'ombre. Qui est-ce qui ne dort pas quand je ne dors pas ? L'insomnie croît comme le désert, à mesure que tombent les grands arbres. Et pendant ce temps, d'autres êtres ont les yeux ouverts. D'autres yeux regardent. L'insomnie se nourrit de ce sentiment confus : il y a autre chose. Alors pour dormir, j'ai tout essayé. M. D.
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Dans ces essais écrits durant les années 1940 et 1950 alors qu'il n'avait qu'une vingtaine d'années, James Baldwin s'interroge sur ce que signifie être noir aux États-Unis. Ses réflexions sur la vie à Harlem, la politique, la religion, la presse, la littérature ou le cinéma, écrites dans une prose riche, dense et percutante, sont d'une profonde et vibrante actualité. La force de ce recueil réside dans la virtuosité avec laquelle Baldwin entremêle sa critique d'une société injuste et clivante, et le récit très personnel de son expérience et de ses souvenirs. L'évocation de la mort de son père, figure insondable d'un pasteur guetté par la démence, l'entraîne à commenter les émeutes de 1943 à Harlem ; le témoignage de son emprisonnement injustifié dans la prison de Fresnes le conduit à poser un regard lucide sur le rapport de la France à la colonisation ; la chronique d'un voyage à Atlanta lui donne l'occasion de dénoncer le racisme systémique et le paternalisme des politiques qui infantilisent la communauté noire. Avec une justesse incomparable et une franchise désarmante, il détaille ainsi les comportements, explore les méandres des relations entre les Noirs et les Blancs et donne à voir une société aux prises avec ses contradictions. Cette nouvelle traduction rend admirablement justice à l'intensité, la finesse et la perspicacité de l'oeuvre de Baldwin, et permet de redécouvrir la voix unique d'une des figures les plus brillantes du XX? siècle.
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Un lieu à soi
Virginia Woolf, Marie Darrieussecq
- Folio
- Folio Classique
- 27 Février 2020
- 9782072840081
Pourquoi Hamlet n'a-t-il pas été écrit par une femme ? À cette question, faussement naïve et vraiment provocante en 1929, Woolf répond : car une femme n'aurait pas eu «un lieu à elle» pour écrire. De quel lieu s'agit-il ? Espace concret de la pièce de travail où s'isoler ; espace temporel où les femmes sont libérées des tâches domestiques ; espace mental où elles sont libres de penser. Espace de liberté économique, aussi, qui leur permette de s'assumer seules. C'est enfin l'espace qui reste à créer dans la tête des hommes (et des femmes) pour admettre que oui, les femmes peuvent travailler, penser et écrire à l'égal des hommes. Impeccable démonstration historico-sociale sur les obstacles qui ont conduit les femmes à demeurer dans un état de minorité face aux hommes, Un lieu à soi est un texte hybride, tout à la fois essai, récit autobiographique, fiction utopique et manifeste idéologique. Woolf met sa finesse et son ironie au service d'une cause toujours actuelle.
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Un lieu à soi / A Room of One's Own
Virginia Woolf
- Folio
- Folio Bilingue
- 20 Février 2025
- 9782073094520
«Une femme doit avoir de l'argent et un lieu à elle si elle veut écrire de la fiction.» Rassemblant des conférences que Virginia Woolf prononça en 1928 à l'université de Cambridge, Un lieu à soi est un texte hybride incontournable, à la fois essai, récit autobiographique, fiction utopique et manifeste idéologique. Avec finesse et ironie, Virginia Woolf explore la relation entre les femmes et la création littéraire pour déceler les obstacles qui peuvent entraver l'émancipation féminine.
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Fabriquer une femme raconte l'entrée dans la vie adulte de deux amies adolescentes, Solange et Rose. Ce sont les années 80 du siècle précédent, en province dans le Pays basque, à Bordeaux, puis à Paris. Deux destins à la fois liés et différents, Rose fera des études de psycho et restera fidèle à Christian, son premier amour ; Solange multipliera les aventures, enceinte à quinze ans, elle accouchera d'un petit garçon dont ses parents devront s'occuper, et suivra une carrière plus ou moins réussie d'actrice.
Marie Darrieussecq écrit avec un réalisme audacieux, parfois cruel, le grand roman de l'apprentissage féminin, maladroit, drôle, souvent douloureux, de la sexualité, de la vie amoureuse, du couple. Mais aussi celui des ambitions intimes et sociales de deux jeunes femmes « en construction » dans un monde masculin. Deux « destins de femme », dans une langue follement énergique, pleine d'humour et d'émotion. Solange se livre à l'excitation et la mélancolie de la vie nocturne, des boîtes de nuit, aux pièges de la séduction, aux rêves de réussite mais aussi aux petits boulots. Quand Rose construit patiemment une existence sage et suivie. Le roman déploie une véritable bande-son de l'époque, et se mêle aux aléas de l'Histoire : les années Mitterrand, la chute du mur de Berlin, le début des années Sida...
C'est « la vie d'après Rose » et « la vie selon Solange », en deux parties, avec un drôle d'épilogue à Los Angeles pour la projection d'une avant-première. C'est l'histoire d'une amitié féminine sincère mais déséquilibrée, peuplée d'une galerie de personnages savoureux, comiques ou pathétiques, et ponctuée de dialogues et de réparties-chocs. On y parle crûment de sexe et de corps, de littérature, de cinéma, de folie, de drogues, de passion, de trahison et de fidélité.
Les lecteurs des romans de Marie Darrieussecq retrouveront les personnages et les histoires de ses livres précédents (Clèves, Il faut beaucoup aimer les hommes et La Mer à l'envers) avec le sentiment jouissif de participer au puzzle romanesque de Solange et Rose. Mais Marie Darrieussecq réussit surtout ici un magnifique roman, radical et drôle, sur le désir et la vie au féminin. -
Être ici est une splendeur ; vie de Paula M. Becker
Marie Darrieussecq
- Folio
- Folio
- 14 Septembre 2017
- 9782072733758
Paula Modersohn-Becker est une peintre allemande de la fin du XIX ème siècle, célèbre enAllemagne et dans beaucoup d'autres pays au monde, mais à peu près inconnue en France bienqu'elle y ait séjourné à plusieurs reprises et fréquenté l'avant-garde artistique et littéraire. Néeen 1876 et morte en 1907 des suites d'un accouchement, elle est considérée comme l'une desreprésentantes les plus précoces du mouvement expressionniste allemand. Elle n'aimait pastellement être mariée, elle voulait peut-être un enfant - sur ce point ses journaux et ses lettressont ambigus. La biographie que lui consacre Marie Darrieussecq reprend tous les élémentsqui marquent la courte vie de Paula Modersohn-Becker. Mais elle les éclaire d'un jour à la foisféminin et littéraire. Elle montre, avec vivacité et empathie, la lutte de cette femme parmi leshommes et les artistes de son temps, ses amitiés (notamment avec Rainer Maria Rilke) et sondésir d'expression et d'indépendance.
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«Le directeur a été très gentil avec moi le jour de mon embauche. J'ai eu la permission de gérer ma parfumerie toute seule. Ça marchait bien. Seulement, quand les premiers symptômes sont apparus, j'ai dû quitter la parfumerie. Ce n'était pas une histoire de décence ni rien ; c'est juste que tout devenait trop compliqué. Heureusement, j'ai rencontré Edgar, et Edgar, comme vous le savez, est devenu président de la République. C'était moi, l'égérie d'Edgar. Mais personne ne m'a reconnue. J'avais trop changé. Est-ce que j'avais raté la chance de ma vie ? En tout cas, je ne comprenais toujours pas très bien ce qui m'arrivait. C'était surtout ce bleu sous le sein droit qui m'inquiétait...»
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Le livre de mes 10 ans - Le fantôme de Canterville et autres contes
Oscar Wilde
- Le Livre de Poche Jeunesse
- Classiques & Prescrits
- 2 Juillet 2025
- 9782017333852
Une famille américaine achète en Angleterre un château « hanté », dont les bruits de chaînes et les taches de sang terrorisent la région depuis des siècles. Mais que peut un pauvre fantôme contre le bon sens d'un homme d'affaires, contre les détachants super-actifs de sa femme et la malice de ses enfants, toujours prêts à lui faire des farces ?
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«Elle a peur qu'il lui demande des choses qu'elle ne pourrait pas. Des promesses. De l'argent. D'interminables engagements. Un peu d'argent, ça irait. Mais plus d'argent? Ou quoi d'autre? Il appelle pour demander quelque chose. Obligé. Pas pour faire la conversation.»Rose part en croisière avec ses enfants. Elle rencontre Younès qui faisait naufrage, et lui offre le téléphone de son fils. Rose est héroïque, mais seulement par moments.
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Cette trilogie, préfacée par Marie Darrieussecq, est considérée comme le chef-d'oeuvre d'Arno Schmidt. Elle est composée de Scènes de la vie d'un faune, Brand's Haide et Miroirs noirs.
Les Enfants de Nobodaddy décrit la vie en Allemagne depuis l'époque nazie jusqu'aux années d'après-guerre et un futur apocalyptique.
Scènes de la vie d'un faune raconte l'existence morne d'un fonctionnaire de l'État qui s'évade du quotidien de la guerre en effectuant des recherches sur un déserteur de l'armée napoléonienne, qu'il appelle le " Faune ". Brand's Haide se concentre sur le chaos de l'immédiat après-guerre, à travers l'histoire d'un homme qui rejoint une petite communauté de réfugiés qui essaient de s'inventer une " nouvelle vie ". Miroirs noirs plonge dans un futur où la civilisation a été détruite. Le narrateur vit dans l'angoisse d'être le dernier humain sur la Terre. Il écrit... et qu'importe s'il n'y a plus de lecteurs, car l'écrivain doit coûte que coûte perpétuer la mémoire et l'imaginaire.
Né en 1914 à Hambourg, mort en 1979 à Bargfeld dans la lande de Lunebourg, Arno Schmidt est l'auteur d'une oeuvre dont l'originalité transcende les catégories habituelles.
Homme aux passions multiples - de l'arpentage à l'astronomie en passant par la traduction d'Edgar Poe -, il puise aussi dans la culture la plus populaire et sa propre expérience pour construire des récits débordant d'humour burlesque et d'audaces techniques, dont Jean-Patrick Manchette louait
" passé les quatre ou cinq premières minutes de surprise, la formidable limpidité ".
Par la précision de sa riposte à l'obscurantisme nazi, par l'impact poétique de la langue qu'il s'est forgée, par ses jeux de pensées incessants et inépuisables, Arno Schmidt a révolutionné la littérature allemande de la seconde moitié du XXe siècle. -
Carilé, la jeune narratrice, est dans un drôle d'état : elle pleure tout le temps. Pendant un de leurs rendez-vous, son amoureux, inquiet, l'encourage à formuler « ce qui ne va pas » : c'est le départ d'une enquête burlesque et pleine de coeur qui nous promène de l'enfance à la vie d'adulte, d'une campagne française en pleine mutation à un reportage télé sur les lieux d'un massacre de civils, en Asie... avec un passage par la capitale française, Paris, un certain 13 novembre 2015. Chagrins intimes et inquiétudes géopolitiques s'accumulent et débordent en une seule grosse larme à la fois politique et sensible, dessinant un récit singulier, très libre, très drôle, et qui attrape avec finesse les questions de l'époque.
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Une femme rencontre un homme. Coup de foudre. L'homme est noir, la femme est blanche. Et alors?»
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«Solange se demande s'il vaut mieux le faire avec celui-ci ou avec celui-là.»
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Qu'est-ce qu'un bébé ?
Pourquoi si peu de bébés dans la littérature ?
Que faire des discours qui les entourent ?
Pourquoi dit-on « bébé » et pas « le bébé » ?
Qu'est-ce qu'une mère ? Et pourquoi les femmes plutôt que les hommes ?
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Le Bel au Bois Dormant et autres contes ou les princesses volent au secours de leurs princes
Karrie Fransman, Jonathan Plackett
- Stock
- 3 Novembre 2021
- 9782234092426
Il était une fois un monde où les princesses sautaient sur leur fidèle destrier pour sauver leurs princes endormis, où les grandes méchantes louves portaient des talons et où les princes faisaient des insomnies à cause d'un satané petit pois...
Depuis des centaines d'années les parents lisent et relisent les mêmes contes de fées à leurs enfants. Karrie Fransman et Jonathan Plackett n'ont pas échappé à la règle. Mais en redécouvrant ces histoires avec leur fille, ils se sont soudain demandé pourquoi les princesses attendaient-elles toujours bien sagement leurs princes charmants ? Pourquoi la Belle n'était-elle pas le Beau ? Pourquoi les princes n'avaient-ils pas le droit d'aller au bal ?
Et ils ont décidé de dépoussiérer un peu tout ça.
Mais attention, ils n'ont pas réécrit les contes. Ils n'ont réinventé ni les fins ni les personnages. Ils ont simplement interverti leur genre à l'aide d'un algorithme malicieux créé par Jonathan. Ainsi, d'un coup de baguette magique, les princesses ont pris le rôle des princes, les sorciers des sorcières et les reines des rois.
Subliment illustré par Karrie, Le Bel au Bois Dormant deviendra à coup sûr le nouveau livre de chevet de toute la famille.
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«J'ai ouvert l'oeil et boum, tout m'est apparu. C'était limpide. Nous étions presque tous accompagnés par nos moitiés. Et ma moitié à moi, à quel point elle n'était pas autonome, ça faisait peur. Une chochotte.» Une femme écrit au fond d'une forêt. Son corps et le monde partent en morceaux. Avant, elle était psychologue. Elle se souvient qu'elle rendait visite à une femme qui lui ressemblait trait pour trait, et qu'elle tentait de soigner un homme.
Cette dystopie, qui se situe dans la postérité du Meilleur des mondes ou de 1984, nous raconte une histoire de trafic d'organes, de gérontocratie, de totalitarisme sanitaire et politique. Marie Darrieussecq, avec ce personnage très légèrement en retard sur les événements, et à ce titre bouleversant, renoue avec la veine de Truismes.
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1951, Baldwin est le premier Noir qui séjourne à Leukerbad (Haut Valais, Suisse).
Les enfants crient «Neger!», les gens le dévisagent : qui est cet Américain qui ressemble aux indigènes d'Afrique dont on finance la conversion, à l'église? Dans «Un étranger au village», texte virtuose et puissant, Baldwin décrit la rage et l'humiliation que les Noirs ressentent aux États-Unis et qui trouvent leur écho dans le racisme primaire de ce village au bout du monde.
2014, les émeutes de Ferguson viennent d'éclater après l'assassinat d'un Noir par un policier blanc. Depuis Leukerbad, Teju Cole dialogue avec Baldwin: les choses ont bien changé, mais le racisme persiste : «On est d'abord un corps noir, avant d'être un ado qui marche dans la rue, ou un professeur de Harvard qui a perdu ses clefs.» -
«Mon mari a disparu. Il est rentré du travail, il a posé sa serviette contre le mur, il m'a demandé si j'avais acheté du pain. Il devait être aux alentours de sept heures et demie.»Le mari sans visage ne reviendra pas.Sa femme va attendre et l'attente va tout miner, la disparition va s'étendre à la vie, aux êtres qui entourent la narratrice, et aussi à son corps.Une histoire de fantômes qui fait vaciller bien des certitudes.«Écrire c'est être entre deux mondes, là où rien n'est certain mais où tout est possible, où circulent les fluides, les sensations.»
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Voici dix ans que son fils est mort, il avait quatre ans et demi. Pour la première fois depuis ce jour quelques moments passent sans qu'elle pense à lui. Alors, pour empêcher l'oubli, ou pour l'accomplir, aussi bien, elle essaie d'écrire l'histoire de Tom, l'histoire de la mort de Tom, elle essaie de s'y retrouver. Tom qui est devenu mort, Tom à qui on ne pense plus qu'en sachant qu'il est mort. Elle raconte les premières heures, les premiers jours, et les heures et les jours d'avant pareillement, comme s'il fallait tout se remémorer, elle fouille sans relâche, elle veut décrire le plus précisément et le plus profondément possible, pas tant les circonstances de la mort de Tom que ce qui a précédé, que ce qui s'en est suivi, la souffrance, le passage par la folie, et le fantôme de son enfant. Le plus concrètement aussi parce que, c'est sûr, la vérité gît dans les détails. C'est la raison pour laquelle ce texte qui devrait être insoutenable et qui va si loin dans l'interrogation de la douleur est si convaincant, si proche.
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Bretonnes
Marie Darrieussecq, Charles Fréger, Yann Guesdon
- Actes Sud
- Arts - Photographie
- 10 Juin 2015
- 9782330050443
En quelque vingt années, Charles Fréger s'est imposé comme le portraitiste des communautés humaines, dans leurs dimensions collective et individuelle, dressant, par le biais de l'inventaire photographique, des typologies de manières d'habiter, pour les individualités qui la composent, sa communauté d'héritage ou d'élection. Signe visuel d'appartenance et de ralliement, l'uniforme, sinon le costume, du plus protocolaire au plus « sauvage », constitue le motif central de son oeuvre. L'inventaire ici dressé est celui des coiffes bretonnes : il impose la vitalité et la contemporanéité de traditions que l'on aurait trop vite fait de remiser au rang de folklore.
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Péronnille la chevaliere
Nelly Charles-blumenthal, Marie Darrieussecq
- Albin Michel
- Panda Poche
- 27 Mai 2015
- 9782226315403
Péronnille est chevalière, c'est son travail. Elle combat les méchants et défend les royaumes. Amoureuse du prince à la mandoline, elle doit passer trois épreuves pour pouvoir l'épouser : pourfendre le dragon, répondre à l'énigme des sept sages, acheter de la mousse à raser au pays des Barbiers. « Tranquille ! » Péronnille sort victorieuse, mais voilà que le prince fait des manières... Lassée de toutes ces exigences, Péronnille repart en célibataire, très fière de ses exploits. À partir de 6 / 7 ans
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Valérie Belin : Les visions silencieuses
Sophie Barthélémy, Laurence Bertrand dorléac, Marie Darrieussecq
- Lienart
- 25 Avril 2024
- 9782359064285
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une femme rentre au pays.
elle est fille, petite-fille, épouse, mère et soeur. ce dernier point est le lieu des secrets. cette femme court, déménage, achète des meubles et en laisse d'autres, se pose quelques mois et écrit je de temps en temps. la maison des morts l'attire comme un casino attire un joueur, mais son mari est contre, heureusement. c'est un petit pays, charmant et balnéaire, mais dont les traditions funéraires ne sont pas pour attirer les touristes, il faut en convenir.
un pays natal, c'est une parcelle d'un sol. c'est aussi une muqueuse utérine, c'est une langue, c'est la mémoire des morts, c'est une histoire et une géographie. c'est un roman d'amour, et des cartes postales. mais est-ce que ça existe, un pays sans etat ? un pays coupé en morceaux et une femme enceinte au cerveau politique avec un humour très subtil, une gravité et une précision quasi scientifique.
marie darieussecq nous permet d'éprouver toute la métaphysique des origines, la question de la filiation. et livre une analyse perspicace des effets de la solitude et du déracinement.