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michel dieuzaide
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Comment se passer en effet de cette
culture espagnole où jamais, pas une seule
fois en des siècles d'histoire, la chair et le cri
de l'homme n'ont été sacrifiés à l'idée pure,
qui a su donner au monde, en même temps,
Don Juan et Don Quichotte, les plus hautes
images de la sensualité et du mysticisme qui,
dans ses créations les plus folles, ne se sépare
pas du réalisme quotidien, culture complète
enfin, qui couvre de sa force créatrice l'univers
entier, du soleil à la nuit. C'est cette culture
qui peut nous aider à refaire une Europe qui
n'exclura rien du monde, ni ne mutilera rien de
l'homme. -
L'oeuvre de Jean Dieuzaide reste exceptionnelle par sa qualité et sa diversité. C'est sa curiosité, son audace inépuisable, qui font la véritable différence avec les photographes de sa génération. D'une attitude presque philosophique, où régna la volonté de célébrer à la fois la beauté de la nature, les traces que l'homme y laisse, et le jeu infini de la lumière, sont nées les quelques 500 000 images de cette oeuvre unique d'un artiste qui n'a jamais voulu quitter Toulouse, pour la capitale. Cet attachement à sa Gascogne natale, a probablement nui à une notoriété, qui aurait été autre s'il avait écouté son ami Robert Doisneau qui lui disait sans cesse : « Viens à Paris, tu seras le Roi ! » Depuis plus de quarante ans, que ce soit en France, en Espagne ou ailleurs, Michel Dieuzaide tente de combler le déficit de notoriété dont l'oeuvre de Jean Dieuzaide est encore l'objet, et avec un regard plein d'affection, de montrer à quel point elle fut construite avec foi, par un honnête homme, qui était son père. Cette sélection de 70 photographies célèbres, ou moins connues, contribue à révéler les divers pans d'une oeuvre qui pour une bonne part, reste encore à découvrir.
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L'atelier ouvert Pierre Tal Coat
Michel Dieuzaide
- Le Temps Qu'Il Fait
- 14 Septembre 2017
- 9782868536303
Originaire de Bretagne, Pierre Tal Coat (1905-1985) est l'une des figures majeures de la peinture française du XX e siècle et l'un des rares à avoir été exposé au Grand Palais de son vivant, en 1976. Ami de Gia- cometti, de Georges Braque et de Nicolas de Staël, il fut également lié à des poètes (André du Bouchet, Philippe Jaccottet, Wallace Stevens) et au philosophe Henri Maldiney. C'est le peintre des éléments et de la lumière qu'il conjugue dans ses peintures, ses aquarelles, ses dessins.
L'année 2017 verra se dérouler pas moins de six expositions rien qu'en France, se tenir un colloque à Cerisy et paraître huit publica- tions chez divers éditeurs - dont un catalogue raisonné de l'oeuvre gravé.
Le film de Michel Dieuzaide montre Pierre Tal Coat en 1983 dans son atelier - parmi ses toiles dressées au sol les unes contre les autres ou étalées sur de grandes tables - et dans la nature qui «génère» son regard. Le peintre y analyse sa démarche picturale, dévoile la relation permanente qui s'établit entre ses tableaux et lui, et avoue la nécessité, pour lui qui travaille vite, d'entreprendre dans le recommencement ce qu'il perçoit sans fin. C'est un document rare. Le livre, quant à lui, contient les meilleures photographies (une soixantaine, noir et couleur) faites au même moment par un jeune passionné de peinture qui allait être durablement frappé par cet artiste entier, sensible et nourricier.
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Avant l'écho
Michel Dieuzaide, Noémi Pujol
- Arnaud Bizalion
- Photographie D'aujourd'hui
- 8 Novembre 2022
- 9782369801283
Une traversée de moments que les lieux n'homogénéisent pas ni n'unifient ni les époques; le temps y est gommé et tressé par le chaînage des saisies. Ce qui relie les images vient de consonances dans l'atmosphère, dans le formel, le lumineux ou vient d'un rappel, une allusion. Les photographies s'organisent insensiblement par strophes, elles s'engendrent et proposent un jeu de ricochets, une navigation à fleur des écumes reçues.
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Trésors baroques Pyrénées : Tarbes Lourdes Pyrénées
Thibaut De Rouvray, Michel Dieuzaide, Laure Latanne-Bey
- Jour Des Arts
- 1 Février 2021
- 9782955947135
Art méconnu des églises des Hautes-Pyrénées, et pourtant exceptionnellement riche, le mobilier baroque fait ici l'objet d'une publication systématique dans l'aire de la Communauté d'Agglomération Tarbes-Lourdes-Pyrénées. Un des grands mérites de ce livre est de présenter à la fois une synthèse et une vision globale de l'art baroque des Pyrénées centrales, suivi d'un inventaire du mobilier dans les quatre-vingt-six qui composent ce territoire et qui possèdent au moins un élément de mobilier baroque : retable, tabernacle, chaire, confessionnal, fonts baptismaux ou statue. Ils témoignent de la vitalité de cet art qui a perduré deux siècles durant.
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La relation de Michel Dieuzaide avec l'Espagne est constante de puis plus de trente ans. Dans ses deux premiers livres, " Aficion " et " Compas " il nous offrait sa vision de la tauromachie et du flamenco. Avec ce troisième ouvrage " Españas " qui clôt sa trilogie sur ce pays, il tente de décrypter en images, à la fois le jeu infini des contrastes qui animent sans cesse l'Espagne, mais aussi les traces du croisement des civilisations qui se sont succédées sur cette terre Ibère, ou l'enracinement de l'histoire continue de marquer les lieux et les esprits. Agrémenté de quelques pages de son carnet de voyage, Michel Dieuzaide a également parsemé son livre de phrases souvent méconnues, extraites de la littérature française, espagnole, ou même américaine, pour tenter de cerner au mieux l'identité d'un pays que nous n'avons jamais vraiment bien compris... Ce livre est à prendre comme un essai qui voudrait contribuer à une perception plus juste de l'Espagne.
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michel dieuzaide vit avec l'espagne depuis plus de 30 ans.
c'est donc naturellement qu'il a suivi les méandres souvent improbables du flamenco qui se diffuse avec parcimonie des villages de la basse andalousie jusqu'aux théâtres des capitales européennes. en un peu plus de 150 images, il tente de nous donner sa perception de ce qui est non seulement un art, mais aussi une manière de vivre. en parallèle à ces photographies des grandes " figuras " du flamenco nous livre quelques extraits de son carnet de voyages a coeur de la communauté flamenca.
a ses textes, répondent ceux plus poétiques de certaines " copias " choisies dans le répertoire écrit et oral. francis marmande, amateur averti et grand connaisseur de l'espagne assure la préface de ce travail photographique qu s'échelonne de la fin des années 70 à nos jours. après aficion paru dans cette même collection, où il nous donnait son regard sur la tauromachie; rien n'était plus normal que michel dieuzaide, nous livre sa vision de cet autre aspect singulier de la culture espagnole.
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Le vif du sujet
Bernard Chambaz, Michel Dieuzaide, Jean-pierre Schneider
- Le Temps Qu'Il Fait
- 25 Août 2011
- 9782868535597
« Là où je suis servi, c'est par l'importance que Jean-Pierre Schneider accorde et reconnaît aux mots et même à l'étymologie des mots. Sa passion tend à confirmer mon intuition : les peintres ne peignent pas seulement avec ou sans le concept de trait ou de volume ou de lumière mais aussi avec les mots «trait», «volume», «lumière», etc., leurs toiles sont tissées de mots recouverts par le geste même de peindre, dépôts de langage dans une nappe sédimentaire plus ou moins enfouie.
Le sujet, ici, c'est le peintre, un bonhomme avec deux bras deux jambes quatre enfants une vieille BMW une tasse de café à la main une cigarette dans l'autre. Bien entendu, on ne saurait disconvenir que la manière matérielle de peindre, l'inscription /dessous/ dedans/ dessus/, la pâte, la couleur, le geste disent bien davantage le sujet que la part de pensée à l'oeuvre dans la toile. En ce sens, le seul sujet est en effet la peinture. De toute façon, le peintre comme la peinture sont à vif. La meilleure preuve : Schneider aura passé sa vie à se battre avec le sujet sinon contre lui, affirmant encore avec force, mais contre quelle instance, que la peinture n'est pas au service du sujet et que c'est le sujet qui doit se plier à la peinture. » ( Bernard Chambaz ).
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André Marfaing
Edmond Jabès, Alain Mousseigne, Michel Dieuzaide
- Le Temps Qu'Il Fait
- 28 Novembre 2007
- 9782868534866
Au long d'une vie entièrement consacrée à la peinture, cet artiste (1925-1987) n'a jamais cherché autre chose qu'une expression hors des courants affirmant avec rigueur et opiniâtreté une identité toute personnelle. Cet ouvrage rassemble une sélection d'oeuvres de 1969 à 1986. Il est accompagné de textes d'Edmond Jabès, Alain Mousseigne et Michel Dieuzaide.
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Coffret dieuzaide 3 livres : aficion - compas - espanas
Michel Dieuzaide
- Cairn
- 16 Décembre 2009
- 9782350681689
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La Déposition de Jean-Pierre Schneider
Bernard Chambaz, Michel Dieuzaide
- Le Temps Qu'Il Fait
- 18 Juillet 2003
- 9782868533821
En empruntant à Nicolas de Staël cette phrase : L'espace pictural est un mur mais tous les oiseaux du monde y volent librement, il me semble venir au plus près de la peinture de Jean-Pierre Schneider.
Dans cet espace-là, la rencontre avec Bernard Chambaz et Michel Dieuzaide a rendu possible la réalisation de ce livre où rien n'est de commande et tout est de partage. Leur regard singulier a donné passage à l'éblouissement, à l'émotion, à l'admiration et à la beauté de l'instant partagé. Jean-Pierre Schneider trouve là l'écho de ce qui le pousse vers la création, de ce qui donne à son engagement la dimension de la gravité et de l'essentiel.
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L' Espace traversé
Laura Damour, Marie Didier, Michel Dieuzaide, Claire Pradal
- Le Temps Qu'Il Fait
- 19 Octobre 2006
- 9782868534705
" A travers et au-delà du mythe, Odile Mir nous parle d'elle-même, de son histoire, car créer, c'est dire l'intime : en exprimant son intention dans chaque forme, l'artiste y transporte les caractères de son être le plus secret, inaperçus d'elle-même au moment où elle les manifeste.
Elle est tout entière cachée mais présente dans cette empreinte d'elle-même. De son essence la plus particulière, de son regard sincère et grave, l'artiste tire une profondeur qui va concerner l'autre, le plus grand nombre d'autres. Ainsi, de son "moi" personnel, elle fait un objet d'universalité. En plaçant son oeuvre à l'abri d'un mythos, l'artiste reconnaît qu'il est en attente devant quelque chose, dont il entend le murmure, mais non la voix : "créer, ce n'est pas un choix, c'est antérieur à moi", souligne Odile Mir.
Elle signifie par là qu'elle n'est pas à l'origine de ce qu'elle dit, de ce qui se dit dans son oeuvre, mais qu'elle est à l'écoute d'une autre parole, d'une parole de l'Autre, dont l'oeuvre porte la trace. " Laura Damour
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Nul doute que Jean Dieuzaide ait été l'un de ces artistes pour qui l'objectif aura été le prolongement de sa pensée.
Sans cette idée, ses photographies ne seraient que des documents. Mais elles transcendent l'anecdote par ce sentiment d'une unité qui commande les choix techniques. Je n'ai pas oublié la grandeur austère de la vision que Jean Dieuzaide a su rendre de l'Espagne et du Portugal des années 5o-6o, avec sa misère seigneuriale, son architecture impassible, sa géométrie funèbre. Ses photographies s'offrent comme une méditation sur l'identité morale de ces pays, sur leur conservatisme orgueilleux.
Je n'ai pas non plus oublié mon malaise, tant ce hiératisme mystique rappelait à ma mémoire les coulisses de ce théâtre pompeux. Je ne suis pas surpris de retrouver dans sa vision du Roussillon et des terres catalanes ce parti pris à la fois admirable et angoissant. Ce qu'il dégage de ces paysages, de ces villages, de ces femmes et de ces hommes, des monastères et des abbayes, des humbles églises de village, c'est l'unité mélancolique de la Méditerranée catholique.
De Cadix à Perpignan, de Lisbonne à Toulouse, de Narbonne à Séville, Jean Dieuzaide voit, derrière le flamboiement des apparences, une dévotion sévère. Michel del Castillo