nancy huston
-
Entre un jeune Californien du XXIe siècle et une fillette allemande des années 1940, rien de commun si ce n'est le sang. Pourtant, de l'arrière-grand-mère au petit garçon, chaque génération subit les séismes politiques ou intimes déclenchés par la génération précédente. Monstrueuses ou drôles, attachantes ou désespérées, les voix de Sol, Randall, Sadie et Kristina - des enfants de six ans dont chacun est le parent du précédent - racontent, au cours d'une marche à rebours vertigineuse, la violence du monde qui est le nôtre, de San Francisco à Munich, de Haïfa à Toronto et New York. Quel que soit le dieu vers lequel on se tourne, quelle que soit l'époque où l'on vit, l'homme a toujours le dernier mot, et avec lui la barbarie. C'est contre elle pourtant que s'élève ce roman éblouissant où, avec amour, avec rage, Nancy Huston célèbre la mémoire, la fidélité, la résistance et la musique comme alternatives au mensonge.
-
Arbre de l'oubli
Nancy Huston
- Actes Sud
- Littérature De Langue Française
- 4 Janvier 2023
- 9782330174385
"Arbre de l'oubli" brosse le portrait d'une famille américaine aisée, privilégiée, éduquée... puis, élargissant le tableau peu à peu, nous montre les fils inattendus qui relient cette famille aux pages les plus sombres de l'Histoire moderne. En dessinant un chemin tortueux à travers l'émancipation pas toujours réussie de trois personnages complexes, le roman aurait pu prendre les tonalités d'un parcours initiatique. Mais il s'agit, une fois le tableau appréhendé dans sa globalité, d'un grand roman d'Histoire vivante tant il convoque les enjeux essentiels d'aujourd'hui : racisme, religion et laïcité, procréation pour autrui, violence, misère et colère, féminisme et représentation.
-
Francia est l'une des Latinas du bois de Boulogne, une femme transgenre d'une grande bonté dans cette faune où l'amour s'achète, où la bonté surprend, où la violence rôde et parfois tue.
Ce roman se déploie le temps d'une journée de travail. Entre deux clients, se dessinent ses moments d'intimité au téléphone avec sa famille, ses amies, avec ses collègues au fond d'un camion de maraudes qui offre aux filles un peu de chaleur et de réconfort, ou encore avec la Griffonne, cette drôle de dame qui affleure de temps à autre, dans sa tête ou dans le paysage, et qui ressemble fort à l'auteure. -
Il y aura le premier jour.
À la naissance du mystère.
Un chant reniant la défaite.
L'Espoir comme un râle d'amour.
Brûlant la gorge d'un poète.
Réunies ici en un seul volume, les poésies écrites par Grisélidis Réal depuis l'âge de 13 ans forment une oeuvre d'une force et d'une cohérence rares. Du symbolisme des débuts au « récit » poétique et poignant de la prostitution, des années de prison à la lutte contre le cancer, ses poèmes racontent les révoltes et les grands amours d'une vie, avec un art et une profondeur uniques. Des mots qui fascinent et subliment une existence hors du commun, et nous font entrer dans la « cathédrale intérieure » de l'une des grandes poétesses du XXe siècle. -
Cantique des plaines
Nancy Huston
- Actes Sud
- Littérature De Langue Française
- 1 Mars 2023
- 9782330176372
Quatre générations d'une famille d'immigrants, les Sterling, ont pris souche dans les plaines de l'Alberta (Canada), entre la fin du XIXe siècle et le milieu du XXe. L'un d'entre eux, Paddon, a tout connu de leur existence. Mais, quand commence ce roman, Paddon vient de mourir. Et c'est à ce que grand-père adoré, fils de pionniers en terre indienne, que la narratrice, Paula, adresse un ample récit en forme d'adieu.
-
Figure majeure de l'engagement écologique, Cyril Dion est toujours porteur d'espoirs et propose de nouveaux récits écologiques.? Sa poésie est une invitation à contempler la nature, à ressentir et accueillir les émotions et à esquisser le monde de demain, plus libre, plus juste et plus écologique.
- Entre fragments et fulgurances, Cyril Dion entrevoit l'ici et l'ailleurs. Il s'empare des éléments de la nature pour révéler le sensible de nos vies. Sa poésie est aussi miroir de l'intime compagnon de combat. " Oh Dieu ne savez-vous pas / à quelle potion mon corps est asservi ?/ Ne savez-vous pas le vent ? / Ne savez-vous pas la pluie ? / Ne savez-vous pas ce que je suis ? "
- Sa poésie est une invitation à contempler la nature, à ressentir et accueillir les émotions et à esquisser le monde de demain, plus libre, plus juste et plus écologique. " La ville est faite / pour bru^ler / jeune. / Je finirai à l'ombre /de l'arbre centenaire. " -
Dans le Paris de l'après-guerre, la bouleversante histoire d'amour d'une jeune Allemande et d'un juif hongrois est prétexte à dépecer la mémoire, les espérances et les crimes de notre temps.
-
Violine, la princesse trop seule dans son grand château, aime courir les prés et écouter le chant des oiseaux. Aurélie partage son petit appartement avec sa mère au dix-neuvième étage d'une tour, elle aime par-dessus tout rêver d'une princesse seule dans son château. Chez elle, plus d'abeilles, pas trop d'oiseaux, la vie moderne a gagné contre la nature. Mais il reste le rêve et l'imagination.
-
"A quoi ça sert d'inventer des histoires, alors que la réalité est déjà tellement incroyable ?" "L'Espèce fabulatrice" est la réponse à cette question liminaire. Ou l'Art de la fiction, selon Nancy Huston.
-
J'ai mis du rouge à lèvres sensass sur mes blessures pour qu'elles baisent les tiennes.
Lorsque Nancy Huston rencontre cet auteur américain, le coup de foudre est immédiat. Mais l'une comme l'autre ne sont pas dupes : dès le début, cette passion court à sa perte. Entre coups bas et pieux mensonges, une valse perverse s'installe, où l'amour et l'ego se frottent et s'affrontent.
Dans ce recueil de poèmes inédits, Nancy Huston s'amuse avec ces fragments d'un désastre amoureux.
Édition bilingue. -
Dans le monde occidental aujourdhui, aucune femme ne peut prétendre avoir mené son existence à labri de cette propagande, qui fait de nous toutes, à des degrés variables et selon notre âge, notre milieu social et notre métier, avec notre coopération enthousiaste ou à notre corps défendant, des reflets dans un il dhomme Nous incarnons bien moins que nous ne le pensons, dans notre arrogance naturelle et candide, la femme libre et libérée.
Dans cet ouvrage qui emprunte sa tonalité au roman mais qui a la rigueur dun essai, Nancy Huston convoque sa propre expérience comme celle dartistes qui lentourent pour analyser avec beaucoup de finesse toutes les influences qui, sournoisement comme au grand jour, façonnent la femme contemporaine.
-
"Si tu invitais trente personnes chez toi, des êtres que tu as aimés et que tu aimes, pour t'écouter jouer au clavecin, pendant une heure et demie, Les Variations Goldberg de Bach, et si ce concert se déroulait comme un songe d'une nuit d'été, c'est-à-dire si toi, Liliane, tu parvenais à faire vibrer ces trente personnes comme autant de Variations, chacune à un diapason différent - (il te faudrait pour cela osciller entre le souvenir et la spéculation ; il te faudrait surtout maîtriser tes peurs) - peut-être alors tous tes fragments de musique s'animeraient-ils enfin dans une même coulée, et cela s'appellerait Les Variations Goldberg, romance".
C'est ainsi que Nancy Huston caractérise elle-même son premier roman, sa première romance, une suite narrative adaptée à la structure des Variations Goldberg de Jean-Sébastien Bach.
-
«Cette maudite race humaine» regroupe cinq textes d'un recueil de courts essais de Mark Twain, écrits à la fin de sa vie, publiés de manière posthume en anglais et encore jamais traduits en français. Tendre satire sur « le complexe de supériorité » de l'homme, cette volée de flèches désopilante sur la tendance anthropo-centrée de l'homme, révèle - s'il en était encore besoin - la causticité irrévérencieuse de cet auteur culte. Avec une préface de Nancy Huston.
-
En publiant ce livre, les éditions Seghers nous offrent un cadeau rarissime : une voix poétique que l'on peut classer parmi les plus grandes du XXe siècle, mais à peu près inconnue. (extrait de la préface de Nancy Huston) En publiant ce livre, les éditions Seghers nous offrent un cadeau rarissime : une voix poétique que l'on peut classer parmi les plus grandes du XXe siècle, mais à peu près inconnue. (extrait de la préface de Nancy Huston) Réunies pour la première fois en un volume, les poésies de Grisélidis Réal (1929-2005) peuvent se lire comme le récit en vers d'une vie hors du commun. Jeune femme au tempéramment artistique issue de la bourgeoisie suisse, orpheline de père, elle sort tôt des sentiers battus et connaît le sanatorium, des amours passionnelles et destructrices, l'exil, la prison, la prostitution et la maladie. Ces expériences extrêmes seront le terreau de sa création poétique.
On la savait militante, auteure d'une oeuvre en prose composée de nombreux écrits intimes, on ignorait qu'elle fut une magnifique poète. Commençant à écrire à l'adolescence, elle définit son art poétique au fil des épreuves : un répertoire et un imaginaire empreints d'une grandeur classique, une propension à regarder crûment ce qui blesse. D'une voix tout à la fois féminine et conquérante, solaire et furieuse, hédoniste et spirituelle, elle triomphe à exlater la beauté. -
Comment et pourquoi Nancy Huston écrit-elle aujourd'hui le récit de ses années de formation en miroir de celles de Saloth Sâr, qui, avant de devenir Pol Pot, l'un des pires dictateurs du XXe siècle, fut un jeune cambodgien venu étudier à Paris, entrant en politique avec force, guerrier intrépide et impassible ? Entre autofiction et exofiction, l'écrivaine remonte les chemins de la création et de la destruction, tisse les liens existant entre son récit propre et celui de l'histoire du monde.
-
Américaine, écrivain, divorcée et plus toute jeune, Nadia, qui se fait appeler Nada par dérision, entreprend d'écrire un récit à partir d'un fait divers ancien : l'histoire de Barbe Durand, une jeune servante française mise à mort en 1712 pour avoir dissimulé sa grossesse puis fait disparaître l'enfant qu'elle avait eu de relations forcées avec son patron. En même temps, par bribes et fragments, Nada confie à son journal l'histoire de sa propre enfance dans une famille catholique disloquée par la déchéance alcoolique du père. Très vite, l'imaginaire impose son autorité au réel et les événements du passé investissent la vie de Nada au point de la bouleverser.
Ce texte unique, violent, sombre et tendre a été récompensé par les lecteurs à deux reprises, par le prix Goncourt des lycéens 1996 et le prix du Livre Inter 1997.
-
Un, deux, trois petits tours et puis s'en va : Lin a un mari, deux filles, des amitiés, des moments de rare bonheur. Inexorablement pourtant, une passion qui est aussi son métier - la danse - s'impose à elle. Jusqu'au jour où elle choisit...
La virevolte, c'est cela : une impulsion irrésistible, un élan, un jaillissement qui, de l'accouchement à l'abandon et à l'envol, restent à jamais un sursaut vers la vie.
La danse, le mystérieux travail du temps, le vertige et le désarroi d'être mère, l'indicible solitude, la beauté et la vulnérabilité des corps, la puissance des cycles, l'énigmatique empreinte du destin familial : dans ce livre qui jamais ne juge, il y a une force de compréhension bouleversante.
-
Au plus proche de l'autobiographie, Nancy Huston livre le récit de sa toute première enfance, cette période si étrange où son père a soudain demandé à sa jeune femme, mère de trois enfants, de quitter la maison pour n'y plus revenir. Une tout autre vie a alors commencé pour la petite, une vie heureuse malgré tout, mais cet abandon habitera à jamais son imaginaire. Un texte fondamental dans la trajectoire littéraire de Nancy Huston.
-
Dieu, qui se prend sans doute pour un romancier, se livre ici au malicieux plaisir de nous montrer, au début de chaque chapitre, vers quel destin s'acheminent à leur insu douze convives qui passent ensemble une soirée de Thanksgiving dans l'Amérique profonde. Ces convives, campés avec l'autorité que leur donne une romancière rompue à l'art de révéler le vertige des pensées et la valse des sentiments, conversent sur la naissance et la mort, ils discutent de l'existence et de l'amour, ils déballent leurs espérances et leurs désillusions, et font voir, au passage, le métissage complexe de leur société. Mais le lecteur, averti du sort qui les attend, assiste à leurs manèges avec, dans sa conscience, le poids d'une vérité qu'il est incapable de leur transmettre. Peu à peu apparaît ainsi l'étrange relation que le roman entretient parfois avec notre propre vie. Dolce agonia confirme en même temps la souveraineté d'une romancière qui s'est imposée depuis quelques années déjà comme l'un des écrivains majeurs de notre littérature.
-
Sur un lit d'hôpital, Milo s'éteint lentement. À son chevet, le réalisateur new-yorkais Paul Schwarz rêve d'un ultime projet commun : un film qu'ils écriraient ensemble à partir de l'incroyable parcours de Milo. Vivre, écrire, créer dans une langue étrangère, porter en soi la polyphonie des mondes d'un bout à l'autre du XXe siècle : au coeur de ce livre puissant résonne la force riche et douloureuse de l'exil.
-
"Nous devenons schizos, mes amis. Dans le quotidien, nous tenons les uns aux autres, suivons l'actualité avec inquiétude, faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour préserver et renforcer les liens. En tant que lecteurs ou spectateurs, au contraire, nous encensons les chantres du néant, prônons une sexualité aussi exhibitionniste que stérile, et écoutons en boucle la litanie des turpitudes humaines. A quoi est dû cet écart grandissant, à l'orée du xxie siècle, entre ce que nous avons envie de vivre (solidarité-générosité-démocratie) et ce que nous avons envie de consommer comme culture (transgression-violence-solitude-désespoir) ?
«L'homme est bon et mauvais, disait George Sand. Mais il est quelque chose encore : la nuance, la nuance qui est pour moi le but de l'art.» La littérature contemporaine aurait-elle renoncé à ce but-là ?"
-
Dans un pays situé quelque part au nord d'un continent puissant, naît un enfant très sensible, surdoué, inquiet. Quand son père quitte la maison, n'ayant plus en tant que pêcheur le droit d'exercer son métier sur un océan surexploité, le jeune Varian perd pied. Quelque temps plus tard, sans plus aucune nouvelle, il part à la recherche de ce père sacrifié, est embauché dans cet autre monde où le sol est sondé, retourné, bouleversé, le sable violenté comme les êtres.
-
Reine du réel : lettre à Grisélidis Réal
Nancy Huston
- Nil
- Les Affranchis
- 10 Février 2022
- 9782378911089
La lettre de Nancy Huston a Grisélidis Réal, poétesse et prostituée.
?Longtemps je t'ai détestée, Gri. On eût dit que tu acquiesçais à tout ce que les hommes te demandaient. Tu semblais n'avoir aucun problème pour incarner leur fantasme : la pute au grand coeur, celle qui aime ça, celle qui comprend les messieurs et ne les juge jamais, celle qui accepte avec le sourire leur tout et leur n'importe quoi.
Grisélidis Réal, écrivaine et prostituée suisse, a fui le milieu où elle est née, bourgeois, calviniste et rigide, pour mener une vie libre. Une vie marquée par des histoires avec des hommes violents, des dizaines de milliers de relations tarifées, quatre enfants placés, des fausses couches, mais une vie illuminée par l'art et l'engagement militant au nom des travailleuses du sexe.
Poétesse magnifique, figure rebelle et courageuse, Grisélidis Réal fascine Nancy Huston qui, malgré quelques désaccords, se retrouve beaucoup en elle. À l'aune de son destin, elle questionne le sien, son rapport à la mère, aux hommes, au danger.
Véritable déclaration d'admiration, cette lettre révèle une grande artiste de la fin du XXe siècle dont la modernité de pensée annonce les débats contemporains. Un texte résolument féministe, qui interroge avec puissance le rôle du corps féminin dans l'écriture et le rapport au monde. -
Je suis parce que nous sommes : Chroniques anachroniques
Nancy Huston
- Les éditions du Chemin de Fer
- 23 Janvier 2021
- 9782490356225
Exploitation démesurée de notre planète, domination masculine, prostitution, destruction des espèces, aspiration des puissants à une croissance économique infinie... Nancy Huston livre une réflexion critique et combative sur la réalité d'un monde qui nous dépasse.
Elle écrit la plupart de ces chroniques anachroniques durant le printemps 2020, alors qu'elle est confinée en Suisse, loin de Paris où s'est tissée l'histoire de sa vie.
Dépassant la stupéfaction et la réaction à chaud face à l'événement, Nancy Huston porte son regard acéré sur la folie de nos sociétés occidentales et sur les contradictions insolubles dans lesquelles nous sommes enferrés.
Nancy Huston aime à gratter là où ça fait mal, nous le savions déjà. Avec Je suis parce que nous sommes, on comprend plus que jamais l'objectif qui est le sien : sans relâche interroger, attaquer et historiciser les valeurs et les convictions qui sont les siennes, pour mieux en souligner leur valeur et leur fragilité.