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rené sieffert
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Le vingt et unième jour de la douzième lune de l'an quatre (soit en l'an 935), un gouver- neur de la province de Tosa quitte sa rési- dence officielle pour regagner la capitale.
Il lui faudra 55 jours pour couvrir les 400 kilomètres qui séparent cet endroit, situé sur la côte méridionale de l'île de Shikoku, de l'actuelle Kyoto, la Ville par excellence. Ce gouverneur est le célèbre poète de ce temps, Ki no Tsurayuki.
Le voyage par mer est long, semé d'em- bûches, coupé de banquets dans les ports d'escale. Si les nuages sont bas, le vent trop violent, on reste à quai et l'on s'ennuie. Les femmes même et aussi les enfants, le capi- taine du bateau, les visiteurs, tous mangent et boivent beaucoup, mais surtout écrivent et disent des poèmes.
C'est ce voyage que, audacieusement, Ki no Tsurayuki décrit dans la langue des femmes en prétendant être l'une d'elles, supercherie qui sera vite découverte !
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De cent poètes un poème est une compilation faite au XIIème siècle par un homme de lettres qui a choisi les meilleurs poèmes écrits entre le VIIIème et le XIIème siècle. Au fil des siècles, ces poèmes ont été écrits sur des cartes et sont devenus un jeu très populaire toujours pratiqué au moment du Nouvel An. Les POF ont déjà publié ce recueil en 1993 (collection Tama), mais il s'agit ici d'un beau livre : chaque poème est en page de gauche avec en vis-à-vis la calligraphie qui lui correspond en page de droite.
Texte de 4ème de couverture : Lors d'un été pluvieux, un célèbre poète, Teika, décida de choisir un poème de chacun des meilleurs auteurs connus de ce temps et de les calligraphier sur des feuilles destinées à être collées sur des paravents. C'est ainsi que naquit ce recueil de cent poèmes composés entre le VIIIème et le XIIème siècle. Au fil des siècles, ces poèmes furent transcrits sur des cartes à jouer et devinrent un jeu pratiqué par tous les Japonais, petits et grands, avec championnat au niveau national dont les media rendent compte abondamment, finale après finale. Pour illustrer ce recueil, Sôryû Uésugi a peint cent calligraphies : il a condensé l'expression des 31 syllabes de chaque poème en deux caractères chinois qu'il a calligraphiés, réalisant ainsi une très belle rencontre entre les poètes d'un passé lointain et un artiste du XXIème siècle. Il a voulu offrir cette rencontre à la mémoire de René Sieffert, le traducteur en français de ces poèmes.
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La litterature japonaise
René Sieffert
- Publications Orientalistes De France
- 12 Mars 2003
- 9782716900201
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Dans un premier volume paru aux POF en mars 1997, sur les six que comportera la version intégrale de la traduction commentée du Man.yôshû, figurent les livres I et III de cette anthologie, soit les oeuvres les plus anciennes, celles de la fin du VIIème et du début du VIIIème siècle.
Au livre IV on trouvera des poèmes d'amour échangés entre certains des auteurs du Livre III, et notamment ceux adressés par un certain nombre de dames au premier des grands séducteurs des lettres japonaises, Otomo no Yakamochi, dans la première période de sa vie alors que, jeune officier de la Garde, il ravageait les coeurs avant de devenir le poète le plus réputé de son temps, auteur du dixième des pièces du Man.yôshû.
Le Livre V est consacré presque exclusivement aux années 728 à 730, quand le père de Yakamochi, Tabito, était Gouverneur Général du Kyûshû. Sinologue distingué, il tenait une véritable cour littéraire dans sa lointaine capitale de Dazaïfu. On remarquera entre autres l'ensemble de poèmes sur les fleurs de prunier, composés au printemps de 729, et aussi, dans un registre plus pathétique, les méditations de son commensal, le Gouverneur de la province de Chikuzen, Yamano.uhé no Okura, sur le destin, sur la vieillesse, la vie et la mort.
Le Livre VI, enfin, revient à la tradition des poètes de Cour : on y trouvera voyages du Souverain, banquets, divertissements de tous ordres et, pour conclure, la tentative, qui échoua piteusement, pour déplacer le Palais de Nara à Kuni, de 740 à 744. Les amours de Yakamochi, là encore, apportent une note d'humour ou de dérision à cet ensemble composite qui laisse deviner un monde d'intrigues sournoises, âpres luttes politiques et de rivalités féroces entre quelques puissantes familles qui se disputent le pouvoir, et déjà l'on pressent la victoire prochaine des Fujiwara.
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Les religions du Japon
Rene Sieffert
- Publications Orientalistes De France
- 16 Juin 2000
- 9782716903226
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Treize siecles de lettres japonaises
René Sieffert
- Publications Orientalistes De France
- Bibliotheque Japonaise
- 9 Novembre 2001
- 9782716903257
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Le dit des heiki
René Sieffert
- Publications Orientalistes De France
- Oeuvres Capitales De La Litterature Japo
- 15 Février 2002
- 9782716903332