roger caillois
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«Des nombreux problèmes qui exercèrent la téméraire perspicacité de Lönnrot, aucun ne fut aussi étrange - aussi rigoureusement étrange, dirons-nous - que la série périodique de meurtres qui culminèrent dans la propriété de Triste-Le-Roy, parmi l'interminable odeur des eucalyptus. Il est vrai qu'Eric Lönnrot ne réussit pas à empêcher le dernier crime, mais il est indiscutable qu'il l'avait prévu...»
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Homme de lettres et compagnon du mouvement surréaliste, Roger Caillois s'intéresse très tôt au monde minéral dont les formes évoquent pour lui des figures de l'imaginaire. Dès les années 1950, il commence à collectionner des minéraux du monde entier, des « pierres curieuses, qui attirent l'attention par quelque anomalie de leur forme ou par quelque bizarrerie significative de dessin ou de couleur ». Toutes possèdent « une ressemblance inattendue, improbable et pourtant naturelle, qui provoque la fascination ». Agates, pyrites, quartz, jaspe... elles sont autant de fragments de l'univers, d'un monde où rêve et poésie dessinent des analogies avec le monde végétal et animal mais aussi avec celui des hommes. Cet ouvrage présente les 150 plus belles pierres de la collection de minéraux que Roger Caillois a léguée au Muséum national d'histoire naturelle de Paris, ainsi que la réédition des célèbres textes Pierres, L'Écriture des pierres et Agates pardoxales. Pour la première fois sera dévoilée une collection exceptionnelle créée par l'un des plus grands poètes du XXe siècle.
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Les jeux et les hommes ; le masque et le vertige
Roger Caillois
- Folio
- Folio Essais
- 3 Janvier 1992
- 9782070326723
Il y a longtemps déjà que les philosophes ont été frappés par l'interdépendance des jeux et de la culture. Roger Caillois fait, pour la première fois, un recensement des sortes de jeux auxquels s'adonnent les hommes. À partir de ce recensement, il élabore une théorie de la civilisation et propose une nouvelle interprétation des différentes cultures, des sociétés primitives aux sociétés contemporaines.
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L'homme et le sacré, paru à la veille de la guerre, est un des ouvrages pionniers de nouvelle sociologie française. Roger Caillois ne rompt cependant pas avec la tradition : il part des conquêtes de l'école durkheimienne, et en particulier des recherches de Marcel Mauss, qu'il confronte avec celles des maîtres de la sociologie allemande, anglaise et américaine.L'homme et le sacré est à la fois un livre de sociologie et de philosophie, une étude originale et hautement personnelle sur le sacré «qui donne la vie et la ravit, est la source d'où elle coule, l'estuaire où elle se perd».
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«Maître des splendides possibilités littéraires de la métaphysique considérée comme partie intégrante de l'univers fantastique, adepte pratiquant de l'élégante rigueur du genre policier, riche d'une culture polyphonique peu commune et d'une formidable intelligence sans failles, joueur dans l'âme, Borges, dans les contes de Fictions, invente des systèmes à plusieurs degrés, des mondes, des mondes de mondes, labyrinthes de labyrinthes, dans lesquels le réel le plus élémentaire et l'imaginaire le plus débridé se fondent au sein d'une harmonie recomposée qui impose au chaos un ordre découvert dans l'esthétique des miroirs.» Jean Pierre Bernès.
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« Je parle de pierres qui ont toujours couché dehors ou qui dorment dans leur gîte et la nuit des filons. Elles n'intéressent ni l'archéologue ni l'artiste ni le diamantaire. Personne n'en fit des palais, des statues, des bijoux; ou des digues, des remparts, des tombeaux. Elles ne sont ni utiles ni renommées. Leurs facettes ne brillent sur aucun anneau, sur aucun diadème. Elles ne publient pas, gravés en caractères ineffaçables, des listes de victoires, des lois d'Empire. Ni bornes ni stèles, pourtant exposées aux intempéries, mais sans honneur ni révérence, elles n'attestent qu'elles. » Roger Caillois.
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L'un des sommets de l'oeuvre de Pablo Neruda.
En 1943, Pablo Neruda gravit le chemin sinueux qui conduit jusqu'aux ruines de Macchu Picchu, aux confins de la cordillère des Andes, de la forêt amazonienne et des cieux. Face au spectacle qu'offre la cité inca, le poète entame une longue méditation lyrique : au prix de quels sacrifices humains la citadelle a-t-elle imposé son empreinte ? Quel sens peut revêtir une pareille entreprise, balayée par l'Histoire et engloutie par le temps ? Comment en restituer toute la démesure, la monstruosité et le sublime ?
Hymne ébloui qui composera le second tableau du Chant général, Hauteurs de Macchu Picchu est bien davantage que le récit de la vie et de la mort. Au coeur des vestiges de la grande civilisation rouge, le Prix Nobel chilien y lance un appel vibrant à la renaissance des peuples natifs d'Amérique du Sud.
Hauteurs de Macchu Picchu est né de cet accord entre la grandeur de l'objet du poème et l'éclat de sa langue. [...] C'est assez pour que plusieurs reconnaissent en ce presque psaume un des sommets de l'oeuvre de Pablo Neruda. (Extrait de la préface de Roger Caillois) Traduit de l'espagnol (Chili) par Roger Caillois -
«C'est en effet dans le mythe que l'on saisit le mieux, à vif, la collusion des postulations les plus secrètes, les plus virulentes du psychisme individuel et des pressions les plus impératives et les plus troublantes de l'existence sociale. Il n'en faut pas plus pour lui accorder une situation éminente et pour inciter à ordonner par rapport à lui quelques-uns de ces problèmes essentiels qui touchent à la fois au monde de la connaissance et à celui de l'action.» Roger Caillois.
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En 1961, après la publication de L'Auteur, Jorge Luis Borges fait paraître une anthologie personnelle de ses oeuvres, une sélection dans son «propre cosmos». Le voici donc lecteur de l'auteur, selon un processus labyrinthique qui lui est cher, dans une nouvelle enquête, à la recherche du livre de ses livres. Cette anthologie personnelle rassemble une cinquantaine de courts textes et poèmes, choisis dans ses recueils antérieurs (Fictions, L'Aleph, L'Auteur...). Borges illustre ainsi tous les thèmes de son oeuvre:l'espace des miroirs, le moi révélé ou rêvé, le chaos du monde, la fascination du silence. «Mes préférences ont dicté ce livre. Je veux être jugé par lui, justifié ou désapprouvé par lui.» L'Anthologie personnelle de Borges n'a jamais encore été publiée en France sous cette forme, telle qu'il l'avait élaborée, nouvelle ébauche d'une bibliothèque infinie.
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Imaginons que Ponce Pilate ait décidé de faire libérer Jésus. Ainsi le Sauveur est sauvé par le courage inattendu d'un fonctionnaire romain, connu pourtant pour sa prudence, sinon pour sa faiblesse. De sorte que Jésus vit jusqu'à un âge avancé, qu'il n'y a pas de christianisme et que presque aucun des événements des deux derniers millénaires ne se produit. Pilate n'a d'estime que pour la sagesse. Il se méfie des religions. Mais est-il sage de compter sur la sagesse pour transformer le monde ?
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«Mes livres, qui sont très disparates, qui parlent de la guerre, du rêve, de la poésie, des insectes, de la fête, etc. représentent des préoccupations qui peuvent sembler différentes et parfois même incompatibles. Aussi j'ai été frappé de cela et même un peu inquiet. Je n'ai pas voulu les aligner comme dans un échiquier; mais en essayant de trouver ce qu'elles avaient de commun, ce que l'on pourrait nommer le tissu conjonctif ou tissu interstitiel, je me suis aperçu que mes livres créaient également des relations obliques entre eux, de sorte que leurs relations étaient plus complexes que ce que j'avais d'abord imaginé.» Roger Caillois.
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«C'est à l'autre, à Borges, que les choses arrivent. Moi, je marche dans Buenos Aires, je m'attarde peut-être machinalement, pour regarder la voûte d'un vestibule et la grille d'un patio. J'ai des nouvelles de Borges par la poste et je vois son nom proposé pour une chaire ou dans un dictionnaire biographique. [...] Il y a des années, j'ai essayé de me libérer de lui et j'ai passé des mythologies de banlieue aux jeux avec le temps et avec l'infini, mais maintenant ces jeux appartiennent à Borges et il faudra que j'imagine autre chose. De cette façon, ma vie est une fuite où je perds tout et où tout va à l'oubli ou à l'autre.Je ne sais pas lequel des deux écrit cette page.»
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Selon la mythologie, le fleuve grec Alphée, amoureux de la nymphe Aréthuse, traverse la Méditerranée et redevient fleuve en Sicile. Pour Roger Caillois, «les hommes, eux-mêmes, passent ainsi par des pertes souvent durables, et en resurgissent ensuite, recouvrant mystérieusement, souvent à la fin de leur vie, leur paysage premier... [...]» D'une enfance quasi sauvage à l'océan livresque des connaissances humaines, pour aboutir au dernier refuge, l'indestructible monde minéral - tel est le parcours dont l'écrivain fait ici la confidence en nous livrant, au passage, son interprétation du monde.
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Tout le monde connaît l'histoire de Noé et du Déluge qui dura quarante jours, ravagea le monde et extermina hommes et animaux, à l'exception de ceux qui purent monter dans l'arche. Mais qui sait comment et pourquoi Noé est devenu un alcoolique exhibitionniste ? Quelques textes audacieux et surprenants, d'une rare intelligence.
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Les textes de Roger Caillois sur l'art, réunis ici, permettent de suivre l'évolution de son goût et de sa pensée, depuis ses premières études, proches du surréalisme, jusqu'à sa controverse avec André Malraux sur le Musée imaginaire. De L'Escamoteur de Jérôme Bosch, aux oeuvres fantastiques de Dalí, de la confrontation de Dürer et d'une agate, du rapport entre Hélion et les « vanités », de « l'orgueil cosmique » de Picasso, en passant par des études sur Carzou, Fenosa, Milshtein, Alechinsky, Ubac, Zao Wou-ki, Roger Caillois nous montre comment la signification et la fonction de l'art ont changé. C'est toujours la pensée, le jeu de l'esprit que Caillois cherche à pénétrer.
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Bellone ou la pente de la guerre
Roger Caillois
- Flammarion
- Champs Essais
- 15 Septembre 2012
- 9782081286191
Cet ouvrage, méconnu, de Roger Caillois, servi par une incroyable érudition, présente un propos original sur la guerre, et fait tomber quelques idées reçues, notamment sur l'humanisme pacifiant, l'égalité et les droits de l'homme.
La guerre, d'abord limitée, réglée par l'honneurs, et le fait d'une caste guerrière, devient, avec l'apparition de l'État moderne et de la démocratie, le fondement et la préoccupation principale de la vie politique. Pour Caillois, la guerre remplit aussi dans la société mécanisée la même fonction que la fête dans la société primitive : elle exerce la même fascination et « constitue la seule manifestation du sacré que le monde contemporain ait su produire, à la mesure des moyens et des ressources gigantesques dont il dispose ».
Bellone, écrit au début des années 1950, n'est pas seulement une dénonciation de la « guerre totale » et du nazisme, mais montre la pente qui conduit de la démocratie au totalitarisme.
En couverture : Jean-Louis-Ernest Meissonier, Allégorie du Siège de Paris, huile sur toile, 1870, Paris, Musée d'Orsay. © RMN (Musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski.
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Petit guide du XVe arrondissement aà l'usage des fantômes
Roger Caillois
- Fata Morgana
- 18 Mai 2011
- 9782851947956
Il ne s'agit assurément que d'un immeuble vétuste, promis à une destruction prochaine. Mais cette présence n'en semble pas moins de mauvaise augure. En outre, la maison sinistre présente aussi le pan coupé fatidique, le tranchant insolite qui ne paraît habitable que par des êtres plats, sans matière, comme dans la nouvelle de Fargue.
Édition nouvelle de ce récit fantastique de Caillois, qui nous entraîne dans une exploration d'un XVème arrondissement aujourd'hui disparu, à la poursuite des fantômes qui hantent les immeubles étroits, en forme de pointe à l'angle des rues.
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"C'est la France qui m'a inventé, disait Borges en 1984. Je n'existais pas, Caillois m'a rendu visible. Hélas maintenant on me voit trop". Borges et Caillois, histoire douce-amère, sont unis par le labyrinthe, les rêves ou les miroirs. Sur ces thèmes fondamentaux la lumière est ici mise, éclairant les deux hommes d'un seul feu.
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Approches de la poésie
Roger Caillois
- Gallimard
- Bibliotheque Des Sciences Humaines
- 21 Novembre 1978
- 9782070283880
Voici cinq oeuvres dispersées dans le temps (de 1944 à 1977), mais dont l'évidente unité est celle de l'obscure préparation d'une «poétique généralisée», parallèle de l'«esthétique généralisée» dont Roger Caillois a avancé l'idée en établissant une continuité entre «la turbulence encore secrète» de l'univers inerte et le monde de l'autre turbulence que représente l'imaginaire humain, et particulièrement la poésie. Dans Approches de l'imaginaire, l'auteur avait examiné le phénomène poétique comme un cas particulier de l'imaginaire. Ici, il soumet la poésie française contemporaine à une analyse critique, il en incrimine parfois les postulats dans Les Impostures de la poésie et dans Aventure de la poésie moderne. En même temps, lui qui avait adhéré au surréalisme «pour en finir avec la littérature», il avoue dans ces essais déjà anciens sa méfiance à l'égard de «l'inspiration absolue et incontrôlée», de l'image «in-imaginable». Toutefois, sans se déjuger, il insiste désormais sur l'importance de «l'image juste», «efficace», dans l'Art poétique et Reconnaissance à Saint-John-Perse. Exactitude et surprise, désarroi suivi de fascination, énigme posée en défi et bientôt accueillie comme signe d'intelligence, «occasion de tressaillir et d'admirer» : ces vertus de l'image tiennent à une propriété essentielle de l'univers, que cerne, à partir d'une leçon faite au Collège de France, le Résumé sur la poésie.
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Nous n'avons jamais appartenu à l'aurore. Nous sommes frileux et de vol lourd, rapides à nous dissimuler dans les trous des murailles et ne guettant jamais que de petites proies. Nous sommes la chauve-souris sinistre et prudente des crépuscules, l'oiseau d'expérience et de sagesse, qui sort après la rumeur du jour et craint jusqu'aux ténèbres qu'il annonce. Il nous convient de nous appeler nous-mêmes crépusculaires.
Êtres de crépuscule, récit bref d'une longue mélancolie, au sortir de la guerre, est encore teinté de l'amitié avec Georges Bataille et des années Acéphale. Le texte (de cette langue qui rappelle les plus beaux vers des poètes italiens du début du XXe siècle justement qualifiés de crépusculaires), miroir de l'Histoire, d'une époque consumée, d'un temps regretté est un vertige littéraire où «la pensée se terrifie en s'insurgeant contre elle-même».
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A propos de sa traduction de ces poèmes, Roger Caillois écrit :
«Les plus récents poèmes de Jorge-Luis Borges font mieux comprendre, il me semble, qu'il tienne le proverbe et l'épopée pour les deux genres permanents et inévitables de toute littérature, premiers et derniers, en quelque sorte. C'est sans doute qu'ils illustrent, l'un la sagesse, l'autre la vaillance, que le poète regarde justement comme les deux nostalgies fondamentales de l'homme. Cette réflexion a guidé mon choix.»
Ces poèmes devaient être les derniers de Borges et leur traduction le dernier travail de Roger Caillois. Cette édition bilingue constitue donc le point d'orgue d'une longue communion littéraire et spirituelle. -
Approches de l'imaginaire
Roger Caillois
- Gallimard
- Bibliotheque Des Sciences Humaines
- 26 Septembre 1974
- 9782070290604
Approches de l'imaginaire rassemble certaines études écrites par Roger Caillois entre 1935 et 1950 et non réunies jusqu'à présent en volume. L'ouvrage reprend également trois essais épuisés et devenus introuvables : Procès intellectuel de l'art, Puissances du roman et Description du marxisme. Il est divisé en quatre parties : «L'équivoque surréaliste», «Paradoxe d'une sociologie active», «Sciences infaillibles : sciences suspectes», «Puissances du roman», qui apportent souvent d'autres témoignages sur les mouvements auxquels l'auteur a participé, notamment le groupe surréaliste dont il fut membre de 1932 à 1935 et le Collège de Sociologie qu'il fonda en 1937 avec Georges Bataille. Ces études reliées par des arguments qui en précisent situation et signification s'efforcent, chacune à sa manière, de définir la logique de l'imaginaire. Elles racontent une sorte d'éducation intellectuelle toujours orientée vers un même but : défricher l'univers sensible afin «d'y déceler des corrélations, des réseaux, des carrefours, des régularités, en un mot quelques-unes des réverbérations mystérieuses dont se trouve marqué ou illuminé l'épiderme du monde, depuis les dessins des pierres dans la matière inerte jusqu'aux images des poètes dans le jeu apparemment libre de l'imagination». Cases d'un échiquier (1970) constituait par anticipation le second tome de ces Approches de l'imaginaire. Il correspond à la période 1950-1965. Obliques (1975) a rassemblé les dernières analyses de Roger Caillois, décédé en 1978.
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Comme aux ophiolâtres, aux grammatosophistes, comme à Dürer et à Hugo, il m'arrive d'imaginer, mais sans jamais le déclarer atroce, le soleil antérieur d'où se répercutent les ondes des ténèbres essentielles. Un prince veuf en porta, dit-on, l'image sur son luth semé d'étoiles. Je suis assuré qu'en ce monde symétrique existe quelque part, qui équilibre le foyer de la lumière, une aveuglante opacité, le Castel de Sombre de la chronique infernale.
Dans l'obscurité, si intense soit-elle, je perçois seulement la réverbération moribonde d'un noir sauvage, insoutenable. De chute en chute, il se dégrade jusqu'à blanchir en une clarté fade, auprès de qui les ténèbres sont l'éclat.
Après sa longue traversée de la mer (des livres), le fleuve Alphée retourne vers sa source.
Dès les premières expériences poétiques, la nuit était là, présente dans un petit bout de tissu rose que le poète décrit comme nocturne, selon le protocole des recherches expérimentales surréalistes datées du 11 février 1933. A l'autre bout de la nuit, une des dernières agates que le poète était en train d'explorer au moment où la mort le surprend, superpose de manière inattendue le grenu au feutre duveté du velours, comme un lointain écho de cet attrait poétique pour la nuit. De la pierre au poète, d'une nuit à l'autre, Roger Caillois se demande si le vivant et l'inorganique ne sont pas régis par une loi unique, par une grammaire similaire qui ne cesse de se dérober au coeur de la nuit.
Texte établi et présenté par Stéphane Massonnet.
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Ce texte commandé à l'auteur vient à notre catalogue, aux côtés des errances de Fargue, de celles de Réda, et du Petit guide du XVe arrondissement à l'usage des fantômes de Caillois lui-même, compléter le portrait aigu d'une capitale à la lisière des grosses mutations. Ce voyage de la banlieue vers le centre est bel et bien celui d'une découverte, volontaire, insatiable et de longue haleine : Le souvenir lancinant d'une ville, un rapide voyage ne suffit pas pour l'ensemencer : il faut qu'il devienne inséparable de soi-même par une lente découverte qui enrichisse une existence presque entière.