Filtrer
Support
Éditeurs
Prix
Eres
-
Se compter trois : Les temps logique de Lacan . cERTITUDE ET CONTINGENCE
Erik Porge
- Erès
- Essaim
- 24 Octobre 2024
- 9782749281551
Une analyse rigoureuse de l'article de Lacan « Le temps logique », publié au sortir de la guerre 1939-1945 puis remanié en 1966, qui constitue le fil rouge de son enseignement.
« Le temps logique » fut publié en 1945 dans un numéro spécial de La Revue d'Art, revue de grande qualité où le nom de Lacan figurait en compagnie de ceux de Bachelard, Bataille, Paulhan, Queneau, Kandinski, Picasso, Matisse.... Le titre du livre Se compter trois se réfère à l'énonciation « J'ai trois frères, Pierre, Paul et moi » dans laquelle l'enfant compte en plus son « Je » d'énonciation. Cette « erreur » n'est pas à reléguer au rang d'un quelconque stade enfantin, elle relève de la difficulté pour le sujet à se compter comme tel. Dans ce texte, Lacan articule temporellement et selon une logique de l'acte, une multiplicité de sujets avec l'unicité d'un sujet qui énonce. Erik Porge montre qu'il renouvelle par-là la conception freudienne de l'individu et du social avec la notion d'une identification « horizontale » au groupe. -
Revue figures de la psychanalyse n.46 : Maud et Octave Mannoni
Collectif
- Erès
- Revue Figures De La Psychanalyse
- 14 Novembre 2024
- 9782749280448
Ils furent parmi les premiers élèves de J. Lacan. Loin de l'exégèse, ils apportèrent des contributions toujours originales dans le sillage de son enseignement : Maud Mannoni avec l'abord de l'arriération mentale chez l'enfant, des psychoses de l'enfant, avec la création de l'École Expérimentale de Bonneuil, un lieu-dit d'antipsychiatrie, expérience d'inclusion avant la lettre, puis la fondation d'Espace analytique.
Octave Mannoni, lecteur subtil de Freud, avec L'analyse originelle, le « Je sais bien mais quand même », sans oublier la Psychologie de la colonisation, écrite dans le temps de son analyse, qui suscite aujourd'hui un regain d'intérêt. L'un et l'autre interrogèrent chacun à leur manière les ségrégations multiples, « ramifiées », qui caractérisent toujours plus notre époque. -
Cette interjection ne saurait relever d'une injure. Comme épithète d'ailleurs non plus.Plutôt s'agit-t-il d'un éloge, promulgué par les propagandes religieuses. Un mystique soufi, Hallaj, a bien jugé en faisant du diable, devenu Satan grâce à la Bible hébraïque, le seul vrai monothéiste, parce qu'il ne veut pas adorer un autre que Dieu, en l'occurrence Adam. Luther aussi a bien jugé, à sa façon. Il tient que les êtres humains sont issus de « l'anus du diable », et qu'à ce titre, ils ne peuvent vouloir que le mal et espérer que le libre arbitre divin leur épargne le pire.
Freud n'est pas si éloigné de penser ainsi, puisqu'il considère le diable, dans un premier temps, comme le représentant des pulsions mauvaises, pour, dans un second temps, l'habiliter comme un substitut du père, mais féminisé, dans son article sur une névrose démoniaque au XVII° siècle. Puis Lacan (...) : le diable n'y est guère mentionné, peut-être parce qu'il fut soupçonné d'être lui-même le diable. La référence la plus pertinente est celle qu'il fait au Diable amoureux de Cazotte (1772). C'est d'abord par la bouche d'un chameau monstrueux qu'il pose au héros, Alvare, la question de son désir
Che vuoi ? Ce héros, lui, ne répond pas à la question, mais répond de son désir en refusant à Biondetta, la figure ultime du diable, de lui vendre son âme pour qu'elle se donne à lui comme corps.
Di-able : en franglais, capable de Dieu. -
La Revue lacanienne n.25 : À l'impossible sommes-nous encore tenus ?
Collectif
- Erès
- La Revue Lacanienne
- 28 Novembre 2024
- 9782749281513
L'impossible est pour Jacques Lacan un des noms du Réel, une catégorie jusque-là méconnue, qui, de se nouer à l'Imaginaire, fait bord à la puissance du Symbolique. Cet impossible lacanien ouvre le champ d'une clinique de la parole et du langage distinguant alors le symptôme individuel avec ses effets de Réel, de l'impossible constitutif du parlêtre qui se révèle lorsqu'il s'engage dans une parole adressée qui le divise ; ce qui s'éprouve dans le moment où s'ouvre, dans toute cure, l'espace entre impuissance et impossible ; ce que Lacan nomme « rectification du rapport au Réel ».
Mais un tel dispositif ne se produit que du fait d'une « certaine tradition de l'Écriture », en tant que cette Écriture se fonde sur ce texte dans l'Autre qui nous attend ! Comme le rappelle Lacan, la science et la démocratie sont les conditions de la psychanalyse qui vient alors produire un changement de registre entre savoir et vérité, jusque-là régulé par le religieux et autres grands discours. Ce qui le conduit à dire : « l'inconscient, c'est le politique ! ».
Le 4 novembre 1971, Lacan écrivait déjà : « Dans une certaine perspective, que je ne qualifierai pas de progressiste, un savoir qui n'en peut mais, le savoir de l'impuissance, voilà ce que le psychanalyste pourrait véhiculer ! ».
Cette tradition se voit aujourd'hui ébranlée, comme en témoigne le tumulte qui touche à la question des démocraties, des identités sexuées, des croyances et de ce qui dans nos sociétés, et peut-être même au- delà, subvertit tout consensus
Que le drame singulier d'un parlêtre semble aujourd'hui tirer sa consistance du drame collectif, revient à souligner l'instabilité de tout ce qui pouvait faire bord à la promesse d'une jouissance sans limite. La perméabilité aux évènements du monde - qui n'est plus à situer dans le champ de l'hystérie freudienne - serait alors le symptôme de la solitude du parlêtre face à la massification !
Une nouvelle écriture, numérique, celle d'une langue sans Signifiant maître, sans reste, qui ne fait aucune place à l'hétérogène, à l'altérité, à l'impossible, relègue l'Une-Bévue au rang d'artéfact, d'un bug hors sens, d'un court-circuit hors structure.
La progression impressionnante de la numérisation du monde conjuguée au mirage d'une correction informatisée - ne recherchant que le bien de l'humanité - de ce qui chez l'être humain peut faire déhiscence ne relève plus de la science-fiction, et pourrait faire figure d'un nouveau mode de rectification du rapport au Réel. Servitude volontaire ou réification consentie : l'hégémonie des technosciences transforme insidieusement le sujet de la science (de l'inconscient) en objet de la science (du marché), et le corps en organisme désinséré du symbolique.
Ces quelques remarques prolongent les problématiques développées dans les derniers numéros de la revue lacanienne, et conduisent à envisager la question d'un déplacement du Réel dont les effets seraient lisibles tant au niveau du sujet que dans le champ social.
Plus que jamais, l'hypothèse que nous soutenons dans ce numéro - et que nous mettons à l'épreuve de qui voudra bien se joindre à ce travail - est celle d'une nouvelle clinique du parlêtre qui inscrit dans son malaise singulier, tel un sismographe, les convulsions de notre monde. -
Revue Essaim n.53 : Manger le livre en psychanalyse
Collectif
- Erès
- Revue Essaim
- 31 Octobre 2024
- 9782749281667
« Manger le livre » est une expression que Jean reçoit, dans l'Apocalypse (10), d'une voix venant de l'au-delà et qui ordonne de transmettre aux autres la bonne parole. Cette formule est reprise par Lacan dans L'éthique de la psychanalyse (leçon du 22 juin 1960). Elle désigne pour lui l'incorporation pulsionnelle orale du signifiant, laquelle n'amène pas à un changement d'objet mais à une transformation de l'objet en lui-même, et participe d'une sublimation (satisfaction pulsionnelle sans refoulement). « Manger le livre » représente la métonymie du désir comme tel, qui se pose comme condition absolue dans une perspective de Jugement dernier, au-delà de la demande et du besoin.
Gérard Haddad, dans son ouvrage Manger le livre, remarque que la formule se trouve déjà dans le Livre d'Ézéchiel (2 et 3), mais non accompagnée d'amertume comme c'est le cas chez Jean. Il souligne, entre autres, combien elle contribue à cimenter les communautés des trois religions du Livre, juive, chrétienne et musulmane, ainsi que son rôle dans l'identification primordiale au père.
Il s'agit pour nous de continuer à revisiter la portée de cette formule dans son extension à la psychanalyse. Sans que cela soit exhaustif, plusieurs pistes peuvent être explorées.
Qu'est-ce qui fait objet de livre aujourd'hui ? Qu'en reste-il après qu'il a été mangé ?
Par quelles voies s'opère l'incorporation du signifiant ? Par le passage à la lettre, au chiffre, comme structure localisée du signifiant ?
Quelle est la résonance de cette formule pour les analystes, chacun particulièrement, dans les relations sociales entre eux, et dans leurs rapports aux textes de Freud et de Lacan ?
Qu'apporte-t-elle à la compréhension de certaines formes cliniques : le deuil, les psychoses (voir Le schizo et les langues de Louis Wolfson), les symptômes psychosomatiques, l'anorexie... ?
Quel rapport y a-t-il entre « manger le livre » comme sublimation et les symptômes ? -
Revue le coq héron n.258 : Cliniques hétérogènes
Collectif
- Erès
- Revue Le Coq Heron
- 5 Décembre 2024
- 9782749281896
Sous ce titre, ce numéro rassemble des textes qui illustrent la grande diversité des situations dans lesquelles la psychanalyse permet à ceux qui s'y risquent de penser et d'avancer, aussi bien en tant qu'acteurs que patients : depuis les différents cabinets de consultation jusqu'à l'errance de la rue, autant de lieux et autant de formes de demande, de non-demande, voire de demande sous contrainte. Le clinicien qui reçoit celles-ci est amené à développer des outils qui viennent compléter ce que le dispositif freudien a mis en place pour ce que l'on peut appeler la cure type, afin de donner à ces situations, qui en sont plus ou moins éloignées, des occasions de rencontre.
Quelques articles traitant de figures illustres ou remarquables, d'hier et d'aujourd'hui, feront suite au dossier, et d'autres contributions seront rassemblées dans une rubrique intitulée « dans l'air du temps ».
Enfin, ce numéro se terminera, avant une note de lecture, par deux textes qui prolongeront en « Après-coup » le numéro du Coq sur la tendresse. -
Les nouvelles beautés fatales : les troubles alimentaires comme pathologies de l'image
Vannina Micheli-rechtman
- Eres
- 21 Avril 2022
- 9782749273501
Les troubles des conduites alimentaires, anorexie et boulimie, sont un phénomène contemporain et sociétal en pleine expansion accéléré par l'utilisation massive des réseaux sociaux. Ils appartiennent à un nouveau domaine d'expression de la souffrance intime que l'auteure désigne comme « pathologies de l'image ».
À partir de son expérience clinique, l'auteure analyse les liens entre les troubles des conduites alimentaires et les représentations du corps des femmes. La prolifération spectaculaire des images, jusqu'aux images de soi produites par soi, via les réseaux sociaux, et leurs simulacres que sont les images retouchées déterminent une relation pathologique entre la femme et son propre corps.
Ainsi les troubles des conduites alimentaires permettent de mieux saisir notre époque où l'image, le corps, la mode, la beauté et le paraître constituent les termes de l'inscription postmoderne des sujets : comment les femmes se situent-elles par rapport à un corps pris dans les attentes sociales ? Comment s'en accommodent-elles ? Comment certaines, en parodiant jusqu'à la caricature cette idéalisation extérieure à leur propre chair, en font-elles le sacrifice ? Car tel est aussi le destin des troubles alimentaires comme pathologies de l'image : commettre le sacrifice du corps afin d'atteindre l'idéal éphémère d'une beauté contemporaine. -
Revue le coq héron n.257 : La tendresse, de la survie au rêve : Transformations, symbolisation
Collectif
- Erès
- Revue Le Coq Heron
- 22 Août 2024
- 9782749280882
La tendresse est omniprésente en creux, implicite dans bien des concepts psychanalytiques qui seraient inopérants hors de sa présence : mère suffisamment bonne, holding, handling (D.W. Winnicott), la capacité de rêverie de la mère (W. Bion), l'accordage (D. Stern), le contact (J. Schotte), le rythme (G. Haag) et nombre d'autres, sans que la tendresse soit explicitement clairement énoncée.
La tendresse est souvent considérée comme un « excès de douceur » ou trop « dans la proximité » parmi d'autres prétextes, pour être mentionnée explicitement.
Et pourtant. La tendresse cadre, n'évacue ni ambivalence ni haine dans le contretransfert mais en permet l'élaboration, la transformation.
La tendresse peut aussi être pensée comme vecteur de transformation de la détresse, sa force permet le jeu psychique, son action anti incestuelle agit contre l'emprise.
La clinique du psychotraumatisme impose la prise en compte de la tendresse, comme sa puissance de transformations et de symbolisation, de la survie vers le rêve. -
Revue Chimères n.105 : René Schérer en transversales
Collectif
- Erès
- Revue Chimeres
- 28 Novembre 2024
- 9782749281742
La participation de René Schérer à la revue Chimères aura duré presque 40 ans, entre 1990 et 2018 - participation par ses textes autant que par ses aquarelles et illustrations de couverture (L'intime étranger, n° 41, Printemps sauvages, n° 43). Le dernier article qu'il publie en 2018, « Par un ancien fervent de la marche », dans le n° 93 (Marcher contre le marché) paraît alors qu'il annonce avoir cessé de marcher. Ce numéro 105 cherche à reprendre le pas, à repartir dans les marches et les marges, à revisiter les abords multiples et mouvants où se déploie une pensée libre, dé-concertée-déconcertante, contre-intuitive, jamais orthodoxe et encore moins rangée. Hérétique ? Errante ?
Les thématiques abordées dans ce numéro ne cherchent pas à « rendre hommage » à l'homme-Schérer, mais à repartir, avec l'enfant, ses autres, ses hôtes, ses aires, avec les arrivant.es et arrivants qui lui emboitent le pas - du côté de ce que Georges Lapassade avait appelé « entrer dans la vie », et qui peut s'entendre en plus d'un sens : interroger les « logiques » du vivant, explorer les avenues qui se déploient entre utopies réelles, politiques d'accueil, ouverture aux nouveaux agencements de genre et de sexualités.
Ce numéro sur Schérer est à entendre comme un numéro avec : avec ses doubles, ses ombres errantes, de Pasolini à Hocquenghem, Deleuze, ou Guattari... -
En-je lacanien n.40 : transmission et invention
En-Je Lacanien
- Eres
- En-je Lacanien
- 8 Juin 2023
- 9782749277578
Ce numéro, le dernier de la revue, traite de la transmission de la psychanalyse, préoccupation majeure de Freud et de Lacan. Lacan a misé sur une transmission intégrale de la psychanalyse, de son savoir par le mathème et de son expérience par la passe. Il en est revenu sur le tard, allant jusqu'à soutenir que la psychanalyse est intransmissible et que c'est pour cela que chaque psychanalyste a à sa charge de la réinventer. Qu'est-ce que ce devoir de réinventer la psychanalyse implique pour le psychanalyste? N'est-ce pas là que le poème prend le relai du mathéme? C'est la question épistémique et éthique que ce numéro reconsidère.
-
Psychanalyse yetu n.53 : Du rire
Psychanalyse Yetu
- Eres
- Psychanalyse Yetu
- 15 Février 2024
- 9782749279442
Qu'est-ce qui fait rire? Pas une blague mal racontée parce qu'incomprise. Le seul à rire, dans ce cas, serait celui qui, ayant entendu cette même blague bien racontée, rit de celui qui la raconte mal. Ou encore, la vue de Charlot virevoltant, et perdant la manchette sur laquelle sont inscrites les paroles de la chanson qu'il n'a pas apprise par coeur. Stoppons la liste: c'est un inventaire-Prévert! Pour l'ordonner, on peut remarquer que, dans le premier exemple, l'énonciateur de la blague ( la première personne selon Freud dans Le mot d'esprit), se retrouve être la seconde personne, celle dont on rit, et que la troisième personne (Die dritte Person), seule, garde sa place, mais pour rire non de la blague, mais de la sottise du premier. Dans le deuxième exemple, il est de même aisé de repérer le comique, en tant qu'accident du phallus, tel que représenté par l'envol de la manchette-prépuce. Dans l'humour, maintenant, le grand surmoi « console » le petit moi, en l'allégeant des affects de souffrance auxquels telle situation l'aurait confronté. Ainsi, le condamné mené à la potence disant: « la semaine commence bien! » C'est pourquoi , à la différence du comique et du mot d'esprit il y a, dans l'humour, du « sublime », c'est à dire un dépassement des canons qui nous enferment dans une réaction affective sans recours. D'où une conclusion: Ne rit pas qui veut!
-
Revue Empan n.136 : Les psychologues : actualités du métier
Collectif
- Erès
- Revue Empan
- 5 Décembre 2024
- 9782749281674
Le nombre de psychologues exerçant dans le public, le privé ou en libéral en France a fortement augmenté depuis la création du titre en 1985, soit 74 000 début janvier 2020. Issue d'une formation universitaire du domaine des sciences humaines et sociales, la profession de psychologue reste une formation jeune dans l'histoire des sciences et des pratiques.
Ce numéro d'Empan engage une exploration des évolutions de cette profession attractive, protéiforme et en mutation accélérée.
Comment les psychologues se situent-t-ils dans le contexte contemporain marqué par un durcissement des contraintes économiques et sociales (précarité, isolement, incertitude) ?
Comment la tradition clinique y développe-t-elle de nouvelles articulations pratiques et théoriques à partir des thérapies de la famille, du lien précoce, du groupe, mais aussi dans sa confrontation avec les neurosciences ?
Comment l'éthique définie par son statut résiste-t-elle à la commande déterminée à la fois par une restriction budgétaire omniprésente, le renforcement continu d'une politique de contrôle et, paradoxalement, par un état du social de plus en plus marqué par la désorganisation ?
Le métier de psychologue se définit par une intrication d'enjeux entre lien psychique et lien social. Il affronte aujourd'hui les bouleversements du rapport au temps, à l'espace, au corps, au langage, aux techniques : autant de registres pour penser le monde auxquels les psychologues ont à faire face, pour construire et ajuster leur pratique dans l'intérêt du public. -
L'école des parents : les cafés des parents ; l'intelligence du collectif
Daniel Marcelli, Anne Lanchon, Collectif
- Eres
- L'ecole Des Parents
- 7 Novembre 2019
- 9782749265391
Les Cafés des parents®, imités par de nombreuses structures depuis leur création à la fin des années 1990, ont un succès grandissant. À l'image des Cafés philo ou des Cafés citoyens, qui jouent sur les mêmes ressorts, ils sont des lieux de démocratie.
Quel est leur mode de fonctionnement, quels thèmes y sont abordés et comment expliquer leur succès ? Leur démarche, qui s'appuie sur l'expression individuelle et la dynamique de groupe, dans un climat convivial, mise sur les alliances atypiques et l'intelligence collective pour valoriser les compétences des parents et accompagner au mieux ces derniers. Cet ouvrage donne la parole aux chercheurs (sociologues, philosophe, spécialiste en économie sociale et solidaire) et aux acteurs de terrain pour analyser ce succès qui reflète la méfiance des individus vis-à-vis des institutions et des experts, l'aspiration à une transmission plus horizontale et le désir de prendre en charge sa vie.
-
Psychanalyste n'ayant jamais tout à fait cessé d'être un pédiatre, si ce n'est dans la pratique effective, du moins dans l'esprit, Donald Woods Winnicott a rencontré des bébés. Il a rencontré des bébés accompagnés. Quand vous voyez un bébé dans un landau, disait-il, il y a toujours quelqu'un qui pousse ce landau. Il a rencontré des bébés avec leurs fantaisies et leurs fantasmes, leurs jeux et leurs plaisirs, souffrants ou joyeux, malades ou en pleine santé (healthy). Un bébé, dans un environnement fait d'histoire et de relations partagées, est inséparable de son entourage humain. La langue anglaise marque le mouvement de la vie par l'usage de la forme dite progressive des verbes : ing. Ainsi being, doing, playing, dreaming, etc. Nous retrouvons en français pareille forme progressive dans l'expression « allantdevenant dans le génie de son sexe » de Françoise Dolto ou dans des mots tels que accueillance, portance, arrivance, etc., concernant très directement la vie des bébés.
Décédé à l'âge de 75 ans, il y a tout juste 50 ans, de Winnicott nous gardons en nous les apports cliniques et conceptuels, variés et souvent si subtils. Nous vous proposons d'envisager différentes facettes de son oeuvre. Il a publié de nombreux textes (articles et livres), mais il a aussi donné de multiples conférences à divers publics professionnels, non spécialisés en psychologie ou en psychanalyse.
À destination des parents aussi. Il a, de sa voix haute qui le faisait parfois prendre pour une femme, participé à des émissions de radio, à la BBC notamment. L'originalité de son oeuvre est à découvrir. C'est ce à quoi nous vous invitons dans ce numéro de Spirale qui lui est consacré.
-
Qu'éprouve, que ressent un bébé ? Quels sont ses premières émotions, ses premiers sentiments et quelle est sa vie affective ? Le bébé manifeste des émotions. De plus en plus de travaux confirment ce que toute mère attentive a toujours ressenti : le bébé est un être déjà complexe et délicat, sensible à de multiples interférences, capable de joie, de tristesse, de honte, de fierté, ...
Les bébés manifestent-ils des états d'âme ? En tout cas, leurs manifestations émotionnelles font office de communication, même si les comprendre n'est pas toujours évident. Le parent prête alors à l'enfant un sentiment personnel : que n'a-t-on glosé sur ce premier sourire aux anges de bébé ! Nous savons maintenant qu'après quelques semaines le bébé sourit à quelqu'un et pour quelque chose. En regard, le parent participe à faire de ces émotions un langage et une forme d'échanges. Quels rôles jouent le rire, le cri, le sourire, la bouderie dans le jeu des interactions entre parents ou professionnels et bébé ? Plus, il est acquis que le bébé ne s'en tient pas à des émotions primaires (le dégoût, la joie, etc.) mais qu'il sait utiliser des complexes subtils d'émotions comme l'embarras, la gêne ou la fierté.
Chez les enfants présentant un handicap sensoriel, l'expression est plus complexe à réguler mais néanmoins présente : comment y répond la mère confrontée à cette étrangeté ? Réciproquement, comment les mères présentant un handicap communiquent leurs émotions ou interprètent les signes émis par leur bébé ?
Les neurosciences fournissent quelques indices et éléments de réflexion sur ces émotions, la psychanalyse fait état des affects. Les professionnels développent leurs pratiques dans les crèches, dans les soins, en s'appuyant sur ces émotions, comme les artistes, les écrivains élaborent leurs oeuvres.
Le bébé nous émeut et il s'émeut. -
L'école des parents Hors-Série n.4 : la parentalité à l'heure du numérique
Collectif
- Eres
- L'ecole Des Parents
- 4 Mai 2023
- 9782749276991
« Conseiller aux parents de jeunes de 5 à 17 ans de limiter à deux heures leur temps d'exposition quotidien aux écrans nous renseigne simplement sur le fait que les personnes qui prescrivent cela n'ont jamais observé le comportement d'un adolescent d'aujourd'hui », écrit le chercheur Nicolas Poirel dans Votre enfant devant les écrans, ne paniquez pas. Les parents croulent sous les injonctions... souvent inapplicables?! Résultat?: une angoisse grandissante et un profond sentiment d'incompétence qui les poussent à baisser les bras ou à essayer d'interdire ces outils envahissants. Peine perdue?! Le numérique a pris une place incontournable dans notre société... Prenons du recul?: que dit réellement la recherche?? L'inquiétude concernant l'exposition précoce aux écrans est-elle justifiée?? Ces nouvelles technologies n'offrent-elles pas des perspectives intéressantes?? Ne devrions-nous pas, nous, adultes, poser un regard critique sur nos propres pratiques?? Comment, du côté des professionnels, mieux accompagner la parentalité numérique?? Ce hors-série réunit les meilleurs spécialistes, qui nous proposent leurs analyses, leurs observations, leurs conseils. Son objectif?? Aider les parents à retrouver confiance en leurs capacités d'éducation et inspirer confiance dans ces jeunes générations qui ne seront pas plus décérébrées que les précédentes.
-
Revue Essaim n.51 : D'une bévue à l'autre
Revue Essaim
- Eres
- Revue Essaim
- 23 Novembre 2023
- 9782749278476
Ce titre fait référence à celui du séminaire de Lacan « L'insu que sait de l'une-bévue s'aile à mourre » (1976-1977). C'est une phrase performative dont l'énonciation est en adéquation avec son objet. Elle fonctionne elle-même comme bévue, résultat de torsions de lalangue avec ses dépôts d'écriture. Au moins quatre termes sont équivoques : « l'insu que sait » avec « insuccès » et « c'est » ; « s'aile » avec « c'est l'... » ; « la mourre » avec « l'amour ». Cette phrase joue de la non identité à soi du signifiant. En outre elle fait le pas de renommer « l'inconscient » de Freud en passant par une translittération interlangue, avec l'allemand, de Unbewusste , déjouant les pièges de la traduction.
Cela incite à travailler le séminaire, ne serait-ce que pour vérifier s'il tient les promesses de son titre. De fait, celui-ci est un véritable brassage de résonnances lacaniennes chargées qui demandent à être examinées une par une et aussi dans la signification supplémentaire qui se dégage de leur mise ensemble : le comptage et le chiffrage (des bévues, de l'une à l'autre), le ratage (du rapport sexuel et de l'inconscient), l'amour et le hasard, le savoir et l'être...
En même temps que la renomination de l'inconscient par « l'une bévue » - et aussi par « le parlêtre » - Lacan revisite l'opposition de la parole pleine et de la parole vide en les couplant de manière inédite avec les notions frégéennes de sens et de signification selon leur usage psychanalytique. Cela comporte des conséquences sur l'interprétation analytique tant de l'analyste que de l'analysant. Par exemple, comment celle-ci peut-elle accomplir la différenciation et l'articulation d'un vidage du sens couplé au vide d'une signification comme celle de l'amour ? -
Revue Chimères n.104 : Psychothérapie institutionnelle : zéro de conduite
Revue Chimeres
- Eres
- Revue Chimeres
- 11 Juillet 2024
- 9782749280431
Performance ? Ces dernières décennies, le concept a connu un développement important non seulement dans le domaine esthétique mais aussi dans les mouvements sociaux (en particulier dans une perspective féministe, autour de la performativité du genre), et jusqu'en philosophie. Qu'est-ce qu'une pensée performative et surtout : qu'est-ce qu'un « geste de pensée » ? Ce numéro s'intéressera au jeu et aux rapports possibles entre scène sociale, scène artistique, pratiques corporelles, improvisation et gestes politiques. Il s'agira, en-deçà de la langue et du discours, non seulement du sens profond du mouvement et de ce que l'on pourrait appeler une « pensée motrice » (Laban), mais de ses effets sociaux et micropolitiques, à partir d'enquêtes et d'expériences partagées, communes.
-
Vous êtes-vous toujours sentis bien accueillis ?
Nos métiers autour de l'enfance et de l'adolescence en font une priorité. Ou tout du moins un point d'entrée.
Alors que certains prennent le temps d'accueillir, d'autres se sont spécialisés dans l'urgence. Ce temps de l'accueil, qu'il soit le premier ou pas, préfigure de la rencontre avec l'autre. Qui accueille-t-on ? et comment le fait-on ? À quoi faut-il s'attendre ? À ne pas être prêt ? Enfin, qui accueille ? L'institution peut-elle accueillir ou n'y a-t-il que des individus susceptibles de le faire ?
Ce sont des questions très actuelles et politiques auxquelles nous nous proposons de réfléchir dans ce numéro. -
Spirale n.109 : Pourquoi l'art et la culture sont essentiels au développement et à l'humanisation des tout-petits ?
Collectif
- Erès
- Spirale
- 19 Septembre 2024
- 9782749281131
On dit partout qu'il faut éveiller les bébés, les cultiver, les nourrir de mots, de comptines, de spectacles, d'albums, de danse, que sais-je encore. On vous assure qu'il est primordial, pour leur développement, de veiller à leur santé culturelle. Plus, que favoriser la libre participation de l'enfant à la vie culturelle et affective est un droit, inaliénable et opposable, garanti par la Convention internationale des droits de l'enfant de 1989 (article 31).
On vous engage, toutes et tous, parents, professionnels de la petite enfance, de l'accueil, de l'éducation, du soin, à découvrir tous les bienfaits de l'art et de la culture, dès les aubes naissantes.
Vous ne lirez rien d'autre ici que le rappel de ces vérités répétés à l'empan depuis des années et qui font consensus. .
Alors pourquoi ce numéro de Spirale ? Simplement, comme un rappel de vaccination, pour témoigner de ce qui doit être notre inébranlable engagement : promouvoir l'accès à la culture et aux expériences sensibles dès le plus jeune âge. -
Revue le coq héron n.255 : Partager et transmettre en psychanalyse : Entre héritages, écueils et incertitudes
Collectif
- Erès
- Revue Le Coq Heron
- 8 Février 2024
- 9782749279374
Par-delà le vécu de cures personnelles, est-il possible de « transmettre » et « partager » l'expérience psychanalytique à l'université, dans les structures de soins, ainsi que dans l'évolution culturelle ? Et comment ?
Qu'en est-il du lien délicat entre ces deux « métiers impossibles », enseigner et analyser, - rappelé par Freud en 1937- ? Comment comprendre et réussir à mettre en oeuvre sa conviction à témoigner que le psychanalyste est supposé être aussi un chercheur ?
Étant donné l'hostilité à la psychanalyse de plus en plus frontale aujourd'hui, associées à certaines de ses discordes internes et à sa diffusion culturelle réductrice et banalisante, tant dans le cadre de l'université que dans celui des lieux de soins, de telles questions - récurrentes depuis près d'un siècle - exigent d'être examinées à la lumière de l'expérience contemporaine de différents psychanalystes à la fois praticiens et enseignants. -
Aujourd'hui la notion de genre ne peut être évitée. Si, dans la plupart des sciences humaines, les débats à son propos, nombreux et pas toujours nuancés, font désormais partie du cadre « normal » dans lequel se confrontent les approches, en clinique d'orientation psychanalytique la reconnaissance des études de genre comme interlocuteur ne va pas encore de soi. Dialogue se donne comme premier objectif de participer à une clarification des enjeux théoriques, épistémologiques, idéologiques qui sous-tendent ces débats. Le second objectif sera de réfléchir aux conséquences de la référence à la notion de genre pour la pratique des thérapeutes de couple et de famille et leur compréhension des couples et des familles aux prises avec des déclinaisons des questions de genre en termes d'identité non binaire. Celle-ci désigne au moins trois réalités différentes : s'identifier en dehors des identités masculine et féminine ; avoir une identité de genre située entre ces deux identifications ; se vivre soit homme soit femme à des périodes différentes. Une quatrième réalité englobe le rejet de toute identité de genre. L'identité de genre binaire ou non binaire étant indépendante de l'orientation sexuelle amoureuse et affective du sujet... Comment ces réalités se manifestent-elles dans le quotidien de la pratique de la prise en charge des couples et des familles ? Comment les thérapeutes de couple et de famille « s'arrangent-ils » avec les questions qu'elles posent à leurs théories de référence, à leurs dispositifs cliniques, à leurs réactions contre-transférentielles ? En retour, le processus thérapeutique, par ses effets, interroge-t-il la référence au genre elle-même ?
-
En-je lacanien n.22 : condensation et déplacement ; du rêve au poème
En-Je Lacanien
- Eres
- En-je Lacanien
- 3 Juillet 2014
- 9782749241661
La condensation et le déplacement sont les deux mécanismes fondamentaux du travail du rêve, découverts par Freud. Ils sont aussi à l'oeuvre dans la poésie. Lacan les a réévalués à partir de la métaphore et de la métonymie sans pour autant les y réduire, tant ils relèvent de la prise directe du signifiant dans le réel de la langue.
-
L'école des parents n.654 : Demain, plus d'enfants ?
Collectif
- Erès
- L'ecole Des Parents
- 16 Janvier 2025
- 9782749282114
Un numéro pour décrypter ce phénomène sociétal en pleine mutation : le choix de ne pas avoir d'enfants et ses répercussions sur la structure familiale contemporaine. Dans ce dossier sont questionnés la baisse de la natalité observée dans de nombreux pays, l'émergence croissante d'une jeunesse qui revendique son choix de ne pas devenir parent, et l'évolution des modèles familiaux.
Pourquoi de plus en plus de jeunes décident-ils de ne pas avoir d'enfants ? Quels en sont les facteurs économiques, sociaux, culturels ? Et que signifie cette tendance pour l'avenir des familles et des sociétés ? Des articles, des analyses et des témoignages permettent de réfléchir à ces questions qui redessinent le paysage de nos relations et de notre avenir collectif.