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Connaissance des Pères de l'Eglise n.176 : Concile de Nicée de 325
Collectif
- Nouvelle Cite
- Connaissance Des Peres De L'eglise
- 4 Décembre 2024
- 9770752531763
« En 2025, nous célébrerons le 1700e anniversaire du Concile de Nicée. La confession trinitaire et christologique de ce Concile, qui reconnaît que Jésus est «vrai Dieu issu du vrai Dieu» et «consubstantiel au Père», nous unit à tous les baptisés.
Le premier Concile de Nicée, qui s'est tenu en 325, a été convoqué par l'empereur Constantin pour faire face à l'hérésie arienne qui niait la divinité du Christ. Le Concile a promulgué le Credo de Nicée, qui est toujours accepté par les orthodoxes, les anglicans et d'autres dénominations protestantes.
En vue de ce grand anniversaire, renouvelons notre enthousiasme à cheminer ensemble sur la voie du Christ, sur la voie qui est le Christ. Car nous avons besoin de lui, de la nouveauté et de la joie incomparable qu'il apporte. Ce n'est qu'en nous accrochant à lui que nous parviendrons au bout du chemin qui mène à la pleine unité. »
Pape François.
« Cet anniversaire est l'occasion de célébrer l'effusion d'amour trinitaire dont regorge la mission de Dieu, mais aussi de réfléchir à ses implications pour le témoignage commun et pour le service des Églises. C'est l'occasion de nous interroger à nouveau sur la signification de Nicée pour nous aujourd'hui. »
Pasteur Jerry Pillay, secrétaire général du Coe.
« Prier le Seigneur pour que la célébration commune de Pâques que nous aurons l'année prochaine ne soit pas une heureuse coïncidence, un événement fortuit, mais le début de la fixation d'une date commune pour le christianisme occidental, comme le premier Concile oecuménique de Nicée a notamment abordé la question de la réglementation du moment de la célébration de Pâques. »
Patriarche Bartholomée. -
Connaissance des Pères de l'Eglise n.170 : saint Rémi
Collectif
- Nouvelle Cite
- Connaissance Des Peres De L'eglise
- 7 Juin 2023
- 9782375825471
Alors la reine fait venir en cachette saint Remi, évêque de la ville de Reims, le priant de faire croître chez le roi « la parole du salut ». Le pontife l'ayant fait venir en secret, commence à faire naître en lui qu'il devait croire au vrai Dieu, créateur du ciel et de la terre et abandonner les idoles, qui ne peuvent être utiles ni à lui, ni aux autres. Mais ce dernier dit : « Je t'ai écouté volontiers, très saint Père, toutefois, il reste une chose ; c'est que le peuple qui me suit ne veut pas délaisser ses dieux ; mais je vais l'entretenir conformément à ta parole. » Il se rendit donc au milieu des siens, et, avant même qu'il eût pris la parole, la puissance de Dieu l'ayant devancé, tout le peuple s'écria en même temps : « Les dieux mortels nous les rejetons, pieux roi, et c'est Dieu immortel que prêche Remi que nous sommes prêts à suivre. » Ces nouvelles sont portées au prélat qui, rempli d'une grande joie, fit préparer la piscine. Les rues sont ombragées de tentures de couleur, les églises ornées de courtines blanches ; le baptistère apprêté, des parfums sont répandus, des cierges odoriférants brillent ; tout le temple du baptistère est imprégné d'une odeur divine et Dieu y comble les assistants d'une telle grâce qu'ils se croient transportés au milieu des parfums du paradis. Ce fut le roi, qui, le premier, demanda à être baptisé par le pontife. Il s'avance, nouveau Constantin, vers la piscine, pour effacer la maladie d'une vieille lèpre et pour effacer avec une eau fraîche les sordides taches anciennement acquises. Lorsqu'il fut entré pour le baptême, le saint de Dieu l'interpella d'une voix éloquente en ces termes : « Dépose humblement tes colliers, ô Sicambre, adore ce que tu as brûlé, brûle ce que tu as adoré. » [...] Ainsi donc, le roi, ayant confessé le Dieu tout-puissant dans sa Trinité, fut baptisé au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit et oint du saint chrême avec le signe de la croix du Christ. Plus de trois mille hommes de son armée furent également baptisés.Grégoire de Tours, Historia Francorum, II, XXX-XXXI, MGH SS RM, éd. B. Krusch, I, Hanovre, 1885, p. 91-93 ; éd. 1951, p. 75-78.
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Connaissance des Pères de l'Eglise n.174 : Grégoire de Nysse
Collectif
- Nouvelle Cite
- Connaissance Des Peres De L'eglise
- 5 Juin 2024
- 9782375826256
« Nous avons non seulement le droit, mais le devoir de comprendre la définition de Chalcédoine à la fois comme un aboutissement et comme un commencement. Il nous faudra nous écarter d'elle, non pour l'abandonner, mais pour mieux la comprendre, pour la pénétrer avec toute notre intelligence et tout notre coeur, pour devenir à travers elle plus proche de l'indicible Inaccessible, du Dieu sans nom, qui a voulu que nous le cherchions et le trouvions dans le Christ Jésus et par lui. Nous reviendrons toujours à cette formule parce que, quand il faudra dire brièvement ce que nous rencontrons dans l'ineffable connaissance qui est notre salut, c'est toujours à l'humble et sobre clarté de la définition de Chalcédoine que nous aboutirons. Mais nous n'aboutirons vraiment à elle (ce qui est autre chose que de se borner à la répéter) que si elle est, pour nous, non seulement un point d'arrivée, mais aussi un point de départ [...]. La théologie contemporaine ne peut être que difficilement séparée de tout son passé. »Karl RAHNER, Écrits théologiques, t. I, Paris, DDB, 1957, p. 117 ; 119.
« Le Concile fait exactement ce que faisaient les Pères, c'est-à-dire qu'il contemple l'Église et la richesse de son mystère par des images, alors que la plupart des traités réfléchissaient sur l'Église par le moyen d'une conceptualisation empruntée à la philosophie sociale. Il y a donc un changement de méthode assez remarquable, et qui est certainement un fruit du ressourcement patristique. »D. GIANOTTI, « Les Pères de l'Église et Lumen gentium », in Ressourcement. Les Pères de l'Église et Vatican II, Paris, Cerf, 2013, p. 20. -
Connaissance des Pères de l'Eglise n.171 : le rayonnement d'Irénée
Collectif
- Nouvelle Cite
- Connaissance Des Peres De L'eglise
- 6 Septembre 2023
- 9782375825556
« Ainsi, dès le commencement, le Fils est le Révélateur du Père, puisqu'il est dès le commencement avec le Père : les visions prophétiques, la diversité des grâces, ses propres ministères, la manifestation de la gloire du Père, tout cela, à la façon d'une mélodie harmonieusement composée, il l'a déroulé devant les hommes, en temps opportun ; où il y a temps opportun, il y a profit. C'est pourquoi, le Verbe s'est fait le dispensateur de la grâce du Père pour le profit des hommes : car c'est pour eux qu'il a accompli de si grandes économies , montrant Dieu aux hommes et présentant l'homme à Dieu, sauvegardant l'invisibilité du Père pour que l'homme n'en vînt pas à mépriser Dieu et qu'il eût toujours vers quoi progresser, et en même temps rendant Dieu visible aux hommes par de multiples économies , de peur que, privé totalement de Dieu, l'homme ne perdît jusqu'à l'existence. Car la gloire de Dieu c'est l'homme vivant et la vie de l'homme c'est la vision de Dieu : si déjà la révélation de Dieu par la création procure la vie à tous les êtres qui vivent sur la terre, combien plus la manifestation du Père par le Verbe procure-t-elle la vie à ceux qui voient Dieu. »S. IRÉNÉE, Contre les hérésies, IV, 20, 7.
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Connaissance des Pères de l'Eglise n.148 : le Notre Père
Collectif
- Nouvelle Cite
- Connaissance Des Peres De L'eglise
- 4 Janvier 2018
- 9782853139236
Les Pères ont largement commenté le Notre Père, qui est la prière par excellence, et ce, non seulement dans le cadre de la catéchèse baptismale, mais aussi tout au long de leur vie. Dans le numéro 116 de Connaissance des Pères de l'Église, nous avons fait une présentation générale de leurs commentaires , désormais, avec le changement de traduction de la sixième demande, nous sommes amenés à voir comment les Pères ont traduit et commenté cette demande. Après un aperçu des commentaires qu'ils en ont faits, Régis Courtray étudie « les traductions latines anciennes de cette sixième demande », ce qui l'amène à reprendre la question des traductions de la Bible, à constater leur diversité, avant de voir quelle interprétation les Pères en ont donnée et de mettre en évidence leur actualité. Puis Lorenzo Perrone explique comment, à partir du commentaire du Notre Père, Origène pose le problème de la tentation, comment il « nous suggère d'entendre les mots Fais que nous n'entrions pas dans l'épreuve comme s'ils signifiaient : Fais que nous ne succombions pas à la tentation » (p. 25). Plus largement, la tentation est donc vue par Origène « comme une chance que Dieu nous donne d'apercevoir l'utilité des épreuves et de nous connaître nous-mêmes grâce à elles » (p. 30). C'est déjà toute la question du combat spirituel, que reprendront les Pères du désert, qui est posée. Revenant au côté latin, Paul Mattei fait ressortir l'apport de Cyprien de Carthage, en proposant, tout d'abord, une nouvelle traduction de son commentaire de la sixième demande du Notre Père de l'évangile de Matthieu, et en dégageant son enjeu, sans oublier l'influence de Tertullien.
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Connaissance des Pères de l'Eglise n.158 : juin 2020 ; le dynamisme de la conversion
Collectif
- Nouvelle Cite
- Connaissance Des Peres De L'eglise
- 18 Juin 2020
- 9782375821329
Le phénomène de la conversion est complexe, il est à la fois individuel, psychologique, existentiel et collectif : social et politique. S'il a déjà fait l'objet de recherches, celles-ci sont souvent d'ordre analytique, alors que ce numéro vise à en donner une présentation synthétique.
Partant de la conversion d'Augustin, qui a un rôle paradigmatique, dans la mesure où elle est à la epistrophè et metanoia, nous rechercherons ce qu'il en est de la conversion d'autres auteurs. Nous envisagerons également la manière dont ils parlent de la conversion et préciserons s'ils en font ou non un principe herméneutique de leur oeuvre. href=https://www.nouvellecite.fr/categorie/revue/revue-connaissance-des-peres-de-leglise/>la revue CONNAISSANCE DES PERES DE L'EGLISE : plus de 160 numéros CLIQUEZ ICI et TROUVEZ LE VÔTRESOMMAIREEditorial Marie-Anne VANNIERLe rôle constitutif de la conversion chez les Pères Marie-Anne VANNIERLes conversions des Pères du désert Michel VAN PARYSLa conversion chez les Mères du désert LIsa CREMASCHIJuillet 381 : démission ou conversion chez Grégoire le Théologien Philippe MOLACL'urgence de la conversion selon Augustin prédicateur Gérard REMYDe la conversion par Benoît de Nursie à la conversion de Benoît de Nursie. Essai et interprétations à propos de conversio et conversatio Jean-Jacques DUPONT« Tout converti doit d'abord commencer par pleurer ses péchés » (Sent. II, 8, 2). Comment Isidore de Séville a réécrit un passage de Grégoire le Grand Jacques ELFASSILa conversion chez Suso, lecteur des Pères du désert Silvia BARA BANCELActualité des Pères de l'Église -
Connaissance des Pères de l'Eglise n.167 : Irénée de Lyon et l'unité
Collectif
- Nouvelle Cite
- Connaissance Des Peres De L'eglise
- 27 Octobre 2022
- 9782375823286
La différence entre les Pères et les Docteurs de l'Église n'apparaît pas toujours clairement, d'autant que certains Pères de l'Église en sont aussi les Docteurs, comme Athanase d'Alexandrie, Ambroise de Milan, Augustin, Basile de Césarée, Grégoire de Nazianze, Cyrille de Jérusalem, Éphrem de Nisibe, Jérôme, Léon le Grand, Grégoire le Grand, Isidore de Séville, Grégoire de Narek. Désormais, Irénée de Lyon vient les rejoindre. Si les Pères et les Docteurs de l'Église se caractérisent par la sainteté de leur vie et la solidité de leur théologie, les Pères de l'Église, qui ont été reconnus comme tels par leur communauté, se situent uniquement dans les premiers siècles, alors que les Docteurs sont choisis par le Magistère dans toute l'histoire du christianisme. Ce titre de Docteur est relativement récent, il remonte à Boniface VIII qui l'a attribué en 1295 à Grégoire le Grand. Un Docteur de l'Église se caractérise souvent par le progrès doctrinal qu'il a contribué à réaliser. Pour Irénée de Lyon, son apport est clairement identifié, c'est l'Unité. Aussi tous les auteurs de ce numéro de Connaissance des Pères de l'Église étudient-ils l'un ou l'autre aspect de l'unité dans l'oeuvre de l'évêque de Lyon. Après en avoir donné une vision d'ensemble, Agnès Bastit présente les aspects théologiques de l'unité chez Irénée, puis Sylvain Detoc montre comment les différents charismes contribuent à l'unité du corps qu'est l'Église, avant que Marie-Laure Chaieb envisage le sacrement de l'unité qu'est l'eucharistie et que Bruno Hayet précise la place de l'unité dans les textes d'Irénée choisis pour l'Office des lectures dans la Liturgie des heures.
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Connaissance des Pères de l'Eglise n.168 : les commentaires de l'Evangile de Jean
Collectif
- Nouvelle Cite
- Connaissance Des Peres De L'eglise
- 1 Décembre 2022
- 9782375823361
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Connaissance des Pères de l'Eglise n.169 : les évêques
Collectif
- Nouvelle Cite
- Connaissance Des Peres De L'eglise
- 8 Mars 2023
- 9782375823422
« Nous devons tenir fortement à cette unité, nous devons la défendre, nous surtout évêques, qui occupons la première place dans l'Église, afin que le corps épiscopal soit un et indivisible. Que personne n'altère, par le mensonge, la fraternité qui nous unit ; que personne, par des enseignements perfides, ne nuise à la sincérité de notre foi.L'épiscopat est un, chacun de nous possède cette dignité solidairement avec ses frères. L'Église aussi est une, quoique, par l'effet de sa fécondité, elle s'étende sur une immense superficie. Ainsi les rayons innombrables du soleil ne font qu'une seule lumière ; l'arbre a des rameaux nombreux, mais un tronc unique solidement attaché au sol ; plusieurs ruisseaux coulent de la source et portent au loin leurs eaux abondantes, mais la source est unique. Cherchez à enlever au soleil un de ses rayons, l'unité de la lumière ne souffrira pas cette division ; séparez un rameau de l'arbre, il se flétrira ; écartez un ruisseau de la fontaine, il se desséchera. Il en est de même de l'Église de Dieu : répandue partout, elle éclaire l'univers de ses rayons ; mais il n'y a qu'une seule lumière inséparable du corps qui la produit, arbre gigantesque, elle étend partout ses rameaux chargés de fruits, fontaine intarissable, elle porte au loin ses eaux abondantes et fécondes, mais il n'y a qu'un principe, un tronc, une source, une mère dont la fécondité remplit l'univers. Le sein de cette mère nous donne la naissance, son lait nous nourrit, son souffle nous anime. » St Cyprien de Carthage, Sur l'unité de l'Église
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Connaissance des Pères de l'Eglise n.175 : Grégoire de Nysse
Collectif
- Nouvelle Cite
- Connaissance Des Peres De L'eglise
- 4 Septembre 2024
- 9770752531756
« Dans les discours sur Dieu, la recherche porte t elle sur l'essence, c'est le moment de se taire , mais porte-t-elle sur quelque énergie bonne dont la connaissance descend jusqu'à nous, c'est alors le moment de dire ses puissances , de proclamer ses merveilles , de raconter ses oeuvres , c'est le moment de recourir jusqu'à ce point du discours ; mais pour ce qui est au-delà, il ne faut pas permettre à la création de franchir ses limites propres, mais se contenter de ce qu'elle se connaisse elle-même. Car, à mon avis, la création ne se connaît pas encore elle-même, elle n'a pas non plus compris ce qu'est l'essence de l'âme, ce qu'est la nature du corps, l'origine des êtres [...]. Si donc la création ne se connaît pas elle-même, comment racontera-t-elle ce qui est au-dessus d'elle ? C'est donc le moment de se taire , car sur ces sujets mieux vaut le silence. Mais c'est le moment de dire par quels moyens notre existence progresse vers la vertu, dans le Christ Jésus notre Seigneur. »S. Grégoire de Nysse, Homélie VII, 8 sur l'Ecclésiaste, SC 416, p. 385-387.
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Connaissance des Pères de l'Eglise n.173 : Les synodes
Collectif
- Nouvelle Cite
- Connaissance Des Peres De L'eglise
- 6 Mars 2024
- 9782375825778
« Peut-être la nouvelle du synode, dont tout le monde parle à l'heure actuelle, est-elle parvenue jusqu'à vous : en tous lieux en effet des lettres de l'empereur et des éparques ont circulé pour en convoquer les participants. Cependant puisqu'en hommes avides d'apprendre que vous êtes, vous cherchez à savoir ce qui s'est passé, j'ai pensé qu'il convenait de vous faire connaître à vous aussi avec exactitude ce que j'ai vu et su [...].Le synode de Nicée ne fut pas un simple synode [...]. Tel fut ce qui causa la réunion d'un synode oecuménique : que la fête de Pâques soit célébrée partout le même jour et que l'hérésie (arienne) qui venait de naître soit anathématisée[...].En revanche, quelle cause légitime les synodes qu'ils déclenchent de nos jours ? [...]. Quel besoin motive les synodes, si celui de Nicée suffit contre l'hérésie arienne et les autres hérésies qu'il a toutes condamnées au moyen de sa sainte formule de foi ? »S. Athanase, Lettre sur les synodes, SC 563, p. 181 ; 191-193.
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Connaissance des Pères de l'Eglise n.142 : Isidore de Séville
Collectif
- Nouvelle Cite
- Connaissance Des Peres De L'eglise
- 12 Décembre 2014
- 9782853137546
Les Pères, qui étaient des pasteurs, ont repris la louange de Dieu qui se trouvait dans les Psaumes et dans les Cantiques bibliques1 et ils lui ont donné toute sa force dans la liturgie et dans les Offices qu'ils ont mis en place. Ils ont également déployé toutes les ressources de la rhétorique, dont ils étaient souvent des virtuoses, ainsi que de la musique pour exprimer la gloire de Dieu par la louange. Régis Courtray a organisé, en juin dernier, les Rencontres nationales de patristique dans ce haut lieu de la louange qu'est l'abbaye de Sylvanès, fondée par André Gouzes. Nous en reprenons les Actes en deux numéros de Connaissance des Pères de l'Église, celui-ci davantage centré autour de l'Afrique chrétienne et de Constantinople, l'autre rassemblant les contributions sur Philon, Ambroise, Hilaire, Denys l'Aréopagite... En un article d'ouverture qui constitue une remarquable synthèse sur la question, Régis Courtray explique à quel point l'Alleluia est un chant de louange, qui trouve son point d'orgue dans la liturgie pascale. Puis, Paul Mattei précise comment «l'eucharistie telle que la concevaient Tertullien et Cyprien, dans ses rites comme dans la signification de ces rites, est à situer au sein, ou plutôt au coeur (au centre), du vaste mouvement de louange à Dieu et de retour de la création à son Créateur» (p. 28). Viennent ensuite deux articles relatifs à Augustin, qui a donné à la louange une place centrale jusqu'à préconiser que toute la vie devienne louange de Dieu. Pour en rendre compte, nous envisageons, tout d'abord, la genèse de la réflexion d'Augustin sur la question. Puis, Jérôme Lagouanère montre à quel point les Confessions sont une louange psalmique. Finalement, Nathalie Rambault, qui vient de publier cette prédication de louange que sont les Homélies sur la Résurrection de Jean Chrysostome, explique comment le patriarche de Constantinople utilise la rhétorique de l'éloge pour donner à la louange de Dieu toute sa force.
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Connaissance des Pères de l'Eglise n.135 : la transfiguration
Collectif
- Nouvelle Cite
- Connaissance Des Peres De L'eglise
- 16 Octobre 2014
- 9782853137539
Comme les fêtes de Noël (CPE n° 115) et de l'Épiphanie (CPE n° 80) sont indissociables, celles de Pâques (CPE n° 93) et de la Transfiguration le sont également, quoique d'une autre manière, du fait qu'à la Transfiguration le Christ manifeste déjà sa gloire de Ressuscité pour aider ses disciples à passer l'épreuve de la Passion. C'est pourquoi nous avons choisi, dans ce numéro, de nous attacher à la fête de la Transfiguration, qui est à redécouvrir en Occident (même s'il y a deux fêtes de la Transfiguration : le deuxième dimanche de Carême et le 6 août) alors qu'elle est célébrée comme « la Pâque de l'été » en Orient.Nous avons la chance qu'interviennent dans ce numéro de CPE des spécialistes, qui ont étudié depuis de longues années la fête de la Transfiguration. C'est tout d'abord Nicolas-Jean Sèd qui nous explique, en une étude de première main, l'ancrage dans le Judaïsme du récit biblique de la Transfiguration. Puis, Nicolas Egender précise les origines de la fête de la Transfiguration, qui remonte au VI° siècle. Elle était, alors, célébrée sur le Mont Thabor. Il explique l'hymnographie qui s'est développée, à partir du texte biblique pour célébrer cette fête de lumière qui donne aux disciples un avant-goût de la Résurrection et les introduit dans la vie trinitaire. Ensuite, Charles Athanase Renoux s'attache plus spécifiquement aux hymnes géorgiens qui laissent percevoir la divinité du Christ dans la gloire de sa manifestation sur le Thabor. Avant que la fête ne soit en place, Grégoire de Nazianze, chantre de la Trinité (Cf. CPE n° 134), donne à la Transfiguration une place centrale dans son oeuvre, comme l'explique Philippe Molac. Cette expérience de lumière est à la fois celle où le Christ manifeste sa divinité et la communion trinitaire et où il invite à y entrer, à actualiser l'illumination baptismale, soulignant ainsi le lien intrinsèque entre le Baptême du Christ et la Transfiguration. Jacques de Saroug, que présente Colette Pasquet, met aussi l'accent sur la manifestation de la divinité du Christ à la Transfiguration.Le numéro n'aurait pas été complet, si nous n'avions évoqué les différents commentaires patristiques² du texte de la Transfiguration : d'Origène à Jean Damascène et même à Pierre le Vénérable. C'est pourquoi, nous avons proposé une note de synthèse finale.
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Connaissance des Pères de l'Eglise n.130 : l'homme, image de Dieu, chez les pères d'Orient
Collectif
- Nouvelle Cite
- Connaissance Des Peres De L'eglise
- 20 Juin 2013
- 9782853137041
Dans le numéro de décembre 2012, nous avons présenté la manière dont les Pères latins parlaient de l'être humain, créé à l'image de Dieu. Dans le numéro de juin, nous envisageons les textes des Pères grecs sur la question. Nous verrons leur actualité et comment ils proposent une anthropologie qui est encore parlante aujourd'hui et qui montre que l'homme est en relation constante avec le Dieu-Trinité qui l'a créé à son image.
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Connaissance des Pères de l'Eglise n.128 : l'homme, image de Dieu chez les pères d'Occident
Collectif
- Nouvelle Cite
- Connaissance Des Peres De L'eglise
- 10 Janvier 2013
- 9782853136907
Ce numéro est le fruit des XXIIes Rencontres nationales de patristique qui, après s'être longtemps tenues à Carcassonne, ont eu lieu pour la première fois à Toulouse, du 30 juin au 2 juillet 2012, sous l'égide commune de l'Institut catholique de Toulouse et de l'Université du Mirail. Nous remercions leurs organisateurs, Daniel Vigne et Régis Courtray, qui, par leurs efforts, ont permis le succès de cet événement rassemblant près de 150 personnes. Ils nous ont proposé de publier les Actes de ce colloque en deux numéros de Connaissance des Pères : l'un consacré au thème de l'image de Dieu chez les Pères latins, l'autre au même thème chez les Pères grecs.
Nous le faisons avec joie, à la fois en fonction de l'apport scientifique de ce colloque, mais aussi en raison du thème qui est central chez les Pères et qui est toujours parlant aujourd'hui. Héritage commun du judaïsme et du christianisme, la création de l'être humain à l'image de Dieu lui confère sa dignité. Les Pères essaient de situer l'image de Dieu dans l'être humain, de montrer son sens, envisagent pour certains le passage de l'image à la ressemblance... En tant qu'évêques des premiers siècles, préparant les catéchumènes au baptême, ils donnent une place centrale à la création de l'être humain à l'image de Dieu pour expliquer le passage de la création à la création nouvelle, par la médiation du Christ qui est l'Image par excellence.
Dans un premier temps, Paul Mattei présente la question dans la première littérature latine chrétienne, puis Régis Courtray propose un contrepoint intéressant avec la péricope de Matthieu 22, 15-16a qui l'amène à envisager le rapport entre l'exégèse littérale et l'exégèse allégorique et à préciser comment les Pères approfondissent le thème de l'image et sa nature. Compte tenu de son importance chez Tertullien, Jeannine Siat le reprend et montre comment Tertullien illustre, à sa manière et sans le savoir, la célèbre formule d'Irénée : « La gloire de Dieu, c'est l'homme vivant. » Il n'était pas possible d'envisager la question de l'homme, image de Dieu dans la patristique latine, sans étudier Augustin qui a apporté, avec sa réflexion sur la question, une contribution majeure à l'anthropologie et à la sotériologie. Aussi y a-t-il deux articles, consacrés à l'évêque d'Hippone : celui de Jérôme Lagouanère et le nôtre. Nous avons montré comment Augustin découvre le sens de la création de l'être humain, CPE n° 128, décembre 2012, à l'image de Dieu, ce qui l'amène à dégager son enjeu et sa dynamique. Jérôme Lagouanère envisage la question à partir de l'intériorité par une étude approfondie du De Trinitate.
Ce premier volet de l'étude de l'image de Dieu en l'homme apporte déjà une contribution substantielle qu'il est possible d'actualiser, en fonction de la place de la liberté, de la relation à Dieu et aux autres, de l'intersubjectivité...Marie-Anne VANNIER -
Connaissance des Pères de l'Eglise n.138 : la Pentecôte
Collectif
- Nouvelle Cite
- Connaissance Des Peres De L'eglise
- 26 Mars 2015
- 9782853137744
Compte tenu de l'importance de la louange dans l'oeuvre des Pères, louange personnelle et communautaire qui se traduit dans des hymnes..., reprise de la louange biblique par les Pères, ces colonnes de l'Église qui étaient des hommes façonnés par l'Écriture, nous lui consacrons un deuxième numéro de Connaissance des Peres de l'Eglise. Ainsi aurons-nous les Actes des Rencontres nationales de patristique de juin 2014, coorganisées par Régis Courtray et Régis Burnet, à l'abbaye de Sylvanès. Le numéro précédent a été ouvert par l'Alleluia, celui-ci l'est par le Sanctus, qui est une autre expression de la louange, l'avènement du ciel sur la terre, en quelque sorte, à partir de la vision d'Isaïe. Ysabel de Andia montre que les auteurs chrétiens en donnent une interprétation trinitaire, et que Denys l'Aréopagite y voit l'écho d'une illumination divine. Reprenant la question de la prière et la place de la prière de louange, Smaranda Marculescu Badilita montre l'apport de Clément d'Alexandrie qui fait de la prière de louange un sommet en la rapprochant de la contemplation. Puis, Céline Urlacher-Becht s'attache à l'expression de la prière de louange dans les hymnes, ceux d'Hilaire, dont trois seulement sont conservés (et elle étudie le premier), ceux d'Ambroise, plus célèbres, et elle commente principalement l'hymne au Créateur. Reprenant l'oeuvre d'Hilaire de Poitiers, Marc Milhau envisage un autre volet : ses commentaires des Psaumes, dont le titre hébreu est : livre des louanges. Il montre à quel point Hilaire a été exégète des Psaumes et comment il met en oeuvre l'apport de la rhétorique classique pour exprimer la louange contenue dans les versets 35-36 du Psaume 68. L'enquête serait encore à poursuivre, mais force est de reconnaître que les Pères ont été des hommes de louange, et cette louange s'est exprimée dans la liturgie qu'ils ont mise en place et dans la prière qui exprime leur dialogue constant avec le Créateur.
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Connaissance des Pères de l'Eglise n.139 : la miséricorde
Collectif
- Nouvelle Cite
- Connaissance Des Peres De L'eglise
- 22 Octobre 2015
- 9782853137973
Le 8 décembre 2015 s'ouvrira l'année de la miséricorde, importante pour notre monde. Les Pères de l'Église nous en ont ouvert le chemin, en étant de véritables témoins de la miséricorde : non seulement en tant que premiers théologiens, ils ont montré l'originalité du christianisme, où Dieu manifeste sa miséricorde en prenant un visage humain, ils ont, alors, précisé le motif de l'Incarnation, qui n'est autre que la surabondance de la miséricorde de Dieu qui vient sauver l'être humain. Mais les Pères ont également mis en oeuvre la miséricorde dans leur vie : tant Jean Chrysostome qu'Ambroise de Milan dans le service des pauvres que Basile de Césarée dans la Basiliade (cf. CPE n° 127, pp. 5-18)... Le thème et la réalité de la miséricorde sont si riches qu'ils demanderaient plusieurs numéros de Connaissance des Pères de l'Église. Dans ce numéro, nous avons choisi de n'en retenir que quelques points essentiels : les Pères ont longuement commenté les paraboles de la miséricorde : celles de la brebis perdue, de la drachme, de l'enfant prodigue. Nous retiendrons ici le commentaire original qu'Origène propose pour la parabole du bon Samaritain. Paul Mattei envisage une question difficile : celle des lapsi, de ceux qui ont renié leur foi pendant les persécutions et qui demandent d'être réintégrés dans l'Église, qui suppose la mise en oeuvre de la miséricorde à leur égard. Puis Laurence Brottier étudie le vocabulaire grec de la miséricorde et montre comment Jean Chrysostome envisage la miséricorde de Dieu pour l'humanité dès la création et tout au long de l'histoire du salut et comment il refuse de réduire la miséricorde à l'aumône. En effet, Jean Chrysostome s'attache, comme Cyprien, à montrer que la miséricorde vient de Dieu et que celui qui la pratique « devient semblable à Dieu 1 ». Finalement, Jaime Garcia explique qu'Augustin, qui a fait l'expérience de la miséricorde de Dieu au cours de sa conversion, montre que l'Incarnation manifeste la miséricorde de Dieu pour l'humanité. Puis il reprend l'interprétation qu'Augustin donne de la parabole du bon Samaritain avant d'envisager les oeuvres de miséricorde. En fait, les Pères ont rapidement compris que c'est la dynamique de l'alliance avec Dieu qui se dessine à travers la miséricorde. Ils en ont vécu et ont invité leurs contemporains à en vivre.
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Connaissance des Pères de l'Eglise n.144 : la conversion
Collectif
- Nouvelle Cite
- Connaissance Des Peres De L'eglise
- 12 Janvier 2017
- 9782853138550
Dans les premiers siécles, la conversion était la condition de possibilité de la constitution et de la durée des communautés chrétiennes. Aussi le baptême, célébré uniquement à Pâques, le centre et le sommet de l'année liturgique, était il, pour les premières générations chrétiennes, le résultat d'un long cheminement d'environ trois années. De grandes figures de convertis sont restées célébres : Irénée de Lyon, Justin de Naplouse, Ambroise de Milan, Paulin de Nole, Augustin d'Hippone...Nous ne les reprendrons pas toutes en l'espace de ce numéro de Connaissance des Pères de l'Eglise. Nous nous limiterons aux plus marquantes : à Jean Chrysostome que présentera Laurence Brottier et qui est né dans une famille chrétienne même s'il a été baptisé à l'age de dix-huit ans, à Paulin de Nole qu'envisagera Jean-Marc Vercruysse et qui s'est converti à une vie proche du monachisme à l'interieur même du christianisme, et à Augustin, exact contemporain de Paulin de Nole, qui a connu une conversion différente de ce dernier, mais qui a répondu à la demande que Paulin de Nole avait adressée à Alypius d'écrire ses Confessions, et dont nous étudierons précisément l'oeuvre, dans la mesure où elle propose le paradigme même de la conversion, qui est à la fois épistrophè et metanoia.Cependant, dans l'Antiquité tardive, la conversion n'est pas seulement un phénomène individuel, elle a églament une dimension sociale, qui a amené à la conversion de l'Empire que présente Hervé Huntzinger, en un article de synthèse et d'ouverture. C'est, en effet, l'Empire chrétien qui s'est développé, à la suite de l'édit de Milan, et où, cette fois, les motivations de la conversion demandent à être précisées, comme le souligne Augustin dans le De catechizandis rudibus.
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Connaissance des Pères de l'Eglise n.146 : la fraternité
Collectif
- Nouvelle Cite
- Connaissance Des Peres De L'eglise
- 24 Août 2017
- 9782853138932
S'il est une réalité qui caractérise l'époque patristique, c'est bien la fraternité qui a permis aux communautés chrétiennes, réunies autour de leur Abba qu'était l'évêque, de durer malgré les persécutions. Bien que la mise en oeuvre de la fraternité réponde à l'anima una et au cor unum de la première communauté de Jérusalem, comme l'explique Jaime Garcia à propos d'Augustin, il ne faudrait pas non plus idéaliser, car les tensions n'étaient pas absentes des premières communautés, comme s'en fait l'écho, par exemple, l'Épître aux Corinthiens de Clément de Rome. Il n'en demeure pas moins, comme le montre Michel Dujarier que, dans les premiers siècles, l'Église se définit comme fraternité. «L'emploi de ce mot (adelphotès), précise-t-il, était une nouveauté remarquable [...]. L'appellation de frères ou de soeurs est devenue d'une utilisation très fréquente entre les chrétiens à cause de leur lien vital avec le Christ-Frère» (p. 2). À partir du IVe siècle, et souvent en réaction à l'arianisme, les Pères expliquent que l'origine de la fraternité est un don de Dieu, de la Trinité, à laquelle le Christ nous introduit. Adoption divine et fraternité vont de pair. Jean Chrysostome en dégage les conséquences pratiques, sociales, en faisant ressortir le lien indissociable entre le sacrement de l'autel et le sacrement du frère qui exprime la fraternité en actes. S. Benoît procède de manière analogue, en partant cette fois du baptême, comme le précise Michel van Parys pour rendre compte de la filiation divine et de ses conséquences qui ne sont autres que l'amour fraternel, qui amène à l'organisation de la vie monastique comme «la communion entre frères» (p. 42), une communion plurielle et fraternelle. Finalement, Bruno Demoures met en évidence la dimension prophétique de la fraternité monastique qui exprime à quel point la fraternité est essentiellement un don et constitue à la fois un défi et une espérance pour notre société.
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Revue Nouvelle Cité n.631 : Méditerranée : Mer de notre avenir
Collectif
- Nouvelle Cite
- Revue Nouvelle Cite
- 15 Janvier 2025
- 9770290946319
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Connaissance des Pères de l'Eglise n.151 : la divinisation
Collectif
- Nouvelle Cite
- Connaissance Des Peres De L'eglise
- 20 Septembre 2018
- 9782375820414
Il est habituel de distinguer les Pères grecs et les Pères latins. Or, on oublie souvent les Pères syriaques, dont la langue vient de l'araméen et qui, de ce fait, avaient un accès plus direct à l'Écriture. Il est vrai que leurs textes ne sont pas toujours traduits : ceux d'Éphrem commencent à l'être, ceux de Philoxène de Mabboug, de Jacques de Saroug... le sont moins. De plus, la Syrie est aujourd'hui un pays déchiré, alors qu'entre le iiie et le viie siècle, elle était une contrée florissante, marquée par le christianisme, sans oublier que S. Paul s'est converti sur le chemin de Damas et que c'est à Antioche que les disciples du Christ ont reçu le nom de « chrétiens », autant dire que la Syrie a eu un rôle important aux débuts du christianisme. Nous remercions Colette Pasquet, qui a réalisé ce numéro de Connaissance des Pères, consacré à la Syrie chrétienne en complément du numéro 37 de CPE. Dans un article d'ouverture, elle en rappelle l'apport, tant pour la traduction de la Bible que pour le monachisme et les controverses christologiques, et elle précise quels étaient les lieux stratégiques de l'époque. Puis, Lucas Van Rompay envisage Eusèbe, évêque d'Émèse, une figure originale du ive siècle, dont il met en évidence l'apport exégétique et herméneutique. À la suite en quelque sorte d'Origène, Eusèbe compare les versions hébraïque, grecque et syriaque (la Peshitta) de la Bible, et s'intéresse particulièrement au texte de la Genèse. Il prend également en compte la dimension historique et présente des commentaires qui ne seront pas sans inspirer l'école d'Antioche, Jérôme, le monde syriaque et arménien. Frédéric Alpi s'attache, ensuite, à une autre figure d'évêque, antichalcédonien cette fois, celle de Sévère d'Antioche, qui a fortement marqué le vie siècle. Jean-Noël Guinot, spécialiste de Théodoret de Cyr, rappelle quel est son apport et montre comment il a été façonné par les moines syriens, les anachorètes essentiellement, dès son plus jeune âge. Il envisage également, dans son article, les autres formes de monachisme, tant les cénobites que les stylites. Finalement, Henri Hugonnard-Roche retrace l'histoire du monastère de Qenneshre qui fut un haut lieu de culture grecque et syriaque, où les textes des Pères grecs, en particulier des Cappadociens, furent traduits en syriaque, étudiés, commentés. Jacques d'Édesse en est l'un des illustres représentants.
Marie-Anne VANNIER -
Connaissance des Pères de l'Eglise n.140 : Denys
Collectif
- Nouvelle Cite
- Connaissance Des Peres De L'eglise
- 17 Janvier 2019
- 9782375820421
Le 26 septembre dernier, une journée d'études, co-organisée avec la Luxembourg School of Religion &, Society, en lien avec le Service du catéchuménat de l'archidiocèse de Luxembourg et l'Amicale des étudiants en théologie de Metz, que nous remercions, a rassemblé un public nombreux de patrologues et d'acteurs de la catéchèse et de la pastorale à Metz. Nous en publions les Actes dans ce numéro. L'initiation chrétienne chez les Pères de l'Église n'est pas sans analogie avec le catéchuménat, qui a été restauré par le concile Vatican II, qui a justement effectué un retour aux Pères de l'Église. Force est, en effet, de noter une double analogie, d'une part quant à l'âge : l'initiation chrétienne et le catéchuménat interviennent à l'âge adulte, ce qui suppose une formation complète, d'autre part, le contexte dans lequel ils s'effectuent : s'il est différent en fonction de l'époque, il n'en est pas moins proche, dans la mesure où le catéchuménat ne se situe plus par rapport au paganisme antique, mais face aux nouvelles religiosités (1), qui, sur certains points, n'en sont pas très différentes, ce qui amène à réfléchir sur la notion d'initiation, comme l'a fait Louis Bouyer (2) et comme le réalise ici Jean-Marie Brauns, qui a consacré sa thèse à la question. Dans ces conditions, nous comprenons qu'il n'est pas inutile de revisiter les textes des Pères, les méthodes qu'ils ont proposées, non pas tant pour les reprendre comme telles, que pour voir leur apport et les mettre en perspectivepour aujourd'hui. Tel est l'objectif du Rituel de l'initiation chrétienne des adultes que présente Daniel Laliberté. Il est seulement dommage que, mis à part le récit d'Égérie et les découvertes archéologiques, étudiées, en particulier, par Victor Saxer (3), on ne dispose pas d'informations précises sur le déroulement de l'initiation chrétienne, sur les échanges qui sont intervenus entre les catéchumènes et leurs accompagnateurs, si ce n'est dans le De catechizandis rudibus, la grande catéchèse d'Augustin. Si les convergences sont importantes entre hier et aujourd'hui, une différence intervient, cependant, quant au statut des catéchumènes dans la communauté. Si, dans les premiers siècles, les catéchumènes constituaient les communautés naissantes et leur rappelaient chaque année, à Pâques, la création nouvelle qui se réalise par le baptême, aujourd'hui, « ils transforment davantage la communauté établie et lui redisent son incessante démarche de conversion, lui rappelant qu'elle existe par grâce (4) ». À partir de ces quelques remarques préliminaires, qui seront complétées par les différents articles de ce numéro, on remarque déjà que l'initiation chrétienne a non seulement un enjeu personnel qui permet au nouveau converti de trouver son identité chrétienne, mais également un enjeu ecclésiologique, du fait que le nouveau baptisé s'insère dans la communauté et la transforme, comme le montre Bruno Hayet. En lien avec les recherches déjà menées dans le cadre de la catéchèse (CPE n° 91) et de la mystagogie (CPE n° 126), ce numéro donne un aperçu de l'initiation chrétienne dans les premiers siècles. Mgr Job de Telmessos explique à quel point elle est restée vivante dans l'Église d'Orient avec le caractère indissociable des trois sacrements de l'initiation. Mgr Roland Minnerath précise comment, dans le diocèse de Dijon, la confirmation reprend sa véritable place parmi les sacrements de l'initiation. Michel van Parys, Emmanuel Bohler et Philippe Molac rappellent l'apport des Cappadociens, respectivement de Grégoire de Nysse et de Basile de Césarée, Patrick Muller fait ressortir celui de Jean Chrysostome.SOMMAIRE1. Cf. J.-M. Verlinde, Le christianisme au défi des nouvelles religiosités, Paris, Presses de la Renaissance, 2002.2. L. Bouyer, L'initiation chrétienne, Paris, Cerf, 1958.3. V. Saxer, Les rites de l'initiation chrétienne du iie au vie siècle. Esquisse historique et signification d'aprèsleurs principaux témoins, Spolète, Centro italiano di studi sull'Alto Medioevo, vol. VII, 1988.4. A. Rouet, Catéchuménat. Un chemin de vie, Paris, Cerf, 2000, p. 1.
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Connaissance des Pères de l'Eglise n.153 : le salut et le mystère Pascal
Collectif
- Nouvelle Cite
- Connaissance Des Peres De L'eglise
- 11 Avril 2019
- 9782375820667
Les Pères de l'Église ont mis en place la célébration de la fête de Pâques, le centre de l'année liturgique, et ils ont, en même temps, expliqué que le mystère du salut s'y réalise. Aussi avons-nous choisi, dans ce numéro, de ne pas séparer ces deux composantes, ce qui donne une nouvelle perspective sur le salut. Nous avons la chance d'avoir deux auteurs qui ont longuement travaillé la question et qui nous aident à la pénétrer. En une ample étude, Raymond Winling, qui a écrit deux ouvrages de synthèse sur Le salut en Jésus-Christ dans la littérature de l'ère patristique 1, ainsi qu'un livre sur La Résurrection et l'exaltation du Christ dans la littérature de l'ère patristique 2, et un autre sur La Bonne Nouvelle du salut en Jésus-Christ 3, envisage tous les aspects de la sotériologie et même de l'eschatologie patristiques. Chez les Pères de l'Église, en effet, tous les domaines sont liés. Christologie et sotériologie sont inséparables, comme le souligne l'auteur, le motif de l'Incarnation étant envisagé par les Pères comme la divinisation de l'être humain plus encore que comme sa rédemption. Partant du mystère pascal, les Pères en déploient toutes les implications pour l'être humain. En un article original, Nicolas Egender, qui vit quotidiennement la liturgie byzantine au monastère de Chevetogne, explique comment cette liturgie célèbre le mystère pascal au fil des semaines et par là même le salut apporté par le Christ. C'est une sotériologie en acte, déployée en différentes composantes, que propose la geste liturgique et il en donne les clefs de compréhension, ainsi que la traduction des principaux textes liturgiques.
Marie-Anne VANNIER -
Connaissance des Pères de l'Eglise n.154 : Jean Cassien
Collectif
- Nouvelle Cite
- Connaissance Des Peres De L'eglise
- 4 Juillet 2019
- 9782375820773
Dans le cadre du Jubilé de l'an 2000, le numéro 69 de Connaissance des Pères de l'Église avait déjà été consacré à l'Esprit Saint, avec des articles de fond sur Tertullien, Basile de Césarée, Hilaire de Poitiers, Grégoire Palamas, et des synthèses sur la pneumatologie à l'époque patristique, dont celle de Basile Studer, publiée au début du numéro 70 de notre Revue.
En fait, e sujet est inépuisable. Les différents articles présentés, cette fois, complètent les précédents en envisageant: Irénée de Lyon, Grégoire de Nazianze, Jean Chysostome, Ambroise de Milan, Augustin d'Hippone et les Pères du Désert, sans oublier la procession de l'Esprit Saint. Ainsi se dessinent les grandes orientations de la pneumatologie en Orient et en Occident.
Marie-Anne VANNIER