Il y a peu de personnages de la pensée contemporaine qui soient si étonnamment créateurs et, en même temps, dont les implications les plus profondes de la pensée demeurent à découvrir, comme José Ortega y Gasset, en général connu, surtout dans le monde hispanique, simplement comme « Ortega ». Peut-être n'y aurait-il donc meilleure approche pour nous présenter sa figure, déjà universellement consacrée, qu'une réflexion sur les difficultés d'accès à sa pensée.
Il y a différentes raisons, en effet, qui compliquent la compréhension de la doctrine, surtout strictement métaphysique, d'Ortega. En premier lieu, son oeuvre ne recèle pas un texte, comme les Ideen I pour Husserl ou, plus encore, Sein und Zeit pour Heidegger, où serait exposé de façon véritablement systématique son niveau philosophique, même si c'est celui qui correspond à une certaine hauteur de sa création. Un texte de ce type, en plus d'être profi table à ses lecteurs, aurait sans doute permis à Ortega de donner plus d'ampleur aux lumineuses intuitions qui, page après page, composent tous ses écrits, et même d'élever probablement sa réflexion vers des sommets encore plus hauts.
This volume contains a series of articles which promote, each in a different way, a multi-disciplinary conceptual engagement with Niklas Luhmann's writings on sociological method. Each article illuminates diverse threads of possible philosophical debate around the Luhmannian theory of society, and Luhmann's ambiguous location at once inside and outside different strands of the European philosophical tradition comes distinctively and variably into focus throughout all the articles. In particular, consideration is given to implications of his thinking for fundamental ontology, the critique of epistemology, post-structuralism, the philosophy of difference, philosophical functionalism, the general philosophy of the social sciences, and the methodological relations between philosophy and sociology. Running through the chapters is concern with the theme of de-ontologization. Each essay clarifies how his thought, although critical of established positions in the philosophical canon, originally developed through an intense engagement with the legacy of classical European thinking.
The last few years will go down as vitally important ones for the legacy of Henry Sidgwick. Sidgwick (1838-1900) was a very well-connected Victorian-era ethical and political philosopher - and classicist, political economist, educational reformer, literary critic, and parapsychologist - who spent his entire adult life at Cambridge University and authored three major treatises, The Methods of Ethics (1874), The Principles of Political Economy (1883), and The Elements of Politics (1891). Like John Stuart Mill, he was a many-sided figure, and one who has often been described as marking the culmination of the classical utilitarian tradition, albeit in a qualifi ed and revised form that sought to support utilitarianism and ethical hedonism by resort to an epistemology of cognitivist intuitionism. But in 2011, Sidgwick's life and legacy have been recontextualized and reconstructed in ways surpassing all previous expectations.
Ce volume sur le théâtre fait suite à ceux que la Revue Internationale de Philosophie a consacrés à Renaissance du théâtre, théâtre de la Renaissance en 2010 et à Shakespeare en 2009. Même si chacun de ces trois volumes peut se lire indépendamment des deux autres, ils forment un tout qui entend couvrir les grandes tendances de l'histoire du théâtre, essentiellement abordée sous l'angle philosophique.
Les grandes cassures, les mouvements d'inflexion, les moments d'innovation, ont retenu l'attention des auteurs de ce volume. Michel Meyer a choisi de solliciter de grands théoriciens qui ont renouvelé l'approche du théâtre moderne et contemporain. De nombreuses questions resteront sans doute posées à l'issue de ce volume, mais c'est toujours le cas en philosophie, lorsqu'elle est novatrice. Les contributions de ce volume devraient permettre de relancer les débats et d'alimenter les recherches futures sur le théâtre comme forme majeure de la littérature occidentale.
Jesse J. Prinz : « When is Film Art? », Aaron Smuts : « Pickman's Model : Horror and the Objective Purport of Photographs », A. W. Eaton : « Rough Heroes of the New Hollywood », Noël Carroll : « Consuming Passion : 'Sex and the City' », Aaron Meskin and Jon Robson : « Videogames and the Moving Image ».
