Le dossier que Politique étrangère consacre aux mursdécrit toute la complexité de ces containgentements des espaces de conflit et la diversité de leurs statuts stratégiques. Ces murs sont en réalité tout sauf d'impénétrables séparations qui auraient pour fonction de régler, même provisoirement, les conflits dont ils sont l'emblème. Il faut les voir comme des systèmes vivants qui s'articulent à d'autres modes de traitement des conflits, dans l'entière profondeur des sociétés en cause.

Le second dossier de ce numéro s'attache à analyserl'expansion africaine de l'islam qui ne relève ni d'une simple et irrépressible action des sociétés civiles, ni d'une pure manipulation des diplomaties étatiques mais qui est un produit mixte. Il existe une véritable continuité religieuse, sociale et politique entre le Maghreb, la Péninsule arabique et plus largement un grand Moyen-Orient allant jusqu'à l'Iran, voire l'Afghanistan, et les sociétés d'Afrique noire, sahéliennes et au-delà. Et ceci constitue une vraie donnée géopolitique.
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Cette monographie regroupe quatre textes relatifs à l'état de l'opinion publique vis-à-vis de l'énergie nucléaire dans les pays de l'Union européenne. Le premier texte, dû à Jacques Lesourne, commente les résultats de l'enquête Eurobaromètre réalisée à la fin de l'année 2006 par la Commission européenne. Il s'intéresse plus particulièrement à la comparaison France-Allemagne ; le deuxième texte est celui de Jürgen Falter, qui présente une synthèse des enquêtes concernant l'Allemagne ; le suivant, de Roman Davoust passe en revue les principales études nationales disponibles réalisées dans les pays de l'Union européenne. Enfin, dernier que le programme " Gouvernance européenne et géopolitique de l'énergie " de l'IFRI publie est issu d'une étude de P. d'Iribarne, directeur de recherche au CNRS.

Au cinquantième anniversaire de leurs relations spéciales, Paris et Berlin seraient-ils deux personnages en quête d'eux mêmes Dire Berlin, c'est déjà faire écho à une puissance retrouvée depuis 20 ans, d' abord dans l'ordre économique et géographiquement et, géopolitiquement, dans l'environnement européen. Au niveau le plus large de la politique étrangère la nouvelle puissance semble moins assumée, alternativement réticente ou brouillonne : plus de paroles, plus de présence, plus d'interventions même, mais suivant des critères sinueux, mystérieux.

En 2007, l'Allemagne a rappelé, dans le cadre de sa double présidence, qu'elle était devenue un acteur incontournable sur la scène internationale. Durant un an à la tête du G8, elle a souhaité placer son action sous le signe de la croissance et de la responsabilité. En outre, elle a assuré au premier semestre 2007 la présidence du Conseil de l'Union européenne (UE), grâce à laquelle elle entendait renforcer la transparence et la capacité d'action de l'Union, tout en rapprochant cette dernière des citoyens européens. Plongée au coeur de l'actualité internationale par hasard de calendrier, l'Allemagne a aussi surpris par ses bons résultats économiques. Dans un contexte de reprise conjoncturelle, le pays a vu son déficit public diminuer plus rapidement que prévu et son chômage de masse reculer de manière significative. De quoi renvoyer l'image d'un pays solide et dynamique, qui a confiance en lui-même et se veut ouvert au monde.

Esquissant le bilan d'une année riche en événements outre-Rhin, les Radioscopies 2008 abordent dans un premier temps les questions socioéconomiques qui, dans le cadre de la mondialisation, font l'objet non seulement de nouvelles dynamiques, mais aussi de crispations. Cet ouvrage fait également le point sur la confirmation de la politique étrangère allemande, notamment vis-à-vis de l'Afrique. Enfin, les Radioscopies se consacrent aux grands dossiers de la présidence allemande du Conseil de l'UE : le sauvetage du Traité constitutionnel, la politique européenne de voisinage, les relations euro-russes et la politique énergétique.
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- L'Union européenne et la Russie dans la gouvernance mondiale (Nicolas Sarkozy) Discours de Nicolas Sarkozy à la World Policy Conference, le 8 octobre 2008.
- La Russie, la crise mondiale et la sécurité européenne (Dmitri Medvedev) Discours de Dmitri Medvedev à la World Policy Conference, le 8 octobre 2008.
- Les relations États-Unis/Russie : une approche pragmatique (Thomas Graham) À l'heure où de nouvelles administrations se mettent en place, il faut éviter la rhétorique et les actes suggérant l'existence d'un fossé existentiel entre deux puissances rivales et irréconciliables.
- La relation Russie-OTAN : moment de vérité ou déjà-vu ? (Julianne Smith) En période de conflit, le réflexe de la Russie et de l'OTAN est l'éloignement, la dépréciation de leur relation, voire la confrontation. Et ce réflexe n'est pas bénéfique sur le long terme.
- Grandes manoeuvres au Caucase du Sud (Gaïdz Minassian) Dans sa quête de puissance, le Russie reprend la main sur l'ensemble des processus régionaux, et veut fermer la " parenthèse américaine " dans le Caucase du Sud.
- Le Traité sur la non-prolifération à l'épreuve du droit de retrait (Grégory Boutherin) Le régime de la maîtrise des armements a été particulièrement marqué ces dernières années par la problématique du retrait : retrait des États-Unis du traité ABM, retrait de la Corée du Nord du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires.
- L'accord nucléaire indo-américain : enjeux et polémiques (Raphaël Gutmann) Désormais, l'Inde est un partenaire légitime du commerce nucléaire à usage pacifique. Ce changement de statut reconnaît sa singularité et son importance sur la scène internationale.
- Iran : avancées et maîtrise des programmes nucléaires (Reza Khazaneh) Même dans le domaine de la fabrication du combustible nucléaire, et en dépit d'avancées tangibles, le pays ne pourra arriver à des résultats définitifs sans coopération technique avec des entités industrielles des pays développés.
Repères - Mythes et réalités des cyber-guerres (Jean-Loup Samaan) Théorisés dans les années 1990, les concepts qui entourent la notion de cyber-guerre sont sur le devant de la scène depuis 2007 et les attaques menées contre des serveurs du Pentagone et en Estonie.
- Fureur et stupeur Les enseignements psychologiques de la guerre entre Israël et le Hezbollah (Michel Goya) Les rapports sur la guerre de 2006 éclairent les vulnérabilités psychologiques d'une armée qui a perdu l'habitude d'affronter un adversaire à sa mesure, au sein d'une nation qui se croit protégée contre toute menace majeure.
- L'influence française à Bruxelles : les voies de la reconquête (Pierre-Henri d'Argenson) Les frictions entre la France et la Commission européenne révèlent un écart croissant entre l'idée que les élites françaises se font de l'Europe, et une Europe de Bruxelles qui n'est plus spontanément favorable aux intérêts français.
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Depuis le 22 novembre 2005, six mois après que le Parti social-démocrate (SPD) a essuyé une défaite historique en perdant son fief principal, le Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, l'Allemagne est gouvernée par une grande coalition entre, d'une part, sociaux-démocrates et, de l'autre, chrétiens-démocrates (CDU).
Si l'année 2005 a été marquée outre Rhin par un suspense politique exceptionnel, l'année 2006 sera quant à elle placée sous le signe des compromis et des repositionnements. En fonction des domaines d'action, cela implique à la fois des ruptures et une certaine continuité. Dans ce contexte, et afin d'éclairer l'action politique de la grande coalition dirigée par Angela Merkel, Les Radioscopies de l'Allemagne 2006 font le bilan d'une année particulièrement riche en événements pour l'Allemagne et tracent quelques perspectives à court et moyen terme.
Dans cette optique, les Radioscopies reviennent sur la fin de l'ère Schröder et les nouveaux rapports de force politiques outre-rhin, ainsi que sur les déséquilibres économiques et sociaux dont souffre la République fédérale, déséquilibres auxquels les changements politiques en question sont étroitement liés. Elles accordent également une grande place à la politique étrangère de l'Allemagne, dont la nouvelle orientation dépend largement des équilibres internes de la grande coalition, et analysent en particulier les relations que ce pays entretient avec la Russie, d'une part, et avec la France, de l'autre.
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