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Arthaud
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Dépassement de soi, passion, fraternité. Premier de cordée, récit mythique de tous les passionnés de montagne, écrit et adapté au cinéma pendant la guerre, raconte le combat d'un fils, handicapé par une blessure qui le rend sujet au vertige, décidé à suivre les traces paternelles en haute montagne, envers et contre tout. Un hymne à la montagne, aux hommes, aux traditions. À l'occasion du centenaire des éditions Arthaud, des photos de la collection familiale représentant les personnes ayant inspiré les personnages et les lieux du roman - dont certaines figuraient dans l'édition originale de 1941 - illustrent cette édition collector.
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Journaliste, peintre, écrivain, célèbre maître du réalisme fantastique, Dino Buzzati fut aussi un grand amoureux des sommets. Les montagnes ont toujours été pour lui un lieu d'expression, tantôt métaphores du mystère, géants à affronter, objectifs de conquête ou symboles d'opportunités perdues. En témoignent les textes inédits rassemblés dans cette anthologie, des articles jamais réédités après leur parution dans le Corriere della Sera et d'autres journaux, mais aussi des nouvelles et des extraits du journal du grimpeur Buzzati. Qu'ils brossent le portrait d'alpinistes émérites comme Tita Piaz, Cesare Maestri ou Walter Bonatti, qu'ils content l'épopée montagnarde, des Alpes à l'Himalaya, tour à tour héroïque ou dramatique ou qu'ils dépeignent une passion sans égale pour ces reliefs de roche, de neige ou de glace, ces textes restituent la magie des hautes altitudes, aussi fascinantes qu'impitoyables, avec les mots d'un écrivain qui a su les chanter comme aucun autre.
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«Grâce aux cartes postales, j'ai passé douze mois à rouler avec mon père, le vieux monde derrière nous. Passager fantomatique, je me suis serré fort contre son corps pour ne pas tomber dans les virages, sentant son odeur et la faisant mienne, percevant son coeur battre à tout rompre, à l'unisson du mien, mêlant les années passées, les vies écoulées, les exils subis, l'amour infini d'une femme, la route qui nous transforme ou plutôt nous révèle à nous-mêmes.» Printemps 68. À Montréal, Gil Kemeid, jeune étudiant de 22 ans, n'a qu'une idée en tête : faire le tour de l'Europe en Vespa jusqu'au Moyen-Orient, à la recherche de ses origines. Avant son grand départ, il tombe follement amoureux de Carole. Il lui écrira plus d'une centaine de cartes postales pour qu'elle partage son aventure et ne l'oublie pas. Cinquante ans plus tard, après avoir découvert cette correspondance, Olivier Kemeid s'empare de cette odyssée familiale et nous livre un texte bouleversant et drôle où, de Londres à Istanbul, la «grande» histoire se mêle aux rêves de jeunesse de son père.
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Zola à bicyclette : Libre et dans le vent
Jean-Paul Vespini
- Arthaud
- Arthaud Litterature
- 8 Janvier 2025
- 9782080462008
«J'aime la bicyclette pour cet oubli qu'elle donne. J'ai beau marcher, je pense. À bicyclette, je vis dans le vent, je ne pense plus et rien n'est d'un aussi délicieux repos.» Zola sur un vélo ? Quelle folie ! Lorsqu'en 1893, Émile s'offre le dernier modèle Rudge, son achat ne passe pas inaperçu ni du grand public ni des journaux qui le caricaturent. La bicyclette va très rapidement s'installer dans sa vie. Ballotté entre son épouse, sa maîtresse et ses deux enfants illégitimes, en pédalant, le romancier dépasse ses tourments amoureux, ses doutes sur son style et ses échecs à l'Académie. Avec lui, d'autres écrivains, artistes et aristocrates tombent sous le charme de cet engin qu'Octave Mirbeau appelle «mon poney d'acier». En conquérant les élites, la bicyclette révolutionne la société, émancipe la femme, inspire les poètes et soigne les mélancoliques...
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La Longue Route ; Journal de bord à l'île Maurice
Bernard Moitessier
- Arthaud
- Arthaud Litterature
- 6 Novembre 2024
- 9782080467669
Bernard Moitessier a acquis une renommée internationale après son tour du monde et demi en solitaire en 1968-1969, à la suite duquel il publie La Longue Route, sans doute son livre le plus emblématique. Un chant, un poème à la mer, où l'homme, son bateau et les éléments se pénètrent et vibrent à l'unisson. Parti le 22 août 1968 de Plymouth pour participer au tour du monde en solitaire et sans escale organisé par le Sunday Times, Bernard Moitessier, après avoir «bouclé la boucle» en vainqueur, ne s'arrête pas et décide de poursuivre sa route. Ce marin hors norme a voulu aller jusqu'au bout de la résistance humaine et de celle de son bateau, sur une mer tour à tour câline ou rugissante. C'est, à l'époque, le plus long voyage en solitaire, 37455 milles sans toucher terre, dix mois seul entre mer et ciel, avec les dauphins, les poissons volants, les oiseaux et les étoiles. À l'occasion du centenaire des éditions Arthaud, le premier carnet de bord de Moitessier, issu d'un voyage en 1952 d'Indochine à l'île Maurice où il fera naufrage, est publié pour la première fois. Des écrits fondateurs du vagabond des mers qu'il deviendra.
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Kodak Everest Pocket : Irvine et Mallory, le mystère de l'appareil photo
Nicolas Le nen
- Arthaud
- Arthaud Litterature
- 15 Mai 2024
- 9782080449566
« Cherche antique appareil photo égaré sur l'arête nord-est du Devadhunga. Je n'ai jamais entendu parler du Devadhunga. Pourtant, j'ai suffisamment écumé les montagnes des sept continents pour que ma géographie alpine soit rarement prise en défaut. Je pianote sur mon ordinateur et Internet rend son verdict : le Devadhunga a été le nom provisoire du pic XV jusqu'à ce que la Société géographique royale décide de le baptiser du nom de son plus illustre arpenteur général : George Everest. Alors je comprends que l'auteur de l'annonce cherche le Kodak Vest Pocket d'Irvine et Mallory. La chance de ma vie s'offre à moi, je ne la laisserai pas passer.» Avec cette nouvelle enquête romanesque, Nicolas Le Nen entraîne le lecteur dans les pas de Sandy Irvine et de George Mallory, sur l'arête nord-est de l'Everest. Ce livre au suspense haletant, parfaitement documenté, nous donne les clefs pour tenter de résoudre, après un siècle de mystère, la plus grande énigme de l'histoire de l'alpinisme.
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«Eu-ro-pa. Les trois syllabes disparues. Six lettres tombées dans l'oubli, évaporées, dispersées dans le vent englouties par un virus sans nom remplacées par de vaines périphrases, chassées par des messages et des tweets, dans un vacarme de tiroir-caisse, disparues dans le fracas de paroles insensées déversées à tort et à travers.» L'Europe s'est perdue, elle a oublié son nom, ses origines, et jusqu'à son âme. À sa recherche, quatre Argonautes voguent à bord d'un navire centenaire : la Moya. Lors d'une escale au Liban, ils accueillent Evropa, réfugiée syrienne. La jeune femme devient rapidement la figure de proue du navire. Notre équipage va ainsi sillonner vers l'ouest et se rendre témoin de ce qu'est devenue l'Europe. Anciennement terre d'accueil, l'Occident semble avoir bien changé. Dans ce périple à travers la Méditerranée, Paolo Rumiz raconte l'Europe comme nous ne l'avons jamais lue : mythes et légendes, histoire, actualités et voyage se mêlent dans cette épopée poétique. « Europe, c'est le rêve de ceux qui ne l'ont pas.»
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«J'étais - je suis - hors d'haleine, bête en course. Qui brise mon élan me blesse, qui l'arrête le mutile, qui me retient l'achève. Qui m'enferme me tue. Je suis animal. Tout est animal en moi, dévoyé.» De l'enfance au coeur de la nature, aux longues errances de la jeunesse, Catherine Poulain, retirée aujourd'hui dans le Médoc, raconte les bêtes, frêles insectes, saumon au ventre ouvert, grands fauves tristes et fauconne borgne. Elle confronte son humanité au silence et à la sauvagerie des animaux, impuissante à les rejoindre, à les accompagner. «J'ai seulement voulu parler d'une petite fauconne borgne et à travers elle, de tous ces oiseaux partis que j'appelais en pleurant, de la vie que l'on ne peut enfermer, de la liberté fragile du sauvage, du mourir sans nom au bord du chemin ou tué par plus puissant, de cette altérité à tout jamais perdue, part animale, enfuie avec les autres.»
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«Nous autres, enfants de l'Europe des riches, qui a produit Auschwitz, nous qui passons pour des êtres civilisés, vivant dans une paix apparente depuis plus de soixante-dix ans, nous pensions être sortis de tout cela. Et aujourd'hui que le monde en est réduit au sauve-qui-peut, aujourd'hui que la grande fuite a commencé, nous sommes encore tout imprégnés du sentiment déraisonnable d'être étrangers aux désastres qui nous environnent.» Face à tant de violence destructrice, d'où pourrait bien venir un élan de reconstruction de l'Europe ? Qu'y a-t-il encore d'authentique dans un Occident submergé par le matérialisme ? Pourrons-nous nous rétablir sans avoir besoin d'autres guerres et catastrophes ? À l'urgence de ces questions, Paolo Rumiz cherche une réponse dans les lieux et parmi les personnes qui continuent de tenir le fil des valeurs essentielles. Ce sont les disciples de Benoît de Nursie, le saint patron de l'Europe. Rumiz les a cherchés dans leurs abbayes, de l'Atlantique aux rives du Danube, des lieux plus forts que les invasions et les guerres. À l'heure où les semeurs d'ivraie tentent de déchirer l'utopie de leurs pères, les hommes qui y vivent selon une «règle» plus que jamais valable aujourd'hui nous disent que l'Europe est, avant tout, un espace millénaire de migrations.
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«Je vis dans une ville qui subit l'amour de plus de trente millions de personnes par an. Aucune raison de se plaindre, me direz-vous; il y a pire comme destin:être atteint de leucémie, de toxicomanie, ou encore survivre dans les déserts glacés des zones polaires où seules certaines variétés de lichens osent pousser. Et pourtant, aujourd'hui pour ses habitants, vivre à Venise signifie surtout observer sa ville en train de mourir.»Mariée à un Vénitien depuis de longues années, c'est seulement lorsqu'elle a su piloter sa topetta sur la lagune que Petra Reski s'est sentie pleinement vénitienne. Dans ce livre dédié à «sa» ville, elle partage ses souvenirs intimes entre le cinéma San Marco, le théâtre Ridotto et d'autres lieux mythiques et nous fait partager la parenthèse enchantée du confinement qui a rendu les canaux à ses habitants...Cette déclaration d'amour vivante et attachante est avant tout une contre-carte postale. Écrit sans complaisance, ce récit témoigne de la nécessité d'un engagement politique et citoyen pour sauver Venise de la corruption institutionnalisée, du tourisme destructeur et de l'urgence écologique qui la menacent.
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«Mon but n'est pas de sauver la forêt, venger les animaux ou continuer avec ce travail tant que le cours du bitcoin ne sera pas remonté. J'ai compris qu'en réalité ce qui me motive est mon désir de casser les projets des truands, de ces alphas ayant perdu toute raison parce qu'ils se croient tout permis, parce qu'ils croient dur comme fer en leur impunité. Pourrir la vie à ceux qui, autour d'eux, ne voient pas la forêt, mais une simple ressource; pas des animaux, mais des cibles; pas des amis, mais des larbins.»Markiyan Kamysh, qui se bat aujourd'hui pour libérer son pays, nous livre avec Le Maître une odyssée ukrainienne:celle de Vadim, jeune hipster paumé, engagé presque malgré lui au coeur des forêts de Polésie, menacées de destruction par les mafieux. Ce roman de combat poétique et prophétique résonne comme un appel humaniste à la résistance et à la lutte contre la violence et la cupidité.
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Bram Johnson est une créature hors du commun. Un géant solitaire, métis esquimau à la tignasse rousse et au rire fou. À la fois une légende vivante et... un criminel. Capable de disparaître comme par magie, il parcourt les étendues glacées du Grand Nord canadien avec sa meute de loups assoiffés de sang, loin du monde des hommes. Pour les Indiens superstitieux du Barren, il s'agit d'un homme-loup !Lancé à sa poursuite, Philip Raine, un patrouilleur de la Police montée, va connaître l'aventure la plus extraordinaire de son existence. Celle-ci commence par la découverte d'un mystérieux piège, fabriqué avec les cheveux d'une femme. Une tresse blonde comme personne n'en a jamais vu dans le pays. À qui appartient cette coiffure soyeuse aux reflets dorés ? Et pourquoi le géant fou l'a-t-il en sa possession ?En racontant l'histoire de Bram Johnson, James Oliver Curwood n'a pas seulement écrit un inoubliable roman d'aventure. Le Piège d'or est également un roman d'amour, mais aussi le premier «thriller psychologique» du Grand Nord.
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Alfred Eibel nous entraîne dans les années 1950 au coeur de la capitale autrichienne:exsangue, déchirée, sous l'emprise de ses quatre occupants, Vienne n'aspire plus qu'à renouer avec son passé féerique. Le théâtre, le cinéma et l'opéra deviennent les planches de salut des Viennois, habités par la volonté d'oublier le nazisme. Les vedettes flamboyantes de l'avant-guerre font leur réapparition, qu'elles aient été compromises par le IIIe Reich ou contraintes à l'exil.C'est tout à la fois l'atmosphère du Troisième Homme, le roman de Graham Greene adapté au cinéma par Carol Reed, des cafés feutrés et des salons de thé, où l'on dégustait des Sachertorten en écoutant les opérettes de Franz Lehar et Le Chevalier à la rose de Richard Strauss, que nous restituent ces souvenirs. Hâtifs et vifs, magnifiés par le temps ou embaumés dans un rêve qui vire parfois au cauchemar, ils témoignent de la lente résurgence du merveilleux dans un monde peuplé de ruines:la Vienne magique et étincelante a-t-elle survécu au désastre? Telle est la question que se pose Alfred Eibel avec pertinence et nostalgie.
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1916. Au crépuscule d'un été ardent, Walter Eldridge, dit « Red » à cause de sa tignasse rouge comme un feu de brousse, vagabond issu d'une famille du Mississippi jadis fortunée, ruinée au lendemain de la guerre civile américaine, parvient à se faire engager par le Sparks World Famous Shows Circus. C'est à lui qu'est confiée la tâche de s'occuper des éléphants.
Mary, la vedette de la troupe, une splendide femelle, exerce un puissant ascendant sur ses congénères. Bien décidé à ne pas se laisser dicter sa loi par une bête, Red lui mène la vie dure. En plein spectacle, alors qu'il la roue une nouvelle fois de coups, Mary, excédée, se retourne contre lui et le tue en lui écrasant la tête. Aux cris de « à mort l'éléphant tueur ! » proférés par la foule en délire, le directeur doit se résigner à perdre son étoile.
Condamnée par la vindicte populaire, Mary sera pendue le lendemain, accrochée au câble d'une gigantesque grue.
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Gunks : Chronique du temps insouciant
Nicolas Richard
- Arthaud
- Arthaud Litterature
- 15 Janvier 2025
- 9782080449801
« Je me demande pourquoi je me retrouve là avec ce très bon grimpeur et cette excellente grimpeuse, et je tente de me convaincre qu'il y a trois bonnes raisons à cela. Primo, Manuel est mon super copain, on s'entraîne ensemble depuis longtemps, et on rêve de ce voyage depuis un bail ; secundo, je parle anglais ; tertio, mais un tertio qui est peut-être un primo, Claire est ma petite copine - enfin, je crois. »
Années 1980, époque de l'insouciance et de l'escalade libre. Méduz, Manuel et Claire, bien décidés à vivre leur passion au coeur des Appalaches, traversent l'Atlantique pour se mesurer aux falaises mythiques des Gunks. Traceront-ils leur voie en solo ou en trio ?