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Belin Education
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La violence au théâtre ; Shakespeare, Corneille, Sarah Kane, Botho Strauss
Florence Fix
- Belin Education
- Cned ; Serie Litterature Comparee
- 6 Novembre 2010
- 9782130581772
La violence au théâtre n'est pas fait nouveau, elle est même constitutive de la tragédie antique et de ses grands mythes, tout comme du théâtre historique élisabéthain.
Elle est pourtant alors acceptable par le spectateur parce que d'une part, elle relève d'une esthétique de l'excès qu'il s'attend à trouver au spectacle (comme pour les films d'horreur ou d'action aujourd'hui), et que, d'autre part, elle s'inscrit dans un projet politique : par la violence se construisent des états, se valident des rituels et autour d'eux des communautés. Dans le théâtre contemporain par contre, le déferlement d'une brutalité sans encadrement exige une réflexion critique du spectateur, sur son regard, sur son implication morale, mais aussi sur les limites du représentable.
Le théâtre en désignant sur scène la violence nous invite à penser la place primordiale qu'elle occupe désormais dans nos médias, notre culture, déterminant notre rapport à l'image. Candidats au concours d'agrégation externe de lettres modernes. Etudiants lettres modernes et arts du spectacle, tous cycles.
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Fictions du savoir, savoirs de la fiction ; Flaubert, Goethe, Melville
Sylvie Thorel-cailleteau
- Belin Education
- Cned ; Serie Litterature Comparee
- 2 Novembre 2011
- 9782130591979
Parallèlement au roman de moeurs, le XIXe siècle a vu se développer un genre narratif lointainement issu de Rabelais et de Swift, caractérisé par un type d'intrigue (des personnages mènent une expérience), un traitement particulier du temps (en passe de devenir éternité), de l'espace (généralement symbolique) et des personnages (dénués de psychologie, presque abstraits).
Ces oeuvres à tendance encyclopédique sont digressives et empreintes d'ironie. Les discours y tiennent une place considérable et elles-mêmes sont adressées à un lecteur avec qui elles instaurent un contrat singulier : il ne s'agira pas de croire ce qui est écrit mais de l'interpréter. Les Affinités électives, Mardi et Bouvard et Pécuchet illustrent ce genre hautement réflexif des « aventures de la pensée », où la mise en jeu de nombreux discours et savoirs sert à établir la toute-puissance de la fiction.
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Permanence de la poésie épique au XX siècle (Akhmatova, Hikmet, Néruda, Césaire...)
Delphine Rumeau
- Belin Education
- Cned ; Serie Litterature Comparee
- 7 Novembre 2009
- 9782130578468
L'épopée peut sembler obsolète au XXe siècle, liée à des valeurs archaïques, incapable de résister au divorce souvent consommé de la poésie et du récit.
Anna Akhmatova, Nâzim Hikmet, Pablo Neruda et Aimé Césaire s'y rattachent pourtant, revendiquant même leur affiliation à ce genre. Pour ces poètes engagés dans l'Histoire, l'épopée est en effet un lieu où donner au discours politique la profondeur de la mémoire et la complexité de la parole poétique. Leur engagement n'est pas le même, trois d'entre eux professant leur foi communiste quand Akhmatova entend préserver la mémoire individuelle de l'oblitération soviétique, mais tous s'approprient le genre et le renouvellent.
Cet ouvrage explore ces métamorphoses du récit, du temps, de l'héroïsme ou encore de la voix dans l'épopée moderne.
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La misanthropie au théâtre ; Ménandre, Shakespeare, Molière, Hofmannsthal
Frédérique Toudoire-Surlapierre
- Belin Education
- Cned ; Serie Litterature Comparee
- 22 Octobre 2007
- 9782130564614
Haine des hommes (éthique), affections passionnelles (phénoménologie), aversion ou répulsion profonde (psy-cho-pathologie), repli sur soi ou retraite dans le désert (sociologie), la misanthropie se déferle dans les reproches et les récriminations, dans les ambivalences de la rhétorique et de l'échange.
Aborder la misanthropie au théâtre, c'est envisager une approche croisée des disciplines, posant des questions à la scène (en tant que spectacle, art vivant et représentation collective), mais aussi à la littérature, dont chacun des auteurs au programme de l'agrégation de Lettres 2008 (Ménandre, Shakespeare, Molière et Hofmannsthal) rend extrêmes les modalités poétiques qui sous-tendent cette espèce d'humeur.
Le présent volume offre une réflexion argumentée et précise, étayée par des exemples et prolongée par une ré-flexion transversale montrant les liens possibles entre les quatre auteurs étudiés. Sont également présentés plusieurs exercices pratiques : une dissertation entièrement rédigée ainsi que des commentaires composés portant sur chacune des pièces.
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Destinées féminines dans le roman naturaliste Européen ; Zola, Hardy, Fontaine
Sylvie Thorel-cailleteau
- Belin Education
- Cned ; Serie Litterature Comparee
- 20 Octobre 2008
- 9782130571049
Nana, Tess D'Urberville et Effi Briest racontent tous trois l'histoire d'une femme qu'un écart sexuel inscrit aux marges de la société et dont la triviale aventure s'achève par une mort prématurée. Le siècle n'est plus à la tragédie. Dans les âges démocratiques, il n'est plus de dieux qui élisent les êtres, même pour le malheur ; mais l'Histoire est devenue une forme immanente du destin, qui saisit chacun dans tous les enroulements de son existence ordinaire et révèle le fantastique qui compose la réalité même la plus humble... C'est le principe de la saisie des êtres par l'Histoire que ces romans tout ensemble énoncent et réalisent à travers leurs héroïnes, allégories de la nation bouleversée et de sa littérature, intimement ébranlées par la crise qui donne naissance au monde moderne. Leur insignifiance intrinsèque est la condition et la mesure inverse de leur grandeur.
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Poétiques du récit d'enfance
Florence Godeau
- Belin Education
- Cned ; Serie Litterature Comparee
- 23 Juin 2012
- 9782130606949
Pour maints artistes et écrivains, l'enfance est une source première, que l'écriture autobiographique et l'autofiction peuvent tour à tour explorer. Walter Benjamin, Vladimir Nabokov et Nathalie Sarraute ont tous trois été enfants aux alentours de 1900, bien qu'aient été rédigées à des périodes différentes du XXe siècle ces pages souvent détachées de toute chronologie explicite et évoquant les territoires, les joies et les désarrois d'une jeunesse emportée par le courant de l'histoire. Ces textes présentent bien des analogies, autour d'une " éducation " sensible et intellectuelle infléchie par l'exil, tout en déclinant différemment ces thèmes communs.
Le statut de la mémoire et de l'expérience ou encore l'interaction entre " je narrant " et " je narré " reflètent des modes de pensée et d'écriture informés par un " destin " ultérieur de romancier et/ou d'essayiste. Mais ce corpus permet d'aborder bien d'autres questions encore, qu'il s'agisse du rôle de l'histoire ou de l'évocation, au centre ou à l'arrière-plan de ces récits d'enfance, de trois métropoles (Berlin, Saint-Pétersbourg, Paris) saisies, à l'instar de ces enfances elles-mêmes, en une période de métamorphose parfois douloureuse.