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Fallois
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Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur
Harper Lee
- Fallois
- Litterature De Fallois
- 19 Janvier 2005
- 9782877065504
dans une petite ville d'alabama, au moment de la grande dépression, atticus finch élève seul ses deux enfants, jem et scout.
homme intègre et rigoureux, cet avocat est commis d'office pour défendre un noir accusé d'avoir violé une blanche. celui-ci risque la peine de mort. ce bref résumé peut expliquer pourquoi ce livre, publié en 1960 - au coeur de la lutte pour les droits civiques -, connut un tel succès et reçut le prix pulitzer en 1961. il ne suffit pas en revanche à comprendre pourquoi ce roman est devenu un livre-culte aux etats-unis et dans bien d'autres pays, pourquoi, lors d'une enquête réalisée aux etats-unis en 1991, sur les livres qui ont changé la vie de leurs lecteurs, il arrivait en seconde position, juste après la bible.
la vérité est que, tout en situant son histoire en alabama à une époque bien précise, harper lee a écrit un roman universel sur l'enfance confrontée aux préjugés, au mensonge, à la bigoterie et au mal. racontée par scout avec beaucoup de drôlerie, cet ouvrage tient du conte, de la court story et du roman initiatique. " il a la légèreté et le poids que recherche le véritable amateur de roman et cette vertu si rare de pouvoir être lu à tout âge, quelle que soit l'éducation qu'on ait reçue, de quelque pays que l'on vienne, à quelque sexe que l'on appartienne.
on y trouvera nécessairement un univers communiquant avec le sien par le miracle de l'écriture et de l'enfance ", écrit isabelle hausser dans la postface qu'elle a rédigée pour ce livre.
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Jusqu'au jour du Drame, il y avait deux familles Goldman. Les Goldman-de-Baltimore et les Goldman-de-Montclair. Les Goldman-de-Montclair, dont est issu Marcus Goldman, l'auteur de La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert, sont une famille de la classe moyenne, habitant une petite maison à Montclair, dans le New Jersey. Les Goldman-de-Baltimore sont une famille prospère à qui tout sourit, vivant dans une luxueuse maison d'une banlieue riche de Baltimore, à qui Marcus vouait une admiration sans borne.
Huit ans après le Drame, c'est l'histoire de sa famille que Marcus Goldman décide cette fois de raconter, lorsqu'en février 2012, il quitte l'hiver new-yorkais pour la chaleur tropicale de Boca Raton, en Floride, où il vient s'atteler à son prochain roman. Au gré des souvenirs de sa jeunesse, Marcus revient sur la vie et le destin des Goldman-de-Baltimore et la fascination qu'il éprouva jadis pour cette famille de l'Amérique huppée, entre les vacances à Miami, la maison de vacances dans les Hamptons et les frasques dans les écoles privées.
Mais les années passent et le vernis des Baltimore s'effrite à mesure que le Drame se profile. Jusqu'au jour où tout bascule. Et cette question qui hante Marcus depuis : qu'est-il vraiment arrivé aux Goldman-de-Baltimore ?
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Les Derniers jours de nos pères
Joel Dicker
- Fallois
- Litterature De Fallois
- 18 Janvier 2012
- 9782877067812
Londres, 1940.
Soucieux de pallier l'anéantissement de l'armée britannique à Dunkerque, Winston Churchill a une idée qui va changer le cours de la guerre : créer une branche noire des services secrets, le Special Operation Executive (SOE), chargée de mener des actions de sabotage et de renseignement à l'intérieur des lignes ennemies et dont les membres seraient issus des populations locales pour être insoupçonnables.
Du jamais vu jusqu'alors. Quelques mois plus tard, le jeune Paul-Émile quitte Paris pour Londres dans l'espoir de rejoindre la Résistance. Rapidement recruté par le SOE, il est intégré à un groupe de Français qui deviendront ses compagnons de coeur et d'armes. Entraînés et formés de façon intense aux quatre coins de l'Angleterre, ceux qui passeront la sélection se verront bientôt renvoyés en France occupée pour contribuer à la formation des réseaux de résistance.
Mais sur le continent, le contre-espionnage allemand est en état d'alerte... L'existence même du SOE a été longtemps tenue secrète. Soixante-cinq ans après les faits, Les Derniers jours de nos pères est un des premiers romans à en évoquer la création et à revenir sur les véritables relations entre la Résistance et l'Angleterre de Churchill.
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Condé, le héros fourvoyé
Simone Bertière
- Fallois
- Litterature De Fallois
- 12 Octobre 2011
- 9782877067775
La vie mouvementée de Louis de Bourbon, prince de Condé (1621-1686), se déroule au coeur du XVIIe siècle, dans une période elle-même très agitée : durant la minorité de Louis XIV, Anne d'Autriche et son ministre Mazarin, qui ont choisi de continuer la guerre entreprise contre les Habsbourg de Madrid et de Vienne, doivent faire face également à une rébellion intérieure, la Fronde.
Proche du roi par cousinage, mais issu d'une lignée de rebelles, le jeune homme s'impose à vingt-deux ans sur le champ de bataille de Rocroi comme un capitaine de guerre exceptionnellement doué. Six ans durant, de 1643 à 1648, il accumule ensuite les victoires, qui deviendront des cas d'école pour les militaires à venir. Il y fait preuve en outre d'une extrême bravoure, chargeant à la tête de ses troupes en prenant des risques inouïs. Considéré comme l'égal d'Alexandre, il entre dans la légende de son vivant.
La médaille a un revers. Puisque aucun exploit ne lui est impossible, il se croit tout permis. Dans la vie civile, accompagné de sa troupe d'amis, les « petits-maîtres », il multiplie les provocations, tant sur le plan des moeurs que sur celui de la religion. Il commence d'indisposer les autorités. En 1648, lorsque les magistrats déclenchent la révolte contre la pression fiscale, la régente ne peut que s'appuyer sur lui. Il la soutient lors du siège de Paris. Mais en récompense de ses services, il croit pouvoir tout exiger.
Exaspérée elle le fait mettre en prison, avant d'être contrainte de le libérer au bout d'un an. À sa sortie il opte pour la guerre civile, mais ne parvient pas à se constituer une base solide en province et, vaincu, se réfugie aux Pays-Bas, chez les Espagnols. Il combat à leurs côtés de 1653 à 1658, sans pouvoir empêcher leur défaite finale.
Quand il rentre en France après la Paix des Pyrénées, il lui reste un bon quart de siècle à vivre, dans un pays qui a profondément changé. Il récupère, au prix de sa soumission, ses biens et son statut de prince du sang, mais Louis XIV le tient durablement à l'écart, avant de lui offrir sur le tard l'occasion de deux campagnes militaires. Mais c'est comme homme privé qu'il opère sur lui-même une extraordinaire mutation, devenant aussi patient, attentif aux autres et généreux qu'il avait été coléreux et arrogant naguère. Dans son domaine de Chantilly, il offre aux esprits indépendants à qui pèse le dirigisme culturel régnant un chaleureux espace de liberté.
Ce livre est une biographie historique : le récit, non romancé, de la vie d'un homme.
Il apporte un éclairage précieux sur les mentalités d'une époque très différente de la nôtre. Un exemple. La France était alors en pleine mutation, la monarchie s'efforçait d'imposer son autorité à de grands seigneurs nostalgiques de l'indépendance dont ils jouissaient au temps de la féodalité. Le sentiment national, déjà vif dans la bourgeoisie, était quasi inexistant chez eux avant la Fronde. Le passage de Condé à l'ennemi est perçu par eux, sur le moment, comme légitime défense contre un abus de pouvoir royal. Mais à son retour, quand la victoire définitive de la France a modifié les façons de penser, il apparaît rétrospectivement comme une trahison. En pareil cas, est-il possible de juger, quand les critères ne sont plus les mêmes ?
Du point de vue psychologique le personnage, complexe, énigmatique, est à la fois inquiétant et fascinant. Quel est le moteur de sa conduite ? Il n'a pas fait de confidences.
Mais d'après ses actions, on aperçoit chez lui une constante : la haute conscience de sa valeur, le niveau élevé de ses exigences, le refus des limites, le défi à l'autorité, aux contraintes, à la mort. Et pour couronner une carrière contrastée, la victoire sur soi et une conversion religieuse in extremis. Comment se concilient en lui un rationalisme très poussé avec un déni de réel radical dès que sa personne est en cause ? L'historien apporte des pièces au dossier, mais s'interdit de trancher.
Plus largement, son cas invite à une double réflexion sur l'héroïsme et sur la gloire qui en découle. La quête de l'exploit, de l'absolu, est-elle vivable pour l'intéressé, et sous quelles formes ? Quelle place la société peut-elle réserver au héros ? a-t-il tous les droits ? peut-il se permettre n'importe quoi ? La question est valable pour n'importe quel champ d'action : d'où son intérêt actuel.
Autour de Condé, bien sûr, on rencontre dans ce livre tous les grands acteurs de l'époque, Richelieu, Anne d'Autriche, Mazarin, le jeune Louis XIV, et aussi Gaston d'Orléans, qui lui dispute la scène politique, et Turenne, qui lui dispute la gloire. Simone Bertière les fait tous revivre d'une plume alerte, comme de coutume, dans un récit nourri d'anecdotes et teinté d'humour.
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" À deux jours de son dixième anniversaire, ma grand-mère était déjà mariée.
" Ma mère, elle, avait trouvé un mari à vingt ans.
" J'en avais conclu que si l'on gagnait ainsi dix ans à chaque génération pour arriver à l'âge idéal du mariage, à trente ans au plus tard j'aurais dû trouver un conjoint.
" Mais, à trente ans, j'étais à mille lieues de convoler, d'où la consternation de chacun au mariage de ma cousine Nina.
" Née à Bombay, devenue journaliste de mode à New York, Anju est écartelée entre son envie de vivre à l'américaine, célibataire et libre, et son désir de rester fidèle à ses racines indiennes et de ne pas décevoir sa nombreuse famille. Le mariage est en effet ce qu'il y a de plus important dans la vie d'une femme indienne, et les mariages arrangés sont encore courants : " Je ne travaille pas à faire ton bonheur, mais à te marier ", dit la mère d'Anju.
Mariage à l'indienne est le récit plein d'humour des pérégrinations amoureuses d'Anju, de sa sélection rigoureuse des candidats, de ses rencontres avec les familles, et des choix qu'elle doit accomplir pour rester fidèle à elle-même et satisfaire sa famille et les traditions. Si la recherche de l'amour peut emprunter des voies différentes, le chagrin et le rire sont universels.
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L'invention du monothéisme ; aux origines du dieu unique
Jean Soler
- Fallois
- Litterature De Fallois
- 10 Avril 2002
- 9782877064378
L'Invention du monothéisme propose une explication tout à fait nouvelle, d'ordre historique et anthropologique, sans a priori religieux, des origines de la croyance monothéiste, fondement de trois religions qui comptent aujourd'hui encore trois milliards de fidèles.
Le livre comprend deux parties. Dans la première, " Du dieu d'un peuple au dieu de tous ", l'auteur montre comment et pourquoi les Hébreux sont passés d'une forme de polythéisme courante dans le Proche-Orient ancien, la monolâtrie - le culte rendu à un dieu particulier, ici Iahvé, de préférence aux autres -, à la conviction, formulée seulement un millénaire après Moïse, qu'il ne peut exister qu'un Dieu.
Dans une seconde partie, " Les anomalies du monothéisme ", l'auteur souligne, à côté d'avantages incontestables, les difficultés théoriques et pratiques entraînées par l'adoption de cette croyance. Il examine en particulier les contradictions que recèle la croyance en un Dieu qui serait le Dieu de tous, mais aussi et en même temps celui d'une ethnie ou d'un groupe de peuples dont il constituerait la principale marque identitaire.
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Recueil de 40 nouvelles très courtes qui représentent une peinture des gens d'aujourd'hui.
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Au lendemain de Waterloo, un étrange pays vit le jour au confluent des frontières actuelles de l'Allemagne, des Pays-Bas et de la Belgique, Moresnet, qui recélait les plus importantes réserves de zinc d'Europe. Faute de parvenir à un accord sur le sort de ces quatre kilomètres carrés d'une si grande importance stratégique, les vainqueurs de Napoléon en firent en 1816 un territoire neutre, qui abrita bientôt la plus grande entreprise minière du continent.
C'est dans cet espace parfaitement conforme à la vérité historique que cavalcadent les personnages d'un roman qui s'étend sur tout un siècle pour s'achever avec l'entrée des troupes allemandes dans le territoire le 8 août 1914. Les deux jeunes aides de camp, l'un néerlandais, l'autre prussien, à qui leurs souverains avaient confié mission de "régler au plus vite le problème de Moresnet", ne se doutaient évidemment pas qu'en créant au coeur de l'Europe un pays sans armée ni police ni justice, ils ouvraient la porte à de bien singulières aventures.
Récit historique, roman picaresque, conte philosophique ? On retrouvera ici les personnages paradoxaux, l'humour sarcastique, l'écriture corrosive de l'auteur de La Dernière Conférence, Grand Prix du roman de l'Académie française 2008.
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Après Martin à Moscou et Martin en Afrique, sur le ton mi-sérieux, misouriant qui est le sien, avec la liberté de jugement que donne la distance - et sans oublier qu'au vent de l'Histoire c'est toujours l'Ecclésiaste qui gagne -, Francis Huré nous raconte ici les quatre années dans lesquelles, de 1968 à 1973, il eut la tâche comme ambassadeur en Israël de représenter la France auprès de l'État hébreu. Tâche particulièrement délicate, puisque dans la longue histoire des relations entre les deux pays, ces années-là sont celles d'un tournant décisif, où au temps de l'amitié et de la confiance succède le temps du soupçon, de la tension et de la déception.
Dans les vingt années qui précèdent, de la déclaration d'indépendance en mai 1948 à la guerre des Six Jours (1967), les relations sont au beau fixe.
La France est la première amie d'Israël. Elle a approuvé son intervention contre l'Égypte en 1956 après la prise du pouvoir par Nasser et la nationalisation du canal de Suez. Ce sont les deux grandes puissances, l'Union soviétique et les États-Unis, qui l'ont obligé à arrêter l'offensive.
Puis, quand de Gaulle est revenu au pouvoir (1958), il a reçu chaleureusement la visite de Ben Gourion qui à son tour se réjouissait de saluer un grand ami d'Israël.
Mais lorsque se font jour en Israël les tentations d'une nouvelle attaque contre l'Égypte, de Gaulle tente d'en dissuader les Israéliens. Il ne leur pardonnera pas d'avoir passé outre à ses avertissements et décrète l'embargo sur la livraison d'armes, dont nous étions les premiers fournisseurs.
En vendant alors des armes à Kadhafi, qui vient de prendre le pouvoir en Libye, nous augmentons le mécontentement et la crainte des Israéliens.
Cependant que ceux-ci, en réussissant à se faire livrer les vedettes parties de Cherbourg, augmentent le mécontentement du gouvernement français.
Bref, pour les deux pays les reproches s'accumulent.
Quel est le rôle d'un diplomate ? Informer le gouvernement de son pays des dispositions, de l'état d'esprit, des messages du pays où il a été nommé ambassadeur. Et à l'inverse expliquer au gouvernement de ce pays les réactions, les dispositions, les propositions de son gouvernement.
À ce titre il est amené à rencontrer les uns et les autres.
Francis Huré nous fait le récit de ses rencontres avec Messmer, Michel Debré, Pompidou, Malraux. Il nous apprend même que, lorsqu'il fut nommé juste après les événements de 1968 ambassadeur en Israël, il a été le seul que de Gaulle a décidé de ne pas recevoir avant son départ, pour bien marquer sa réprobation. Il nous donne aussi de ses rencontres avec Ben Gourion, Golda Meir, Rabin, et les grands hommes d'État de la première génération d'Israël un portrait coloré, vivant et chaleureux. Un document essentiel pour la compréhension d'une partie des relations internationales dans lesquelles la psychologie et les sentiments jouent un rôle presque aussi grand que les rapports de force.
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Le roman met en scène le tête-à-tête, qui tourne au corps à corps, entre un psy et sa patiente, Ming, 25 ans, née à Shangai et soeur d'Adam dans L'Amour nègre. Enfant, elle a été adoptée par un couple d'acteurs américains. Elle a connu la vie facile aux États- Unis, mais aussi l'exil en Suisse. Elle vient le consulter pour aller mieux, avouer ce qu'elle a sur la conscience. Mais raconte-t-elle la vérité ? Toute la vérité ? L'effort du psy sera d'accoucher sa patiente pour mettre des mots sur ses maux. En se demandant si celle-ci ne le mène pas en bateau.
Ming incarne, à sa manière, le combat d'une femme qui cherche à se libérer des liens qui l'emprisonnent : son origine, son éducation, la tyrannie de l'image, la violence masculine, l'obsession du corps parfait, etc. Elle doit trouver sa voie dans le spectacle - la société qui fait d'elle une image.
Dans la seconde moitié du livre, Ming vit en Italie. Elle évolue dans le milieu de la mode, puis de la télévision, puis de la politique (les trois sont étroitement liés). Elle devient l'égérie d'un couturier (Jim Terby), puis d'un chef de gouvernement (Papi). C'est l'occasion de faire le portrait d'un monde en déliquescence, fondé précisément sur l'image et la politiquespectacle.
Un monde à bout de souffle.
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L'enfer d'une saison
Jean-Baptiste Baronian
- Fallois
- Litterature De Fallois
- 6 Février 2013
- 9782877068178
Ce nouveau roman de Jean-Baptiste Baronian met en scène Arthur Rimbaud. Il se déroule en deux temps :
- en juillet 1873 à Bruxelles, durant les quelques jours qui ont suivi les deux coups de revolver tirés par Verlaine sur Rimbaud et au cours desquels ce dernier a été obligé de se tenir, comme on dit, " à la disposition de la justice " ;
- un jour d'octobre 1973 durant lequel un professeur de lettres fait la tournée des bouquinistes dans un quartier de Bruxelles et tombe, à sa grande stupéfaction, sur un lot de livres précieux parmi lesquels des exemplaires rarissimes d'une Saison en enfer (dont l'édition originale a paru à Bruxelles en 1873).
Dans ce roman, on voit Rimbaud aller lui-même sur les traces de Baudelaire (qui a vécu près de deux ans et demi à Bruxelles, à la fin de sa vie) et faire plusieurs rencontres importantes, en particulier celle de l'imprimeur bruxellois qui a édité à compte d'auteur Une saison en enfer. Celle, également, du jeune peintre qui a peint le célèbre portrait du poète couché sur un lit (portrait qui se trouve aujourd'hui au musée Rimbaud de Charleville-Mézières).
Les faits sur lesquels repose l'intrigue de L'Enfer d'une saison sont authentiques. De même, les gens que rencontre Rimbaud à Bruxelles ont bel et bien existé. En écrivant ce livre (fort différent de tous ses autres romans), Jean-Baptiste Baronian a cherché à combler les trous de la vie aventureuse du poète et à le rendre pour ainsi dire plus vrai, plus vivant.
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Rome, à la fin des années soixante-dix.
Le chef du gouvernement démocrate-chrétien, Corrado Dusa, est enlevé par un groupe terroriste d'extrême gauche, alors qu'il s'apprêtait à réaliser un compromis historique visant à faire entrer le parti communiste dans le jeu politique classique. Les terroristes ne tardent pas à se manifester, menaçant de mettre à mort leur otage si leurs exigences ne sont pas acceptées. La famille Dusa, incarnation typique de la haute bourgeoisie italienne traditionnelle, se mobilise pour tenter de sauver Corrado, mais se heurte au refus obstiné des collègues de celui-ci, qui proscrivent toute négociation avec des terroristes.
Ainsi s'engage une guerre des nerfs qui va durer un mois, mettre toute l'Italie en émoi et faire tomber nombre de masques. Avec le souffle et l'art de l'évocation qui le caractérisent, Allan Massie a réussi, ici, l'exploit de combiner, bien au-delà de ce qui aurait pu n'être qu'un simple thriller politique, un grand roman de moeurs, une cruelle satire contemporaine et une attachante chronique romaine.
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La tragédie des soldats juifs d'Hitler
Rigg-B.M
- Fallois
- Litterature De Fallois
- 16 Avril 2003
- 9782877064699
Ce livre, étayé par de nombreux documents et témoignages inédits, raconte la tragédie d'Allemands, d'origine juive, à des degrés divers, incorporés dans la Wehrmacht hitlérienne pour des durées et dans des conditions variables.
Ces hommes acceptèrent de servir leurs pires ennemis pour des raisons diverses, parfois dans l'espoir de protéger leur famille, souvent par patriotisme inébranlable. On estime leur nombre entre 120 000 et 160 000. Certains d'entre eux atteignirent des grades élevés : feld-maréchal, amiral, général, et se virent décerner des décorations prestigieuses. Mais il leur fallut toujours obtenir l'autorisation personnelle du Führer de verser leur sang " indigne " pour la défense du Reich.
On découvrira des aspects insolites du régime nazi, on sera surpris de l'attitude humaine de beaucoup d'Allemands " aryens " envers leurs infortunés compatriotes, on s'étonnera que jusqu'à la fin de la guerre, aux heures les plus graves, Hitler perdît un temps précieux à l'étude des dossiers de candidats à l'aryanisation, une preuve supplémentaire de ses obsessions antisémites, s'il en fallait.
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Les grands philosophes du moyen-age
De Crescenzo-L
- Fallois
- Litterature De Fallois
- 8 Janvier 2003
- 9782877064606
Nous avons tous entendu parler de Platon et d'Aristote, les philosophes de la Grèce antique, et de Descartes ou de Kant, les philosophes des temps modernes.
Mais entre les deux ? Entre l'Antiquité et la Renaissance ? Vous connaissez sans doute les noms de saint Augustin, de saint Jérôme, de saint François d'Assise, d'Abélard (à cause des ennuis qu'il eut avec la justice religieuse et des conséquences qui en résultèrent pour son anatomie) et de saint Thomas. Mais pourriez-vous expliquer ce que c'est que le thomisme ? Et connaissez-vous Averroès, Maïmonide, Robert Grossetête, Roger Bacon, Raymond Lulle, Marsile de Padoue, Boèce, Avicenne, etc., qui cependant mériteraient tous d'être connus, car ce sont de grands penseurs ? Tout cela, vous l'apprendrez avec facilité, clarté, et humour, en lisant le dernier livre de Luciano De Crescenzo, qui n'a rien d'un manuel d'histoire, ni d'un traité de philosophie au sens classique du mot.
Le livre traverse au galop dix siècles d'histoire (de la conversion de Constantin, en 312, à la naissance de l'humanisme), en cent quatre-vingts pages, et vingt-cinq portraits de philosophes ou de théologiens, plus sept tableaux en toile de fond, qui rendent la couleur et le clair-obscur du millénaire, avec ses bûchers de sorcières, ses invasions barbares, les massacres des Croisés, les cauchemars de l'an Mil, mais aussi l'émouvante tendresse d'une Héloïse, la flamboyante sensualité de saint Augustin et l'invention de la Crèche par saint François.
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Le bombardement des villes allemandes, durant la Seconde Guerre mondiale, est un fait unique dans l'Histoire.
Pendant quatre ans, pratiquant la stratégie de la terreur décidée par les Alliés, les 2000 avions du Bomber Command ont écrasé sous un déluge de feu plus de 1000 villes et villages. Ils tuèrent plus de 600000 civils dont 76000 enfants, détruisant irrémédiablement, et sans aucune utilité militaire, des cités qui dataient du Moyen Age. Ce fut la plus grande catastrophe qu'ait connue l'Allemagne depuis la guerre de Trente Ans.
L'historien Jörg Friedrich nous offre aujourd'hui l'oeuvre qui manquait sur cette campagne d'anéantissement. Se fondant sur de très nombreuses sources, il décrit l'évolution et le perfectionnement des bombes, leur action destructrice au sol, l'expérience traumatisante vécue par la population réfugiée dans les bunkers et les caves, la mort provoquée par l'élévation subite de la température, l'effet de souffle et les gaz incendiaires, mais aussi la disparition d'un héritage culturel d'une incommensurable richesse.
Avec ce livre est enfin comblée une surprenante lacune de la mémoire du XXe siècle.
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Nous n'irons pas à Pitchipoï ; le tunnel du camp de Drancy
Thorpe-J
- Fallois
- Litterature De Fallois
- 7 Avril 2004
- 9782877065016
Septembre 43.
Quarante prisonniers du camp de Drancy creusent un tunnel afin de s'évader et de rendre la liberté à leurs 2 600 compagnons de détention. À quelques mètres de l'air libre, leur plan est découvert par les SS qui se saisissent de quatorze d'entre eux et les torturent. À bord du train qui les conduit aux chambres à gaz, douze d'entre eux, exécutant le plan d'évasion qu'ils avaient élaboré dans leurs cachots, parviennent dans un incroyable sursaut d'énergie à s'échapper de leur convoi vers Auschwitz.
Cet épisode extraordinaire et peu connu de notre histoire sous l'Occupation prend tout son sens dans le contexte du malaise déjà ancien que suscitent ces questions : pourquoi les tentatives de résistance à la mise en oeuvre nazie du génocide furent-elles si rares ? Pourquoi les juifs acceptèrent-ils d'organiser leur propre communauté, facilitant ainsi leur massacre ? Que savaient-ils ? Et quand l'ont-ils su ? Les neuf protagonistes encore vivants de cette ruée audacieuse, certains diraient folle, vers la liberté, leur mémoire commune à peine entamée après six décennies, ont apporté des réponses surprenantes, parfois déroutantes, à ces questions.
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Du précédent roman de Rennie Airth, Un fleuve de ténèbres, qui reçut le Grand Prix de Littérature policière, on a écrit que c'était " Le silence des agneaux dans le monde d'Agatha Christie ".
On peut en dire autant de ce nouveau roman, plus terrifiant encore, où le réalisme le plus impitoyable se trouve mêlé à l'atmosphère et à la psychologie des intrigues policières classiques de la grande époque. Nous ne sommes plus en 1921, au lendemain de la guerre, quand les cicatrices sont encore à vif, mais dix ans plus tard, en 1932, quand les nuages s'accumulent au-dessus de l'Europe et qu'une marée sanglante se prépare.
John Madden, le héros d'Un fleuve de ténèbres, a épousé Helen, le médecin du voisinage qui l'avait aidé dans sa précédente enquête. Il a quitté la police pour devenir exploitant agricole. Sa femme redoute de le voir obligé d'apporter son aide à Scotland Yard dans une nouvelle énigme criminelle. Tout commence par la découverte, au fond d'un bois, du corps d'une fillette disparue, atrocement mutilé. Le jeune sergent Billy Styles, qui avait jadis assisté Madden dans la terrible affaire de Melling Lodge, le retrouvera au cours de cette enquête.
Elle va les entraîner tous les deux, avec leurs collègues de Scotland Yard, dans une aventure dramatique, où les rebondissements seront nombreux.
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comment survivre quand on est une toute petite fille abandonnée sur un trottoir de rio ? il faut beaucoup de courage et de présence d'esprit pour transformer chaque obstacle en une chance à saisir.
c'est ce que fait notre héroïne dont nous suivons le récit naïf et spontané jusqu'à l'âge adulte.
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Dieu & moi ; comment on devient athée et pourquoi on le reste
Jean Soler
- Fallois
- Litterature De Fallois
- 2 Novembre 2016
- 9782877069663
Malgré mes réticences à me tourner vers le passé, je me suis résolu à mettre par écrit des moments de ma vie pour deux raisons. Cet exercice m'a d'abord permis d'éclairer, à l'intention des lecteurs qui me suivent, l'arrière-plan de mes essais sur Dieu. Il n'y a pas d'un côté ma vie et de l'autre mes idées. Ma vie et mes idées forment un écheveau indémêlable. Ce livre de souvenirs m'a fourni aussi l'occasion de porter témoignage sur ce qu'a pu connaître de marquant, en France et dans plusieurs pays où j'ai vécu, un homme de ma génération.
Du reste, par bien des côtés, ces deux raisons se confondent. J'ai conçu ce livre comme un document, un montage de faits significatifs, qu'ils soient personnels ou impersonnels, en lien avec la vision du monde et les réflexions qui ont alimenté mes essais". Jean Soler
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Qu'est-ce que le monde moderne ? Existe-t-il vraiment ? Ou n'est-il que l'apparence d'une autre réalité ? C'est pas la fin du monde est le premier recueil de nouvelles de Kate Atkinson.
Ironiques et profondes à la fois, ces nouvelles explorent le monde que nous croyons connaître pour nous en révéler un autre qui est pour le moins dérangeant. Un monde où les mythes que nous avons bannis de nos existences sont étonnamment présents et où l'imagination a le pouvoir de transformer la réalité.
De Charlene et Trudi qui s'acharnent à faire des listes de courses sous les bombes au petit Eddie fasciné par la nomenclature des poissons, et à Marianne qui nous fait soudain entrevoir que l'enfer, version moderne, c'est la télévision des ménagères, chacune de ces histoires nous plonge dans un réalisme magique rafraîchi par la pluie écossaise.
Résolument moderne et invraisemblablement vraisemblable, C'est pas la fin du monde est une méditation d'une savoureuse originalité sur les mythes, qui révèle en Kate Atkinson un des écrivains les plus inventifs et les plus drôles de la littérature contemporaine.
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Les masques de l'histoire ; trois siècles d'énigmes
Bernard Oudin
- Fallois
- Litterature De Fallois
- 25 Mai 2011
- 9782877067096
Qui se cachait derrière le Masque de fer ? Napoléon a- t- il été empoisonné et par qui ? Les Windsor étaient-ils impliqués dans les crimes de Jack l'éventreur ? Le draine de Mayerling : suicide romantique ou assassinat politique ? Le Reichstag a-t-il été incendié par les nazis ? A-t-on tué Stavisky pour l'empêcher de parler ? Le dirigeable Hindenburg a-t-il été saboté ? Qui a donné l'ordre d'assassiner l'amiral Darlan ? Les Rosenberg étaient-ils des espions ou des victimes de la Guerre froide ? Kennedy a-t-il été victime d'un complot ou d'un acte isolé ? Depuis des décennies, ces questions - et d'autres - divisent les historiens, passionnent le public, inspirent romanciers et cinéastes, attisent la curiosité de tous.
Périodiquement se font jour de nouvelles hypothèses recourant, les unes au raisonnement, les autres à l'imagination, d'autres encore aux analyses scientifiques, dont les progrès ont été spectaculaires au cours des dernières années. Sans a priori, en se défiant i la fois des vérités officielles et des spéculations hasardeuses de la " théorie du complot ce livre s'efforce, dans chaque cas analysé, de faire le point des plus récentes avancées et, lorsque la certitude fait encore défaut, de dégager la part du possible et celle du probable.
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Le voyage en enfer d'Omar Ben Alala et autres contes du futur
Gérard de Senneville
- Fallois
- Litterature De Fallois
- 18 Mai 2011
- 9782877067591
Pour la première fois depuis Dante, Lucifer invite un être humain à visiter l'Enfer avec promesse de retour.
Profitant de cette chance inouïe, Omar ben Alala rencontre les démons chargés de faire de la France, pays jadis admirable, une nation déprimée. En racontant ce nouveau voyage d'Omar ben Alala, Gérard de Senneville s'inspire des " contes philosophiques " du XVIIIe siècle pour se moquer avec esprit et bonne humeur des travers de la société française contemporaine. Les sujets ne manquant pas, c'est une dizaine de nouveaux contes qu'il propose aujourd'hui aux lecteurs.
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Ce recueil réunit trente nouvelles dont la première, Heureuse, raconte l'expérience d'une fillette de six ans et la dernière, Et le temps s'arrêta, celle d'une femme âgée et malade.
C'est un long périple à l'intérieur de la mémoire. On y rencontre une kyrielle de génies, bons ou mauvais, on y croise ces éternels vagabonds, ces répétiteurs d'autrefois, ou encore ceux qui cherchent une contrée au nom étrange qui n'existe pas sur terre : le Pays de Nulle Part. Nadejda Alexandrovna Lokhvitskaïa (1872 Saint-Pétersbourg - 1952 Paris), plus connue sous le pseudonyme de Teffi, fut incontestablement l'auteur le plus lu dans la diaspora russe entre 1920 et 1940, aussi bien à Berlin, Varsovie et Shanghai qu'à Paris où elle fut l'une des figures centrales de la colonie russe.
A cause de la barrière de la langue, cette célébrité ne franchira pas les frontières de l'émigration et il faudra attendre les années 90 pour qu'elle soit de nouveau publiée en Russie. De toute cette génération d'écrivains, seuls Nabokov et Nina Berberova ont joui d'une audience considérable. "L'âme russe aime le merveilleux et tout ce qui s'y rapporte : les pressentiments, les signes, les songes", affirme Nadejda Teffi.
Bon nombre de ses récits se situent à mi-chemin entre le rêve et la réalité. Elle sait aussi comme personne recréer ce monde de l'enfance, continent lointain, jailli du plus profond de ses souvenirs et qui prend forme à travers le prisme d'un regard limpide. C'est cette facette de son art que ce livre a choisi d'illustrer.