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Le fil des anges
Lévon Minasian, Ester Mann
- Vents D'Ailleurs
- Litterature
- 8 Novembre 2018
- 9782364131897
Vazguen, vieux danseur sur fil, parcourt les orphelinats à la recherche d'un digne successeur, obligatoirement un garçon.
Mais les temps changent, seule Tamar, une jeune fille, se passionne pour cet art. Résigné, le grand-père revêche et vantard, exigeant jusqu'à l'obsession, oblige Tamar à s'entraîner sans relâche et à mentir sur son âge et son genre.
Dans cette histoire de transmission de l'art populaire des danseurs sur fil, les auteurs livrent une image décalée et tendre d'une Arménie aux contours arides, entre le poids de l'histoire et une jeunesse d'une vitalité résolument tournée vers l'avenir.
Ester Mann est professeure, scénariste et écrivaine et une partie de son coeur bat pour l'Arménie. Lévon Minasian est acteur, scénariste et réalisateur de films tels Le Piano, L'homme de l'île sandwich, Moskvitch, mon amour, Bravo Virtuose. Le fil des anges est leur premier roman. -
Le Fouettateur est un poème épicé au piment brûlant et cru de la vie. Il met à nu, en une chevauchée au souffle enragé, les lâchetés et les crimes commis depuis les origines aux quatre points cardinaux de notre planète. Qui est le Fouettateur ? " Un notaire universel chargé de recenser avec application jusqu'au dernier des suppliciés. Ce n'est qu'avec lui que prendra fin l'inhumanité qui nous ramène constamment à la pauvre nuit de l'homme. " Récolte d'océans de sang, chant survolté et désireux d'enjamber le néant, Le Fouettateur remue et surprend. L'intervention de la Fouettatrice en amazone aimante et ailée, l'impertinence d'un enfant aveugle, la cadence d'un poème-fouet nous emportent aussi dans un tourbillon de langues, un parfum de mangue, de carambole... et de révolte.
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Emma, déclarée folle, incomprise de tous, se réfugie dans son passé, sa langue. Seule Flore, son interprète, pourra délier l'écheveau de souvenirs qui noue la gorge d'Emma. Ensemble elles démêlent le fil de la mémoire, de ces vies qui s'enchaînent fatalement depuis que Kilima, l'aïeule bantoue, a été arrachée à sa terre natale.
L'intensité des relations tissées entre les générations va crescendo vers un dénouement accepté comme une évidence.
Marie-Célie Agnant aménage des pauses dans les atmosphères les plus tendues, elle entretient son récit avec tous les registres, de l'émotion à l'ironie. La retenue dans l'écriture nous protège de la violence de ces amours maternelles bafouées ; la distance entretenue entre le lecteur et la tragédie dispense du jugement : la culpabilité peut enfin faire place à l'innocence.
Grâce au Livre d'Emma nous traversons le temps et les océans pour inventer une parole qui rompt l'oubli et la malédiction et renoue avec l'espoir.
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L'histoire prend racine dans un village tout à fait ordinaire. La vie s'écoule doucement à Bookin, au Burkina Faso. Là comme ailleurs, Gara, teinturier de profession, doit se plier aux règles de la communauté, dictées par le roi, par la tradition. Mais l'insoumission sommeille. Un événement va précipiter le village dans la guerre et contraindre Gara à l'exil.
Plus tard, en ville, les règles immuables rattrapent sa fille, Marguerite. Elle est amoureuse de Didier, mais leur union est interdite à cause des origines de la jeune fille. Les forces anciennes ressurgissent dans un contexte moderne. Il ne -restera à Didier et à Marguerite qu'une solution radicale pour forcer leur destin. Quand la culture originelle a été rejetée, et qu'on est abandonné au milieu de nulle part, on rejoint parfois le territoire des nouveaux barbares.
Sayouba Traoré trace ici le devenir d'hommes et de femmes au destin tout à fait ordinaire, qui empruntent le chemin de leur vie, motivés par l'amour, la haine, l'ambition et le désir de braver l'autorité et l'interdit.
Il dépeint avec brio la soif du pouvoir et de la réussite, les raisons qui y mènent,
les compromissions, les scrupules qu'il faut faire taire, et l'étoffe dont sont faits les dictateurs...
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Loin de mon village, c'est la brousse
Sayouba Traoré
- Vents D'Ailleurs
- Litterature
- 21 Avril 2005
- 9782911412349
Kougsalla, un village de la savane en pays moaga, se prépare pour la saison sèche quand une troupe d'infanterie coloniale prend possession du village. La vie change ; apparaissent les impôts, les réquisitions d'hommes pour les travaux forcés et pour l'armée, les recrutements de jeunes filles pour la mission catholique... L'absurde culmine dans cette frontière qui traverse dorénavant le village et le divise en deux camps irréconciliables.
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Parfois mon ombre seule était là, d'autres fois ce n'était que nos corps qui se frôlaient, à certains moments de plénitude j'étais entièrement présent avec eux. Mais toujours, que ce soit par mon ombre ou par mon corps, je gardais à ma conscience la vigilance de la présence des Gens, là, en notre compagnie. » Nicolas Kurtovitch est l'une des premières voix calédoniennes d'origine européenne à s'être explicitement interrogé sur la nature de la relation entre les communautés en présence sur sa terre natale. Son premier recueil de poèmes, Sloboda, paraît en 1973. Il ne cesse ensuite de publier de la poésie. Nicolas Kurtovitch est homme de lieux: des lieux qui bruissent de la parole des hommes, mais aussi, surtout peut-être, de leurs silences. Cette interrogation s'est traduite à deux reprises très concrètement par des écritures à quatre mains. Dire le vrai/Tell the Truth, un recueil de poèmes, avec Déwé Gorodé. Les dieux sont borgnes, une pièce de théâtre créée en 2002 et jouée en Avignon en 2003, avec le dramaturge Pierre Gope.
Lauréat 2008 du prix de poésie Antonio Viccaro et du prix du salon du livre insulaire de Ouessant pour son recueil Le piéton du Dharma. Il a publié en 2011 chez Vents d'ailleurs Les arbres et les rochers se partagent la montagne, prix Vi Nimô des lycéens de Nouvelle-Calédonie et en 2014 Ombre que protège l'ombre. -
Les jeux du dissemblable ; folie, marge et féminin en litteérature haïtienne
Stéphane Martelly
- Vents D'Ailleurs
- Litterature
- 9782364132016