«Les amateurs parlent de tactiques, mais les professionnels de logistique.»Tantôt attribuée à Napoléon Bonaparte, tantôt à Dwight Eisenhower, cette maxime exprime une réalité intemporelle des lois de la guerre selon laquelle le sort d'une armée dépend en premier lieu de son ravitaillement et de sa capacité opérationnelle à mener la guerre. Sans vivres, ni armes, ni véhicules... force est de reconnaître que bien de belles entreprises ne seraient guère allées très loin.À travers des époques et des théâtres d'opérations s'échelonnant des guerres turques de Louis XIV à l'opération Serval au Sahel, l'objet de cet ouvrage collectif consiste à présenter des situations exceptionnelles pour lesquelles approvisionnements et logistiques des forces s'avérèrent déterminantes, tant dans le succès que dans l'infortune.Réunis autours du présent ouvrage, des universitaires et des officiers ont eu à coeur de donner du sens à ces paroles du «petit caporal» selon qui: «L'on peut rester vingt-quatre heures, s'il le faut même, trente-six heures sans manger; mais l'on ne peut rester trois minutes sans poudre, et des canons arrivant trois minutes plus tard n'arrivent pas à temps.»Antoine-Louis de Prémonville, docteur en sciences humaines et sociales, auteur d'ouvrages de géopolitique et d'histoire militaire. Officier de l'armée de Terre, servant dans l'arme du Matériel, qui a été déployé au Mali, au Tchad et dans le Pacifique dans le cadre d'unités de soutien logistique.Ludovic Laloux, professeur en histoire moderne, Université Polytechnique Hauts-de-France. Centre de recherche interdisciplinaire en sciences de la société (CRISS).Olivier François, doctorant en histoire contemporaine, Université Polytech- nique Hauts-de-France. Centre de recherche interdisciplinaire en sciences de la société (CRISS). Officier de réserve qui a tenu divers postes en état-major logistique.
La politique gaulliste à l'égard de l'Union soviétique est un sujet d'étonnement, voire d'incompréhension ou de soupçons pour les dirigeants du Kremlin. Durant plus de dix ans, le renseignement diplomatique soviétique est mis à contribution pour le recueil d'informations, l'analyse de ces données et leur transformation sur le plan diplomatique. Fondé sur des documents soviétiques, en provenance de diverses institutions (ministère des Affaires étrangères, Comité central du Parti communiste d'Union soviétique, sources journalistiques) et conservés dans les archives russes, ce livre revient sur trois instants de l'histoire de la France gaulliste.Trois instants de printemps (le retour au pouvoir de Charles de Gaulle en 1958, les crises de 1968 et l'élection de Georges Pompidou en 1969) permettent d'analyser les informations obtenues par le renseignement diplomatique soviétique auprès des sources françaises (ministres, hauts fonctionnaires, responsables du parti communiste...), leur traitement et leur influence sur la politique soviétique envers la France gaulliste.
Le travail de la laine, venue en particulier d'Angleterre à l'époque médiévale, s'enracine dans l'histoire. En témoignent les tisserands flamands de l'époque médiévale, l'introduction à la fin du XVIIIe siècle des moutons espagnols de type mérinos dont la laine permet la production de draps bleus, mais aussi la manufacture de draps fins à Eupen à la veille de la révolution industrielle, l'industrie lainière à Verviers au XIXe siècle ou encore l'activité textile dans les Ardennes ou la draperie du Midi au cours de la Grande Guerre.Plus spécifique, héritière de Venise, la dentelle relève d'un véritable travail artistique. Lorsque Colbert, alors contrôleur général des finances de Louis XIV, accorde en 1665 le privilège de créer une manufacture royale de dentelle à Alençon, il pose les fondements d'une activité méticuleuse que Valenciennes ou encore Calais développent par la suite mais avec la tentation d'introduire la mécanisation pour cette dernière.Enfin, le métier de dessinateur de mode, la ganterie à Grenoble ou encore la production de chapeaux en Italie qui se mue en activité de camouflage militaire, lors de la Grande Guerre, illustrent d'autres facettes qui concernent l'habillement.Toutefois, dans ces différentes situations, les acteurs de ces métiers ancestraux se trouvent tiraillés entre le maintien du savoir-faire d'antan qu'ils maîtrisent et l'introduction de nouveautés a priori plus performantes.Ludovic Laloux, professeur en histoire moderne, Université Polytechnique Hauts-de-France, Centre de recherche interdisciplinaire en sciences de la société (CRISS).Stéphane Palaude, docteur en histoire contemporaine; président de l'AMAVERRE, membre associé du Centre de recherche interdisciplinaire en sciences de la société à l'Université Polytechnique Hauts-de-France.Arnaud Péters, chercheur en histoire des techniques et de l'environnement à l'UniversitédeLiège.MembreassociéduCentrederechercheinterdisciplinaire en sciences de la société à l'Université Polytechnique Hauts-de-France.
Depuis plus de 25 ans, Olivier Rochas occupe des responsabilités dans la recherche d'informations stratégiques. Passionné d'Histoire et de Sociologie, ce spécialiste du marketing remet en question nombre d'idées acquises sur l'information, sa détection, son usage et la prise de décision qui devrait suivre. Différents exemples historiques et pratiques vous illustrent comment concrètement l'information est utilisée par nos dirigeants. L'auteur décrit les outils pour produire rapidement de l'information stratégique à votre hiérarchie. Plusieurs personnalités, chercheurs et penseurs - Philipe Cahen, Thomas Flichy, Elina Hiltunen, Adélaïde de Lastic, Christine M'Rini, Michel Puech, Alex Van Belkum - répondent à ses questions et guident nos pensées sur l'usage possible de l'information. Préface de Jean-Pierre Meyer. Vous allez découvrir comment construire de la veille afin que les dirigeants prennent en compte l'information que vous allez leur fournir!
Depuis l'âge du bronze, et plus encore depuis l'âge du fer, la production et le travail des métaux occupent une place centrale - et jamais démentie - dans l'économie humaine. Toutefois, l'âge industriel offre un observatoire privilégié des relations qui unissent l'homme et le métal. Les révolutions industrielles du XIXe siècle s'appuient sur la sidérurgie qui s'impose comme l'un des principaux pôles de croissance: la production de fonte au coke puis d'acier suit une courbe exponentielle. Le fer puis l'acier constituent une matière première pour les artisans et manufacturiers qui les valorisent pour produire une large variété d'objets: limes, couteaux, quincaillerie, armes...L'industrialisation concerne également les métaux non-ferreux dont la production repose sur une série d'innovations et qui s'appuie sur des procédés spécifiques. Avant l'invention de l'électrométallurgie, la production et le travail du métal appartiennent aux industries du feu. Dans l'atelier, la forge ou encore l'usine, une panoplie de métiers s'active autour des foyers et fours pour fondre le métal, le mettre en forme, le travailler, le polir, avant de le livrer au commerce. Ce volume entend mettre en lumière les savoir-faire, les gestes, les connaissances qui s'attachent à ces métiers.Ludovic Laloux, professeur en histoire moderne, Université Polytechnique Hauts-de-France, Centre de recherche interdisciplinaire en sciences de la société (CRISS).Arnaud Péters, chercheur en histoire des techniques et de l'environnement à l'UniversitédeLiège.MembreassociéduCentrederechercheinterdisciplinaire en sciences de la société (CRISS).Stéphane Palaude, docteur en histoire contemporaine. Membre associé du Centre de recherche interdisciplinaire en sciences de la société (CRISS).
Plante originaire de Nouvelle-Guinée avant d'être cultivée en Mésopotamie puis dans le bassin méditerranéen et de connaître l'Amérique grâce à Christophe Colomb, la canne à sucre rayonne sur le monde du XVIe au XVIIIe siècle, avant de connaître la concurrence de la betterave à sucre.Contrairement à une opinion largement répandue, les débuts de l'extraction du sucre de betterave s'expliquent par le soutien des rois de Prusse au XVIIIe siècle et non par un appui de Napoléon Ier. Les techniques évoluent lentement pour la production du sucre: le principe de la macération-diffusion du Français Mathieu de Dombasle en 1828 se répand d'abord véritablement en Bohême puis en Allemagne, avant de poindre en Belgique et de revenir en France dans les années 1890. Soit une soixantaine d'années après ses origines. Il s'agit bien d'une innovation technologique, réelle et majeure, mais son adoption s'inscrit dans le temps long.La consommation du sucre n'en augmente pas moins, non pas tant pour sa saveur que pour son rôle dans la conservation des aliments. Même si des effets de mode en diminuent aujourd'hui l'attrait, la consommation de sucre, devenue quelque peu incontournable, se révèle un marqueur du niveau d'évolution des sociétés, notamment sur les plans économiques et sociaux.Ludovic Laloux, professeur en histoire moderne, Université Polytechnique Hauts-de-France, Centre de recherche interdisciplinaire en sciences de la société (CRISS).David Michon, docteur en histoire contemporaine. Attaché temporaire d'enseignement et de recherche à l'Université de Bourgogne.