Sait-on vraiment ce qu'est un "manga" ? Comment est-il apparu ? Quelle place occupe-t-il dans l'industrie culturelle japonaise ? Cet ouvrage a pour objectif de répondre à ces questions en apportant des précisions sur la définition du manga, son histoire, l'évolution de ses formats et de ses formes et en présentant de manière synthétique sa place dans la société japonaise.
Combien d'expériences, vécus, privations, rêves et espérances se cachent derrière le mot immigration ?
C'est grâce à un devoir de vacances pour les cours de langue et culture italienne qu'elle fréquente, que Léane, adolescente d'origine italienne mais née et ayant grandi à Neuchâtel, rencontre sa voisine Celeste. En passant la frontière à dix ans avec son père saisonnier, cachée dans le coffre d'une voiture, Celeste fut l'une des nombreux·ses «enfants caché·e·s» de la Suisse des années soixante.
Ses passionnants souvenirs aideront la jeune Léane à affronter des moments tout aussi difficiles et à réfléchir pour la première fois sur le sens et la richesse de sa propre histoire.
Une rencontre inattendue scellera cette nouvelle amitié et Léane, qui rêve de devenir journaliste, peut être fière de sa première enquête !
Histoire de fiction inspirée d'expériences vécues, Celeste, l'enfant du placard donne un regard sur le passé de la Suisse et des immigrés italiens au cours des années 60/70, particulièrement durant la période des initiatives Schwarzenbach, politicien suisse à l'origine de l'initiative contre la surpopulation étrangère à la fin des années 1960.
La bande dessinée se termine par un volet historique pour mieux comprendre le contexte social et politique de cette époque.
Anisa raconte à Maeva son passé et sa fuite de Syrie en 2014, un pays ravagé encore aujourd'hui par la guerre civile. Elle lui partage le vécu de ses grossesses, ses défis et ses espoirs en tant que mère dans un pays étranger. En réponse, Maeva donne forme à ses confidences et ses poèmes en images et en mots. Ce livre est l'écho d'un dialogue, un face à face qui résonne, avec l'espoir qu'il soit entendu et interpelle à son tour d'autre personnes.
Quelques poèmes en arabe viennent accompagner ce sensible récit d'une vie. Ses illustrations colorées (gouache, crayons de papier et couleur, pastel blanc) mettent en lumière le partage des espoirs et des défis en temps de guerre entre deux femmes d'horizons différents.
Paru en version allemande aux Éditions Moderne (Zurich) en 2021, ce livre a reçu le Prix de la Haute école d'Art et de Design de Lucerne.
Avec son point de vue féminin et distancé du milieu rock en Suisse romande de cette époque, l'auteure nous propulse vers son adolescence explosive dans le Lausanne de la fin des 70's et nous montre comment une jeune provinciale arrive dans la « grande » ville, découvre le Sapri Shop, le Centre autonome, les punks de la Dolce vita ...
J'ai grandi dans une famille paysanne qui a cru aux promesses de la révolution vaudoise. J'ai fondé une famille en terre catholique, connu les troubles de la guerre civile et la famine, jusqu'à l'émigration forcée à l'autre bout du monde... Je suis Jeanne, née à l'orée du 19e siècle dans le Pays de Vaud.
Julie blanchin, jeune illustratrice est partie en amazonie brésilienne suivre le travail d'une ong locale.
Suite à cette aventure humaine, elle a réalisé la maquette d'un livre/cd-rom documentaire, dans le cadre de son diplôme de fin d'études. au début 2004, elle a eu envie de concevoir un autre ouvrage. julie voulait que l'histoire se déroule en guyane et qu'elle raconte la vie de personnes travaillant sur place. meriem fournier, directrice de l'umr " ecologie des forêts de guyane " emballée par le projet accepta d'accueillir julie à kourou.
Notre jeune dessinatrice a pu suivre pendant près de six mois plusieurs équipes de chercheurs, et découvrir la forêt, la mangrove. ainsi est née cette bande dessinée documentaire sur le travail des chercheurs en amazonie française. un livre remarquable.
Qui sait que les Suisse·esses ont émigré en Algérie ? Une migration économique qui a tout de même contribué à la colonisation française controversée. Il est par contre bien connu que les bons offices de la Confédération helvétique ont facilité l'indépendance de l'Algérie visà- vis de la France. En effet, la Suisse a accueilli des indépendantistes et des réfugié·es algérien·nes, ainsi que fourni une aide au développement. Toutefois, la Confédération helvétique a également participé à la colonisation, sans pour autant posséder de colonies au sens administratif du terme. Les Suisse·esses, en tant qu'Européen·nes, étaient souvent perçu·es comme des colonisateurs·trices. Or, l'étaient-ils et elles vraiment ? De quelle manière ? À travers l'histoire d'une famille, cette bande dessinée reconstitue la présence de la communauté suisse en Algérie. L'arrivée des colons, la relation avec les Algérien·nes, l'exportation d'une suissitude imaginaire et de présumées valeurs suisses, les heurts et les rencontres, et finalement le « retour » d'outre-mer qui ressemble à une odyssée. Elle décrit l'arrivée dans ce qu'on considère comme son pays d'origine mais où on ne se reconnaît pas, où la tutelle nécessaire semble inexistante et où les promesses faites ne sont pas tenues. Le « retour » perçu comme une punition: on se sent victimes, oubliés et sans droits. Y a-t-il d'autres victimes de cette histoire coloniale ?
Bande dessinée «reportage», Les mains glacées donne une vision sensible du milieu marin polaire et de la fragilité de son éco-système. De retour d'une résidence le long des côtes du Groenland sur le voilier Knut de l'association MaréeMotrice, MarieMo élabore cette série de petits sketches magnifiquement illustrés à l'encre de chine. Mélanges entre réalité et imaginaire marin, ils dévoilent un certain regard sur les aléas d'un continent en proie au réchauffement climatique. Un dialogue entre l'océan, la glace, la faune et l'illustratrice.
Dans ce court roman graphique, l'auteure évoque sa vie de jeune femme, les difficultés et les frustrations inhérentes au fait qu'elle se sent grosse. Avec beaucoup d'humour, d'auto-dérision et de second degré, Marina. K met en scène différentes anecdotes vécues, avec un style naïf et un propos assez direct, comme pour briser ce tabou qui la suit depuis son plus âge : "Oui, je suis grosse, et je suis au courant".
La communication est difficile à penser. Car, si ça communique vraiment, que dire d'autre? Ne convient-il pas, dès lors, de renverser la perspective, de penser d'abord en termes d'incommunication et de penser cette incommunication elle-même? Voilà tout le projet de ce livre. Et s'il n'est pas le premier à s'intéresser à l'incommunication, il possède néanmoins l'indéniable originalité de travailler sur un terreau riche à la fois de toute sa fraîcheur et de sa profondeur, la bande dessinée. Non pour y plaquer une théorie, mais bien pour construire une réflexion sur l'incommunication à partir de la bande dessinée. Or, la bande dessinée permet non seulement de faciliter l'élaboration de cette théorie, mais également de la rendre incomparablement plus accessible.
On pourrait supposer que la bande dessinée est trop faible pour constituer un support suffisamment pertinent à une telle construction. Or, il n'en est rien. Car elle offre une pré-modélisation des actions, situations et personnages en les épurant, tout en conservant un haut niveau de complexité. Ce qui lui permet de mettre en scène avec une rare efficacité les mécanismes à l'oeuvre dans la relation interpersonnelle et singulièrement les logiques paradoxales qui sont à l'origine des situations d'incommunication si fréquentes dans la vie quotidienne. Grâce à elle la théorie possède maintenant une typologie affinée des cas d'incommunication et des procédures de leur conjuration. La bande dessinée nous invite également à comprendre comment des questions de société peuvent tout autant être travaillées par l'incommunication et pensées par sa théorie. Enfin, elle nous montre que les relations de pouvoir sont toutes pétries d'incommunication et que, là encore, la théorie se révèle des plus pertinentes.
Doudou et Choupinette sont un jeune couple. Ils vivent dans un appartement à Cayenne avec un enfant en bas âge. Choupinette a décidé de changer de domicile et veut construire une maison pour sa petite famille. Réticent au début, Doudou est peu à peu conquis par l'aventure de la construction d'une maison individuelle.
Sur un mode ludique, Chéri, je veux une maison !, premier volume des aventures de Doudou et Choupinette, retrace les péripéties auxquelles font face tous ceux qui, un jour, décident de faire construire leur maison en Guyane. Trouver un terrain, choisir un constructeur, avec ou sans architecte, mettre en place le financement, faire la demande permis de construire, etc. autant de questions que se posent Doudou et Choupinette.
Avec son personnage Angry Mum (deux tomes publiés aux éditions Glénat en 2010 et 2012), Hélène Becquelin n'hésite pas à cogner (en usant de beaucoup d'humour) sur les travers snobs de tout un chacun, en particulier quand elle s'en prend aux mesquineries des mères de famille.
Soeur cadette du génial et regretté Mix & Remix, dont le décès au cours de l'hiver 2016 nous a tous touchés, elle a soulagé son chagrin avec le dessin et retrouvé leur enfance dans une série d'illustrations très tendres mettant en scène sa soeur, son frère et elle-même.
Ces dessins, qui ont été exposés en septembre 2017 à la Galerie RichterBuxthorf à Lausanne dans le cadre du Festival off de BD-Fil, ont été rassemblés et complétés par d'autres croquis, dans cette bande-dessinée intitulée Adieu les enfants. On y retrouve les trois gamins attablés côte à côte usant ensemble leurs neocolors ou grimpant joyeusement aux branches du magnolia. Le bonnet de ski bleu blanc rouge du Crédit suisse, le velours côtelé bleu préféré, la robe de chambre du père avec laquelle les enfants se déguisent en curé, la tirelire cantonale dotée de dents qui empêche de récupérer les petits sous... Un amusant inventaire d'objets de ces années 60-70 réveille les souvenirs, tout comme des attitudes, des scènes, d'un quotidien à la fois singulier et commun à tous.
Dans un dessin subtil et plein d'esprit, cet ouvrage tend un miroir à nos enfances, telle une série d'instantanés du temps passé.
À travers la vie quotidienne de Marc Solon ayant véritablement existé au XIXe siècle, la bande dessinée rend compte de vues anciennes de la ville et de la région genevoise où se situe le récit et donne la parole, grâce à l'étude historique sur des sources de premières mains, à un voleur des rues de cette époque.Les enfermements pouvaient durer des journées entières. En mai 1853, on m'a laissé dix jours au cachot. Lors de ces longs moments d'isolement et de recueillement forcés, Vautier attendait que je regarde en moi et découvre toute la noirceur qui, selon lui, s'y trouvait. Il voulait que je voie, enfin, mon coeur de pierre et que je me repente, et pleure, unique signe, à ses yeux, de la sincérité de mes regrets. Cette satisfaction, je ne la lui ai jamais donnée. Jamais. (extraits)