Filtrer
Support
Éditeurs
Langues
Prix
Navarin
-
La troisième : théorie de lalangue
Jacques Lacan, Jacques-Alain Miller
- Navarin
- 7 Septembre 2021
- 9782916124711
Sont réunies ici la conférence majeure de Lacan La Troisième (à Rome, en 1974), texte établi par J.-A. Miller avec un commentaire qui l'éclaire pour le grand public, et l'intervention (le lendemain) de Jacques-Alain Miller, Théorie de la langue Rome. La première fois, ce fut, en 1953, « Fonction et champ de la parole et du langage », où Lacan posait les bases de son enseignement. La seconde : en 1967, dans « La psychanalyse. Raison d'un échec », il stigmatisait l'arrêt de la pensée dans le champ ouvert par Freud. À la troisième, en 1974, c'est l'heure de lalangue, de la jouissance, du noeud borroméen. - JAM
-
ORNICAR ? 60 MENTIR
sous dir. Jacques-Alain Miller, Deborah Gutermann-Jaquet
« C'est d'abord comme s'instituant dans, et même par, un certain mensonge, que nous voyons s'instaurer la dimension de la vérité. »
Jacques Lacan
À l'heure où la langue de Poutine comme celle de Trump sont envahies par le mensonge qui crie qu'il est Vérité, comment aborder ce qui fait la racine du « mentir » ?
Dans "Ornicar ?" 60, des psychanalystes explorent, avec Jacques-Alain Miller, les paradoxes du mensonge et de la vérité, tels que Lacan les a formalisés : la vérité menteuse, le mi-dire de la vérité, "différentes facettes du « mentir ».
Ornicar ?" accueille aussi des écrivains qui, par leur plume, éprouvent au plus près les impasses de la vérité et se tiennent sur la crête du mentir vrai : Pierre Michon, Catherine Millet, Éric Vuillard, Gwenaëlle Aubry, Éric Marty, entre autres.
Une nouvelle rubrique est consacrée aux références que Lacan mobilise dans son Séminaire XV "L'Acte psychanalytique", établi par J.-A. Miller et récemment paru au Seuil. Elle fait signe à l'actualité de la psychanalyse. -
« « J'ai réuni dans ce volume des textes qui porteront le lecteur aux confins du Séminaire de Jacques Lacan : avant le Séminaire i et après le Séminaire xxv. » - J.-A. Miller. Aux confins du Séminaire de Jacques Lacan commence par « Sur l'Homme aux loups », enseignement à quelques-uns en 1952-1953 sur le cas princeps de Freud. Ce sont ensuite les dernières prises de parole de Lacan à son Séminaire avant son décès, survenu le 9 septembre 1981, « Dissolution » (suite à sa lettre de janvier 1980 parue dans Le Monde) et son ultime intervention théorique, « La conférence de Caracas », prononcée en ouverture de la Rencontre internationale organisée en 1980 par la Fondation du Champ freudien. »
-
Comment finissent les analyses - paradoxes de la passe
Jacques-Alain Miller
- Navarin
- 9 Février 2022
- 9782916124810
Freud parle d'être « analysé à fond ». Qu'est-ce que cela veut dire ? La question a toujours été une pomme de discorde, la bouteille à l'encre, voire le pot-au-noir.
En fait, pour FREUD, toute analyse est vouée à achopper sur une impasse, la rencontre d'un réel immuable. En revanche, selon LACAN, une passe est possible : une cure peut trouver une fin qui ne soit pas un simple satisfecit que l'analyste et l'analysant se décerneraient mutuellement, ni un abandon, une lassitude ou une insurrection, mais une conclusion d'ordre logique. S'ensuit une procédure en chicane, destinée à vérifier que la passe a bel et bien été trouvée par l'analysant.
Lacan batailla dur pour faire adopter la passe par ses élèves. Après sa mort, la plupart s'empressèrent de passer ladite passe par-dessus bord. Elle fut sauvée des eaux par l'École de la Cause freudienne et, par le canal de l'Association mondiale de psychanalyse, elle se répandit à travers l'Europe et en Amérique latine.
Encore fallait-il reconstituer le plan du labyrinthe et procéder à un nouveau réglage de l'opération. J'ai pris part à cette tâche par une suite de textes ici offerts au public. Sont-ils de nature à élucider les multiples paradoxes de la passe ? Je le crois. - JAM Jacques-Alain Miller, psychanalyste membre de l'École de la Cause freudienne, fondateur de l'Association mondiale de psychanalyse. -
Actualité de la haine ; une perspective psychanalytique
Anaëlle Lebovits-quenehen
- Navarin
- 9 Juin 2020
- 9782916124643
Ce livre suit un trajet de la haine à la joie, du rejet de l'Autre à un usage possible de l'intime Altérité qui habite chacun.
La haine est une passion vieille comme le monde. Pourtant les discours qui l'attisent aujourd'hui balaieraient bientôt la démocratie si nous n'y prenions garde. L'enjeu est là.
On se demandera peut-être pourquoi une psychanalyste se mêle de ces affaires-là, en apparence si loin de ses préoccupations légitimes. Eh bien, disons-le :
D'abord, parce que le discours analytique, celui de Freud et Lacan spécialement, jette sur la haine une lumière encore neuve et bien plus efficiente que bien des discours qui prétendent la dissoudre en la dénonçant, et ne font trop souvent que la renforcer.
Ensuite parce que l'exercice de la psychanalyse requiert l'état de droit, où la parole circule librement.
Et encore parce que ceux qui s'élèvent aujourd'hui contre les discours de haine, de l'extrême-droite entre autres, ne sont pas si nombreux que les psychanalystes puissent s'abstenir de les contrer sans inconséquence.
Une perspective psychanalytique sur une question intime et politique : les discours de haine qui font retour dans notre actualité
-
-
Rêves et fantasmes chez l'enfant
Daniel Roy, Angèle Terrier, Jacques-Alain Miller
- Navarin
- 18 Novembre 2025
- 9782916124957
RÊVES ET FANTASMES CHEZ L'ENFANT
Institut psychanalytique de l'Enfant du Champ freudien
Sous la direction de Angèle Terrier
« Mais je rêve !? » « Tu prends tes désirs pour des réalités ! » « Arrête tes histoires ! » « Même pas en rêve ! » Ces discours courants voudraient chasser les rêves comme opposés à la réalité. Lacan révèle que la réalité et le désir - qui entretient les rêves - sont en continuité : le désir est l'essence de la réalité.
Rêves et fantasmes sont des productions de l'inconscient.
Dans le rêve, les choses irreprésentables viennent à se montrer, à se dire, sur un mode déplacé, tel un cauchemar tempéré. Dans le cauchemar qui réveille, l'angoisse fait signe d'un réel. Lacan pointe qu'on ne se réveille alors que pour continuer à rêver.
La construction du fantasme masque le réel, impossible à dire, par un scénario. Le fantasme n'est pas réductible aux fantaisies de l'enfance. D'un côté, étoffe imaginaire, d'un autre, réserve pour les objets de la pulsion, il est au fondement de la constitution du sujet.
Plutôt qu'évincer les récits de rêves et les fictions enfantines, relevons là les signifiants et les fixations qui comptent. Et soutenons l'opération à l'oeuvre dans le rêve, le jeu, les histoires, autant de lieux où l'enfant tente de dire l'insupportable et le plus exquis.
Cet ouvrage explore comment rêves et fantasmes retentissent dans la rencontre analytique, et permettent de nouveaux arrimages. -
ENFANTS TERRIBLES ET PARENTS EXASPÉRÉS Les enfants n'écoutent rien, piquent des colères, en font voir de toutes les couleurs à leurs parents exaspérés, épuisés, dépassés. Les configurations familiales évoluent, mais toujours ça part en crise.
Est-ce le respect du père qui se perd ? la « charge mentale » des femmes qui vire au burn-out maternel ? Comment l'enfant joue-t-il sa partie dans les affaires de famille ?
Hyperactivité, trouble de l'attention, hypersensibilité... on impute à l'enfant divers « troubles » et on somme les parents de s'éduquer à la parentalité pour mieux les « gérer ». Les discours éducatifs font rage. On prêche le Père législateur universel ou sa déconstruction systématique. Tous bâtissent de nouveaux idéaux écrasants.
Lacan note dès 1938 le « déclin social de l'imago paternelle », mais sans nostalgie. Père et mère ne sont pas des places définies à l'avance. L'arrivée d'un enfant y convoque. Fustiger toute autorité parentale, croire à l'autodétermination de l'enfant, ce serait effacer le temps de l'enfance. -
Hervé Castanet
NEUROLOGIE VERSUS PSYCHANALYSE
La thèse neurobiologique : l'être humain est un cerveau, le cerveau est une machine à traiter de l'information. Logeant toute causalité dans le cerveau, cette thèse réduit l'être parlant au silence d'un organe.
Aujourd'hui hégémonique, cette thèse prétend s'imposer à toute conception humaine et sociale, à la psychanalyse et à tous ceux qui y puisent une orientation, elle légitime la mise sous tutelle administrative des pratiques de la parole, elle postule le tout neuro.
À l'endroit de cette idéologie, notre opuscule livre un combat épistémologique, concept contre concept. Car la psychanalyse, elle, fait valoir l'énonciation du sujet : celui-ci dit ce qui cause son tourment, le réel de son symptôme, qui emporte désir, amour et jouissance.
HERVÉ CASTANET
Professeur des universités, membre de l'École de la Cause freudienne et de l'Association mondiale de psychanalyse, il est psychanalyste à Marseille et a publié une trentaine de livres, dont Homoanalysants et Quand le corps se défait (Navarin/Le Champ freudien, 2013 & 2017). -
L'inconscient de l'enfant ; du symptôme au désir de savoir
Hélène Bonnaud
- Navarin
- 4 Avril 2013
- 9782916124261
Lenfant incarne aujourdhui un idéal merveilleux. Mais quand il ne répond plus aux attentes parentales, il dérange. Les techniques comportementales réduisent le symptôme à un dysfonctionnement. La psychanalyse lui donne au contraire une dimension de vérité et le saisit comme une manifestation de linconscient. Quest-ce que linconscient de lenfant?? Que nous apprend-il sur la place de lenfant dans sa famille?? Le psychanalyste invite à venir dire ce qui se passe sans juger ni les adultes, ni lenfant, pris dans lhistoire de ses parents. Dire ces liens a des conséquences sur lenfant, sur ce quil vit, ce quil désire, mais aussi sur sa famille. Délivré des noeuds qui lentravent, il retrouve la liberté de choisir sa vie et dêtre en relation avec les autres. Pour le faire savoir, Hélène Bonnaud donne une lecture vivante des concepts de la psychanalyse, accessible aux parents comme aux professionnels de lenfance.
-
La psychose interroge, voire inquiète. Comment la repérer ? Le repérage d'un mode de fonctionnement psychotique est d'autant plus difficile que des protocoles médicamenteux ou comportementaux sont appliqués sans écouter les patients. Nombreux sont ceux qui trouvent appui à parler à un psychanalyste. Les enseignements de Lacan sur la structure psychotique et la notion de psychose ordinaire, introduite par Jacques-Alain Miller, servent ici de boussole. Ce livre présente de nombreux cas.
-
Revue Ornicar n.59 : Rire
Deborah Gutermann-Jacquet, Jacques-Alain Miller
- Navarin
- Revue Ornicar
- 26 Novembre 2024
- 9782916124926
« La vie n'est pas tragique. Elle est comique. » Cette proposition de Lacan, destinée à décoller chacun du pathos qu'il associe aux drames de sa vie, a ouvert la voie d'« Ornicar ? » 59 dédié au rire.
Telle serait une conclusion que chaque analysant peut tirer de l'expérience analytique, allégé de quelques drames qui ont trouvé à s'exprimer, s'éclairer, se répéter jusqu'à s'user, pour enfin s'effacer. Les larmes ayant valeur d'éternité s'assèchent. Le passé se fait moins douloureux, intégré à l'histoire. Un ciel d'orage laisse place enfin à l'éclair du « Witz » (mot d'esprit) ou à un éclat de rire.
Lacan époussette la tradition comme l'allure funèbre. Pourquoi Freud a-t-il eu recours à la tragédie fondatrice d'oedipe pour donner ses assises à la psychanalyse ? Le fond n'est-il pas plutôt tissé de la comédie des sexes, synthétisable dans la destinée du phallus bouffon, érigé pour toujours retomber ?
Qu'est-ce qui fait rire, amuse, provoque ce mouvement irrépressible, contingent, bizarre, qui lui-même procure du plaisir, mais peut aussi signer la gêne ? Du plaisir du jeu de mots à l'effet de poésie, les auteurs de ce numéro ont mis le rire à l'épreuve de l'écriture, à travers le temps, la littérature, l'opéra, la caricature, la philosophie, le cinéma ou encore le théâtre.
-
Revue Ornicar n.61 : Voir
Jacques-Alain Miller, Deborah Gutermann-Jacquet
- Navarin
- Revue Ornicar
- 18 Novembre 2025
- 9782916124940
ORNICAR ? 61 VOIR
sous dir. Jacques-Alain Miller, Deborah Gutermann-Jacquet
"Voir" est partout, tout le temps, si prégnant qu'il en serait presque l'oublié de notre expérience quotidienne. Avec Lacan, pourtant, cette expérience sort de l'évidence. S'appuyant sur les observations de Merleau-Ponty, il disjoint la vision du regard et montre que le regard précède la vision.
« "Ils ont des yeux pour ne pas voir". Pour ne pas voir quoi ? - justement que les choses les regardent », comme Lacan le pointe dans son Séminaire XI. Le sujet de la vision se défend contre sa vérité d'objet posé sous le regard : il est une tache, et cette tache a une fonction. Qu'est-ce qu'une tache, un trompe-l'oeil, un voyeur, un tableau ? Qu'est-ce, au fond, que cet objet regard, qui peut, dans la névrose et notamment dans l'obsession, prendre une place si déterminante ? Ce sont à ces questions que les auteurs de ce numéro se confrontent. Jacques-Alain Miller choisit pour en approcher le coeur de se saisir des personnages de Diane et Actéon.
Les invités d'"Ornicar ?", le cinéaste Luc Dardenne, l'historien Michel Pastoureau, nous donnent des témoignages cruciaux sur le traitement singulier de cet objet qu'est le regard et de ce voile qu'est la vision.
La rubrique consacrée aux références de Lacan poursuit aussi son exploration à travers ses Séminaires pour donner à lire et à voir un peu de la matière dont il alimentait ses réflexions. Cette fois quelques références sont prélevées dans le Séminaire XIV, "La Logique du fantasme". Pour l'occasion, Ornicar ? a invité des mathématiciens.
Enfin, un dossier est consacré à « l'avenir des institutions ». Il pose la question de la pratique de la psychanalyse et de l'écoute de la souffrance des sujets dans la cité.
Auteurs du Champ freudien : Jacques-Alain Miller, Deborah Gutermann-Jacquet, Catherine Lazarus-Matet, Philippe Hellebois, Yves Depelsenaire, Gérard Wajcman, Pierre Ebtinger, Aurelie Pfauwadel, Marie-Françoise De Munck, Sophie Marret-Maleval, etc.
Des auteurs de disciplines affines : (cinéma, peinture, littérature, histoire, philosophie, mathématiques, etc.) : Michel Briand, Luc Dardenne, Michel Delon, Marie-José Durand-Richard, Thomas Hausberger, David Lemler, Paul Magendie, Michel Pastoureau. -
Qu'est-ce que l'os d'une cure ? Après l'imaginaire, l'identification phallique et le fantasme, la dernière réponse est le symptôme, précisément le partenaire-symptôme. C'est un mode de jouir de l'inconscient, du savoir inconscient, de l'articulation signifiante. C'est aussi un mode de jouir du corps de l'autre, qui est autant le corps propre que celui d'autrui.
Tel est le squelette de la relation de couple. Le mode de jouir féminin exige que le partenaire parle et aime ; l'amour est tissé dans la jouissance. Le mode de jouir masculin exige que le partenaire réponde à un modèle et l'exigence peut porter sur un détail.
Une psychanalyse procède d'une opération-réductionvers le réel. La parole y tourne autour de cet os, en spirale, le serrant de plus en plus près, jusqu'à le sculpter.
-
La sexuation des enfants
Hervé Damase, Laura Sokolowsky
- Navarin
- La Petite Girafe
- 16 Novembre 2021
- 9782916124704
Pour chaque enfant, fille ou garçon, la différence sexuelle fait question. Comment l'enfant se découvre, se reconnaît et se parle comme étant de tel sexe ou de tel autre ? La « fluidité des genres » s'imposerait-elle comme une nouvelle norme au nom d'une liberté de chacun à choisir son propre sexe ? La mode de l'unisexe et la dénonciation du sexe d'assignation suffisent-elles à donner plus de marge de manoeuvre aux enfants dans le choix d'une position sexuée ? Face à l'impasse du sexuel, comment se repérer ?
-
Foucault, Duby, Dumézil, Changeux, Thom ; cinq grands entretiens au champ freudien
Jean-Pierre Changeux, Georges Duby, Georges Dumezil, Michel Foucault, René Thom
- Navarin
- 9 Février 2021
- 9782916124698
Sont ici réunis cinq grands entretiens avec des figures de l'effervescence théorique d'une époque où la psychanalyse conversait à bâtons rompus avec les autres disciplines : Foucault, Dumézil, Duby, côté philosophie, anthropologie, histoire ; Changeux et Thom, côté biologie, épistémologie.
On y rencontre le scientifique aux prises avec son objet et ce qui résiste à sa saisie. On interroge, on ferraille. L'enquête est sérieuse, le ton enjoué. Les voix vibrent, l'énonciation est fulgurante. Échanges et frottements font saillir les articulations, les jointures impossibles et l'inattendu. Le projet d'une nouvelle science de l'homme fait l'épreuve de ses failles. Ce réel indissoluble est la matière de ces entretiens menés par Ornicar ?, revue du Champ freudien.
-
Quand le corps se défait ; moments dans les psychoses
Hervé Castanet
- Navarin
- Le Champ Freudien
- 7 Décembre 2017
- 9782916124537
Quand tout s'effondre et que le corps se défait, où trouver ancrage ? Comment contrer la dérive, quand le symbolique n'ordonne plus notre monde ? Un psychanalyste présente quatre cas - plus un, célèbre, celui d'Antonin Artaud.
Il démontre en quoi s'orienter du dernier enseignement de Lacan a des effets radicaux pour la clinique, spécialement appliquée aux psychoses. L'interprétation freudienne visait la vérité ; l'orientation par le réel vise la jouissance qui trouve son lieu d'écriture dans le corps. Aujourd'hui, la pratique analytique a nouvelle boussole.
Dans l'expérience d'une psychanalyse, se tisse un nouage du réel, du symbolique et de l'imaginaire où se puise matière à inventer. Quand le réel cogne, loin des solutions supposées valoir pour tous, les inventions, ainsi élaborées et soutenues sous transfert, sont des réponses inédites et singulières pour tenir dans la vie.
-
Ornicar ? 58 - Mourir
Deborah Gutermann-Jacquet, Miller Jacques-Alain
- Navarin
- 20 Juin 2024
- 9782916124902
« Ornicar ? », après « Dire » et « Croire », poursuit avec « Mourir ».
Les débats sur l'euthanasie ou sur le droit de choisir sa mort, le retour de la violence de guerre font l'actualité de la question de la mort.
Toujours là, pour chaque vivant, elle se présente sous des masques différents en fonction des lieux, des temps ou encore de l'échelle envisagée, collective ou individuelle. « Ornicar ? » 58 se penche sur les dimensions symboliques, imaginaires et réelles de la mort - réel au sens de Lacan, à savoir l'impossible.
Pour ce numéro 58, « Ornicar ? », revue de psychanalyse ouverte aux champs de savoir, voyage de la Grèce archaïque à l'époque contemporaine. Les contributions d'historiens, philosophes, chercheurs en littérature ou en sciences politiques, psychanalystes abordent notamment : « mourir à la guerre », « marcher à l'échafaud », « survivre à sa mort » (du XIXe au transhumanisme), « mourir au théâtre ou dans le roman policier », et encore, « l'immortalité », « La Disparation » (Pérec), « la mort volontaire »...
Jacques-Alain Miller nous invite à faire retour, à partir de la fin, sur la question du commencement. La fin d'une analyse, dit-il, se déduit de son début.
« À la fin c'est toujours la mort qui gagne », disait Staline à la façon de La Palisse, avec un accent de fatalité que la psychanalyse ne partage pas, malgré sa force d'évidence. Lacan énonce : « La mort est du domaine de la foi. » -
Alors que les femmes s'affirment sur la scène du monde et que les catégories sexuelles se multiplient, la psychanalyse met au jour que le féminin n'est pas réductible à des données biologiques ou culturelles. Ce livre explore le féminin hors genre et au-delà du fantasme. De dits d'analysants, il extrait quelques expériences de jouissance.
La sexualité féminine, « continent noir » de la psychanalyse freudienne, est mystère. De ce trou noir, Marie-Hélène Brousse fait surgir des effets de savoir. Le vide situe un érotisme propre au féminin. Elle précise ici l'avancée de Lacan isolant une jouissance autre que phallique, non localisée, indicible, qui a des affinités avec l'infini.
Le féminin est un mode de jouir qui toujours surprend les êtres parlants quand ils l'éprouvent, une jouissance hors sens, hors loi, mais pas hors corps.
Marie-Hélène Brousse Psychanalyste à Paris, membre de l'École de la Cause freudienne et de l'Association mondiale de psychanalyse. -
L'envers de la biopolitique ; une écriture pour la jouissance
Eric Laurent
- Navarin
- 6 Mai 2016
- 9782916124414
La biopolitique asservit les corps à coups d'images et de slogans.
Mais le corps échappe toujours aux identifications prêtes-à-porter. La jouissance le déborde, le surprend, le « traumatise ». La psychanalyse accueille ce corps, en tant qu'il parle de ce trauma.
Le dernier enseignement de Lacan, tel que Jacques-Alain Miller l'éclaire, aborde la jouissance à rebours des mirages de l'hédonisme. Dans l'expérience d'une analyse, on part du symptôme qui fait souffrir. On tend à le réduire par son sens, son histoire, sa logique. Il peut alors s'écrire autrement, produire des effets de création, artistiques ou non. Ainsi, Lacan lit Joyce, en conçoit une langue apte à loger la jouissance et en montre la logique.
Une fois situées l'impasse du conformisme et son ombre de ségrégation, reste à supporter le corps que l'on a et à faire valoir cet avoir premier qui surmonte l'être, ses sortilèges et les derniers prestiges du père.
-
Le corps pris au mots ; ce qu'il dit, ce qu'il veut
Hélène Bonnaud
- Navarin
- 20 Août 2015
- 9782916124353
Notre monde porte l'image du corps au zénith... et au coeur de nos préoccupations. Le diktat du « bien-être » forge un mirage de bonheur. Il faut paraître tonique, stylé, en bonne santé, le corps doit être maîtrisé et s'exhiber. Cet idéal a un envers, le « stress », voire l'angoisse qui s'éprouve dans le corps. On dit que la psychanalyse ne s'intéresserait qu'à l'inconscient, et pas au corps. Hélène Bonnaud met ce malentendu à l'épreuve de la clinique : pour la psychanalyse, notre corps est touché, affecté par la parole. Honte, inhibitions, maladies, peurs, boulimie, anorexie, douleurs, addictions en signalent l'impact. Le psychanalyste prend le corps au mot. Il interprète son dis-corps. Là se découvre ce que dit le corps parlant, ce qu'il veut. Les cas cliniques présentés éclairent comment chacun traite son corps, en parle, l'habite, en jouit. Faire avec son corps appelle l'invention.
-
La bataille de l'autisme ; de la clinique à la politique
Eric Laurent
- Navarin
- 18 Octobre 2012
- 9782916124223
Quand l'autisme obtient le label de Grande cause nationale, aussi tôt une folle campagne se déchaîne dans les médias. Il y a urgence, dit-on, la France est en retard. Au Parlement de faire place nette : qu'il interdise aux psychanalystes et assimilés toute prise en charge des autistes. Au gouvernement d'installer des techniciens plaquant sans faillir des protocoles de rééducation comportementale. Ce battage soulève un tollé et échoue. Mais il est entretenu. Éric Laurent revient sur l'événement pour en révéler les enjeux de société. Il démystifie la propagande de la bureaucratie sanitaire, ses ambitions autoritaires, son mésusage des résultats de la biologie et de la génétique. S'autorisant d'une longue expérience clinique, s'appuyant sur des cas éclairants, il pose des repères essentiels pour la pratique et ouvre des pistes inédites pour le traitement des autistes. Une percée majeure dans cette bataille où la psychanalyse peut démontrer qu'elle porte l'esprit des Lumières.
-
Après Peurs d'enfant (Navarin, 2011), l'Institut de l'Enfant met à l'étude la place du savoir dans les contextes variés de la vie d'un enfant. Sont impliqués avec lui divers partenaires : éducateurs, enseignants, psychologues, psychanalystes. Chacun fait appel aux ressources qu'il a trouvées dans l'orientation psychanalytique, pour restituer la place du savoir de l'enfant, de ce que l'enfant sait.
Et les enfants en savent toujours plus que n'en soupçonnent les adultes.
-
Le désir foudroyé ; sortir du traumatisme par la psychanalyse
Sonia Chiriaco
- Navarin
- 18 Octobre 2012
- 9782916124216
Le traumatisme évoque le choc, la blessure et aussi l'angoisse, les cauchemars, les symptômes, le suspens du désir... Comment en sortir ? La victimologie fait équivaloir traumatisé et victime. Ouvrant une autre perspective, la psychanalyse suppose toujours un sujet derrière la victime. Plutôt que l'événement même, elle souligne ce que le sujet en fait. Nul autre que lui ne saura mieux dire le réel qu'il a rencontré, brutal, inassimilable. Cerner son implication dans sa souffrance restitue au sujet sa part de responsabilité et, par là, son désir. S'arracher au statut social de victime, faire l'hypothèse de l'inconscient, déchiffrer son symptôme demande du courage. Sonia Chiriaco illustre par des cas cliniques combien l'expérience subjective du trauma est toujours singulière et comment l'expérience analytique permet à chacun d'inventer la solution qui lui est propre pour sortir de son impasse.