Ad Solem
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Je est amour constitue le testament de Philippe Mac Leod (1954-2019). Il y partage une dernière fois ce que lui a appris l'écoute de la vie.. Comme une évidence, l'expérience de soi mène à l'expérience de Dieu. "La sagesse du vivant fait éprouver, dans notre chair, dans notre existence, ce en quoi nous croyons, celui en qui nous plaçons notre foi. Cette connaissance intime, par le coeur, le vécu de chaque jour, chaque instant, surgit à la lumière de la rencontre. Une rencontre ne laisse jamais indemne. On peut croire au Christ sans jamais le rencontrer, sans jamais établir de lien, de rapport personnel avec lui. Et l'on ne peut le rencontrer si l'on ne s'est pas rencontré soi-même. Parce que nous sommes chacun unique, cette expérience ne peut être que singulière : Dieu va parler en chacun différemment". Je est amour ne décrit pas une méthode. L'écriture de Philippe Mac Leod veut avant tout rendre possible une Rencontre. Pour qu'à notre tour, nous puissions éprouver que notre identité personnelle est inséparable de l'amour du Christ, qui dépasse tout entendement.
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Considérée autrefois comme un ensemble de formules à respecter scrupuleusement, la liturgie a été progressivement replacée par le Mouvement liturgique, entre 1920 et 1963, dans le cadre plus vaste de la célébration du Mystère pascal - Passion, Mort et Résurrection du Christ, qui englobe non seulement l'individu mais toute l'Eglise, toute la société, tout l'univers, dans le grand mouvement qui fait passer les hommes et le monde de la mort à la Vie dans le Mystère de Pâques. Ce recentrement de toute chose dans le Christ est la marque propre du renouveau liturgique voulu par le Concile. Tout au long des chapitres de ce livre, le CARDINAL RATZINGER aborde les différents aspects de cette christologie liturgique : disposition de l'autel, orientation de la célébration, place de la Croix, gestes, participation des fidèles, langues, chants, rites etc. A cette aune, il mesure aussi les déviations liturgiques, théoriques et pratiques, qui ont contribué à réduire la célébration des Mystères sacrés à une auto-célébration de l'assemblée liturgique. L'ESPRIT DE LA LITURGIE est une somme de théologie liturgique. C'est aussi un livre-programme. Intentionnellement, le CARDINAL RATZINGER a donné à son livre le même titre que celui de Romano Guardini, qui en 1918 lança le Mouvement liturgique, dans l'espoir que L'ESPRIT DE LA LITURGIE donne naissance à un mouvement qui corrige les insuffisances de la réforme de la liturgie catholique.
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La conscience prophétique ; Pathos est Ethos
Abraham joshua Heschel, Dan Arbib
- Ad Solem
- 3 Juillet 2024
- 9782372981002
Le phénomène de la prophétie trouve son origine dans le souci de Dieu pour l'homme et sa condition. Telle est la thèse que soutient Abraham J. Heschel dans cet essai de 1939 : le prophète participe du pathos de Dieu pour l'humanité. Il ne s'agit pas de s'abîmer dans l'infini mais de se laisser affecter par l'Autre, à la croisée d'une passivité qui constitue le fondement phénoménologique de « la conscience prophétique ». Parce qu'il se met à l'unisson du pathos divin, le prophète fait l'expérience « de soi à travers Dieu ». La prophétie consiste non plus à annoncer l'avenir mais bien plutôt à se connaître depuis le pathos divin - à faire l'expérience de l'humanité depuis l'engagement de Dieu pour les hommes. Penser en prophète, c'est penser l'humain dans la perspective de Dieu.
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La Crèche et la Croix réunit cinq textes d'Edith Stein : une conférence prononcée en janvier 1931 sur le mystère de Noël et quatre méditations sur le thème de la Croix et du mystère pascal, composées entre 1934 et 1941. Il peut paraître étonnant d'associer sous le même titre le mystère joyeux de la naissance du Christ et le mystère douloureux de sa passion. C'est Edith Stein elle-même qui dans Le mystère de Noël met en lumière la logique profonde de ce rapprochement : Les mystères du christianisme forment un tout indivisible. Si l'on se plonge dans l'un, on est conduit à tous les autres. C'est ainsi que le chemin qui commence à Bethléem mène immanquablement au Golgotha, de la crèche à la croix. Entre Noël et Pâques Edith Stein voit se dérouler le dessein d'amour de Dieu pour l'humanité, appelée à la rédemption par sa configuration progressive au Fils de Dieu, dans l'Eglise qui est son Corps. Le chrétien doit vivre toute la vie du Christ. Il doit grandir jusqu'à atteindre l'âge adulte du Christ, et un jour commencer sa montée vers le Golgotha. La Crèche et la Croix anticipe de manière bouleversante le propre chemin de croix d'Edith Stein, scellé par son martyre à Auschwitz, en août 1942.
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L'analogie de la foi : Destin et idée de la théologie
Karl Barth
- Ad Solem
- 24 Avril 2024
- 9782372981125
Comment, sur quel fondement la théologie peut-elle « parler » de Dieu ? Dans cet essai de 1928, qui constitue un dialogue à distance avec Erich Przywara, Karl Barth défend le primat de la Parole de Dieu dans la connaissance de Dieu. Rien ni la « nature », ni la « conscience », aucune « analogie » sinon celle de la foi ne donne Dieu à connaître. « La théologie est possible uniquement comme théologie du Dieu proclamé, qui s'est révélé et qui se révèle encore, du Dieu qui envoie sa Parole. La théologie ne pense savoir quelque chose de Dieu que dans la mesure où lui-même se donne à connaître à nous. L'Église est fondée sur la Parole de Dieu et l'Église sert la Parole de Dieu par sa proclamation. La théologie n'a pas seulement Dieu pour objet, mais elle ne l'a pour objet que dans la mesure où, comme Thomas d'Aquin l'a dit avec profondeur, elle l'a comme sujet : la quête et l'enseignement de sa vérité n'ont strictement aucune autre origine que ce qu'il donne à connaître de lui-même. Ainsi, chaque pas, même le plus petit, ne peut être risqué par la théologie que parce que Dieu s'est d'abord laissé trouver par nous, avant que nous ne le cherchions. »
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Le poème de la sainte liturgie ; première version
Maurice Zundel
- Ad Solem
- 5 Avril 2017
- 9782372980272
Sous le nom de « Frère Benoît » Maurice Zundel alors en retraite à l'abbaye d'Einsiedeln a écrit en 1926 une méditation poétique sur la messe : le poème de la sainte liturgie.
Cette première version oubliée n'a jamais été rééditée. Elle diffère de la deuxième édition, plus développée et réimprimée à de nombreuses reprises, par son désir de ne pas étouffer le texte par un commentaire discursif des gestes et des mots. Le poème de la sainte liturgie se veut être, précisément, une oeuvre poétique : un poème, sous la forme d'un palimpseste qui prolonge en même temps qu'il l'éclaire chaque partie de la messe. Mais le poète Maurice Zundel est aussi un philosophe de la liturgie. On trouve déjà dans ces pages de jeunesse le thème central qui traverse l'ensemble de son oeuvre :
Tout reconduire à la vie - à la vie de Dieu. « A qui regarde du dehors les verrières d'une cathédrale, la fête de lumière demeurera pour toujours étrangère : de même, pour qui l'envisage du dehors, le Dogme reste obscur. Chacune des formules de Foi apporte, cependant, la solution d'un Problème de Vie. Ce n'est pas qu'on ait toujours explicitement distingué les éléments qu'il s'agissait de concilier. Mais il s'est toujours trouvé, qu'en leur laissant leur maximum de valeur, on les avait, sans violence, ramenés à l'Unité. On atteignait, d'instinct, à cet Ordre mystérieux, où les antinomies, vaincues, rendent témoignage à la Sagesse et à l'Amour. Aujourd'hui, on pense communément que le partage se fait ainsi :
Aux croyants : le Ciel, - aux habiles : la terre. C'est faux : la terre fait partie du Royaume de Dieu. C'est un tout indivisible, un ensemble parfaitement lié ». Où le voir ? Dans la liturgie.
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Ces Trois entretiens sur la guerre, la morale et la religion constituent le dernier livre de Vladimir Soloviev (publié peu de temps après sa mort, en 1900). On peut à juste titre y voir le testament philosophique, politique et religieux de celui qui a sans doute été le plus grand penseur russe du XIXe siècle. Trois protagonistes : un Général, un Homme politique et Monsieur Z (alias Vladimir Soloviev), personnifications des vérités du passé, du présent et de l'avenir, s'opposent dans un dialogue très vif au représentant de l'erreur sous toutes ses formes qu'est le Prince (disciple de Tolstoï et à ce titre agent d'une confusion mentale et spirituelle qui en fait un précurseur de l'Antéchrist). A travers ces trois entretiens , Vladimir Soloviev montre le caractère indispensable de l'Etat, de la culture, de l'Eglise - du progrès et des institutions humaines en général - au moment où une lumière crépusculaire commence à descendre sur les valeurs qui formaient la civilisation occidentale. Au fil d'un dialogue où s'entremêlent admirablement gravité et humour, la courtoisie des échanges se voit perturbée par le sentiment d'une menace diffuse, qui altère la limpidité de l'atmosphère. Un temps s'achève. Un autre commence, prélude à ce temps de la fin des temps (le nôtre ?) que décrit en conclusion le Court récit sur l'Antéchrist, où face à la persécution que l'Antéchrist a déclenchée contre les chrétiens du monde entier, les représentants de l'Orthodoxie (le moine Jean) et du Protestantisme (le pasteur Paulus) prennent refuge auprès du pape Pierre II, qui scelle dans le martyre le retour à l'Unité des communautés chrétiennes divisées.
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Au coeur du lac, le poème. C'est lui qui lisse le miroir du matin, chifonne les vagues avec le vent complice. Selon ses mots, des poissons d'or habitent les profondeurs où dansent les algues nouées en longues tresses. Le bateau passe, indifférent. Il tranche l'eau de son étrave, la fouette avec les rames, la caresse de son ventre incliné par la brise. Comment voir les eaux autrement ? Le temps qu'il fait n'a rien à dire.
Il existe un lien tacite entre le langage et les choses. "Tacite", aussi longtemps que le poète n'a pas trouvé les mots pour dire le secret d'un lieu ou d'un moment. Il ne s'agit pas de décrire. Mais simplement d'écrire, comme pour accueillir une confidence, sans raison sinon celle que motive une attention toujours nouvelle à ce qui est là. Dans la poétique de Francine Bouchet, la "matière du coeur" constitue davantage qu'une source d'inspiration. Elle se découvre Lieu d'être. -
Avec la béatification de John Henry Newman par Benoît XVI en septembre 2010, la nécessité s'impose d'une introduction simple à la pensée du grand converti d'Oxford.
Ce livre veut y répondre en abordant les questions auxquelles Newman fut confronté dans sa recherche de la vérité: le rôle et la nature de la conscience, son lien avec l'enseignement de l'Église, le développement de la doctrine à travers le temps, la rationalité de l'acte de foi, l'importance de la culture. En exposant ces différents thèmes, le cardinal Honoré a toujours soin de ramener la pensée de Newman à ce désir du "face à face" avec Dieu qui est au coeur non seulement de l'oeuvre de Newman, mais aussi de sa spiritualité.
Véritable biographie intellectuelle et spirituelle, cette introduction permet au lecteur français de découvrir la figure d'un nouveau saint, qui est aussi, sans doute, un futur docteur de l'Église.
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Jadis, je cherchais à percevoir une réponse devant lemiracle de l'existence. Je me trouvais devant les faits accomplis. Ma nuit devintune longue méditation constellée de pierres. Enfant isolé, je devins l'état demes souffrances. Désormais je demeure émerveillé par la beauté du monde,puisant dans l'eau du baptême une parole qui persiste à tout. Dans le cielrenouvelé, un prodige semble advenir. Je passe dans la vie sans comprendre,promis à la disparition comme ces flocons de neige dispersés par la brise ouces pétales de cerisiers évanescents qu'illumine l'aube naissante. J'ai essayéd'être à l'écoute d'une vocation. Les poèmes qui composent ce recueils'enracinent dans ma culture paysanne et témoignent d'un chemin, avec le doutepour guide et l'intuition du coeur - un chemin de croire.Herboriste et poète, Jean Maison allie dans sa poésie laterre de Corrèze et une foi ancrée dans un chemin de vie. Il a publié plusieursrecueils, dont Le Premier Jour de la semaine et Le Boulier cosmique(Ad Solem, 2014) qui a reçu le prix de poésie Charles Vildrac.
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Ces 25 méditations inédites en livre sur le Notre Père sont le résumé des émissions données par le cardinal Lustiger à Radio Notre- Dame en 1986. D'abord publiées dans Paris Notre-Dame, puis traduites en anglais, elles paraissent pour la première fois sous forme de livre grâce au travail d'édition réalisé par Jean Duchesne.
«On trouve dans ces textes, écrit Jean Duchesne dans sa préface, comme la clé de ce qui a motivé le cardinal Lustiger. Il ne s'agit pas de fournir des raisons de croire, mais d'introduire au coeur même de la vie de foi, c'est-à-dire dans la relation au Christ et la prière avec lui.
Il n'y a là aucune théologie inédite, pas de spiritualité nouvelle ni d'allégeance à une école particulière. C'est au contraire une synthèse qui, pour être personnelle au sens où elle est intensément vécue, reste d'une orthodoxie rigoureuse et traditionnelle, avec pour principal souci d'en déployer les richesses : la vie chrétienne s'inscrit dans la suite du Christ, donc dans la dynamique des relations intemporelles entre le Père, le Fils et l'Esprit, mais inséparablement dans l'Histoire que la Création inaugure, qui rebondit avec la Révélation culminant en l'Incarnation, la Passion et la Résurrection, qui se poursuit jusque dans le quotidien et qui s'achèvera à la fin des temps, lorsque toute prière ne sera plus que de bienheureuse louange.»
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Le train dans le brouillard n'attendra pas minuit
Marie-hélène Lafage
- Ad Solem
- 13 Septembre 2017
- 9782372980692
La poésie est souvent fille de l'admiration, de la création. Dans ce recueil, la poésie se découvre comme contestation. Avec la distance que permet la langue poétique, Marie-Hélène Lafage prend à témoin «les colporteurs du temps» qui empêchent la parole vraie de résonner dans «les avenues bruyantes de l'ère médiatique, chargés de leur orgueil, de leur remèdes, miracles seuls capables de mettre fin aux maux du siècle». La poésie se fait action - désir de transformation issu de la patience endurée devant l'abus des mots, alors que «l'on n'entendait plus partout qu'un vaste rire public entrecoupé de grandes lamentations ; la France était en représentation continuelle». Ce recueil s'offre comme un espace poétique de liberté. Il déclame l'espérance à l'oeuvre dans la cité, dont chaque poème imprime le motif sur la page, en même temps qu'il invite à partir sur la trace de son origine.
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Le monde vient de loin
Le monde vient
De si loin
Si bien que personne
Ne peut vraiment dire
D'où vient le monde
Comme une apostrophe poétique, ce recueil emprunte le registre de l'ironie pour dire notre absence aux choses qui nous entourent. Devenu "pauvre en monde" à force d'avoir voulu le réduire à la mesure de l'idée, l'homme ne sait plus habiter poétiquement la terre. Pourtant les éléments attendent encore notre attention. Pour nous, Jean-Pierre Denis s'est mis à leur écouter. Car "nul n'est censé ignorer la météo".
Et si certains le savent
Ils se taisent
Pour ne froisser personne
Pour ne pas les offenser
Tous ceux qui croient
Le monde né d'eux. -
Ce nouveau volume nous fait découvrir la figure de Père Jérôme ; d'abord à travers le portrait qu'en trace Père Nicolas, l'un de ses plus proches, puis par les souvenirs de Père Jérôme lui-même, non pas autobiographie, mais évocation de tous ceux qui l'ont aidé depuis son enfance jusqu'à son âge adulte de moine.
«Quand on me demande de parler de Père Jérôme, j'hésite. Si l'on insiste, je suis maladroit, les mots viennent mal, alors qu'en d'autres circonstances, je serais plutôt à l'aise.
Je me suis souvent demandé pourquoi. Il m'est arrivé d'entendre des gens parler de manière captivante de personnes qu'ils avaient peu ou pas du tout connues. Ce ne serait pas mon cas !
Pourtant, je récrirais dans les mêmes termes la présentation de Père Jérôme insérée dans Car toujours dure longtemps, publiée peu de temps après sa mort, et reproduite dans ce volume, premier tome des oeuvres complètes. Elle traduit toujours la dette de reconnaissance et d'affection filiale qui a été et demeure la raison de la publication et de la réédition de ces écrits de grande valeur.»
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Ces Fragments réunissent thématiquement une collection de propos échangés entre Dom Jean-Baptiste Porion (1899-1987) et un autre moine chartreux, notamment sur le taoïsme, la mystique d'Hadewjich d'Anvers et des Rhéno-flamands, ou les réformes de Vatican II, recueillis sans ordre explicite au fil des ans et des dispositions intérieures. Ceux qui liront ce livre ne seront pas nécessairement chartreux, ni religieux ni même, peut-être, prédisposés au silence contemplatif ou à la prière. Ils y découvriront la hauteur d'une pensée qui ne s'est pas détournée des plus hautes sagesses : issues du temple de Delphes, des écrits taoïstes de Lao Tseu ou de Tchouang Tseu, de la mystique nuptiale des béguines ou de celle de l'Essence des Rhéno- Flamand. Cette sagesse, une et multiple à la fois, a trouvé sa croissance et son équilibre sur le fin fil de l'Absolu où l'amour de Dieu livre son éclat dans une déprise patiente et tranquille de soi : « Celui qui dit je vois, ne dit plus je veux ». C'est l'essence même de la vocation cartusienne qui est exposée ici à travers le cristal d'une intelligence exceptionnelle, douée d'un rare pouvoir d'analyse et de synthèse, érudite et passionnée et pour qui le chemin de soi à Dieu n'emprunte aucune courbe, attachée à la seule voie droite de l'oubli du monde, le regard plongé dans l'infini.
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La passion de l'amour ; chemin de croix
Michel-marie Zanotti-sorkine
- Ad Solem
- 22 Mars 2012
- 9791090819078
Au matin, l'Empire, sur ses gardes, ouvre les portes au Roi des Juifs, désarmé à outrance, infiniment insignifiant.
Pilate a mal dormi. Sa femme a cauchemardé à cause de ce juste dont l'innocence vient clamer jusqu'aux confins du rêve. Dans la grande salle du prétoire, obéissant au soldat qui le maintient immobile au centre du dallage, Jésus regarde Pilate avec les yeux droits du Royaume à venir. Entre eux, César !, et dans la cour, la haine bénie d'un pouvoir religieux effrayé par la nouvelle Alliance qui bientôt sera scellée.
«Fouettez-le! Ordre du gouverneur!»- «À la croix! À la croix!», hurle la foule. Encore un peu de temps, je vous en prie ! Pilate interroge, Pilate écoute - Pilate est mort sous l'opinion qui le tient. Un dernier acte, le temps d'entrer en scène : « Ecce homo», suivi d'un filet d'eau sur des mains lâches, et l'amour peut s'avancer.
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Après dix années de travail et de réflexion sur la question de la croyance religieuse, John Henry Newman publie en mars 1870 la Grammaire de l'assentiment, qui est son testament philosophique.
Dans ce livre, Newman veut démontrer que l'acte de foi posé par l'intelligence devant le mystère révélé, même s'il est obscur, ne signifie pas que la raison renonce à ses propres exigences, ou se contente de moins de rationalité que la démonstration philosophique ou scientifique. La certitude religieuse est rationnelle, mais le chemin qui y conduit dépasse la rationalité étroite héritée des Lumières.
Elle comprend l'affectivité, le coeur : " c'est l'homme tout entier qui pense " affirme Newman, et qui sent, qui aime. L'adhésion à la révélation peut être aidée par des arguments philosophiques, mais pour Newman c'est avant tout par l'écoute intérieure de la conscience, par une attention de l'intelligence à cette voix qui résonne au plus profond de nous, toujours plus claire et transparente à mesure que nous y sommes attentifs, que nous pouvons percevoir la présence de Dieu en nous, dans le monde, dans l'Église.
Dans cette perspective, le magistère de l'Église ne vient pas violer de l'extérieur l'homme et sa liberté. Au contraire, il fait écho à la voix de la conscience et achève de la former et de l'affiner en mettant un visage sur cette voix fragile et pure tout à la fois-la Parole de Dieu faite chair en Jésus-Christ.
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La prière du chapelet est marquée par la répétition. Comment faire de cette prière le grand moyen de se garder en présence de Dieu?
Une longue pratique de la récitation du chapelet a conduit Père Jérôme à écrire ce court «invitatoire». Il le destinait à ceux qui souhaitaient pratiquer cette prière avec attention, pour grandir dans une relation personnelle avec le Christ, par Marie.
On y trouve les moyens d'échapper à la routine de la prière répétitive et d'acquérir à la place une seule habitude:
Celle de laisser Dieu grandir en nous.
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Ce livre offre la première traduction française de l'intégralité des Poésies composées par Edith Stein, traduites et présentées par Cécile Rastoin.
On retrouve dans ces poésies tous les grands thèmes de la spiritualité de sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix (quête de Dieu, consolation de l'Esprit Saint, présence de Marie, Croix de Jésus). On découvre aussi une Edith Stein plus littéraire, dont les poésies révèlent une connaissance profonde des grandes oeuvres de la littérature allemande, surtout celle de Schiller. Cette édition bilingue allemand/français constitue également la première édition critique des poésies d'Edith Stein, puisque celles-ci n'ont pas encore été publiées en allemand.
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Qu'est-ce qu'être présent ? Comment Dieu est-il présent ? De deux manières. Comme le créateur de toute chose : comme Dieu est la cause de tout ce qui existe, il est présent, d'une présence que la théologie appelle présence d'immensité à tout ce qui nous entoure, au moindre atome qui existe. Mais Dieu veut être présent à nous non pas seulement comme notre cause, c'est un peu trop abstrait, mais comme notre ami. C'est pour nous être présent de cette manière, qui respecte notre liberté, qu'il est présent Lui-même dans le pain et le vin consacrés - c'est la fameuse Présence réelle de notre Seigneur, Jésus-Christ, dans l'eucharistie. Ce petit livre voudrait décrire cette présence d'intimité en plongeant dans le cour brulant d'un grand saint, triplé d'un théologien et d'un poète : saint Thomas d'Aquin, auteur de l'Office du Saint-Sacrement, qui est toujours chanté dans l'Église - un des plus grands succès de la poésie occidentale.' A deux voix, celle d'un frère et d'une soeur dominicains d'aujourd'hui, nous allons méditer l'Adoro Te. Après la traduction de chaque strophe, une glose s'efforcera d'abord d'entrer dans les sentiments du saint théologien devant l'eucharistie. Une scholie développera brièvement un des thèmes théologiques présents dans la strophe. Des notes et des remarques feront écho, nuanceront, amplifieront et approfondiront. Commençons, plaçons-nous avec le saint devant le pain et le vin, après que le prêtre a dit ceci est mon corps , ceci est mon sang , dévorons-les du regard et de l'esprit pour comprendre, un peu !
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500e anniversaire de la naissance de saint Philippe Neri Quel intérêt présente aujourd'hui la personnalité et l'oeuvre de saint Philippe Néri (1515- 1585) ? Avant tout le fait que ce prêtre italien de la fin du xvie siècle était un homme libre.
Tout le monde aujourd'hui veut l'être. Seulement, voilà, ce n'est pas simple d'être libre, ou libéré ! Il faut d'abord savoir ce qu'on veut faire de sa liberté. Une liberté sans emploi, une liberté à la dérive, une liberté qui ne va pas plus loin que se livrer sans résistance à tous les vents de l'actualité (ou de la pseudo- actualité), qui capricieusemet veut tout et tout de suite, mais qui, finalement, doit reconnaître qu'elle ne sait pas ce qu'il veut.
Saint Philippe, ce Florentin de la Renaissance, ne s'est jamais laissé enfermer dans l'armure de la Contre-Réforme.
Transporté dans la Rome de son temps (une Rome qui n'avait pas grandchose à envier à celle des Fellini et de la mafia aujourd'hui), cet homme sans carapace, jamais tendu, souriant toujours et souvent riant aux éclats, a montré des nerfs d'acier, un coeur de flamme. Dépouillé spontanément, enraciné dans l'essentiel, il a su comme personne « s'adapter », selon cet instinct de la vraie charité qui sait que l'adaptation passe par une ouverture de tout l'être à toute la vérité ; là est la seule manière d'y gagner les autres. L'Oratoire, la libre société de prêtres que cet archi-libéral a laissé se former spontanément autour de lui, n'a jamais eu d'autre message. Peutêtre bien est-ce en fin de compte celui que tous les chrétiens d'aujourd'hui ont le plus grand besoin d'entendre ?
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Le pacte des idoles ; une approche girardienne du "politiquement correct"
Raphaël Baeriswyl
- Ad Solem
- 3 Avril 2019
- 9782372980951
- Une réflexion profonde sur la théorie de René Girard, en référence aux psychologiques du désir mimétique, du ressentiment dans l'histoire, du sacré et de la violence, sous le point de vue du « politiquement correct ».
Si les fils répètent les crimes de leurs pères précisément parce qu'ils se croient moralement supérieurs à eux comme l'affirme le Nouveau Testament, c'est parce que :
- chaque société/époque a une idole, mais n'en est pas consciente ou s'en cache (l'idole régnante), - dès que la société a versé trop de sang pour cette idole régnante et que son culte devient trop visible, l'idole régnante se noie dans le sang versé pour elle et devient une idole déchue, - dès que son idole est déchue, la société prend conscience des crimes commis en son nom, et elle trouve alors le courage (c'est un bien grand mot...) de s'élever contre le règne qui a déjà pris fin, - loin de permettre l'avènement d'un monde meilleur, ce combat contre l'idole déchue focalise toute l'attention morale de la société sur le passé, et permet ainsi à une nouvelle idole régnante de monter sur le trône et de recevoir à son tour des sacrifices dans l'indifférence générale - c'est ce que l'auteur appelle le Pacte des Idoles (l'idole déchue accepte de focaliser sur elle tous les reproches liés à la violence d'une société, à la manière d'un père mourant qui accepterait de passer pour l'auteur des crimes de son fils),
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A l'occasion de la canonisation de John Henry Newman, cet ouvrage recueille des articles organisés autour du thème de la Révélation et de sa perception. Comment percevoir la présence du Christ ? La question du rapport entre la foi et la raison doit-elle céder la place à la question de la foi et d'une forme de vision ? Une conviction traverse toute l'oeuvre de Newman : le Christ est toujours « spirituellement présent » au milieu de nous. Le regard de la foi contemple cette présence. Nous en prenons conscience, mais toujours « après coup », comme les pèlerins d'Emmaüs. Davantage qu'une série de propositions, la Révélation se présente comme une rencontre. Dieu se donne à percevoir, dans une Parole, et une Parole incarnée. Pour l'entendre et pour le discerner, il faut y prêter attention. C'est-à-dire l'aimer. « Nous croyons, parce que nous aimons » affirme Newman. Cet amour constitue le creuset de « l'argument de la sainteté » que Newman propose, hier et aujourd'hui, comme alternative à une rationalité réduite à la raison. Seul le saint est un véritable témoin. C'est la conviction que veut faire partager ce livre.