Afromundi
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Eldridge Cleaver ; vies et morts d'une panthère noire
Régis Dubois
- Afromundi
- 9 Octobre 2017
- 9782919215119
Il fut l'une des figures emblématiques des Black Panthers et plus largement de la gauche radicale américaine des sixties. Il fut l'auteur à succès du best-seller Un Noir à l'ombre, salué par la critique et célébré par Norman Mailer. Il fut l'objet en 1970 d'un célèbre documentaire signé William Klein.
Il connut la prison durant dix ans, l'exil pendant sept et le crack dont il devint accro à la fin de sa vie. Il fut candidat à l'élection présidentielle, adepte de Malcolm X, de Castro, de Mao puis de Reagan. Il fut athée, musulman, chrétien reborn, mormon, révolutionnaire, conservateur... Il fut tout cela à la fois, adoré et haï.
Mais qui fut véritablement Eldridge Cleaver ? Un pur produit de l'Amérique de la seconde moitié du 20e siècle assurément, pour le meilleur et pour le pire, mais aussi « un extrémiste par nature » comme il se définissait lui-même, avec ses parts d'ombre et ses éclats de lumière.
Régis Dubois propose une biographie captivante et sans détour de l'une des célébrités les plus controversées de la contre-culture des années 60-70, au parcours incroyable dans son combat pour la cause noire.
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Histoire des indépendances africaines et de ceux qui les ont faites
Jordane Bertrand
- Afromundi
- 7 Juin 2010
- 9782919215003
Tout savoir sur les indépendances africaines en un seul ouvrage ? Un pari réussi pour Jordane Bertrand, journaliste diplômée en histoire de l'Afrique contemporaine. Elle propose, avec Histoire des indépendances africaines et de ceux qui les ont faites, un livre précis et facile à lire. Présentée sous-forme de questions-réponses dans un souci de pédagogie, cette publication offre un panorama complet des mouvements d'émancipation africains. « Au cinquantième anniversaire des indépendances de plusieurs pays africains, nous avons voulu rendre cette histoire accessible à tous. Aux jeunes, africains ou non, qui n'ont pas vécu cette histoire mais qui veulent en savoir plus, comme aux curieux qui veulent comprendre comment tout cela a évolué. L'idée était de revenir aux faits pour que chacun se fasse sa propre opinion », explique Jordane Bertrand.
« C'est une lutte qui fut de larmes, de feu et de sang, nous en sommes fiers jusqu'au plus profond de nous-mêmes, car ce fut une lutte noble et juste, une lutte indispensable » peut-on lire en guise d'introduction. Ces quelques mots prononcés par le premier ministre congolais Patrice Lumumba devant le roi belge lors de l'indépendance de son pays en 1960, annoncent la couleur des pages à suivre. Vert, jaune, rouge. Symboles de la liberté et du refus de la soumission mais aussi du panafricanisme repris par nombre de drapeaux africains. Au fil des pages sont exposées les dynamiques politiques, sociales et culturelles qui ont animé le mouvement des indépendances africaines dans la diversité des cinquante-trois nations qui composent l'Afrique aujourd'hui. « Le point de départ auquel je ne voulais pas transiger, c'est de parler de tous les pays africains et pas seulement de ceux qui fêtent leur cinquantenaire cette année. On parle par exemple de la guerre d'Algérie qui est souvent mise à l'écart de l'histoire du continent africain », souligne l'auteure.
Une histoire complexe vulgarisée Quels sont les premiers mouvements d'émancipation actifs en Afrique ? Dans quel pays Bob Marley chante-t-il en 1980 pour fêter l'indépendance ? Qu'est ce que le panafricanisme ? Autant de questions auxquelles l'auteure s'attache à apporter des réponses claires et précises. « Ce livre se veut plaisant et informatif. Il est généraliste et assez court. Les jeunes peuvent le lire sans avoir besoin d'un dictionnaire à portée de main. Il s'adresse à tout le monde sans pour autant tomber dans le simplisme », argumente Jordane Bertrand.
« Ce fut une longue marche car il n'y avait pas de route ». Ainsi s'est exprimé Kwame Nkrumah, président du premier pays d'Afrique subsaharien à retrouver son indépendance, le 6 mars 1957, le Ghana. Une marche que Jordane Bertrand a suivi pas à pas et où elle entraine le lecteur, professionnel ou amateur.
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Ecrit en 1964 par Maître Pastinha (1889 - 1982), figure majeure de l'enseignement de la Capoeira à Salvador de Bahia - il a été à l'origine de la première école brésilienne de Capoeira dans les années 1940 - ce livre qui est une des premières sources écrites sur la Capoeira est désormais accessible au public francophone.
Dans Capoeira Angola, le maître capoeiriste développe une méthode originale de Capoeira qui, en recherchant les racines d'un art pratiqué d'abord par les esclaves africains, fait de cette discipline physique une véritable expression artistique et éthique. Cette méthode se perpétue encore aujourd'hui dans les écoles de Capoeira du monde entier.
Inspiré par l'édition originale publiée au Brésil en 1964, l'édition française publiée par Afromundi s'est voulue fidèle à l'esprit de pédagogie de Maître Pastinha. Alliant le texte du maître et des illustrations inspirées des photographies présentes dans l'édition originale, Capoeira Angola permettra aux adeptes confirmés de confronter leur pratique à l'enseignement d'un maître prestigieux et aux amateurs de découvrir la richesse d'un texte historique.
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Le 3 avril 1964 à Cleveland, Ohio (USA), quelques semaines après avoir quitté la Nation de l' Islam, Malcolm X tient un discours retentissant, Le vote ou la révolte. Malcolm X y consacre sa nouvelle position en faveur du peuple Noir aux Etats-Unis d'Amérique. Il promeut, par opposition à la Nation de l' Islam, l' union des Noirs Américains au-delà des religions, dans une lutte commune visant la jouissance de leurs droits civiques, politiques, mais aussi économiques et sociaux.
En la grande année électorale de 1964, Malcolm X présente le vote comme une arme adaptée aux problématiques des Afroaméricains et l' occasion d' élire des représentants soucieux de leur condition. Il n' exclut au demeurant pas la révolte du peuple noir, présentée comme mécanisme d' auto-défense, mais significative de la résolution de ne plus « tendre l' autre joue ».
L' heure est à la détermination.
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Fondé par Leonard Percival Howell, le Pinnacle (1940-1957) fut le creuset du mouvement rasta, le lieu où s' élabora la philosophie et le mode de vie qui allaient inspirer le reggae. Pourtant nous ne savons rien de cette expérience unique, véritable état dans l' État jamaïcain colonial, où plusieurs milliers de descendants d' esclaves africains réapprirent la fierté et l' autosuffisance sous la bannière rouge, jaune et verte de Ras Tafari. Au coeur des collines verdoyantes de Jamaïque, ils vont modeler une société sans argent, sans police, sans armée, sans impôts, et sans autre loi que le respect de l' autre et l' entraide ; un monde de femmes fortes, de libres-penseurs, d' artisans et de musiciens créatifs. jusqu' à ce que les autorités coloniales décident de mettre fin à un phénomène qui menaçait leur suprématie. Finalement le village du Pinnacle fut incendié et la communauté dispersée, mais trop tard : le message rasta s'était propagé à toute la Jamaïque et deviendrait bientôt, grâce au reggae, un phénomène mondial.
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Un Noir en colère ; lettre ouverte d'un Noir de France à Marianne
Serg Mokanda
- Afromundi
- 12 Mars 2011
- 9782919215041
Dans sa lettre ouverte à Marianne, Serg Mokanda, français et noir, a décidé de partager sa colère et d'interpeller chacun d'entre nous. Ni sociologue, ni historien, ni journaliste, c'est en tant que citoyen qu'il choisit de s'exprimer. L'objet de son indignation ? Une propension croissante de certains à se lâcher, voire à déraper, en laissant libre cours à un racisme décomplexé, au mépris de la décence, de la morale et surtout des principes républicains.
Mais Serg Mokanda ne se contente pas de pousser un cri de colère. En appuyant là où ça fait mal, sans oublier l'humour, il décortique les ressorts d'une société française toujours malade de son histoire coloniale, où mémoire et identités riment trop souvent avec tabou et où les discriminations ne viennent pas toujours d'où l'on croit.
Si le constat de Serg Mokanda sur notre société est parfois sévère, il n'est pourtant jamais pessimiste. Pour l'auteur, il est encore temps aujourd'hui de sortir de l'impasse et de lutter, sans esprit de revanche ni récrimination, contre l'ignorance. Car la connaissance de l'autre est le seul gage d'un meilleur vivre ensemble. Une colère noire donc, mais une colère saine.
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Aux noms de la vie ; histoire de prénoms africains
Sophie Ekoué
- Afromundi
- 2 Octobre 2012
- 9782919215065
Dans certains pays d'Afrique, on porte comme une seconde peau plusieurs noms et surnoms. C'est ainsi que l'on distingue le nom lié au jour de naissance, aux circonstances de l'accouchement, ceux qui se rapportent à la position dans le clan, au rang dans la fratrie. À ceux-ci s'ajoutent le nom d'initiation, le nom religieux, les noms ou surnoms qui renvoient à un usage social comme le nom de plaisanterie, le nom de querelle, le nom d'allusion... Ces différentes appellations jalonnent l'existence d'un individu et constituent autant d'aspects de son identité. Tous ces noms révèlent une lecture d'histoires personnelles. Le nom individuel, ou le prénom, qualifie par une phrase courte condensée et symbolique. Il dresse le portrait de celui qui le porte, il l'illustre et le résume.
Aux noms de la vie explore les dimensions du nom individuel dans les cultures africaines à travers les usages, les fonctions, les symboliques. Ce recueil d'histoires réunit les récits personnels d'écrivains d'origine africaine évoquant leur prénom ou leur nom, des textes sur les pratiques et les croyances rattachées au nom dans les sociétés africaines et un guide de prénoms africains.
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Le nègre au chapeau ; l'ascension et la chute de Marcus Garvey
Colin Grant
- Afromundi
- 2 Octobre 2012
- 9782919215072
Le Nègre au chapeau relate l'extraordinaire destin du Jamaïcain Marcus Garvey (1887-1940), considéré comme le " père " du panafricanisme et l'un des intellectuels noirs les plus influents du 20e siècle. Loin de l'hagiographie, cette dense biographie, saluée par la critique britannique et traduite pour la première fois en français, s'attache à révéler la complexité et les paradoxes de la personnalité de ce leader charismatique que ses détracteurs n'hésitèrent pas à traiter de démagogue, voire de charlatan.
L'ascension fulgurante et mondiale d'un leader noir.
Activiste infatigable se consacrant à l'émancipation de son peuple, Garvey prône le retour en Afrique des Noirs de la diaspora avec le mouvement " Back to Africa ". En parallèle, il multiplie les initiatives pour l'indépendance économique des Noirs à l'image de la Black Star Line, une compagnie maritime censée servir au projet de rapatriement en Afrique. Il connaît alors une ascension fulgurante et devient, dans les années 1920 et 1930, un leader noir mondialement connu, perçu comme un prophète par ses admirateurs qui le surnomment le Moïse noir.
Un récit haletant et sans concessions sur un homme au destin ambivalent.
Son discours éthiopianiste est un des piliers fondateurs de la pensée rastafari, ce mouvement religieux et contestataire, popularisés par Bob Marley et le Reggae, si indissociables de la Jamaïque. Marcus Garvey meurt seul à Londres, le 10 juin 1940, ostracisé tandis que son mouvement se délite.
Qui était réellement Marcus Garvey ? Un visionnaire ? Un imposteur ? En nous entraînant sur les pas de Garvey de la Jamaïque en Europe, de l'Amérique Centrale aux États-Unis, Colin Grant démontre la puissance du leader politique autant que les failles de l'homme, dont le discours est considéré comme l'un des piliers fondateurs de la pensée rastafari, ce mouvement religieux et contestataire, popularisés par Bob Marley et le Reggae, si indissociables de la Jamaïque.
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La Route du Rhum, une des courses de voile parmi les plus mythiques, se déroule tous les quatre ans entre Saint-Malo et Pointe-à-Pitre. Véritable événement en Guadeloupe, elle ne fut cependant que très rarement courue par des navigateurs antillais. En 2010, cinq Guadeloupéens étaient au départ. Parmi eux, Willy Bissainte.
Dans ce récit personnel et sensible, Willy Bissainte partage son expérience de navigateur : la naissance du projet, sa mise en oeuvre concrète, les moments intenses vécus sur le bateau et la passion de la mer. À travers cette course, sa course, Willy Bissainte livre un hommage à la mer et à la Guadeloupe.
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« Nous constatons que le Nègre n'a pas réussi à se défaire de ses habitudes d'esclave : blâmer les siens et vénérer les autres comme des êtres parfaits. » Écrit en 1933, La Mauvaise éducation du Nègre est un ouvrage essentiel pour saisir l'impact de l'esclavage sur les mentalités et les attentes des Afro-américains.
Carter G. Woodson (1875-1950) y dénonce le racisme du système éducatif américain qui martèle aux Noirs leur infériorité en valorisant les apports des Blancs à la civilisation au détriment de ceux des Afro-américains. Ainsi, les Noirs intériorisent le préjugé racial à leur encontre et acceptent le statut d'inférieurs comme une chose naturelle. Malgré l'abolition de l'esclavage, ils demeurent asservis et leur esprit, enchaîné.
Dans le combat pour l'émancipation, le « père de l'histoire afro-américaine » est convaincu que l'histoire et la culture du peuple noir sont des armes efficaces : en montrant les contributions des Noirs à la culture américaine et au monde, on démontre leur valeur.
Pour la première fois traduit en français, La Mauvaise éducation du Nègre est un classique de la littérature afro-américaine, une oeuvre percutante qui a inspiré nombre de revendications et participé à l'émergence des Black Studies aux États-Unis à la fin des années 1960.
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Avec le souci de la pédagogie, cet ouvrage fait le point sur la question complexe mais passionnante du métissage, au coeur de la réflexion actuelle sur le « vivre ensemble » à l'heure où le métissage concerne de plus en plus de personnes.
Organisé sous forme de questions-réponses, il s'attache à faire le point sur un ensemble de notions liées au métissage et trop peu souvent expliquées au grand public : métissage humain, métissage culturel, double culture, multiculturalisme, diversité culturelle, etc.
En développant les points de vue historiques, sociologiques et linguistiques, il montre également comment cette question permet d'éclairer nombre de débats de société actuels : identités, mémoires, migrations, mondialisation, etc. Ce livre qui s'appuie sur des témoignages riches et variés, souhaite faire partager au plus grand nombre les questionnements individuels et les réponses singulières formulés par l'expérience du métissage
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Objectif sound : quand la photographie rencontre le sound system
Goyau Perrine
- Afromundi
- 13 Novembre 2014
- 9782919215089
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Negus Christ ; histoires du mouvement rastafari
Giulia Bonacci, Robert A. Hill, Jakes Homiak, Boris Lutanie
- Afromundi
- 17 Octobre 2016
- 9782919215102
Les historiens Giulia Bonacci et Robert A. Hill, l'anthropologue Jakes Homiak et Boris Lutanie, professeur de lettres et histoire, ont partagé leurs recherches pour raconter quelques histoires de ce mouvement trop méconnu. Des arrières cours de Kingston à la vallée du Rift éthiopien, partez à la rencontre de Henry Archiblad Dunkley, un des tous premiers Rastafari, des Fils du tonnerre ou bien encore du Christ noir...
Lorsque le 2 novembre 1930, le Négus Tafari Makonnen est couronné Empereur d'Éthiopie sous son nom de baptême Haïlé Sélassié Ier, il hérite de la prestigieuse titulature royale qui fait écho à celle du Christ, évoquée dans la Bible : « Roi des rois, Seigneur des seigneurs, Lion Conquérant de la tribu de Juda. » Pour une poignée d'aventuriers jamaïcains, ce sacre sonne l'heure de la libération, annoncée quelques années plus tôt par le charismatique et controversé Marcus Garvey. Un des premiers Rastafaris, Henry Archibald Dunkley, revient dans NEGUS CHRIST sur le sens de ce couronnement : « C'était un homme noir. Le Christ est un homme noir.» Une révélation mais aussi un choix, une reconquête.
Ainsi émerge en Jamaïque une christologie noire, incarnée : une transcendance à visage humain. Les Rastafaris redessinent le visage de Dieu, ils font naître des communautés auto-suffisantes dans la Jamaïque coloniale, battent les tambours, proclament leur allégeance à l'Éthiopie, défient la Couronne britannique et s'organisent pour « rentrer » en Afrique. Portés par le succès de la musique reggae, les Rastafaris vont conquérir les jeunesses du monde entier avec leur message et leur soif de justice. Le mouvement est abordé ici à travers plusieurs chapitres, chacun d'entre eux offrant un éclairage précieux sur l'expérience des Rastafaris.