Où se trouve le point de l'océan le plus reculé de tout rivage ? Dans quel pays peut-on enlacer le plus vieil arbre du monde ? Quelles sont les populations menacées par la montée des eaux ? Où peut-on observer une éclipse solaire dans les 10 prochaines années ? Quelle forme aurait l'Antarctique si la glace qui le recouvre disparaissait entièrement ? Dans quelle région du monde vivre si on déteste les serpents ?
Cet atlas ludique et insolite vous convie à un voyage autour du monde au fil de 85 cartes étonnantes, qui répondront à toutes les questions que vous posez - et celles que vous ne soupçonniez même pas ! - sur notre Terre, la nature, les phénomènes météorologiques les plus rares et extrêmes ou encore l'impact de l'homme sur l'environnement.
Au coeur d'un Moyen Âge régulièrement secoué par des guerres de territoire et de succession, deux femmes ont marqué leur temps : Brunehaut et Frédégonde. Épouses de rois mérovingiens, belles-soeurs et rivales, elles régnaient respectivement sur le Nord-Est et sur l'Ouest du royaume franc.
Leur affrontement débuta en 570, à l'accès au trône de Frédégonde, ouvrant une période de guerres civiles, de vengeance et de lutte pour le pouvoir qui dura presque quarante-quatre ans. Intriguant sur la scène politique, commanditant des assassinats et levant des armées, elles entraînèrent le royaume dans une vendetta qui ne s'arrêta qu'à la mort de Brunehaut.
À travers un récit épique, Shelley Puhak dresse les portraits croisés de Brunehaut et de Frédégonde, deux reines incontournables du Moyen Âge dont la rivalité façonna le royaume franc.
« Le patriarcat a toujours associé l'amour à une affaire de femmes, vulgaire besogne indigne d'intérêt. Il n'a prêté aucune importance au fait que les femmes étaient en train d'échouer dans leur apprentissage de l'amour car les hommes sexistes ont été les premiers à vouloir substituer à l'amour le soin de l'autre, au respect, la soumission. Nous n'avions pas besoin d'un mouvement féministe pour nous apprendre que les femmes sont plus susceptibles que les hommes de se soucier des relations avec autrui, des liens qui nous unissent et du collectif. Le patriarcat nous forme à ce rôle. Mais nous avons besoin d'un mouvement féministe pour nous rappeler infatigablement que l'amour n'a pas sa place dans un contexte de domination, et que l'amour que nous cherchons demeurera introuvable tant que nous ne serons pas libérées de nos chaînes. » Communion rend compte de ce combat pour connaître l'amour. Là où All About Love était une discussion d'ordre général sur le sens et la pratique de l'amour dans nos vies, Communion s'intéresse plus spécifiquement au rapport des femmes à l'amour. Analysant sa propre quête de l'amour véritable, bell hooks, intime et visionnaire, observe comment la vie des femmes a été chamboulée en profondeur par les avancées du mouvement féministe, sans qu'il soit certain que les libertés nouvellement acquises aient changé la nature de nos relations amoureuses. Les témoignages de sagesse des femmes au mitan de leur vie, découvrant que le secret de notre quête amoureuse est d'abord à trouver dans l'amour de soi, nous lancent à toutes - mères, filles, soeurs, amies et amantes de toutes les générations - le défi de redonner à l'amour la noble et juste place qui lui revient.
« Convaincant et libérateur... À la fois histoire et manifeste féministes, confession personnelle, ouvrage d'inspiration new age et ode à l'amour authentique... On en sort avec la vision exaltante d'un monde dans lequel le pouvoir de l'amour peut supplanter l'amour du pouvoir. » Time Out New York « Quand bell hooks, écrivaine exacte et diseuse de vérités, nous fait le cadeau d'un nouveau livre, j'aime être à la première heure devant la porte des librairies. » Maya Angelou
Les nazis les ont choisies parce qu'elles étaient jumelles.
Eva Mozes Kor est une enfant lorsqu'elle arrive à Auschwitz. Sur la rampe, alors que ses parents et deux de ses soeurs sont conduits dans les chambres à gaz, elle et sa jumelle Miriam sont repérées par l'Ange de la mort : le docteur Joseph Mengele.
Connu pour ses recherches sur la gémellité, Mengele a mené d'infâmes expériences à des fins eugéniques. Il observait le développement des maladies dont la gangrène et faisait des prélèvements sur des organismes vivants. La plupart de ses sujets ne ressortaient pas vivants de cet enfer.
Eva, elle, en a réchappé. À dix ans, elle a non seulement trouvé la force de survivre mais aussi, plus tard, de témoigner. À travers ce récit d'une étonnante retenue, nous suivons le parcours d'une des rares rescapées d'Auschwitz.
Les frontières entre pays ou entre régions ne sont pas immuables. Elles bougent, disparaissent, se complexifient... Aujourd'hui, de nombreuses régions à cheval sur les frontières conservent un statut ou une situation particulière : des villes enclavées dans un pays mais qui appartiennent au pays voisin, des frontières tracées à la règle qui coupent des îles en deux, des anciennes délimitations disparues mais dont le paysage conserve la marque indélébile, des régions où plus personne ne met les pieds...
En nous conviant à un voyage autour du monde à la découverte de ces curiosités méconnues, ce bel atlas aux cartes très esthétiques, où les frontières sont des lignes rouges qui coupent des pays, des villes voire des maisons en deux, invite tant à la rêverie qu'à la réflexion. Toutes ces lignes artificielles portent une histoire, parfois étonnante, parfois incongrue ou dont le sens s'est perdu au fil du temps.
Passant en revue plus de deux cents ans de pensée féministe, ce titre audacieux propose une lecture du mouvement à la lumière d'éclairages philosophiques. Parmi les figures bien connues des bibliothèques françaises, on retrouve bien sûr Simone de Beauvoir, mais aussi Michel Foucault, Pascal ou Hubertine Auclert. Carol Hay revient sur la diversité des courants féministes, passés et actuels, leurs origines, leurs idées clés, et démêle leurs débats les plus récents, proposant des pistes de réflexion autour des questions fondamentales que sont l'origine des rôles genrés ou les liens entre le sexisme et d'autres formes d'oppression. À une époque où le mot féminisme déclenche toutes sortes de réactions, souvent contradictoires et mal informées, la philosophe donne à lire un examen clair et inspirant de ce que signifie être féministe aujourd'hui, sans se contenter d'analyses conceptuels mais proposant aussi des solutions à notre portée pour rendre les sociétés plus justes.
Carol Hay est professeure de philosophie à l'université du Massachusetts Lowell (USA), spécialiste de l'éthique kantienne et de l'étude du féminisme dans la tradition politique libérale. Elle est l'auteure entre autres du titre de philosophie politique primé Kantianism, Liberalism, and Feminism : Resisting Oppression. Elle écrit régulièrement pour le New York Times et le Boston Globe.
Dans cet ouvrage, Jack Goody, anthropogue mondialement reconnu, s'élève contre la tendance des sciences sociales à imputer l'émergence du capitalisme, en Occident, à des qualités purement intrinsèques à l'Europe. Constatant, au contraire, la similitude de bien des traits de civilisation d'un bout à l'autre du continent eurasien, il développe l'idée d'un miracle commun à l'Europe et à l'Asie, à l'âge du bronze, suivi d'alternances dans l'avance technique et organisationnelle entre l'Est et l'Ouest,. Réfutant un par un les arguments des théoriciens du Miracle européen, un livre d'Eric Jones auquel Goody fait implicitement référence, il rompt avec l'eurocentrisme habituel, et défend une histoire "pendulaire" où la domination économique et culturelle de l'Occident alterne avec celle de l'Orient.
Après son guide pour écrivains Story - Écrire un scénario pour le cinéma et la télévision, best-seller permanent, et son exploration inspirée de l'art de l'action verbale dans Story - Écrire des dialogues pour la scène et l'écran, l'expert le plus recherché dans le domaine de la narration apporte son éclairage sur la création de personnages fascinants et la conception de leur équipe. Story - Concevoir des personnages pour la scène et l'écran explore la conception de ce qui fait l'univers des personnages : la dimension, la complexité et le devenir d'un protagoniste, l'invention des personnages majeurs autour de lui, le tout entouré d'une distribution de rôles de service et de soutien.
Il ressort clairement des mémoires de ceux qui ont connu Proust, de ses lettres, des témoignages et des scènes de ses romans que la sexualité dans ce qu'elle peut avoir de vicieux l'intriguait.
L'amour - jaloux, obsessionnel, sadique - est un thème profane qui traverse toute La Recherche, en contrepoint direct du thème transcendant et sacré de l'art, qui finit par triompher lorsque le narrateur conclut sa quête.
En cours de route, Proust aura dépeint et analysé avec une finesse exceptionnelle les manifestations de ces amours dans les couples hétérosexuels que forment Swann et Odette, le narrateur avec Gilberte puis Albertine, Robert de Saint-Loup avec l'actrice Rachel ; dans les couples homosexuels - Mlle Vinteuil, Charlus, Charlie Morel -, ou encore bisexuels avec Saint-Loup et Morel.
En retraçant les aventures et les mésaventures amoureuses du vrai Marcel, depuis le lycée Condorcet jusqu'aux banquettes du Ritz, le biographe attitré de Proust aux États-Unis montre comment ces expériences sont devenues des thèmes majeurs de ses romans.
Nous y voyons Proust dans ses premières amours désastreuses, en pleine rafle de bordel ; dans un duel avec le journaliste Jean Lorrain qui avait fait allusion à son homosexualité dans la presse ; nous suivons ses flirts avec des femmes respectables et des prostituées de haut rang ; ses aventures avec des jeunes hommes de la classe des domestiques, dilapidant pour eux sa fortune. Un certain Proust s'y dessine, angoissé par des passions contradictoires, des perversions cachées derrière un style de vie socialement acceptable, rongé par des amours jalouses et inaccessibles.
Un essai érudit et documenté, ponctué des réflexions intelligentes et bien souvent désabusées de Proust sur l'amour, qui relève les brillantes intrications de sa vie érotique dans l'élaboration littéraire de son oeuvre.
The Discovery of Grounded Theory (1967) est l'un des ouvrages de méthodologie les plus importants dans l'histoire de la sociologie américaine. À l'origine d'un vaste mouvement de redéfinition des paramètres de l'enquête de terrain, de l'analyse des données et de la production théorique, la méthode novatrice qu'il présente a connu des développements constants et un intérêt de plus en plus large à l'échelle internationale. Grâce à cette traduction, le texte fondateur de ce courant est accessible au public francophone.
À partir d'une critique des démarches statistiques et expérimentales en sciences sociales assortie de nombreux exemples, l'ouvrage promeut une forme nouvelle d'analyse qualitative pour produire une théorie « ancrée », c'est-à-dire enracinée dans les données du terrain. Parce qu'il pose les bases de cette approche dans un style à la fois simple et rigoureux afin d'en diffuser la pratique, ce classique peut également être considéré comme un manuel d'introduction.
Ce volume propose les deux grands textes de John Dewey sur l'éducation : son traité de pédagogie, Démocratie et Éducation (1916) et Expérience et Éducation (1938) où l'auteur précise sa pensée et répond à ses détracteurs.
Dewey place l'expérience au coeur de l'apprentissage et recentre la pédagogie sur l'individu plutôt que sur les savoirs : l'école doit répondre à la curiosité naturelle de l'enfant et lui apprendre à désirer et entreprendre ; les travaux manuels et la vie sociale prennent le pas sur les exercices imposés ; la motivation et l'effort individuel peuvent se substituer à la discipline et au régime de sanction. La finalité de l'école est d'accroître la capacité à agir et c'est en cela qu'elle participe de la démocratie.
On se rendra compte de la modernité de la pédagogie de Dewey ou du moins de l'actualité des questions qu'il pose : comment centrer l'éducation sur « les propres activités sociales de l'enfant » plutôt que sur les savoirs ? Comment l'éducation peut-elle préparer l'enfant aux conditions sociales qu'il connaîtra hors de l'école ? Comment rétablir la continuité de l'école et de la société ?
Il semble clair que Shakespeare a véritablement et consciemment conçu ses oeuvres comme les vecteurs de sa sagesse politique - ses pièces historiques en fournissent la preuve. Shakespeare a cherché à y développer un point de vue raisonnable sur la nature du régime anglais et sur la façon dont il devait être accepté et révéré par les générations ultérieures d'Anglais. Il a réussi dans son entreprise, car les Anglais, à bien des égards, comprennent véritablement leur histoire de la façon dont il l'a dépeinte. Sur ce point, son dessein était clairement politique. C'est en se référant d'abord aux préoccupations de la société civile qu'il a compris ce qui pouvait éblouir et passionner son public.
Est-il vraisemblable que ce ne fût là rien de plus qu'une série d'histoires bonnes pour le théâtre ? Peut-on raisonnablement prétendre que Shakespeare s'est jeté précipitamment dans la composition de pièces historiques parce qu'il avait besoin d'argent, ou encore qu'il ignorait les faits les plus importants de l'histoire anglaise parce qu'il n'avait jamais fait d'études ? Ce serait comme dire que Jefferson, sans s'intéresser vraiment aux principes politiques, a écrit la Déclaration d'indépendance parce qu'il voulait être célèbre, et que le succès de cette déclaration tient au fait qu'elle fournit un excellent discours de 4 juillet...
Dans l'Évangile selon Matthieu, les mages venus d'Orient guidés par l'éclat d'une étoile, rendent hommage à l'Enfant Jésus, lui offrant de l'or, de l'encens et de la myrrhe.
Avec eux, tout ce que la Terre recèle de somptuosité et de puissance sacrée vient s'incliner devant la faiblesse d'un enfant dont la royauté est infiniment supérieure à la leur. C'est l'Épiphanie, qui fut plus célébrée que Noël, et qui reste une fête majeure.
Des premières célébrations dans la chrétienté orientale aux galettes et couronnes d'aujourd'hui, la légende n'a cessé de connaître de multiples interprétations, en passant par ses métamorphoses médiévales et modernes. Dans l'entrelacs des conceptions populaires et des redéfinitions théologiques ou politiques, elle est un extraordinaire révélateur de nos permanences culturelles et de nos évolutions. Sait-on, par exemple, que c'est très tardivement qu'un des mages est figuré en Noir, à l'heure des Grandes Découvertes, quand l'Occident chrétien s'ouvre au monde ? que l'Épiphanie a beaucoup servi ensuite dans des versions « métissées » ?
Il fallait le talent unique de Richard C. Trexler pour nous conter cette histoire captivante, tout en nous en faisant percevoir le sens profond.
Notre société hyper-médiatique aurait tué l'enfance? Dans cet essai récent, déjà considéré comme un classique et traduit pour la première fois en français, l'auteur offre un point de vue lucide et accessible sur les principaux changements introduits par l'omniprésence médiatique. Non les médias n'ont pas tué l'enfance et leur influence n'est pas néfaste, en soi. Mais leur accessibilité immédiate et permanente brouillent les frontières entre enfants et adultes et influencent les étapes de développement des enfants. Ce constat appelle à une rédéfinition du rôle de l'Etat et à de nouveaux modes de contrôle.
Dans ce livre, le fondateur de la philosophie centrée sur l'objet découvre en l'un des poètes classiques du canon occidental, Dante Alighieri, un puissant stimulant pour dépasser le subjectivisme de la pensée moderne - sans pour autant retomber dans le naturalisme ancien ou le dogmatisme médiéval. Il est bien connu que les oeuvres poétiques de Dante interprètent l'amour comme la force motrice de l'univers : tel qu'inspiré par sa muse décédée, Béatrice, l'amour constitue de fait la forme ultime de l'attachement à l'objet lui-même, entr'aperçu objectivement dans l'écart qui le sépare de ses propres qualités.
« C'est pourquoi la place fondatrice que Dante accorde à l'amour et à la beauté est pour Harman d'une portée philosophique universelle, et doit être examinée dans les trois champs de l'éthique, de l'esthétique et de la métaphysique. Cet examen aboutit d'ailleurs, en vérité, à contester la nature de cette triplicité traditionnelle, comprise comme autant de sous-domaines de la philosophie, puisque l'esthétique devient la philosophie même et non plus l'une de ses parties. L'ouvrage va alors vérifier la puissance investigatrice de l'amour en démontrant la supériorité générale d'une orientation objectale face à l'orientation désignée comme « formaliste », dont Kant serait le représentant majeur. » (Quentin Meillassoux)
La Lune, depuis l'aube de l'humanité, est la lumière mystérieuse du ciel nocturne. Elle a nourri nombre de mythes et de légendes merveilleuses. Tantôt déesse bienveillante, gardienne symbolique, maîtresse de nos destinées, tantôt inspiratrice de récits et de voyages extraordinaires, son importance et son rôle ont varié selon les cultures et les époques.
Jules Verne, Edgar Allan Poe, Georges Méliès, mythes aborigènes, pratiques occultistes, croyances populaires : Bernd Brunner puise à une multitude de sources pour nous offrir une vision enchanteresse du corps céleste le plus proche de notre planète. Un corps dont la présence nous fait toujours rêver sur ce qu'il pourrait bien y avoir « là-bas ».
Les six essais qui composent cet ouvrage concernent tous, centralement ou de façon plus marginale, le problème de la narration de fiction, envisagé d´un point de vue linguistique. Ces textes interrogent aussi bien les fondements linguistiques de certaines théories de la narration existantes que la place que pourrait avoir une théorie descriptivement plus adéquate de la narration de fiction dans une théorie générale de l´usage du langage. La plupart des essais ont été écrits et publiés dans la décennie 1970. Ils doivent, bien sûr, être lus et replacés dans leur temps, dans la conjoncture intellectuelle qui leur est propre. On peut néanmoins leur reconnaître une importance fondamentale dans le contexte de la réflexion actuelle.
Ces essais résument et synthétisent la nature et la force de l´oeuvre de Kuroda comme une sorte de synecdoque. On y retrouve des idées et des principes que Kuroda partage avec les autres membres de sa communauté de travail et de recherche : l´autonomie et le primat de la syntaxe, le recours aux jugements des locuteurs, l´opposition entre la compétence et la performance linguistiques, le mentalisme ; mais aussi un certain nombre de traits qui contribuent puissamment à son originalité : le primat du japonais, l´intérêt constant pour la sémantique, l´inflexion philosophique de la linguistique, donnée notamment par la philosophie du langage européenne.
S.-Y. Kuroda (1934-2009) a été l´un des plus grands linguistes de sa génération. Il a étudié les mathématiques et la linguistique à l´université de Tokyo (Japon), puis au Massachussetts Institute of Technology (Cambridge, Mass., États-Unis), où il a fait sa thèse sous la direction de Noam Chomsky. Il a été professeur à l´université de Californie à San Diego et a également enseigné en tant que professeur invité à l´université Paris 8-Vincennes-Saint-Denis dès l´année de sa fondation.
Sylvie Patron est maître de conférences en langue et littérature françaises à l´université Paris Diderot-Paris 7. Elle est membre du Centre d´études et de recherches interdisciplinaires de l´UFR de lettres, arts, cinéma (CÉRILAC, Université Paris Diderot) et participe au programme HERMÈS, financé par l´Agence nationale pour la recherche (ANR), qui soutiennent l´un et l´autre la publication de cet ouvrage.
Essais de S.-Y. Kuroda, traduits de l´anglais (États-Unis) par Cassian Braconnier, Tiên Fauconnier et Sylvie Patron.
Ce livre retrace la vie et le règne brefs de l'empereur julien (331-363 après j.
-c): sa jeunesse, ses années à la tête de l'armée romaine en gaule avant d'être proclamé empereur par ses troupes, son ascension au cours de la marche sur constantinople, les mois de turbulences à antioche et, enfin, sa campagne malheureuse contre les perses. l'homme, une des figures les plus ambiguë de l'antiquité, fascine par ses exploits de guerrier, mais c'est surtout sa politique religieuse que la postérité retiendra.
Car julien, révélant son hostilité fondamentale au christianisme, abrogeant les mesures prises contre les païens et les juifs, prône le retour au paganisme et va contre son temps. s'appuyant sur la critique des sources anciennes - le témoignage des amis et des ennemis de julien ainsi que les écrits de l'empereur lui-même - g. w. bowersock révèle un visage plus nuancé de l'homme que l'image longtemps retenue par l'historiographie.
S'il était un remarquable guerrier et un grand philosophe, il apparaît un piètre homme politique: sa tentative de restauration de la religion païenne, dans le contexte de la progression du christianisme, était inéluctablement vouée à l'échec.
1918: l'europe sort exsangue d'un conflit interminable dont l'ombre continuera, des années durant, de hanter les vivants.
Une génération trouve refuge dans le souvenir qu'elle porte aux disparus. a travers toute l'europe, les rituels du deuil prennent une importance encore jamais vue. la commémoration emprunte diverses formes: érection de monuments aux morts, pèlerinages sur les tombes, multiplication des cérémonies, séances de spiritisme. le désespoir imprègne aussi l'ensemble des arts (cinéma, peinture, sculpture, architecture, littérature) révélant ainsi que la grande guerre ne s'est pas traduite par une rupture radicale entre modernité et tradition, comme on le dit souvent.
Ce livre, qui couvre la france, la grande bretagne et l'allemagne, montre au contraire que les artistes d'avant-garde et les artistes plus traditionnels dans leur volonté de représenter les horreurs de la guerre et d'exprimer la souffrance, utilisèrent les mêmes cadres de référence empruntés aux siècles passés (art religieux, romantisme, imagerie biblique, spiritisme, théosophie). sans cette terrible empreinte de la guerre, on ne saurait comprendre l'histoire culturelle de l'europe de la première moitié du xxe siècle.
L'histoire d'Ariana, une fille Billings, à Easton, un an avant l'arrivée de Reed Brennan.
L'établissement huppé de la banlieue de New York se prépare à fermer pour les fêtes de Noël. Ariana Osgood doit passer les vacances avec la famille de Daniel Ryan, son petit ami, dans le Vermont. Elle sait qu'elle a une chance folle de fréquenter ce garçon parfait, que tout le monde l'envie. Pourtant. elle doute. Et tandis qu'elle se débat avec ses sentiments contradictoires, son attirance pour Thomas Pearson, le « bad boy » d'Easton au regard de braise, ne fait que grandir.
Aussi, quand elle est forcée de retarder son départ à cause d'un devoir de littérature qu'elle a oublié de rendre, elle ne peut que se réjouir : Thomas est resté lui aussi sur le campus. Bientôt, les deux jeunes gens se retrouvent seuls sur un campus recouvert de neige, silencieux et désert.
Désert ? Pas tout à fait. Dans l'ombre, quelqu'un observe la romance clandestine. Son but :
Transformer ce début d'idylle en cauchemar.
Cet hiver-là, à Easton. nous raconte ce qui s'est vraiment passé avant l'arrivée de Reed sur le campus américain, et nous révèle toute la vérité sur les événements qui ont conduit à la mort tragique de Thomas.
Ouvrage pionnier.
Personal influence (influence personnelle) marque, dès sa première parution aux etats-unis, en 1955, une rupture profonde dans l'histoire de la sociologie des médias. il faut dire que les auteurs y battent en brèche l'idée communément admise de la propagande manipulatrice des médias. en réalité, et c'est ce que montrent elihu katz et paul lazarsfeld, à partir d'une enquête de terrain menée non loin de chicago, les effets des médias ne peuvent être que limités.
Il faut aussi savoir prendre en compte l'influence des relations interpersonnelles et le rôle des leaders d'opinion. des conclusions que le buzz sur internet ou bien encore le marketing viral ont remises au goût du jour. il était donc grand temps que le public francophone puisse enfin s'emparer de ce livre fondateur, dans l'édition que l'on peut considérer comme la plus complète. elle bénéfice de la nouvelle introduction rédigée en 2005 par elihu katz, d'une présentation d'eric maigret, ainsi que de la post-face originale de daniel cefaï, son traducteur.
Elle intéressera principalement les étudiants en sociologie, communication, marketing, sciences politiques, mais aussi tous ceux qui ne satisfont pas de la thèse des médias super-manipulateurs.
The Discovery of Grounded Theory (1967) est l'un des ouvrages de méthodologie les plus importants dans l'histoire de la sociologie américaine. À l'origine d'un vaste mouvement de redéfinition des paramètres de l'enquête de terrain, de l'analyse des données et de la production théorique, la méthode novatrice qu'il présente a connu des développements constants et suscite un intérêt de plus en plus large à l'échelle internationale. Longtemps resté à l'écart des débats qu'il suscite, le public francophone peut enfin accéder, grâce à cette traduction, au texte fondateur de ce courant. À partir d'une critique des démarches statistiques et expérimentales en sciences sociales assortie de nombreux exemples, l'ouvrage promeut une forme nouvelle d'analyse comparative pour produire une théorie « ancrée », c'est-à-dire enracinée dans les données du terrain. Parce qu'il pose les bases de cette approche dans un style à la fois simple et rigoureux afin d'en diffuser la pratique, ce classique peut également être considéré comme un manuel d'introduction.
Au sortir de la dernière guerre, l'europe était prostrée.
Dévastée, livrée au chaos, elle a vu ses régions orientales tomber du joug nazi sous l'empire soviétique. aujourd'hui, l'effondrement de l'urss appartient au passé et l'union européenne s'étend de l'atlantique à l'ukraine. comment notre continent a-t-il su renaître des ravages inimaginables de la pire guerre qu'il ait connue ? comment a-t-il pu supporter, puis surmonter, la déchirure que la guerre froide lui infligea de part en part ? comment l'europe a-t-elle vécu l'effondrement du monde soviétique et incorporé l'héritage du communisme ? comment, enfin, la lente acceptation de la responsabilité de l'holocauste a-t-elle, paradoxalement, renforcé notre identité européenne ? fresque magistrale du tournant d'un monde, des ruines de la guerre à la construction de la nouvelle europe, après-guerre ne peut se réduire à une thèse : ce livre est un jaillissement continu d'idées, de rapprochements brillants et de mises en perspective inspirées.
D'un souffle rare, son récit est ponctué d'analyses éblouissantes qui nous entraînent dans un voyage unique par sa richesse et sa profondeur, à travers notre passé. un grand moment d'histoire.
l'argent ne fait pas le bonheur ! il n'y a là rien de nouveau.
sauf lorsque c'est un économiste britannique, conseiller de tony blair, qui l'affirme. sir richard layard analyse avec profondeur et brio le grand paradoxe des sociétés occidentales : plus riches que jamais, elles sont, selon les indicateurs les plus fiables, de moins en moins heureuses. pourquoi ? pouvons-nous encore nous en sortir ? individuellement ou tous ensembleoe et quels changements devrons-nous apporter dans nos vies ? sachant puiser au trésor des grandes sagesses (bouddhisme notamment), discerner les apports potentiels des recherches les plus récentes (en économie, psychologie, philosophie) et formuler des propositions aussi audacieuses que réalistes, l'auteur est de ceux qui peuvent, par leur intelligence souriante et leur éloignement de tout sectarisme, redonner espoir à une génération.
une génération qui saura exiger des politiques que le bonheur de tous soit un objectif primordial, mesuré avec autant d'attention que le pib. une révolution s'annonce avec ce livre !