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Cerf
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Commentaires sur les psaumes Tome 6 : Psaumes 127-133
Hilaire de poitiers
- Cerf
- Sources Chretiennes
- 6 Juin 2024
- 9782204161695
Commentaires sur les Psaumes (127-133) HILAIRE
La troisième et dernière cinquantaine de psaumes (100- 150) est la mieux représentée parmi les commentaires d'Hilaire de Poitiers. À la suite des cinq traités de la première cinquantaine (SC 515) et des vingt de la deuxième (SC 565, 603, 605), trente-trois psaumes de la troisième (118-150) ont inspiré à l'évêque des commentaires spirituels.
Parmi eux, les Psaumes 119 à 133 occupent une place particulière et constituent un véritable « psautier dans le psautier ». Ces quinze « cantiques des degrés » étaient récités par les juifs pieux qui montaient en pèlerinage au Temple de Jérusalem, en chantant aussi bien leur détresse que leur confiance en Dieu.
Cette ascension est comprise par Hilaire comme la route de tout homme vers son Sauveur. Chaque verset donne l'occasion d'une profonde méditation sur le sens de la vie. L'appel pressant du premier verset (J'ai crié vers toi dans ma souffrance - Ps 119, 1) aboutit à une sereine invocation (Que le
Seigneur te bénisse, lui qui a fait le ciel et la terre - Ps 133, 6).
Le présent volume donne, pour la première fois en français, la traduction des traités sur les Psaumes 127 à 133. -
« Une nouvelle forme de prière » : composé entre 200 et 204, le traité de Tertullien met en lumière la nouveauté de la prière chrétienne, caractérisée par la relation filiale entre l'orant et Dieu. Ainsi le « Notre Père », que de tous les auteurs chrétiens il est le premier à commenter et dont il atteste des formes anciennes, est d'abord lu comme la révélation de la paternité divine, et même « l'abrégé de tout l'Évangile ». L'Africain prodigue ensuite ses conseils sur la façon de prier : le lavement des mains, l'enlèvement du manteau, l'habitude de s'asseoir après la prière, la position des mains et la voix, le baiser de paix, le jeûne, la modestie de la parure, l'agenouillement, les moments et le temps de la prière, la prière pour les frères. Il livre à cette occasion une réflexion étendue en faveur du port du voile, qu'il reprendra dans le traité Le voile des vierges. À la dernière page de ce bref écrit sans doute destiné à la catéchèse, il entonne comme une hymne à la prière, capable de « vaincre » Dieu et de mouvoir toute créature.
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Homélies sur la résurrection, l'ascension et la pentecôte Tome 1
Jean Chrysostome
- Cerf
- Sources Chretiennes
- 25 Novembre 2013
- 9782204101912
Les deux sermons " Sur la résurrection des morts et Contre l'ivresse ", qui constituent les deux premiers textes de ce tome, sont des homélies liturgiques prêchées alors que Jean Chrysostome était prêtre à Antioche. Dans la première, le prédicateur défend, contre l'influence des groupes gnostiques présents dans la capitale syrienne, la foi en la résurrection des corps. " Contre l'ivresse ", unique homélie pascale authentique du corpus chrysostomien, témoigne quant à elle de l'évolution de la fête de Pâques dans la seconde moitié du IVe siècle. En effet, l'Ascension et la Pentecôte, qui étaient commémorées auparavant lors d'une unique fête, le jour de Pâques, se trouvent célébrées désormais lors de fêtes distinctes. En complément est ici donnée l'homélie " Sur la Pâque ". Longtemps considérée comme l'une des meilleures de Chrysostome, elle s'avère composée plus tardivement, entre la fin du VIe et le milieu du VIIIe siècle. Elle présente à la postérité sous le nom de Chrysostome, dans ses deux principales recensions, une homélie au style soigné, expurgée de ses développements de circonstance et lue, selon les versions, lors des célébrations pascales ou dans les monastères. Ce volume est le premier d'un ensemble de prédications en rapport avec le cycle pascal, le second volume (SC 562) comprenant des homélies " Sur l'Ascension " et " Sur la Pentecôte ".
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Milan, fin des années 380. Ambroise, évêque de la ville, prêche le carême, sur fond de misère économique et sociale. De sa prédication, il tire ce petit traité en trompe-l'oeil : Élie, dont il était question au 2e livre des Rois en tant que lecture du jour, est " congédié " par l'orateur après 2 pages au profit d'un sujet plus directement pastoral : le jeûne !
Au début du carême, sans doute vers 389, l'évêque de Milan prêche sur fond d'une crise économique et sociale dont il est un analyste très perspicace. De sa prédication, il tire ce petit traité en trompe-l'oeil : Élie, mentionné dans la lecture du jour, semble très vite " congédié " par l'orateur au profit d'un sujet plus directement pastoral, le jeûne. Dans ce texte d'architecture soignée, tout en crescendo, Ambroise développe une apologie du jeûne, pour mieux l'opposer à son antithèse, l' ebrietas, dont il brosse un tableau haut en couleurs. Le traité culmine dans une présentation du jeûne comme préparation à la vie céleste, propre à mener les catéchumènes au baptême lors de la fête de Pâques.
Ce texte, ici donné dans une édition critique nouvelle, est un document de grande valeur pour la connaissance des pratiques ascétiques et de l'histoire sociale. Mais il intéressera aussi, par ses qualités littéraires, et notamment ses descriptions de la vie à Milan dans les milieux privilégiés, tout lecteur désireux de goûter la verve d'un écrivain de talent. -
L' Antirrhétique
Charles-Antoine Fogielman, prêtre du diocèse de Paris, est bibliothécaire en chef du Collège des Bernardins, où il enseigne également la théologie biblique et patristique. Il a publié dans cette collection le traité À Euloge (SC 591).
L 'Antirrhétique est une oeuvre d'un genre presque unique dans la littérature des Pères du désert égyptien : passant en revue les huit vices principaux et les différentes pensées de tentation que chacun d'entre eux peut insinuer à l'esprit du moine, Évagre le Pontique († 399) y oppose systématiquement une parole de l'Écriture, que le priant est invité à méditer pour fortifier la vertu correspondante. Presque tout le canon biblique est ainsi couvert par cette méthode originale de lectio divina. Ce texte conserve une remarquable fraîcheur et constitue un témoignage précieux et très concret sur l'utilisation de l'Écriture dans le milieu monastique du ive siècle pour la prière individuelle.
L 'Antirrhétique est perdu en grec, mais conservé en syriaque, en sogdien, en arménien, en géorgien et en arabe ; le présent volume reconstitue l'oeuvre à partir de ces versions et propose une édition intégrale du texte syriaque. -
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Homélies sur le cantique des cantiques Tome 2 : Homélies VI-X
Grégoire de Nysse
- Cerf
- Sources Chretiennes
- 29 Février 2024
- 9782204157537
Après les étapes de purification qui ont rendu à l'Épouse sa beauté (Homélies I à V, publiées dans le tome I en SC 613), ces Homélies VI à X font alterner les commentaires sur les progrès de l'Épouse et une interprétation ecclésiale de Ct 3, 1 - 5, 2 : l'Épouse, dans sa course incessante vers le Bien-Aimé, est désormais figure de l'Église, unie au Christ-Tête. La description du corps de l'Épouse (Ct 4, 1-7, Homélie VII), lue au prisme de la métaphore paulinienne de 1 Corinthiens 12, est l'occasion de nommer les différentes fonctions dans l'Église et, plus encore, de montrer comment grandit le désir d'unité, toujours renouvelé - « de commencement en commencement », selon l'expression bien connue créée par Grégoire au début de l'Homélie VIII. La « myrrhe » n'est plus un simple parfum, comme dans l'Homélie III, mais, symbole de mort, elle est dans l'Homélie IX l'occasion d'un développement sur l'Incarnation, repris ensuite à propos de la parole de l'Époux : « Je suis descendu dans mon jardin » (Homélie X). Mariette Canévet (Université de Strasbourg) se consacre depuis sa première traduction d'extraits des Homélies sur le Cantique des Cantiques (La colombe et la ténèbre, Paris 1967) et sa thèse sur L'herméneutique biblique de Grégoire de Nysse (Paris 1983), à l'étude de ce Père cappadocien. Elle a aussi publié: Philon d'Alexandrie : maître spirituel, Paris 2009, et Le discernement spirituel, Paris 2014. Françoise Vinel (Université de Strasbourg) travaille conjointement sur la Septante et sur les Pères grecs. Elle a publié le volume Ecclésiaste dans la collection de la Bible d'Alexandrie et, dans les Sources Chrétiennes, les Homélies sur l'Ecclésiaste de Grégoire de Nysse (SC 416) et les Questions à Thalassios de Maxime le Confesseur (SC 529, 554, 569).
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Sermons sur l'écriture Tome 2 : (106-143)
Césaire d'arles
- Cerf
- Sources Chretiennes
- 6 Juin 2024
- 9782204157520
Sermons sur l'Écriture (106-143) CÉSAIRE
Dans la Provence du début du vie siècle, livrée à la violence guerrière, Césaire, évêque d'Arles, s'efforce de faire découvrir les richesses de l'Ancien et du Nouveau Testament à des populations encore imprégnées de paganisme : tel est l'objet des Sermons sur l'Écriture, qui représentent près de la moitié de son oeuvre oratoire. Césaire emprunte souvent à d'autres Pères la matière de ses homélies, mais il adapte son modèle à son auditoire ; ses sermons, plus courts et plus simples, en sont d'autant plus percutants.
C'est vraisemblablement au cours du carême, sur plusieurs années, qu'ont été prononcés ces sermons. Ils mettent en évidence, dans l'Ancien Testament, l'annonce symbolique de la venue du Christ, du développement de l'Église et du mystère chrétien. Les Sermons 81-105 (SC 447) portaient sur la Genèse, l'Exode et le Lévitique. Les Sermons 106 à 143, rassemblés ici, couvrent le reste de l'Ancien Testament de manière sélective : l'entrée en Terre promise, les juges Gédéon et Samson, les rois David et Salomon, les prophètes Élie, Élisée et Jonas, Job ; après avoir commenté différents versets psalmiques, ils s'achèvent avec le 4e chant du Serviteur d'Isaïe. -
Les discours présentés dans ce volume illustrent divers genres oratoires.
Ils concernent tous des événements marquants de la vie personnelle de Grégoire de Nazianze. Un conflit résolu avec des moines dissidents donne lieu à un discours de réconciliation consacré aux mérites de la paix (Discours 6). La mort de Gorgonie, sa soeur, et celle de Césaire, son frère, suscitent deux grands éloges funèbres (Discours 7-8). Les Discours 9-12, plus brefs, ont trait à son élévation à l'épiscopat, en 372.
On retrouve dans ces textes d'inspiration variée l'orateur nourri d'hellénisme, le pasteur exigeant, le "philosophe" chrétien que ne cesse d'être Grégoire de Nazianze au long de son oeuvre.
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Commentaire sur le premier livre des rois
Grégoire le grand
- Cerf
- Sources Chretiennes
- 18 Mars 2004
- 9782204073677
Commentant d'abord la faute et le rejet du roi Saül, puis l'élection et l'onction royale du jeune David, ce dernier livre du commentaire " grégorien " voit dans ces deux hommes des figures du sacerdoce chrétien.
Saül représente ces évêques faillis qui sont trop nombreux au XIIe siècle, dit Pierre de Cava, selon lequel les péchés de luxure se multiplient dans le haut clergé. David, au contraire, figure le pasteur idéal, qui allie la sévérité envers le péché à la bonté envers les pécheurs. Samuel, qui réprouve Saül et confère à David l'onction royale, est aussi un modèle d'évêque. Outre les aperçus qu'il donne ainsi sur la vie cléricale de son temps, l'auteur adresse des recommandations à ses frères les moines, invités à pratiquer pleinement la vie commune et l'obéissance à leurs supérieurs.
Cependant le dernier mot de ce grand ouvrage, comme le premier, est pour le Christ, qu'on ne se lasse pas de contempler à travers toutes ces figures.
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Registre des lettres Tome 6 : Livres X-XI
Grégoire le grand
- Cerf
- Sources Chretiennes
- 29 Février 2024
- 9782204157544
Registre des lettres VI (Livres X-XI) GRÉGOIRE Ces livres X et XI de la correspondance du pape Grégoire le Grand couvrent les neuvième et dixième années de son pontificat, de septembre 599 à août 601. C'est une période de grande instabilité politique, avec l'établissement de royaumes « barbares », et l'Italie est en proie aux guerres incessantes, aux épidémies, et même aux inondations. La situation va jusqu'à inspirer à l'auteur des propos sur la fin du monde. Malgré une santé fragile dont il lui arrive de se plaindre auprès de familiers, le pape doit faire face. Liturgie, exégèse, théologie, droit canon, mais aussi formation des clercs, gouvernement des monastères, rapports entre Orient et Occident... : le territoire à gérer est vaste, les préoccupations sont variées, et les litiges, nombreux. Mesuré dans ses réponses, sévère parfois, Grégoire doit aussi se montrer diplomate envers les autorités impériales aussi bien que les monarchies franques des Lombards. Soucieux également d'évangélisation, il continue à soutenir à distance la mission d'Augustin de Cantorbéry qu'il avait envoyé en Angleterre en 597. Ce volume complète ceux déjà parus dans la collection des Sources Chrétiennes, à savoir les tomes I (livres I-II, SC 370-371), II (livres III-IV, SC 520) et VII (livres XIIXIV, SC 612). Bruno Judic, professeur honoraire d'Histoire du Moyen Âge à Tours, a collaboré à plusieurs volumes de Grégoire le Grand dans les Sources Chrétiennes ; il étudie aussi le culte de saint Martin dans l'Europe du haut Moyen Âge.
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D'une famille sénatoriale de Clermont-Ferrand, Grégoire devient évêque de Tours en 573 et un personnage influent dans l'Église et les Royaumes mérovingiens, jusqu'à sa mort en 594.
Ses écrits sont importants pour l'histoire de son époque : entre autres, 10 livres de l'Histoire des Francs, le De cursu stellarum ratio, ouvrage liturgique, 8 livres de Miracles.
Prenant le relais du poète Paulin de Périgueux qui, au chant VI de sa Vita sancti Martini, avait consigné, durant l'épiscopat de Perpetuus (458/9 - 488/9), une série de miracles posthumes de Martin, Grégoire de Tours s'est assigné pour tâche de collecter et de publier ceux advenus depuis lors et notamment depuis sa consécration à l'épiscopat en 573. À partir de cette date et jusqu'à la veille de sa mort en 594, il déroule, année après année, une chronique des événements miraculeux opérés principalement à Tours, la cité martinienne vers laquelle accourent les pèlerins : ces derniers viennent chercher l'aide d'un thaumaturge, tout particulièrement réputé comme médecin. Cependant, les guérisons obtenues ici-bas par le confesseur sont autant de " signes " préfigurant les réalités éternelles : la délivrance des corps en ce monde entend annoncer la libération des entraves du péché pour les âmes des défunts au jour du Jugement dernier, car c'est aussi une oeuvre pastorale que fait ici l'historien, en témoin privilégié. -
Les Homélies sur le Notre Père de Grégoire de Nysse constituent une oeuvre majeure sur la " prière du Seigneur ". Cette série de cinq homélies, qu'il faut situer non au début de la carrière de Grégoire mais dans ses dernières années, a connu une grande postérité, notamment la magnifique " hymne à la prière " de l'Homélie I. À la fois prédication pastorale et exégèse de chacune des phrases du Notre Père - avec des variantes -, elles mettent en lumière l'adoption fi liale des chrétiens et présentent la prière comme une conversation avec Dieu. Elles dénoncent aussi le " blabla " des prières creuses, en prônant un ascétisme allié au souci des plus pauvres. Leur nouveauté est plus marquante encore sur la nature du pain " quotidien ", sur la venue de l'Esprit Saint comme règne de Dieu, sur le " Mauvais " comme Tentation personnifiée. Avec une ample introduction sur les circonstances des Homélies, leur structure, leurs sources, leur exégèse du Notre Père et leur réception, ainsi que sur l'histoire des manuscrits, l'ouvrage off re un nouveau texte critique accompagné d'une traduction richement annotée. Christian Boudignon est maître de conférences en langue et littérature grecques à l'Université d'Aix-Marseille (AMU) et chercheur au Centre Paul-Albert Février (CNRS, TDMAM, UMR 7297). Il a publié l'édition critique de la Mystagogie de Maxime le Confesseur en 2011. Matthieu Cassin est chargé de recherche à l'Institut de recherche et d'histoire des textes (CNRS, Paris). Spécialiste de Grégoire de Nysse, il a notamment publié en 2012 L'écriture de la controverse chez Grégoire de Nysse. Polémique littéraire et exégèse dans le Contre Eunome. Josette Seguin (1938-2006), chargée de cours à l'Université Catholique de l'Ouest (Angers), a soutenu sa thèse en 2001 sur les présentes Homélies.
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Ce volume achève la nouvelle édition critique des homélies d'Origène conservées en grec.
Il fait suite aux Homélies sur Jérémie publiées dans les volumes 232 et 238. Les Homélies sur Samuel ont été données à Jérusalem en 240 (± I). Celle que nous avons en langue originale traite d'un épisode biblique qui a toujours intrigué les juifs et les chrétiens : le roi Saül va consulter une nécromancienne et celle-ci fait apparaître devant lui le prophète Samuel pour lui annoncer l'avenir. Comment se fait-il qu'un prophète obéisse à une magicienne ? Est-ce bien Samuel lui-même qui est apparu ou un démon déguisé en Samuel ? Ces questions en soulevaient une autre plus fondamentale : où vont les âmes des justes après la mort ? Il était de tradition chez les chrétiens de penser qu'elles allaient comme les autres dans un lieu souterrain et qu'elles ne monteraient au Ciel qu'après le jugement dernier.
Origène soutient ici que, depuis la résurrection du Christ, elles vont tout de suite dans un Paradis céleste. Nous assistons en l'écoutant à une évolution importante dans la représentation chrétienne de l'Au-delà. Une autre homélie du même groupe, transmise en version latine, commente le célèbre Cantique d'Anne qui a servi de modèle au Magnificat de Marie. Elle est traduite et étudiée par Marie-Thérèse Nautin (décédée le 20 mars 1985), qui a apporté à cette ultime collaboration, la plus étroite de toutes, autant d'intelligence que de coeur.
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L'amour de dieu, la grâce et le libre arbitre
Bernard de Clairvaux
- Cerf
- Sources Chretiennes
- 17 Juin 2010
- 9782204093101
Le traité sur " L'Amour de Dieu " remonte dans sa première rédaction aux années 1124-1125, quand Bernard se met à écrire. Mais ce texte a été remanié par la suite pour être offert au Cardinal Aimeric vers 1133-1135. Ces pages mettent en place de façon originale le problème fondamental de la foi chrétienne et de toute religion : la relation au divin. Elles auront une grande influence par la suite. Outre la célèbre formule -; " La mesure de notre amour de Dieu, c'est l'aimer sans mesure " -;, Bernard aide à parcourir le chemin qui mène de l'égoïsme humain à l'amour de Dieu. Le Traité sur " La Grâce et le libre arbitre " est sans doute plus tardif ; sa composition serait à situer avant 1128. Dans le cadre d'un enseignement à des moines, Bernard se révèle théologien de grande classe au sujet d'un problème qui tourmente la conscience chrétienne occidentale depuis les luttes du IVe siècle contre Pélage. Pour Bernard, les deux réalités - grâce et libre arbitre - ne sont pas à opposer : plus l'on reconnaît son rôle à la grâce de Dieu, plus on magnifie la liberté inamissible de l'homme.
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Commentaires sur les psaumes Tome 2
Hilaire de poitiers
- Cerf
- Sources Chretiennes
- 10 Juillet 2014
- 9782204102636
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Commentaire sur le paradis des pères Tome 2
Qatraya Dadisho
- Cerf
- Sources Chretiennes
- 2 Février 2023
- 9782204147033
Mar Dadisho', surnommé " le Voyant ", est un témoin important de la littérature ascétique et mystique de l'Église syro-orientale qui a connu un essor particulièrement riche au VIIe siècle Elle est étonnante, et presque entièrement inédite, cette grande oeuvre, écrite en syriaque au viie siècle par un chrétien originaire d'une région à laquelle le Qatar doit son nom : Dadisho' Qatraya. Surnommé " le Voyant ", c'est un témoin important de la littérature ascétique et mystique de l'Église syro-orientale, alors en plein essor.
L'ouvrage ici édité est unique : c'est le seul commentaire continu, à l'époque ancienne, de cette collection d'apophtegmes des moines du désert d'Égypte transmise sous le titre de Paradis des Pères, qui est l'un des textes fondateurs du monachisme chrétien. Adoptant le genre du dialogue, Dadisho' y répond aux questions de ses frères moines - pas moins de 400 questions dans l'état originel du texte. Héritier des grands maîtres spirituels, tel Évagre le Pontique, chez qui il puise ses sources d'inspiration, il cite bon nombre de passages autrement perdus, notamment de Théodore de Mopsueste.
Ce volume contient la deuxième partie de l'ouvrage (questions 1 à 178). -
Ce volume est le deuxième sur les trois consacrés aux " Conférences " (entretiens) qu'eut le jeune Jean Cassien avec les grands solitaires d'Egypte à la fin du quatrième siècle.
Il offre les conférences 8 à 17, c'est-à-dire la fin de la première série (1-10) qui rapporte les entretiens du désert de Scété, et la deuxième série (11-17) composée d'entretiens qui eurent lieu alors que Cassien et son compagnon étaient en route pour la Haute Egypte. On y trouvera l'enseignement des pères du désert sur les démons, sur la pratique de la prière, sur les degrés de la perfection, sur la chasteté, sur la grâce de Dieu et les voies qu'elle ouvre à l'être humain, sur la connaissance spirituelle procurée par la pratique et la contemplation, sur les charismes, sur l'amitié véritable, et sur les moyens d'être fidèles aux engagements de vie qu'on a pris.
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Tyconius est un laïc qui vécut dans la seconde moitié du quatrième siècle en Afrique du Nord.
D'abord partisan du mouvement donatiste, il en a été exclu à la suite des critiques formulées à l'égard de ses coreligionnaires. Sa conception d'une Eglise universelle était trop proche du parti catholique. La seule oeuvre de Tyconius qui nous ait été conservée est le Liber regularum. Le Commentaire sur l'Apocalypse, dont la diffusion fut plus grande, n'a été transmis qu'à travers les exégètes postérieurs.
Le Livre des Règles est considéré comme le premier traité d'herméneutique biblique en langue latine. La démarche de Tyconius repose sur les sept " règles mystiques ", intrinsèques à l'Ecriture, que l'Esprit saint a utilisées pour obscurcir le sens du texte sacré. Afin de comprendre la " logique " qui a présidé à la rédaction de la Bible, Tyconius fournit les outils herméneutiques appropriés qu'il emprunte essentiellement à la rhétorique traditionnelle.
Il attire aussi l'attention de son lecteur sur les promesses et les menaces que Dieu adresse aux nations ou à certains personnages. Pour ce faire, il privilégie le sens spirituel et souligne la pertinence des textes prophétiques pour l'Eglise chrétienne de son temps. Le résumé du Livre des Règles que donne Augustin dans le De doctrina christiana a longtemps dispensé de lire l'original, tout en assurant la notoriété de l'ouvrage.
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Sermons sur le cantique Tome 5
Bernard de Clairvaux
- Cerf
- Sources Chretiennes
- 22 Février 2007
- 9782204084062
Oeuvre majeure de saint bernard, les sermons sur le cantique développent tous les thèmes de sa doctrine spirituelle et mystique.
Par cette oeuvre, bernard a exercé une influence considérable sur les grands auteurs spirituels des siècles à venir (tauler, ruusbroec, ignace de loyola, jean de la croix, françois de sales, etc.). dans ces derniers sermons, composés à la fin de sa vie, bernard nous livre les expériences les plus hautes de sa contemplation. il commente les versets 2, 16-17 et 3, 1-4 du cantique des cantiques puis revient dans les sermons 80-86 sur le verset 3, 1 : " dans mon petit lit, j'ai cherché celui qu'aime mon âme.
" les sermons 69-86 traitent de l'amour entre les personnes divines, de leur amour de l'homme et de leur rencontre avec lui, du salut qui se réalise par le verbe, mais aussi des difficultés de la recherche de dieu, de l'aide nécessaire pour l'atteindre et des raisons pour lesquelles l'âme cherche le verbe de dieu. au passage, bernard entre en débat avec son ami guillaume de saint-thierry et avec gilbert de la porrée.
Ce volume comporte un index thématique ainsi qu'un index des noms propres et des realia couvrant l'ensemble des sermons sur le cantique.
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Exposé sur le cantique des cantiques
Guillaume De Sa
- Cerf
- Sources Chretiennes
- 10 Mai 2007
- 9782204084642
Il semble bien que ce livre - un des plus grands et des plus beaux commentaires du " Cantique des Cantiques " - soit né des longs entretiens de Guillaume de Saint-Thierry avec Bernard, à Clairvaux même, et pendant un certain temps dans l'infirmerie du monastère où la maladie les avait confinés tous deux. C'est un exposé personnel qui est surtout le miroir de la vie intérieure de l'auteur. Mais s'il y a " confidences ", ce sont celles d'une âme exceptionnelle ; et elles sont discrètement présentées sous forme d'un examen raisonné de cette aventure merveilleuse où l'âme humaine, d'abord captive du péché, accède finalement à l'union intime avec Dieu. De plus, ce sont les versets du fameux livre biblique qui forment la trame de l'" Exposé ". Guillaume ne prétend pas du reste en " explorer les profonds mystères ", comme il le dit lui-même ; il sait combien il est difficile et délicat d'appliquer ce texte, par l'exégèse allégorique, au mystère de l'Incarnation ; il veut seulement en découvrir un sens moral, celui qui peut guider la vie spirituelle de chacun. Ce qui n'empêche pas son interprétation d'abonder continuellement en richesses théologiques.
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Le Targum est une version araméenne plus ou moins paraphrasée de l'Ancien Testament, qui a été élaborée pour les besoins de la liturgie synagogale à l'époque où l'hébreu a cessé d'être compris par le peuple juif, c'est-à-dire au cours des derniers siècles avant l'ère chrétienne et des premiers siècles de celle-ci. Le caractère ouvertement paraphrastique du Targum manifeste qu'un livre réputé saint est un livre vivant. La communauté qui le reconnaît comme saint entend y retrouver sa foi et la projette sur lui, en explicitant, en complétant, voire en infléchissant au besoin le sens des textes qui posent un problème doctrinal. Il révèle comment l'Ancien Testament était compris par les Juifs à l'époque de Jésus et durant les premiers siècles chrétiens. Il montre aussi que dans le dialogue entre Écriture et Tradition, c'est non seulement la Tradition qui est première, car l'Écriture ne fait au départ que consigner une tradition préexistante, mais c'est aussi la Tradition qui a le dernier mot, car elle modèle au gré de son évolution l'Écriture à laquelle elle se réfère. La traduction française des deux recensions palestiniennes du " Targum du Pentateuque ", rédigées vers 95 ap. J.-C. par une personnalité juive de Palestine, entend répondre au développement de la problématique de la période intertestamentaire, des origines du Nouveau Testament, et aux recherches provoquées par les découvertes récentes du désert du Juda. Non pas destinée aux spécialistes -; à qui elle peut cependant être utile -;, cette édition est avant tout une initiation offerte à tous ceux qui s'intéressent à la Bible.