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Nord de la Nouvelle-Zélande, bout du monde cerné par les océans et les vents. C'est là que Lisa, psychologue française éprouvée par la vie, a choisi de disparaître. Sauf que sa trajectoire croise celle de Tainui, ex-légionnaire marquisien qui tente de se faire oublier. Alors même que Ryan, enquêteur local commandité depuis la France, se lance sur les traces de la jeune femme. Une course-poursuite s'engage sur cette île agitée par les ressacs de l'histoire, dans laquelle chacun cherche à semer son ombre. Mais sur ces terres maories, l'identité s'inscrit sur la peau à l'encre indélébile et le passé ne tarde pas à rejaillir.
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Vera, coureuse de 24 heures non-stop, se souvient de sa dernière compétition, de sa rhino-pharyngite et du médoc qu'elle avait pris, et qui contenait de l'éphédrine. Condamnée pour dopage, elle a dû ronger son frein hors du circuit pendant huit ans. Aujourd'hui, elle revient et sa rivale est toujours l'Espagnole Michèle Colnago. Mais cette année, Michèle a décidé de profiter de l'épreuve pour se débarrasser de la pression masculine.
Une course à bout de souffle, oppressante, dont l'issue ne se joue pas forcément entre les athlètes.
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Arthur sort de prison, apparemment calme mais, à l'intérieur, la colère gronde. Son amie d'enfance, Lorraine, est venue l'attendre avec une voiture qu'on lui a prêtée. La route leur appartient. Mais à la première station-service, Arthur ne peut s'empêcher de piquer la caisse et d'envoyer valdinguer le fils des lieux. Ils prennent alors des chemins de traverse pour éviter une course-poursuite d'un autre âge. Lorraine ne reconnaît plus cet homme braqué contre l'univers, et le doute s'installe.
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Ce qui séduit le lectorat de Gilles Vincent, c'est qu'il emmène. Dès les premières pages de la fiction, dès les premiers mètres, la charge est amorcée, le lecteur embarqué : on déroule. Pourtant, cette fois, ce n'est pas dans l'action d'un polar bien troussé, dopé par l'adrénaline d'une brigade de policiers. Dans la douleur du siècle est une investigation de l'intime, de la mémoire, jusqu'au gouffre de la shoah.
C'est à travers l'histoire d'une famille, et la très exacte relation entre un père, Léon, et son fils unique, Samuel, la cinquantaine, que s'incarne le crime nazi. Depuis des années, Léon a décidé de se taire. Son enfant, Samuel, se sent abandonné. Jusqu'à ce qu'un événement fasse voler ce silence mortifère en éclat.
Comme un saumon qui remonte la rivière, voilà que nous suivons les liens du sang et que nous parcourons le siècle jusqu'à la faille initiale, 1944, le moment de l'indicible. Après cette délation insupportable, celle qui conduit un groupe d'enfants aux camps de la mort, dans cette partie de France dite libre, tous sont demeurés sans voix, témoins terrassés de honte et de culpabilité, et le coupable ne fut pas jugé.
Dans la douleur du siècle évoque avec beaucoup de pudeur la Déportation. De ce drame absolu, dont nous sommes les héritiers encore si proches, deux générations seulement plus tard, nous ne sommes pas revenus, et c'est ainsi peut-être qu'il faut assumer l'histoire.
Gilles Vincent nous conduit à cette démarche avec une infinie délicatesse, empruntant l'apparence anodine d'une famille, un petit coin de Bearn, ses pavillons, ses maisons de retraite. A travers cette apparente banalité, l'auteur nous apprivoise, nous rassure, nous prépare à recevoir l'émotion du drame. Il nous ménage, non pas pour amoindrir les faits, mais à l'inverse, pour que nous gardions les yeux bien ouverts, et que nous prenions l'exacte mesure de l'horreur.
Le silence, est-il coupable, est-il pudique ? Un roman bouleversant qui renvoie à notre histoire collective comme à nos trajectoires familiales personnelles.
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Une jeune fille a décidé de fuir le monde et les hommes, pour retourner vivre dans la nature. Elle a quitté la maison et s'est enfoncée dans la forêt. Sa mère lui laisse de temps en temps un sac à provisions, dans un arbre qu'elles connaissent toutes deux. Et dans chaque livraison, une lettre, où la mère confie son souci de sa fille, mais aussi ce qui se dit d'elle. Car la jeune femme, pour se nourrir, pour passer une nuit au sec, s'invite chez les autres. Elle entre par effraction dans les maisons secondaires désertes. Dans des maisons habitées, mais dont on aura laissé la fenêtre de la cuisine ouverte. Et elle pioche dans les provisions. La population a d'abord été solidaire de la jeune femme. Dans l'empathie. Mais comme la situation dure, l'indulgence se disperse, la solidarité fond. Et maintenant, les habitants parlent de lui faire la peau.
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Reconquista. Automne 1944. Dans les Pyrénées battues de neige et de pluie, s'avancent les maquisards espagnols. Ils viennent de libérer l'Ariège des occupants allemands et lancent maintenant une offensive contre Franco, dernier avatar fasciste d'Europe. Parmi eux, Mateu, ex-policier barcelonais réfugié en France, qui entend racheter ses erreurs en tombant l'arme à la main. Mais l'opération Reconquista tourne court, la brigade tombe dans une embuscade et Mateu se retrouve bientôt seul dans la montagne. Affaibli par un sevrage alcoolique brutal, la faim et le froid, hanté par sa mémoire, Mateu doit choisir : s'abandonner à la mort, ou lutter pour survivre.
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Ce jour-là, le soleil ne s'est pas levé. Il n'y aura plus de soir, il n'y aura plus de matin, nous sommes au premier jour. Déjà le ciel verse sur la terre qui disparaît sous les eaux. Les hommes qui ne sont pas emportés par les crues sont jetés sur les routes. Sidéré de cette lumière qui refuse de venir, chacun est gagné de panique et tâche de rejoindre les siens, toutes affaires cessantes. Feu de bois, jeune garçon débrouillard, quitte l'école avec sa camarade Dalila.
De son côté, le père rejoint l'attelage d'un voisin. Et les voilà chacun s'échinant à rallier un refuge, alors que le monde, méticuleusement, se détricote. Le pire reste à venir. Nos deux protagonistes sont ballottés d'île en île, tantôt une éolienne, tantôt une église, un pont, un bateau. La lumière manque, et le monde se dissout. Pour viatique, Feu de Bois a dans la tête le souvenir de sa mère, disparue brutalement quelques années auparavant, et les poèmes désespérés que son père écrivait sur la décadence sociale.
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Qui se souvient des bagnes de Guyane ? Sur les îles du Salut, au large de Kourou, la France envoie ses détenus. Les prisonniers profitent peu du charme des tropiques. Le bagne, c'est l'Enfer.
C'est là qu'arrive Ahmed, un jeune homme de 19 ans, condamné pour avoir bravé le couvre-feu en rendant visite à son amoureuse. Là-bas, tout menace. Les fièvres. Les insectes. Les requins. Les gardiens. Le désespoir. Jusqu'au jour où Ahmed croise le chemin d'une petite fille.
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Au coeur de Marseille, on exécute Tarek Bsarani de trois balles dans la tête. Il était le directeur de campagne d'une jeune députée du Vaucluse, espoir prometteur du Parti National de France. À l'autre bout du pays, on découvre dans la boueles corps meurtris de deux jeunes Érythréennes. Deux migrantes égarées sur les routes dévastées de l'exode.Forte de son expérience et d'une équipe soudée, la commissaire Aïcha Sadia tente de dénouer l'affaire marseillaise, tandis qu'au nord, dans ces territoires laminés par la crise, le capitaine Carole Vermeer, flic fragile et vacillante, butte sur la solitude et le mensonge. À mesure que l'échéance électorale approche, la tension politique vient brouiller les pistes...Des houillères du Pas de Calais aux plaines brûlantes de Camargue, l'auteur livre un roman noir, lyrique, politique et social. Le portrait sans concession d'une terre au bord de l'abîme, un pays sombre et parfois lumineux : le nôtre.
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vous savez danser le tango ? c'est une danse enjôleuse, câline, aux pas précis, aux renversements vertigineux, aux face-à-face redoutables, aux étreintes affolantes.
deux brutes des services spéciaux, qui avaient sur les bras l'encombrant cadavre d'une jeune femme sacrifiée par une secte, m'ont initié à cette trouble chorégraphie. et j'ai failli y laisser ce qu'il me restait de raison. je végétais parmi les décombres de ma vie, herbe folle agitée par des vents capricieux. l'esprit en vrac, pour parler vite : j'ai du mal, depuis une certaine tragédie qui m'a dévasté il y a quelques années, à faire la part du vrai et du faux, du réel et de l'imaginaire.
je confonds, je crois entendre, je parle à mes visions, en proie à des extravagances mentales. il n'empêche, quelques pas de danse, ça ne se refuse pas quand on fait tapisserie dans un studio misérable. alors, je me suis lancé sur la piste. une femme m'a tendu les bras, puis la musique s'est emballée, les lumières se sont éteintes, des coups de feu ont retenti et on a commencé à ramasser les cadavres.
j'ai eu du mal à m'y reconnaître, dans mon état. le tango ? sait-on jamais avec qui on le danse ? qui a écrit la partition ? qui la joue ?
méfiance. tango, parano. ça rime à quoi ?.
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Loun, jeune père, est laissé pour mort chez lui, près de Pau. Sa compagne Edoyo, réputée violente, est suspectée et incarcérée. Leur bébé est confié à Gafna, la grand-mère. Gafna se distribue alors entre son petit-fils, les vignes, où elle fait les vendanges, l'hôpital, où elle veille Loun, la prison, où Edoyo clame son innocence, et les rendez-vous chez l'avocat. Bientôt se réfugient auprès d'elle deux autres femmes blessées, l'amante de Loun et son bébé, et une jeune femme sans-papiers. Ces femmes recèlent ce qui pourrait innocenter Edoyo. Mais elles attirent aussi la fureur d'hommes brutaux qui les traquent, deux policiers qui cherchent plus à imposer leur force et leurs désirs que la loi. Réfugiées dans une ferme sur les côteaux de Jurançon, les femmes livrent bataille aux deux flics, tandis qu'une tempête se déchaîne au dehors. Elles triomphent, mais Gafna y laisse ses dernières forces. Lou se réveillera du coma, Edoyo sera innocentée, mais succombera à la violence des prisons.
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2019, une manifestation réunit Margaux, militante femen, Lucas, photo-journaliste, et Romain, flic appelé à juguler les débordements éventuels. Des regards se croisent, des libertés s'exercent, des destins se croisent, alors que déjà le pouvoir tisse une toile pour tout contenir.
2047, les vies se sont tramées, les technologies ont évolué, façonnant la société, renforçant le contrôle. Themis et Hermès, les enfants des héros d'hier, grandissent dans un monde nouveau qu'ils observent à travers des lunettes obligatoires, les Panopt, qui filtrent, et subtilement dérobent le réel. Ensemble, ils vont tenter de reconquérir leur liberté.
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Luiza, réfugiée cap-verdienne à Paris, élève seule Marco, son fils de dix ans. Seule ? Pas tout à fait : il y a aussi Zazou, le furet que le garçon a adopté malgré l'odeur et les réticences de l'assistante sociale, pour qui une bête à poils ne devrait partager le studio microscopique d'un enfant épileptique et asthmatique. Mais un matin, la mère et l'enfant quittent l'appartement en catimini pour s'inventer une vie ailleurs. Ils rassemblent leurs maigres affaires, s'engouffrent dans le métro, et Zazou est bien sûr du voyage. Pas certain qu'il reste au fond du sac. Surtout quand le brutal Joaquim, qui cherche Luiza depuis des années, monte à son tour dans la rame. Un furet, ça court, et le roman cavale. Une course-poursuite poignante qui met en lumière l'amour fou entre une mère et son petit garçon.
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Quand la narratrice gagne un homard vivant à la tombola, elle ignore encore qu'elle ne pourra l'ébouillanter. Mais entretemps, elle s'est débarrassée d'un pic à glace, car c'est l'utilité des tombolas : on fait le ménage dans les placards. Près des plages, un premier touriste anglais est retrouvé mort. Puis un second. Est-ce trop pour une petite ville bretonne de 3000 âmes ?Doit-on parler de serial killer, de Bretagne aux bretons ?L'écriture de Pascale Dietrich se fait vive et sautillante pour nous parler d'une bourgade où la mer ne suffit pas à faire le bonheur. On décèle chez elle une indulgence à l'égard des amours compliqués : ceux qui versent dans la violence pour goûter à la fusion.Un premier livre composé d'une main sûre. L'auteur distille l'horreur, tranquillement, avec une maîtrise étonnante. Elle joue aussi avec les nerfs du lecteur, déjouant au dernier moment les « chutes » et les retournements de situation qui seraient prévisibles. Un texte tout à fait dans l'esprit « Polaroid » : nerveux, psychologique avec une tension qui augmente crescendo, une histoire qui se déroule dans un contexte tout à fait banal, ordinaire, transposable
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Rose a la cinquantaine, une vie derrière elle, avec ses joies, ses déveines, des gosses, un divorce. Et des mecs qui presque tous lui ont fait mal. Le soir, en sortant du boulot, elle se rend au Royal, un bar où elle a ses habitudes. Là, elle boit. De temps en temps, elle y retrouve sa grande copine Marie-Jeanne. Puis, elle rentre chez elle et le lendemain tout recommence. Mais une nuit, Luc débarque au Royal et Rose se laisse prendre une dernière fois à cette farce du grand amour.
Sauf qu'elle s'est juré que plus jamais un mec ne lui ferait du mal.
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Les semaines qu'il lui reste à vivre ne seront pas les plus douces. Le cancer a fait son lit. Ni sa notoriété ni son charisme n'y pourront rien. Retranché dans sa villa à laquelle on n'accède qu'à marée basse, le grand journaliste spécialiste du bloc est ne veut voir personne. Il veut lire ses livres, écouter sa musique, et regarder la mer. Il se résigne toutefois à embaucher une aide à domicile. Il ne sait pas encore que Katja parle allemand.
Qu'elle a des questions à lui poser. Et une colère à étancher.
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« On va le crever, je me répète. Tout haut. Ça fait drôle à entendre, ici, entre les parkings et les pelouses râpées. Comme un refrain de môme qui fait du bien à murmurer. Une rengaine à bonheur. Les plaisirs d'enfance, quand ils remontent en surface, ils sont plus vifs encore. Ils rayonnent. C'est des lanternes, des accroches lumineuses qui éclairent notre sentier. Toute la vie. Et là, je vois qu'elles brillent, et je pige. Je pige qu'on va le faire. Le faire pour de bon. Qu'on va le crever, ce salaud. » Elles roulent fissa, les deux frangines de chagrin, vers la mer et les beautés du monde. L'Arrangement pleure sa honte au fond du coffre, menotté et oublié comme un mauvais souvenir. Cette fois, la liberté absolue est au bout de la route. Et du Beretta. D'autant qu'aux carrefours le pays s'embrase et pousse à la sédition. La rébellion promet d'être jubilatoire, poétique et réparatrice.
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Loris, 15 ans, n'a jamais connu son père. Alors quand il est convoqué chez le proviseur pour avoir agressé une camarade, et que sa mère l'accable d'un méprisant « Tu es comme ton père », son grand corps est devenu trop exigu pour contenir les questions qui le submergent. Loris est exclu trois jours du lycée : il a trois jours pour le retrouver.
Une enquête en forme de cavale, jalonnée de faux-semblants et de chausse-trappes, et pour finir, l'éclatante vérité. Mais est-ce son père que Loris trouvera au bout du chemin ?
Magnifique roman sur le rapport mère/fils : une jeune femme solo et son fils adolescent, les difficultés de communiquer. La mère se replie dans un silence, un mutisme. Le jeune est légitimement impatient, les mots ne trouvent pas leur chemin dans ce grand corps plein d'énergie et d'attente. Au terme du roman, le dialogue se noue...
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L'élevage du brochet en bassin clos
Pierre Mikaïloff
- Editions in8
- Polaroid
- 16 Septembre 2022
- 9782362241376
Dans les années 70, Paul McCartney a commencé le second chapitre de sa vie. Il a formé les Wings, avec sa femme Linda, et se lance dans une tournée à bord d'un bus à impériale. Du côté d'Abbeville, destination également choisie par un groupe de rock qui bat de l'aile. Mais à cette époque, les paysans du nord goûtent assez peu les hippies à cheveux longs et idées courtes. Deux arriérés ont même décidé, cette année-là, de bouffer du rosbif. Pierre Mikaïloff est écrivain, et critique musical. Avec son humour grinçant, dévastateur, cette novella est à l'exacte intersection de ses talents.
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Éléonore ne voulait pas quitter Toulouse, sa vie, son bahut et ses copines pour démarrer une nouvelle vie sous les tropiques avfec ses parents et son jeune frère Nathan. Mais Éléonore n'a pas eu le choix quand, au bord du divorce, ses parents ont décidé de mettre tout le monde dans l'avion pour s'offrir une seconde chance à l'autre bout du monde. Là où il y a la mer, le soleil, les palmiers.
Ce devrait être le paradis. Sauf qu'Éléonore ne veut pas être là. Sauf qu'il y a aussi Milou, le vieux copain de son père qui les accueille et organise leurs vies. Que de Milou, il vaut mieux se tenir à distance. Qu'Éléonore le sent mais que personne ne veut la croire.
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Le far west n'est plus ce qu'il était, et le shérif de ce bled paumé du Mississipi est dubitatif : se balader en ville avec un lézard d'un mètre de long constitue-t-il un crime fédéral ? En cas de délit avéré de zoophilie avec un lama, faut-il vraiment incarcérer le lama ? Et pour couronner le tout, il faut convaincre Janice de ne plus laisser sa fille aveugle s'entraîner au tir avec la vieille Winchester familiale.
Même les Indiens ont changé : ceux que Lila porte dans son coeur sont en Amazonie, cernés par un monde moderne qui les écrase. Est-ce pour les rejoindre qu'elle a faussé compagnie à Damien ?
Après Cannisses et Tamara, suite et fin, Marcus Malte confirme ici une capacité à s'approprier, avec un égal bonheur, des univers différents, tout en pratiquant le mélange des genres.
Ainsi, des situations cocasses à la Westlake masquent à peine un cocktail détonnant cher aux états du sud : ségrégation raciale encore vivace, homophobie latente, culte des armes, misère...
De même, personnages hauts en couleur cotoyent personnalités complexes et tourmentées : drame et légèreté se complètent toujours avec justesse.
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Seth, un jeune homme d'une vingtaine d'année, se retrouve coincé à jouer les chauffeurs pour son grand-père, un vieux bonhomme ronchon, qui entend traverser les États-Unis pour se rendre à Vegas. Durant cette folle équipée, de fast-food en motel, de ville moyenne en station-service miteuse, c'est aussi une civilisation qu'ils explorent - la leur, celle des Inuits, perdue pour jamais dans un grand nord devenu légende, et celle des conquérants américains, la société capitaliste, éclairée aux néons criards - Mais celle-là aussi est la leur.