Le symbole intrigue autant qu'il fascine. Signe offert à tous, il résiste pourtant souvent à l'interprétation du passant et les ressources disponibles à ce sujet sont rares. Le but de ce court ouvrage est de donner quelques clefs de lecture des symboles figurés sur les tombeaux.
Définir précisément ce qu'est un symbole est d'abord une tâche ardue. En effet, en fonction des contextes, des auteurs, des sources, ses significations varient et d'autres termes, parfois employés plus ou moins comme synonymes, apparaissent.
En Suisse, l'assistance au suicide est pratiquée de manière épisodique et confidentielle depuis le début des années 1980 puis avec plus de récurrence dès le tournant du XXIème siècle. Ce livre analyse la singularité du dispositif helvétique de l'assistance au suicide où ce n'est pas l'acte même du suicide qui est accepté par la collectivité, mais le fait de prêter assistance à une mort encore formellement qualifiée de « mort violente ». Sont définis l'aide à mourir et les espaces de mort avec une focalisation sur la phase postmortem.
La mort, loin d'être devenue un sujet tabou dans les sociétés occidentales contemporaines est au contraire omniprésente dans les médias. En revanche, il est vrai que la réalité concrète du cadavre tend, elle, à être occultée.
L'événement « mort » nous confronte à trois types de phénomènes : la présence du corps mort ; les réactions émotionnelles des proches ; les représentations collectives de la perte et de la mort.
En exposant, d'un côté, le cas aborigène, de l'autre, le cas occidental, seront identifiées deux extrêmes : l'un fait l'objet d'un traitement unitaire et l'autre d'un traitement qui implique des procédés distincts avec des instances tierces intervenant, distancées qui ne sont pas des parents.
En Haïti, le vaudou est le dernier lien des esclaves déportés avec leurs origines multiples. C'est aussi la bannière de l'union et les tambours de la révolte, où la ferveur de lutte prime sur la diversité des origines.
Pratiquer le vaudou c'est avant tout honorer les loas et ses ancêtres, et respecter sa culture.
Les rites funéraires vaudou sont extrêmement codés s'occupant du corps pour faire migrer l'âme ou du voyage de l'esprit sous l'eau.
Par leur richesse, leur complexité, ces rites religieux ne marquent pas la fin de la vie mais transcendent son aboutissement. Il s'agit d'organiser et de célébrer le retour de l'exil pour la Terre des Ancêtres, au-delà des mers, où vibrent les racines du mapou, l'arbre reposoir des loas, dont les racines infinies traversent la mer.
Un défunt est un véritable écosystème dans lequel se développent et luttent pour exister de nombreuses espèces. On y croise ainsi des mites délaissant penderies et placards au profit d'une peau séchant et des cheveux, des coléoptères fossoyeurs creusant sous le corps mort pour mieux protéger leurs progénitures, mouches, vers, bactéries et larves en tous genres.
Observateur de cette faune particulière, l'entomologiste forensique cherche à décrypter la biologie de ces espèces dans un but précis : dater l'arrivée des insectes et déterminer le moment de la mort. Ainsi va la vie recyclant frénétiquement et dans ce cas, ce sont des insectes qui nettoient la nature et éclairent parfois la Justice.
Il ne se passe guère de jour sans que les médias évoquent une actualité patrimoniale. Au diapason de cette abondance d'informations, l'essor du tourisme culturel et de la fréquentation des monuments et musées témoigne de la place que le patrimoine occupe dans nos sociétés.
Cet ouvrage se présente sous la forme pratique d'un dictionnaire, qui rassemble quelque deux cent vingt-cinq notices consacrées à des personnalités, des sites et des monuments, des organismes ou des thèmes liés à ce « fait social total » qu'est le patrimoine.
Dû à deux spécialistes, Patrice Béghain et Michel Kneubühler, ce Dictionnaire historique du patrimoine présente la notion de patrimoine dans son évolution historique, de l'Antiquité à la période la plus récente.
"La philosophie que je professe, la vie de méditation que j'ai menée me permettent de regarder la mort d'un autre oeil que ne le font la plupart des gens." Alexandra David-Neel
Michel Guénanten est thanatopracteur depuis bientôt 30 ans. Il a effectué des millliers de soins partout dans le monde. Il porte en lui ses morts, ses regrets et ses espoirs.
De 2009 à 2011, il effectue les soins de thanatopraxie et de thanatoplastie sur plus de 80 soldats français morts au combat en Afghanistan à la demande du ministère de la Défense. En 2006 la Ville de Paris lui décerne la médaille de grand vermeil de la cité.
Michel Guénanten est un thanatopracteur reconnu et en activité. Il est aussi responsable de formations.
Avec ce petit livre, il accepte de nous livrer avec humour, colère parfois, tendresse et soin toujours, de sa vie avec les morts, avec la mort. Il nous transmet dans cette courte biographie, un peu de sa vie hors norme de soignant particulier.
Guidé par un spécialiste rigoureux et bienveillant, nous sommes face à notre méconnaissance d'une pratique pourtant habituelle dans le milieu du funéraire mais tout à fait occultée du public.
École du regard, de l'objet et de la collection, l'École du Louvre a connu, depuis sa création en 1882, ces attirances fortes, ces passions parfois exclusives qui habitent les « regardeurs » et les collectionneurs et que portent en eux maints conservateurs. Offrant à l'intérieur même du Louvre sa tribune pour les exprimer et ses bancs pour les recevoir, elle a réuni au fil du temps beaucoup de savants, de connaisseurs ou de simples amateurs porteurs de ces enthousiasmes, figures attachantes qu'il importait, à défaut de pouvoir les faire toutes revivre, du moins de les laisser entrevoir.
D'où les nombreuses évocations de conservateurs et de professeurs, mais aussi d'élèves et d'auditeurs, de cours et de programmes, de recherches scientifiques et de méthodes pédagogiques, que le lecteur trouvera dans cette histoire - la première publiée depuis 1932 - d'une institution aujourd'hui encore unique en son genre, organiquement liée au destin des collections nationales, et dont les capacités de renouvellement semblent garantir l'avenir.
Dans The Origin of Consciousness... (1976), paru une première fois en traduction française aux PUF en 1994, Jaynes avance que l'esprit humain était autrefois constitué de deux parties, l'une qui « parlait » et formulait les décisions à prendre (Dieu), l'autre qui entendait et obéissait (l'homme). La conscience serait apparue au fur et à mesure que cette bi-caméralité disparaissait, l'hémisphère gauche prenant le pas sur le droit... Le lecteur suit Jaynes cherchant les preuves de l'existence de cet « esprit bicaméral » dans les traces archéologiques des plus anciennes civilisations, en Mésopotamie, dans L'Iliade, l'Ancien Testament, etc., et retrouvant ses vestiges dans la poésie, la musique, l'hallucination du schizophrène et la méthode scientifique même.
Quand Jean Mohr et moi-même travaillions à ce livre, Le septième homme, notre objectif premier était de montrer comment l'économie des nations riches d'Europe s'était mise, au cours des années soixante, à dépendre du travail de plusieurs nations plus pauvres. L'objet du livre, tel que nous le concevions, était avant tout politique. Nous espérions lancer un débat et encourager, entre autres choses, la solidarité internationale de la classe ouvrière. Nous ne nous attendions pas à ce qui s'est passé après la publication du livre. La presse l'a presque complètement ignoré. Certains critiques ont dénoncé son manque de substance : il ne s'agissait, selon eux, que d'un pamphlet oscillant entre la sociologie, l'économie, le reportage, la philosophie et d'obscures tentatives poétiques, bref de quelque chose de vraiment pas sérieux. Au sud, la réaction a été tout autre. Le livre a été progressivement traduit en turc, en grec, en arabe, en portugais, en espagnol et en punjabi. Dans ces divers lieux, le livre parlait aux lecteurs comme un ami intime. Ce n'était plus un traité de sociologie (ni même de politique au premier degré) mais, plutôt, un petit livre composé de vies réelles, d'une série de moments vécus - comme on en trouve dans un album de photos de famille. John Berger
Une étude de la perception des Tziganes par les habitants du royaume de France à la fin du Moyen Âge. Dotés d'une apparence exotique et pratiquant des métiers jusqu'alors inconnus, les Gitans exercent une puissante fascination sur les autochtones, qui leur prêtent des pouvoirs surnaturels. De cette façon, ces nomades représentent par excellence la figure de l'altérité au XVe siècle.
Pour obtenir leur régularisation, du 2 mai 2008 au 7 août 2010, les Sans Papiers travailleurs isolés de la Coordination 75 occupent à Paris l'annexe Eugène Varlin de la Bourse du travail puis des locaux désaffectés de la Caisse Primaire d'Assurance Maladie. Jusqu'au 24 juin 2009, près d'un millier de personnes, hommes, femmes, enfants, se relayent jour et nuit à la Bourse occupée, 85 rue Charlot dans le IIIe. Violemment expulsés par le service d'ordre de la CGT, ils passent trois semaines sur le trottoir du boulevard du Temple, le long de la Bourse évacuée. Ils négocient leur départ. Le 17 juillet 2009, ils lancent la nouvelle occupation de l'annexe de la CPAM au 14 de la rue Baudelique dans le XVIII De nombreux collectifs Sans Papiers y rejoignent la CSP 75 sous l'intitulé du Ministère de la Régularisation de Tous les Sans Papiers, inauguré le 26 septembre 2009. Un an plus tard, sous la pression des autorités préfectorales, la CSP 75 décide de mettre fin à cette occupation longue de plus de deux ans contre la promesse que chaque occupant voie son dossier examiné et ait une chance d'être régularisé. C'est ainsi que les Sans Papiers évacuent volontairement Baudelique le 7 août 2010, 828` et dernier jour d'occupation. Créée à la suite de l'occupation de la basilique de Saint-Denis en 2002, la Coordination 75 des Sans Papiers regroupe quatre collectifs Sans Papiers parisiens : les CSP des 19`,18`, 11` et 11" Binazon. Ce mouvement autonome compte en 2010 quelques 2 500 adhérents, contre 1 300 en mai 2008. 24 nationalités y sont représentées. doccupation a rassemblé jusqu'à 3 000 personnes selon les périodes. Près de 400 ont été régularisées au cours de ces 27 mois. Les autres attendent toujours les Papiers. La lutte continue... Réalisés au fil des jours, 328 dessins racontent la lutte et le quotidien des Sans Papiers en occupation. La vente des cartes postales et reproductions, entièrement au bénéfice de la Caisse de Soutien de la CSP 75, a couvert les besoins en riz, principal ingrédient du repas quotidien assuré par la CSP 75. De juin 2008 à août 2010, les bénéfices nets ont permis de collecter l'équivalent de 33 tonnes de riz, soit 40 kg par jour. Ou 100 kg par dessin.
S'emparer de ce livre, c'est déjà entamer une remontée dans le temps pour s'immerger au coeur de l'un des plus célèbres mythes du XXe siècle : Jules Bonnot. Grâce à un choix rigoureux de documents des années 1910, souvent inédits, cet ouvrage retrace la très médiatique épopée de la bande à Bonnot à la manière d'une revue de presse de l'époque. Véritable florilège de textes tirés de plus de trente journaux, ce documentaire restitue au lecteur contemporain transposé à la Belle Epoque les différentes étapes de la construction d'une gloire mémorable. Aux comptes-rendus détaillés des quotidiens, ce récit haut en couleur associe des extraits de textes d'auteurs proches de la bande ainsi que des écrits d'illustres personnalités parmi lesquels Colette, Jean Jaurès ou Maurice Leblanc... Un photo reportage riche d'une exceptionnelle iconographie comprenant plus de 700 illustrations, souligne d'une autre façon l'intérêt excessif porté au cas Bonnot. Au-delà de l'histoire de la bande à Bonnot et de son influence médiatique, ce livre aborde le contexte social et politique de l'époque et soulève avec pertinence les questions de la célébrité, de l'anarchisme ou encore du rôle de la police dans de telles affaires.
Les Trois dialogues entre Hylas et Philonous que le philo- sophe irlandais George Berkeley publie à Amsterdam en 1713, font s'affrontrer un défenseur de la doctrine maté- rialiste (Hylas) et le représentant de l'« immatérialiste » Berkeley (Philonous), pour qui seuls existent les esprits et les idées.
Dans ce quatrième échange, orchestré cette fois en sous- main par André Bernold, la dispute, à la fois facétieuse et fort sérieuse, puise son motif dans l'oeuvre des frères van Velde, Bram (1895-1981) et Geer, son cadet (1898-1977).
Qu'en est-il de l'image chez les van Velde ?
Les grandes paires de concepts de toute théorie de la per- ception - temps et espace, matière et lumière, intériorité et extériorité, visibilité et invisibilité... - se voient cassées et ressoudées au fil du dialogue que les affirmations, réfu- tations, objections, conciliations et pensées-relais (parmi de nombreuses, au premier chef celles de Beckett, Bergson et Deleuze) rythment...
Un vrai dialogue philosophique où se déploie l'extrême et facétieuse érudition d'André Bernold.
Lorsque le Directoire décide d'envoyer le général Bonaparte, auréolé de la gloire toute fraîche de la campagne d'Italie, conquérir l'Egypte, ce n'est pas sans arrière-pensée. Vainqueur, il devient plus que jamais le bras armé de la France ; vaincu, il est moins dangereux politiquement. Ce calcul, qui se veut doublement gagnant s'avère perdant sur toute la ligne. On ne retient que la bataille des pyramides - du haut desquelles "quarante siècles" étaient censés contempler une armée qui ne pouvait pas les voir depuis le champ de bataille - et la redécouverte d'un Orient lointain et mystérieux qui n'est pas sans laisser, consciemment ou non, un léger arrière-goût de croisade.
Il entreprend un travail de fonds, de façon à doter le pays de structures juridiques, administratives, mais aussi scientifiques directement inspirées du modèle français. Le 26 août 1798, un Institut d'Egypte est créé sur le modèle de l'Institut de France. En quatre sections, l'Institut d'Egypte réunissait les plus brillants membres de la Commission des Sciences et des Arts, les cent cinquante-six savants que le général avait joints à l'expédition, une petite troupe inapte au combat mais aussi précieuse que les ânes, du moins si l'on en croit la légende de la bataille des pyramides ! Pour la plupart ingénieurs issus des Ponts-et-Chaussées ou de Polytechnique, ils relevèrent, étudièrent tout ce qui, de la Méditerranée à la Cataracte, sans oublier la mer Rouge et l'Arabie, pouvait l'être, amassant, jusqu'à la défaite de Canope, une somme immense de notes et documents, dont les soixante-deux séances de l'Institut d'Egypte, au fil de ces seulement trois années, donnent une idée vertigineuse.
Les monuments aux morts de la guerre de 1914-1918 font aujourd'hui partie du paysage urbain et l'on a tendance à oublier qu'ils sont le reflet des lourdes pertes humaines qui ont touché presque toutes les communes françaises. Consciente du fait que leur valeur symbolique s'estompait et qu'ils étaient parfois menacés de disparition, la direction régionale des affaires culturelles Provence-Alpes-Côte d'Azur (ministère de la culture et de la communication), par sa conservation régionale des monuments historiques, a mené une étude thématique sur les monuments décorés de l'ensemble de la région, de 2007 à 2010, afin de protéger les plus représentatifs et d'attirer l'attention sur les autres.
Ainsi, de nombreuses créations originales, d'artistes locaux ou de célébrités nationales, ont-elles été mises en lumière, à commencer par le monument de Salon-de-Provence qui a été classé parmi les monuments historiques en 2011 comme celui de Nice. Par la richesse de leur iconographie, que ce soient les personnages, soldats et allégories féminines, mais aussi le décor symbolique et les inscriptions, les monuments expriment beaucoup plus qu'un simple hommage.
Certains mettent l'accent sur la victoire, d'autres sur la douleur, quelques-uns sont entièrement pacifistes... L'histoire et les aléas de la construction, le choix de l'emplacement et de l'artiste sont passionnants à bien des égards. Tous ces éléments nous replongent dans le climat douloureux de l'après-guerre et interrogent notre mémoire. Cet ouvrage, qui ne prétend pas à l'exhaustivité, offre au lecteur de nouveaux axes de lecture pour appréhender différemment ces témoins du passé.
Au printemps 2014, la ville de Clermont-Ferrand accueille une exposition d'ambition nationale consacrée à la civilisation gauloise, ses valeurs, ses coutumes et ses usages, et à l'étude des variations qu'a connu l'image du Gaulois dans l'imaginaire collectif à travers l'histoire, au gré des intérêts idéologiques ou commerciaux.
Si son intitulé cite la formule d'alerte des Romains (Tumultus gallicus) quand les guerriers gaulois se profilaient en criant et soufflant dans leurs trompes, c'est un peuple plus raffiné que le stéréotype ne le laisse penser que l'exposition veut faire découvrir au public. En s'appuyant sur les collections des deux musées clermontois qui l'accueille, le musée Bargoin et le musée d'art Roger-Quilliot (MARQ), augmentées de pièces artistiques et archéologiques de l'Europe entière, elle met en exergue les décalages entre l'iconographie du Gaulois de l'Antiquité à nos jours (jusque dans la BD, au cinéma ... ) et une réalité qu'éclairent les riches découvertes archéologiques de ces dernières années en territoire arverne.
Événementiel Publié à l'occasion de l'exposition Tumulte Gaulois qui se tiendra au Musée d'art Roger-Quilliot et au Musée Bargoin, Clermont-Ferrand, du 13 juin au 23 novembre 2014.
Pourquoi des enfants juifs à Izieu ?
La « Colonie d'enfants réfugiés » d'Izieu a été créée en mai 1943 par l'OEuvre de secours aux enfants, une organisation juive d'entraide. À deux mois du débarquement, le 6 avril 1944, la colonie d'Izieu est liquidée par la Gestapo de Lyon sur ordre de Klaus Barbie. La rafle se solde par la déportation de 44 enfants juifs et de leurs 7 éducateurs.
À l'exception d'une éducatrice, aucun des déportés d'Izieu ne reviendra.
De Nuremberg à la Haye : juger les criminels Après la guerre, vint le temps de la justice, l'étape indispensable, malgré ses insuffisances, voire ses ambiguïtés, pour établir les différents niveaux de responsabilité des criminels, mettre en lumière les mécanismes de la destruction conduisant des êtres humains à perpétrer des crimes contre d'autres humains et à violer l'ordre de l'humanité.
La mémoire et sa construction Le Musée mémorial des enfants d'Izieu, comme le Centre d'histoire de la Résistance et de la déportation de Lyon, est né des suites du procès de Klaus Barbie à Lyon.
Depuis son inauguration le 24 avril 1994 et jusqu'à la fin des années 2000, le mémorial d'Izieu a été le premier, et le seul lieu en France, dédié à la mémoire de la déportation et de l'extermination des enfants juifs. Partout, en France comme ailleurs en Europe, la construction de la mémoire suit des chemins plus ou moins longs et complexes, intimement liés aux contextes politiques nationaux.
La construction de la mémoire Du procès de Klaus Barbie à la création de l'association, La construction de la mémoire d'Izieu, La mémoire et ses lieux, au travers de quelques exemples en France, en Allemagne et en Italie.
Conduit à entretenir des rapports distendus avec le réel, éloigne-ment accentué par de nombreux médiateurs : vulgarisation scientifique, mass médias... Ce décalage considérable entre ce que l'on croit connaître et ce qui nous entoure pousse Valère Costes à entre-prendre des travaux dont il ne reste qu'une parodie de nature et l'artifice persiste sous la forme d'un bricolage expérimental, très éloigné des compétences et du savoir humain actuel.
Une deuxième idée de la Nature émerge alors, telle que l'a théorisée Clément Rosset, selon laquelle " l'idée de nature ne serait qu'une erreur et un fantasme idéologique ". Ceci le pousse à effectuer en 2007 un premier séjour en forêt tropicale. L'immersion prolongée dans un territoire vierge de toute influence humaine est alors envisagée comme une méthode radicale pour jauger ces écarts. Créateur de machines, Valère Costes met en mouvement de subtiles mécanismes, des enchainements de causes à effets, dont la fonction est avant tout de ne pas en avoir...