De quelle Russie Poutine est-il le maître ? Pour unifier ce peuple pluriel conquis par les Vikings et les Mongols, sans frontières naturelles, aussi européen qu'asiatique, la Russie a fait de ces multiples influences son identité propre, quitte à en forger les légendes. Mais, en jouant de ce passé, elle s'est enfermée et contrainte dans ses rapports avec le monde extérieur. Telle est la thèse de Mark Galeotti qui, en relatant avec brio son histoire en quelques chapitres enlevés, nous donne les clés pour comprendre ce pays. Une réflexion passionnante et très accessible pour mieux comprendre la figure de Vladimir Poutine et la crise géopolitique actuelle.
Avec cette somme magistrale, Peter Frankopan renverse le récit traditionnel de l'histoire mondiale, qui gravite autour de la Grèce antique, de Rome et de l'irrésistible ascension de l'Occident - une approche réductrice, qui méritait une relecture approfondie.
Élargissant la perspective, Frankopan se tourne vers « une région située à mi-chemin entre Orient et Occident, qui va des rives orientales de la Méditerranée jusqu'à la mer Noire et à l'Himalaya ». C'est là, au carrefour des civilisations, qu'il situe le centre névralgique du globe. Et c'est les yeux rivés sur ce « coeur du monde » que, des campagnes d'Alexandre le Grand aux luttes géopolitiques du XXIe siècle, il retrace avec brio 2 500 ans d'histoire.
Salué par la presse internationale comme « le plus important livre d'histoire publié depuis des décennies », Les Routes de la soie est un voyage grisant à travers les siècles, qui décentre avec audace le regard du lecteur pour éclairer d'une lumière nouvelle notre compréhension du monde.
La Russie est-elle européenne? Qu'est-ce qu'être russe? Depuis le XVI? siècle, la Russie entretient un lien complexe et ambigu avec l'Europe occidentale. À la tête d'un véritable État-continent s'étendant de l'Europe à l'Asie, les tsars de Russie puis les leaders soviétiques n'ont cessé de s'interroger sur l'identité de leur pays et les relations à nouer avec l'Europe, tour à tour perçue comme modèle de modernité et d'efficacité ou comme source de danger et de subversion. D'Ivan le Terrible à Vladimir Poutine, les décideurs russes ont été confrontés à ce «dilemme»:fallait-il imiter l'Europe pour mieux la dépasser, ou bien s'en protéger voire la rejeter au nom de l'eurasisme?D'une plume alerte, en s'appuyant sur un vaste ensemble documentaire, Marie-Pierre Rey explore les tourments de l'identité russe, à la croisée de l'histoire des relations internationales et de l'histoire des représentations, pour mieux décrypter les positions géopolitiques de la Russie actuelle.
Notre espèce Homo sapiens saura-t-elle s'adapter aux conséquences fulgurantes de son succès depuis 40 000 ans et à son amplification sans précédent depuis un demi-siècle ?
Il n'y a pas si longtemps, plusieurs espèces humaines se partageaient la Terre et échangeaient des techniques et des gènes. Puis des populations sapiennes plus récentes (notre espèce), sorties d'Afrique, sont parties à pied et en bateau à la conquête du monde jusqu'en Australie et aux Amériques, avant d'écarter les Néandertaliens d'Europe ou les Dénisoviens d'Asie, parmi d'autres.
Telle est la splendide aventure que raconte cet essai. Mais cette étonnante capacité d'acclimatation des hommes depuis plus d'un million d'années pourra-t-elle servir notre adaptation dans un monde urbanisé, connecté, pollué, menacé par des pandémies, comme la Covid-19, et aux écosystèmes dévastés ? Car l'évolution continue.
Avec ses talents de vulgarisateur hors pair, Pascal Picq interroge les notions de progrès et d'évolution en explorant comment le succès inégalé de Sapiens le rend désormais seul responsable de son devenir : Sapiens est face à Sapiens.
Si Éric Zemmour veut récrire l'histoire de Vichy et de la persécution des juifs, c'est qu'il cherche à rendre légitimes des politiques disqualifiées depuis les crimes de la collaboration:mettre à bas l'État de droit, stigmatiser des minorités, expulser un million d'étrangers...Se fondant sur des sources inédites, exhumant des controverses oubliées, Laurent Joly démontre que le polémiste n'hésite pas à manipuler et à falsifier les faits historiques afin d'unir les droites sous l'étendard de la haine de l'étranger.Par cet essai puissant et engagé, l'auteur met un point d'honneur à rétablir la vérité historique à l'ère de la malhonnêteté intellectuelle triomphante.
Les lieux communs ont la vie dure. Ainsi cette idée d'un Moyen Âge dualiste, qui aurait instauré une guerre entre le corps et l'âme : d'un côté, un corps coupable, source du péché, de l'autre, une âme pure tournée vers Dieu. Réfutant cette construction, Baschet montre que le Moyen Âge chrétien a développé une pensée soucieuse de valoriser l'unité psychosomatique de la personne. Ce modèle a permis de penser l'être humain mais aussi l'ordre social dont l'Église est alors l'institution dominante. Décloisonnant sa réflexion et dépassant les limites du Moyen Âge, l'auteur s'attache aux différentes perceptions de la personne dans d'autres cultures, de la Chine impériale aux sociétés amérindiennes en passant par l'Afrique ou la Nouvelle-Guinée. Un voyage comparatiste indispensable pour évaluer la singularité des conceptions occidentales de l'humain et mettre à distance l'idée moderne du moi.
Il fut un temps où tous les chemins menaient à Rome... Aujourd'hui, ils mènent à Pékin. L'Europe peine à penser son avenir face aux populismes et aux crises migratoires, tandis que les Etats-Unis ont engagé un retrait inédit des affaires internationales, au risque de menacer d'anciens alliés. Pendant ce temps, un vent d'espoir souffle le long des antiques routes de la soie. Du Moyen-Orient à la Chine, de la Russie à l'Iran, les échanges se multiplient, les pays coopèrent et de nouvelles alliances sont scellées, faisant fi d'antagonismes dépassés.
Le contraste est saisissant avec ce qui se joue à l'Ouest. Peter Frankopan brosse le tableau aux mille nuances du monde actuel et explique pourquoi il est essentiel d'en comprendre les bouleversements. Dans cet ouvrage magistral, l'historien à la renommée internationale reprend le fil de l'histoire là où Les Routes de la soie (2015) l'ont laissé. Ces routes sont désormais en pleine expansion. Quels changements leur développement impliquera-t-il pour demain ? Quelles seront les répercussions de ce grand basculement des centres de pouvoir ?
Les femmes font aujourd'hui du bruit ? C'est en regard du silence dans lequel les a tenues la société pendant des siècles. Silence des exploits guerriers ou techniques, silence des livres et des images, silence surtout du récit historique qu'interroge justement l'historienne. Car derrière les murs des couvents ou des maisons bourgeoises, dans l'intimité de leurs journaux ou dans leurs confidences distraites, dans les murmures de l'atelier ou du marché, dans les interstices d'un espace public peu à peu investi, les femmes ont agi, vécu, souffert et travaillé à changer leurs destinées.
Qui mieux que Michelle Perrot pouvait nous le montrer ? Historienne des grèves ouvrières, du monde du travail et des prisons, Michelle Perrot s'est attachée très tôt à l'histoire des femmes. Elle les a suivies au long du XIXe et du XXe siècles, traquant les silences de l'histoire et les moments où ils se dissipaient. Ce sont quelques-unes de ces étapes que nous restitue ce livre.
John Iliffe propose ici une histoire générale de l'Afrique, des origines de l'humanité jusqu'à nos jours.Les Africains ont conquis une région du globe particulièrement hostile, au nom de toute l'espèce humaine. Le peuplement du continent, la coexistence de l'homme avec son environnement, la construction de sociétés durables et la défense contre les agressions venues des contrées les plus favorisées constituent les axes principaux de cette histoire, marquée par les blessures et les cicatrices.En consacrant une longue analyse à l'esclavage, John Iliffe montre que la souffrance se trouve au coeur de l'expérience africaine. Contre cette souffrance, les Africains ont élaboré des défenses qui leur sont propres:ils placent l'endurance, le courage et le sens de l'honneur au premier plan de toutes les vertus. Autant de valeurs grâce auxquelles ils affrontent les nouveaux défis du monde contemporain - l'instabilité politique, les guerres, la propagation du sida, les bouleversements culturels et religieux.Telle est l'histoire exceptionnelle de populations exceptionnelles:celles du Maghreb, de l'Égypte, de l'Éthiopie, de toute l'Afrique noire - une communauté de destins qui lie en une seule histoire les tout premiers humains à leurs descendants d'aujourd'hui.
« Fake news», « infox », « post-vérité » : le monde contemporain ne cesse d'être confronté aux enjeux de l'information de masse. On croyait la propagande disparue avec les régimes totalitaires du XXe siècle mais, à l'ère de la révolution numérique et des réseaux sociaux, elle est plus présente et plus efficace que jamais. Chaque jour apporte ainsi son lot de désinformation, de manipulation, de rumeurs et de théories du complot.
Loin de se limiter à la sphère politique et à la « fabrique du consentement », la propagande imprègne aujourd'hui tous les aspects de notre vie en société, les spécialistes du marketing, du storytelling ou les théoriciens du nudge s'efforçant d'influencer nos choix et comportements.
Embrassant plus d'un siècle d'histoire et couvrant un vaste espace géographique, David Colon explique les fondements et les techniques de la persuasion de masse dans le monde contemporain. Il montre que la propagande n'a cessé de se perfectionner à mesure que les sciences sociales et les neurosciences ont permis d'améliorer l'efficacité des techniques de persuasion, d'influence ou de manipulation.
À travers une synthèse accessible et percutante, David Colon livre une contribution essentielle pour mieux cerner les ravages causés par la désinformation, hier comme aujourd'hui.
Traduit dans plus de vingt langues, ce livre est le bréviaire indispensable de qui veut se familiariser avec le moyen âge.
Car, entre la légende noire d'un "âge des ténèbres" et la légende dorée d'une "belle époque" médiévale, il y a la réalité d'un monde de moines, de clercs, de guerriers, de paysans, d'artisans, de marchands ballottés entre violence et aspiration à la paix, foi et révolte, famine et expansion. une société hantée par l'obsession de survivre et qui parvient à maîtriser l'espace et le temps, à défricher les forêts, à se rassembler autour des villages, des châteaux et des villes, à inventer la machine, l'horloge, l'université, la nation.
Ce monde dur et conquérant, c'est celui de l'enfance de l'occident, un monde de " primitifs " qui transforment la terre en gardant les yeux tournés vers le ciel, qui introduisent la raison dans un univers symbolique, équilibrent la parole et l'écrit, inventent le purgatoire entre l'enfer et le paradis.
Dans ce livre, les bateaux naviguent ; les vagues répètent leur chanson ; les vignerons descendent des collines des Cinque Terre, sur la Riviera génoire ; les olives sont gaulées en Provence et en Grèce ; les pécheurs tirent leurs filets sur la lagune immobile de Venise ou dans les canaux de Djerba ; des charpentiers construisent des barques pareilles aujourd'hui à celles d'hier.
Oublions les westerns. Entre le XVI? et le XIX? siècle, l'Amérique du Nord a été sillonnée par des aventuriers de langue française. Coureurs de bois, trappeurs, interprètes, ces hommes, en quête de fourrures, se sont constamment mêlés aux Amérindiens.En partant sur la piste de dix voyageurs, originaires de la France ou du Canada, Gilles Havard fait surgir des scènes saisissantes:adoption d'un jeune Français par des Iroquois, pirogues chargées de peaux de castor descendant la rivière Missouri, retrouvailles lors des grandes haltes de caravanes dans les Rocheuses... À travers ces destins hors du commun se dessine une autre histoire de la colonisation européenne, occultée par le récit américain de la conquête de l'Ouest:une histoire d'échanges et de métissages, dont les têtes d'affiche sont des Français et des Amérindiens.S'appuyant sur des récits de voyage, des archives et des témoignages de descendants, enrichi de cartes et d'images inédites, cet ouvrage donne vie à un monde jusqu'ici invisible.
Du monumental vase de Vix jusqu'au disque de Nebra, la plus ancienne carte du ciel connue, en passant par les premiers temples de l'humanité en Turquie ou les tunnels regorgeant d'offrandes de Teotihuacan, jamais autant de trésors n'ont été découverts que ces dernières décennies. C'est cette richesse fascinante que Jean-Paul Demoule entend explorer avec nous dans cet ouvrage.Mais au-delà de l'or des Scythes ou des pharaons, des «trésors» non moins estimables sont là, sous nos pieds, insignifiants en apparence - comme ce brin de cannabis trouvé dans une tombe chinoise - sinon invisibles - telle la séquence ADN qui a caractérisé l'homme de Denisova.Fervent défenseur de l'archéologie préventive, l'auteur montre qu'il importe de sauver ces merveilles, mais aussi de les penser pour que des mots comme «civilisation», «peuple», «culture» ou «migration» ne soient pas détournés. Fouiller, c'est plus que jamais éclairer notre avenir.
L'historien revient sur la place accordée au silence dans la vie des hommes depuis la Renaissance, montre le lien unissant l'invention de l'individu et la construction d'un retour sur soi. L'analyse s'appuie largement sur les textes littéraires, de Castiglione et Loyola à Gracq et Jaccottet, en passant par Proust et Huysmans, ainsi qu'à des oeuvres d'art.
Ce livre invite à l'exploration d'un pays étrange:la «vie sexuelle» d'un temps où le mot «sexualité» ne figurait pas dans le dictionnaire, où personne ne parlait d'homosexualité ni, à plus forte raison, d'hétérosexualité. Les médecins, les théologiens et les pornographes de cette époque scrutent et décrivent les unions charnelles au cours desquelles le plaisir féminin se formule souvent en termes religieux; tandis que l'homme, obsédé par le «besoin de femmes» et préoccupé par l'arithmétique des performances, se doit d'exhiber sa virilité. Bien sûr, ces convictions d'avant-hier nous paraissent aussi étrangères qu'un embarquement pour Cythère. Mais elles ont gouverné les plaisirs du lit, ceux de la norme comme ceux de la transgression. Elles ont modelé les désirs, les jouissances et les regrets. C'est pourquoi ce voyage-là vaut la peine d'être entrepris, sous la conduite éclairée d'Alain Corbin.
Le 28 juin 1914, dans Sarajevo écrasée de soleil, un certain Gavrilo Princip se réfugie à l'ombre d'un auvent pour guetter le cortège de l'archiduc François-Ferdinand... Cinq semaines plus tard, le monde plonge dans une guerre qui entraînera la chute de trois empires et emportera des millions d'hommes. Comment l'Europe, apparemment prospère et rationnelle, était-elle devenue si vulnérable à l'impact d'un seul attentat perpétré à sa périphérie ? Dans cette fresque magistrale, Christopher Clark montre que rien n'était écrit d'avance : l'Europe portait en elle les germes d'autres avenirs, sans doute moins terribles. Mais de crise en crise, les personnages qui la gouvernaient, hantés par leurs songes, marchèrent vers le danger comme des somnambules.
Ce livre raconte le problème des élites politiques et intellectuelles qui ont perdu le contact avec la réalité et ont renoncé au rôle civique lié à leur statut et au pouvoir. L'auteur défend la valeur du mot populisme, synonyme à l'origine de combat radical pour la liberté et l'égalité au nom des vertus populaires
Edition augmentée d'une nouvelle préface.
Comment connaître le climat du passé ? Quelle influence les évolutions climatiques ont-elles exercée sur les grands mouvements sociaux ? sur le paysage ? sur les récoltes ? Comment appréhender en tant qu'historien la question du réchauffement climatique ?
Par ce livre fondateur, Emmanuel Le Roy Ladurie a montré le premier qu'il pouvait y avoir une histoire du climat, en réunissant la documentation nécessaire pour étudier les observations météorologiques anciennes, analyser les dates des récoltes, scruter les textes, descriptions et représentations iconographiques des glaciers...
L'historiographie du climat devient ainsi une enquête minutieuse et passionnante où l'on chemine entre forêts, vendanges et mers de glace, du Moyen Âge au réchauffement récent en passant par le « petit âge glaciaire ».
Une histoire de la perception olfactive soulignant le rejet à partir de 1750 dans les villes occidentales de l'ordure, la misère et la boue. Les odeurs sont neutralisées, tandis que les parfums et les soins hygiéniques connaissent une vogue grandissante auprès de la bourgeoisie
L'objet de ce livre est de suivre depuis l'Antiquité gréco-romaine ceux qui ont su « voir l'arbre » : Horace et Virgile, mais aussi Ronsard et La Fontaine.
Par la suite, Rousseau, Goethe, Novalis, Chateaubriand, Hugo, Proust, Yves Bonnefoy et tant d'autres. Il y eut aussi des peintres. S' étendre sous les ombrages, s'y délasser, y méditer, s'enfouir dans le végétal, s'y réfugier, y grimper... À l'époque contemporaine, certains ont tenté d'incruster leur corps dans l'écorce, en espérant que le végétal ferait croître l'empreinte. Par ailleurs, des moribonds sont allés jusqu'à souhaiter que leur ADN soit transmis à l'arbre planté sur leur tombe.
On le voit, c'est à une longue promenade que ce livre invite, à la rencontre de l'arbre champêtre, de l'arbre haie, de l'arbre isolé et sauvage comme de l'arbre domestique. L'histoire des émotions qu'ils suscitent nous est transmise ici par des individus qui, au fil des siècles, possédaient les mots pour les dire.
L'univers est gouverné par une loi générale de la putréfaction. Dieu, les anges et toutes les créatures naissent du chaos, comme les vers apparaissent à la surface du fromage. Nous sommes des dieux, et tout est Dieu : le ciel, la terre, l'air, la mer, les abîmes et l'enfer...
Tel est le credo qu'un certain Menocchio, meunier du Frioul dans l'Italie du XVIe siècle, eut à défendre devant le Saint-Office avant de périr sur le bûcher. Lecteur infatigable, exégète à ses heures, hérétique malgré lui, il s'était constitué une bibliothèque au hasard des rencontres, hors de toute discipline culturelle, prélevant librement dans les textes, élaborant sa propre vision du monde.
Avec cette étude magistrale, devenue un classique de l'historiographie, Carlo Ginzburg inventait la micro-histoire et renouvelait la connaissance d'un monde resté longtemps mystérieux, celui de la culture populaire.
L'auteur définit la civilisation en référence à l'espace, à la société, à l'économie et aux mentalités collectives. Tour à tour sont présentées les civilisations de l'islam, de l'Afrique noire, de l'Extrême-Orient et de l'Occident.
Pourquoi, dès l'été 1940, le régime du maréchal Pétain a-t-il impulsé une politique antisémite ? Dans quelle mesure l'administration a-t-elle collaboré au génocide perpétré par les nazis ? A-t-on « sacrifié » les juifs étrangers pour « sauver » les français ? Quelle a été la responsabilité de la France dans la rafle du Vel' d'Hiv ?
Sur Vichy et la Shoah, on pensait tout savoir. Ce livre démontre qu'il reste encore beaucoup à découvrir. À travers une série de questions clés, Laurent Joly renouvelle profondément l'histoire de la persécution des juifs sous l'Occupation et balaie bien des idées reçues.
S'appuyant sur de nombreuses sources inédites, restituant les marges de manoeuvre des fonctionnaires français - du dirigeant étatique jusqu'au simple gardien de la paix - ainsi que les effets concrets de leurs décisions, Laurent Joly écrit une histoire puissante et incarnée, au plus près des exécuteurs, des victimes et des témoins.