On ne saurait réduire la question de l'identité aux seuls problèmes des identités nationale, de classe, de genre, de race... À un moment où les revendications identitaires sont légion, il faut revenir en amont d'une tendance courante qui galvaude un concept initialement philosophique pour le mobiliser sur le seul terrain idéologique et politique. Qui suis-je ? Aucune discipline scientifique n'oserait à elle seule penser, affronter et circonscrire cette vieille question métaphysique... et enfantine. En mettant en oeuvre une interdisciplinarité effective, les auteurs ont ici pour ambition d'éclairer cette énigme de l'identité personnelle. L'identité fait l'objet de réflexions plus ou moins rigoureuses dans différents contextes : philosophique, juridique, administratif, social, politique ou encore scientifique. Chacun des domaines a pu prendre position par le passé sur ce qui « constituerait » l'identité. Pensée comme individuelle, l'identité serait tour à tour personnelle, psychologique, sexuelle, génétique, narrative voire imaginaire ; pensée comme collective, elle serait sociale, ethnique, générationnelle, familiale, genrée, linguistique ou encore nationale. Leur constat s'est révélé bien différent : on ne peut penser l'identité à travers un seul prisme, une seule pensée, un seul regard disciplinaire. Définir et comprendre l'identité, nos identités, nécessite de faire des ponts entre ces différents domaines et peut-être aussi de voir leurs incompatibilités ou incohérences. En les ayant ainsi rassemblés, ce collectif espère que ces différents regards portés sur l'identité permettront au lecteur de se faire son propre chemin dans les méandres de cette notion afin, peut-être, d'acquérir une autonomie de pensée sur la question.
Le siècle des Lumières - La révolution kantienne. Édition publiée sous la direction de Yvon Belaval. Sommaire : Le siècle des Lumières - La philosophie italienne du XVIe au XVIIIe siècle - The Enlightenment et ses adversaires - Philosophie et problématique des Lumières - Jean-Jacques Rousseau - Les Anti-Lumières - La philosophie allemande de Leibniz à Kant - La révolution kantienne - Immanuel Kant - Hegel - La droite hégélienne - Fichte - Schelling.
«Procurer ce qu'on serait tenté de nommer une biographie de la musique requiert un effort de synthèse que la complexité de la matière et l'extrême dispersion des compétences à travers le monde rendent de plus en plus délicate. Car la musicologie, dernière-née des sciences tributaires de l'histoire et de l'ethnographie, a vu s'ouvrir, avec notre siècle, l'ère des spécialistes, dont la répartition et l'implantation dans les diverses régions du globe est moins déterminée, le plus souvent, par le génie du lieu que par l'organisation, fort inégalement développée, de la recherche dans chaque pays. C'est ainsi qu'en France, où la musique est traditionnellement tenue, comme nous l'avons dit, en marge de la culture, l'enseignement supérieur, ayant généreusement doublé le nombre de ses chaires de musicologie, peut aujourd'hui se targuer d'en posséder deux... La Belgique, cependant, en compte cinq, l'Allemagne plus de cinquante et les États-Unis près de deux cents. On ne s'étonnera donc point que nous ayons été amenés à chercher quelquefois fort loin les meilleurs experts en telle matière qui nous touche de très près.»Roland-Manuel, 1960.
«Procurer ce qu'on serait tenté de nommer une biographie de la musique requiert un effort de synthèse que la complexité de la matière et l'extrême dispersion des compétences à travers le monde rendent de plus en plus délicate. Car la musicologie, dernière-née des sciences tributaires de l'histoire et de l'ethnographie, a vu s'ouvrir, avec notre siècle, l'ère des spécialistes, dont la répartition et l'implantation dans les diverses régions du globe est moins déterminée, le plus souvent, par le génie du lieu que par l'organisation, fort inégalement développée, de la recherche dans chaque pays. C'est ainsi qu'en France, où la musique est traditionnellement tenue, comme nous l'avons dit, en marge de la culture, l'enseignement supérieur, ayant généreusement doublé le nombre de ses chaires de musicologie, peut aujourd'hui se targuer d'en posséder deux... La Belgique, cependant, en compte cinq, l'Allemagne plus de cinquante et les États-Unis près de deux cents. On ne s'étonnera donc point que nous ayons été amenés à chercher quelquefois fort loin les meilleurs experts en telle matière qui nous touche de très près.»Roland-Manuel, 1960.