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Sciences humaines & sociales
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L'Alpe n.39 : clic ! photographier la montagne
Collectif
- Glenat
- L'alpe
- 12 Décembre 2007
- 9782723461306
Daguerre invente la photographie en même temps que le touriste invente les Alpes ! Depuis 1839, les hommes d'images n'ont cessé de mettre en scène leurs découvertes de l'univers montagnard. Exploits sportifs des pionniers et témoignages ethnographiques sur la vie des gens de l'Alpe : regards croisés sur deux mondes en mutation.
Depuis les frères Bisson au sommet du mont Blanc jusqu'aux recherches contemporaines de Walter Niedermayr sur les aménagements des stations de sports d'hiver, les Alpes ont toujours fasciné les photographes. Un jeu de "je t'aime, moi non plus" entre émotion béate face aux paysages singuliers de la montagne et témoignages dénonçant les atteintes à un environnement que l'on dit préservé. Des figures de style sont ainsi nées et ont prospéré, transformant souvent l'iconographie alpine emblématique en une série de cartes postales. Une fois de plus, la revue L'Alpe s'attachera à regarder de l'autre côté du décor pour décrypter les intentions des photographes et anticiper les tendances de demain. -
Traquer le chamois sur les hauteurs est un véritable sport, sans commune mesure avec la chasse à courre et les battues. Une activité pour passionnés, facteur de sociabilité, d'anecdotes et de légendes? mais aussi à l'origine de bien goûteux ragoûts !
Chamois, bouquetins, marmottes ou tétras-lyres ont attiré les hommes vers les montagnes dès la Préhistoire et leur chasse a participé pendant des siècles à la vie des Alpins. Aujourd'hui réglementée, elle s'apparente à un véritable sport, haletant et parfois périlleux, partagé par des passionnés? et quelques passionnées car cette pratique attire désormais les femmes. À l'origine de légendes, d'une abondante iconographie et de savoureuses anecdotes, notamment liées au braconnage, cette activité est riche de symbolique et représente un facteur important de sociabilité. Entachée de préjugés et non dénuée de mystères, l'image du chasseur reste ambiguë mais continue à fasciner. En montagne plus qu'ailleurs. -
En introduction, voici une réflexion sur les habitants du territoire isérois. Avec de nombreuses questions. En Isère, reste-t-il encore des Dauphinois ? Qu'est-ce que le Dauphiné aujourd'hui pour ceux qui l'occupent, deux cents ans après sa partition en trois départements et trente ans après sa division en deux régions ? Qui se dit dauphinois ? Quand et pour quel usage se réfère-t-on encore à l'ancienne province ? Et enfin, quel est donc ce musée (dauphinois), fleuron culturel du département, qui s'y réfère et s'en échappe régulièrement ?
Des lieux et des hommes, donc. Parce que le patrimoine, c'est aussi (et d'abord) les gens !
La revue part donc d'eux, d'ici, pour les suivre vers des hauts lieux mais aussi des terroirs ordinaires, privilégiant ceux qui sont offerts aujourd'hui à la découverte. En choisissant des personnalités rayonnantes, par forcément autochtones. Et en privilégiant, dans leur oeuvre ou leur action, les idées, les valeurs humaines et les traits de caractère. De Berlioz, vigneron, à l'alpiniste Lionel Terray, en passant par Raoul Blanchard, Champollion, Jean de Beins, Jean Giono, Lesdiguières, Prosper Mérimée et même Stendhal ethnographe ! Chaque personnalité retenue renvoie sur deux ou trois sites isérois dont la description est donnée dans les pages pratiques de la revue.
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Longtemps modestes par la taille, certaines villes alpines sont devenues des pôles de première grandeur. Mais qu'est-ce qu'une ville alpine ? Turin, Genève, Grenoble, Briançon, Innsbruck ? Si le critère de l'altitude est prépondérant, il n'est pas suffisant. Pas davantage que celui de la taille. La ville dans son environnement montagnard : affrontement ou complémentarité de la nature et de la culture ?
Qu'est-ce qu'une ville alpine ?
Quelles sont les villes alpines ?
Aoste, cité romaine Les tripots et les jeux de la ville alpine au XVIIIe siècle La militarisation des villes à la montagne. Une recomposition territoriale militaire par la création ou l'agrandissement des villes.
Crises et transformations des cités alpines Amener la montagne à la ville. Les fausses montagnes dans la ville.
Ville et montagne, les utopies d'un architecte (Bruno Taut).
Ensembles urbains en altitude. Stations de ski : la ville transportée dans la montagne.
Cité et montagne : la révolution du tourisme.
Les parcs naturels, espaces de loisirs pour les citadins.
Les cités alpines : la lumière de l'art.
La dernière boutique de souvenirs alpins de Grenoble.
La ville-montagne et sa périphérie en Bavière et au Tyrol.
Le cas de Turin, une cité alpine qui a raté sa vocation. -
L'Alpe n.42 : cochons et cochonailles ; la quête du saint gras
Collectif
- Glenat
- L'alpe
- 27 Août 2008
- 9782723465182
Tout est bon dans le cochon? et les Alpins le savaient bien avant que le grand Brillat-Savarin ne le décrète ! Moins prestigieux sans doute que la vache ou le mouton, le porc aura nourri des générations de montagnards, mais aussi les fêtes et l'imagination populaires. Portrait d'un animal fort sympathique sous toutes ses formes. En pays de montagne plus qu'ailleurs, l'élevage d'un ou deux porcs dans chaque famille a toujours été l'assurance d'améliorer une alimentation souvent frugale. Une petite troupe rose et dodue suivait les troupeaux à l'alpage, fournissant au retour saucisses, salaisons et jambons parfumés au petit-lait et aux herbes sauvages. Occasion de ripailles et de festivités villageoises, tuer le cochon est une vieille tradition qui connaît aujourd'hui un nouvel intérêt lié à une quête de la qualité et du goût. On redécouvre des races porcines rustiques tandis que la figure du cochon se décline à toutes les sauces, chez les grands chefs mais aussi chez les artistes et les collectionneurs. Sans oublier la dimension symbolique d'un animal souvent perçu de façon ambivalente.
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Dix ans déjà ! Dix ans de points de vue souvent décalés et de regards iconoclastes sur les cultures et les gens de l'alpe, au coeur de tous les thèmes abordés par la revue, avec la volonté affirmée de remettre en cause les clichés. L'occasion d'un voyage insolite sur les pentes de cette terre humaine...Depuis dix ans, L'Alpe poursuit une démarche originale et exigeante. Au travers d'une grande variété de thèmes, elle s'est enrichie de regards neufs, tant dans les textes que dans l'iconographie, avec de belles découvertes, de nombreux questionnements et de multiples rencontres. Car la culture et le patrimoine se conjuguent au quotidien, dans un échange permanent où l'histoire des Alpes recroise les histoires des hommes et des femmes qui y vivent ou la fréquentent par plaisir, y travaillent ou en font l'objet de leurs recherches. Ce numéro anniversaire veut offrir un espace de liberté à ceux qui ont apporté leur contribution aux quarante-deux numéros déjà parus, pour une balade dans leurs jardins (alpins) secrets, sous toutes leurs formes, mais aussi dans leurs conceptions de "l'alpinité" et dans leurs interrogations sur l'avenir de ce vaste massif, à la fois unique et riche de ses diversités. Un numéro largement ouvert à la fantaisie et à la curiosité !
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Après s'être arrêté dans des grandes villes des Alpes, Grenoble, Chambéry, dans des massifs, tels que les Écrins ou le Mercantour, L'Alpe vous embarque sur le Léman avec ce numéro spécial.Le Léman, c'est bien sûr le plus grand lac des Alpes, une petite mer traversée par le Rhône, un « océan de poche » dont la formation remonte à plusieurs centaines de milliers d'années. Ce miroir d'eau est aussi un vivier d'hommes, un lieu où l'imbrication entre nature et culture est très forte.
Ce numéro va justement s'intéresser aux multiples facettes de sa longue histoire : au Léman frontière, ballotté entre la Suisse et la France, au Léman festif, sur lequel on organise joutes navales et régates, au Léman traditionnel, terrain de chasse aux canards, au Léman diva, qui se transforme en lieu de tournage de films, au Léman d'aujourd'hui, celui que l'on traverse quotidiennement pour se rendre au travail. Peinture d'un lac qui ne se laisse pas facilement mettre en bouteille.
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Un numéro de L'Alpe révolutionnaire ! Ce numéro exceptionnel évoque ces Alpes qui s'opposent aux pouvoirs en place : « Résister, c'est créer ; créer, c'est résister. »Pour que ces montagnes restent, longtemps encore, terres de créativité et de dissidence, comme en écho au programme du Conseil national de la Résistance. Et bien sûr, en prélude à une année électorale décisive en France quant aux engagements futurs de ceux qui, dans le secteur de la culture et du patrimoine, tentent de faire avancer d'ambitieux projets humanistes en opposition à la morosité ambiante.C'est dans les Alpes que naît la Révolution française! Plus précisément à Grenoble, le 7 juin 1788, avec la fameuse journée des tuiles durant laquelle se déroulent de violentes manifestations. Ce soulèvement populaire provoquera la réunion des États généraux du Dauphiné au château de Vizille et... une fameuse grève des impôts!
Plus tard, ces montagnes accueilleront encore l'école des cadres d'Uriage, créée par Pétain, mais qui deviendra rapidement le creuset de dirigeants (dont Hubert Beuve-Méry) qui s'engageront plus tard dans la Résistance en Haute-Savoie ou en Isère.
Bien avant (et aussi ailleurs), le territoire alpin a été fécond en matière de révoltes: depuis les tribus qui luttent contre le pouvoir romain pendant la guerre des Gaules, jusqu'à la Résistance italienne contre Mussolini qui s'organise aussi dans les montagnes, en passant par Guillaume Tell qui alimente aujourd'hui encore le mythe helvétique (voire la résistance de ladite Suisse à l'Union européenne) ou encore les combats d'Andreas Hofer au Tyrol contre les troupes napoléoniennes. -
Une plume pour la lecture, deux pour la lecture et le calcul, trois pour la lecture, le calcul et le latin : ainsi se distinguaient par leur chapeau à plumes les maîtres d'école itinérants du Briançonnais, qui vendaient leur savoir sur les marchés.La célèbre histoire de ces colporteurs du savoir, rapportée par Victor Hugo dans Les Misérables, contrecarre l'image de peuples montagnards isolés et arriérés que l'on a longtemps entretenue. En réalité, entre le xvie et le début du xixe siècle, le taux d'alphabétisation est bien plus élevé dans les vallées alpines (notamment dans les Hautes-Alpes, le Piémont et la vallée d'Aoste) que dans les basses terres.Comment expliquer ce rapport privilégié à l'écrit et à l'instruction ? Les facteurs sont d'ordre varié : géographique, historique, religieux, politique, sociologique et économique.
Les Alpes ont également été le berceau de nombreuses figures des sciences de l'éducation : Rousseau, bien sûr, le père de l'Émile, mais aussi Jean Bosco, Célestin Freinet, Georg Kerschensteiner, Heinrich Pestalozzi ou encore Jean Piaget.Et aujourd'hui, 182 ans après la loi Guizot qui institue des écoles dans toutes les communes, 133 ans après les lois de Jules Ferry, qu'en est-il de l'enseignement primaire et secondaire ? Quels atouts l'environnement montagnard offre-t-il aux élèves des Alpes ? Comment l'alpe imagine-t-elle ses écoliers ? Et comment, inversement, ses écoliers l'imaginent-elle ?
Entre leçons de choses, émouvantes représentations de la montagne dans les manuels scolaires et cartes géographiques qui ornaient les murs des classes, un retour en enfance qui ravira les plus grands.
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Figure emblématique du bestiaire alpin, la vache est à l'honneur dans ce numéro. Un animal que l'on chante, qui a inspiré les artistes mais aussi les maîtres fromagers. Une promenade en alpage, entre histoires, traditions et interrogations sur l'avenir de l'élevage bovin en montagne.
La vache s'inscrit dans le paysage des Alpes et participe depuis des siècles à l'économie montagnarde. Se pourrait-il qu'un jour, le son des clarines qui anime les prairies d'altitude pour le plus grand bonheur des touristes ne soit plus qu'un souvenir ? Aujourd'hui en effet, le rude métier d'alpagiste n'attire guère les jeunes. En Suisse notamment, on doit ainsi embaucher Polonais ou Kosovars pour la saison et nombre exploitations ferment faute de repreneurs, comme en témoigne notre enquête. Avec l'abandon des prairies d'altitude et "l'enforestation", on semble s'acheminer vers la fin du paysage alpin alors que, paradoxalement, les éleveurs de montagne s'en sortent moins mal que d'autres à l'heure de la crise du lait. Sans doute parce qu'ils ont su inventer et valoriser des spécialités fromagères fort appréciées, à l'image des diverses variétés du vacherin. L'animal a par ailleurs charmé bien des artistes. Depuis les enluminures du XIIIe siècle jusqu'à Chagall, la vache se décline sous toutes ses formes dans un portfolio coloré où l'imagination se donne libre cours ! Sujet de légendes, comme le rapporte un auteur du XIXe siècle, elle a aussi inspiré le célèbre ranz des vaches, un chant traditionnel suisse quasiment élevé au rang d'hymne national. Enfin, les pages pratiques offrent des pistes de découvertes, à travers musées, buvettes d'alpages et autres lieux de production fromagère.