Criminel en cavale, Rice Moore trouve refuge dans une réserve des Appalaches, au fin fond de la Virginie. Employé comme garde forestier, il cherche à se faire oublier du puissant cartel de drogues mexicain qu'il a trahi. Mais la découverte de la carcasse d'un ours abattu vient chambouler son quotidien : s'agit-il d'un acte isolé ou d'un braconnage organisé ? L'affaire prend une tout autre tournure quand de nouveaux ours sont retrouvés morts. Alors que la police ouvre une enquête, Rice décide de faire équipe avec Sara Birkeland, une scientifique qui a occupé le poste de garde forestier avant lui. Ensemble, ils mettent au point un plan pour piéger les coupables. Un plan qui risque bien d'exposer le passé de Rice.
Trois États de la côte ouest des États-Unis - la Californie, l'Oregon et l'État de Washington - décident de faire sécession et de construire, dans un isolement total, une société écologique radicale baptisée Écotopia.
Vingt ans après, l'heure est à la reprise des liaisons diplomatiques entre les deux pays. Pour la première fois, Écotopia ouvre ses frontières à un journaliste américain.
Au fil de ses articles envoyés au Times-Post , William Weston décrit tous les aspects de la société écotopienne : les femmes au pouvoir, l'autogestion, la décentralisation, les 22 heures de travail hebdomadaire, le recyclage systématique, le rapport à la nature, etc. Quant à son journal intime, il révèle le parcours initiatique qui est le sien ; d'abord sceptique, voire cynique, William Weston vit une profonde transformation intérieure.
Son histoire d'amour intense avec une écotopienne va le placer devant un dilemme crucial : choisir entre deux mondes.
Récit utopique publié en 1975, traduit depuis dans le monde entier, Écotopia est d'une actualité saisissante. Il offre une voie concrète et désirable pour demain, et ce faisant agit comme un antidote au désastre en cours.
Alors que Patrick Hamlin se rend à Los Angeles pour superviser le passage à l'écran de son roman, il se retrouve chargé par la production de surveiller Cassidy Carter, actrice principale du film qui menace de faire dérailler le projet.
Cet ouvrage concis et crucial extrait la pensée systémique du domaine informatique et mathématique pour la rendre tangible et concrète. Car certains des plus grands problèmes actuels sont essentiellement dus à des défaillances de systèmes. Ils ne peuvent être résolus qu'en prenant en compte l'ensemble des faits d'un système complexe, non pas isolément mais globalement, en tant que parties intégrantes d'un ensemble dont les différents composants sont dans une relation d'interdépendance
En 1972, quatre jeunes scientifiques du MIT rédigent à la demande du Club de Rome un rapport qu'ils intitulent The Limits to Growth et qui établit, pour la première fois, les conséquences dramatiques d'une croissance exponentielle dans un monde fini.
En 2004, quand les auteurs enrichissent leur analyse de données accumulées durant trois décennies d'expansion sans limites, l'impact destructeur des activités humaines sur les processus naturels les conforte définitivement dans leur raisonnement.
En 1972, la problématique centrale était : « comment éviter le dépassement » ; en 2004, l'enjeu est alors : « comment procéder pour que nos activités ralentissent et puissent tenir dans les limites de la planète ? » ; désormais, les limites sont dépassées : que nous reste-t-il à envisager ?
Méprisée par son mari, Rachel Clayborne, 32 ans, fuit l'Illinois en pleine nuit avec son bébé, pour rejoindre le seul endroit qu'elle considère comme un refuge possible : la ferme de sa grand-mère dans le Wisconsin.
Mais celle-ci est mourante et veut léguer la maison à son auxiliaire de vie, Diane Bishop, membre de la tribu amérindienne des Ojibwés, expropriée de sa terre par un barrage dont la construction a été imposée par...
La famille Clayborne. Bouleversée par la beauté saisissante du lieu et ses retrouvailles avec son premier amour - le fils de Diane, Joe Bishop -, Rachel est emportée dans un tourbillon existentiel : doit-elle se battre pour garder cette maison qui fut le refuge de son enfance ? Ou la restituer aux Bishop par souci de justice, comme l'y incitent ses valeurs et sa morale ?
Saga?familiale?et?drame?intimiste tissés de magnifiques portraits de femmes, La Crue met en lumière, grâce à une écriture sensible et lyrique, ce que le barrage a détruit, une nature somptueuse et le mode de vie Ojibwé.
Avec subtilité, Amy Hassinger évoque?la?folie?démiurgique?de?l'Homme et?la?part?la?plus?sombre?de?l'histoire?des?États-Unis?:?l'anéantissement de?la?culture?amérindienne.
Cinq ans après la mort de sa mère, un jeune transgenre syro-américain, mal dans son corps, passe ses journées enfermé dans l'appartement qu'il habite avec sa grand-mère. Le seul moment où il se sent libre, c'est quand il réalise la nuit des fresques sur les immeubles du quartier. Une nuit, il découvre le journal abandonné d'une artiste syro-américaine, Laila Z, dont le passé se trouve être lié à celui de sa mère et de sa grand-mère. Plus surprenant, le journal lui révèle le destin de personnes homosexuelles et transgenres au sein de sa propre communauté. Réalisant qu'il n'a jamais été seul, il revendique officiellement un nouveau nom : Nadir. Alors qu'un nombre sans précédent d'oiseaux se regroupe dans le ciel de New York, Nadir tente de découvrir ce qui est arrivé à Laila Z.
Au printemps 1957, Otis Kidwell Burger et ses deux jeunes enfants se rendent dans une maison isolée au coeur des montagnes Catskill, au nord de New York, appartenant à un couple d'amis. Chaque nuit, Otis prend la plume et explore les émotions que lui inspire cet endroit magique et magnifique.
Quand le couple d'amis les rejoint, quelque chose se noue entre Otis et le mari - quelque chose que l'on voit émerger ou que l'on devine. Car l'amour dont il est question ici semble mouvant, protéiforme. L'arrivée de l'homme est un éveil, sa présence une félicité, son départ un deuil. Tout au long du récit, les mots d'Otis nous entraînent dans son lien mystique avec le monde naturel, dans la puissance sublime d'une passion qui ne saurait trouver de destin ailleurs que dans l'instant présent.
Comment vivre dans le respect des limites et des ressources de la nature ? Alors que la production mondiale de pétrole a atteint son maximum et que c'en est désormais fini de l'énergie fossile bon marché, la permaculture constitue une réponse pragmatique aux enjeux de notre époque. Elle utilise la pensée systémique pour « élaborer en toute conscience des paysages qui imitent les schémas et les relations observés dans la nature et fournissent en abondance nourriture, fibres et énergie afin de subvenir aux besoins locaux ».
En quatre décennies, la permaculture est devenue un mouvement mondial, apportant une contribution pratique au débat sur la soutenabilité. Dans Permaculture , désormais le livre de référence sur le sujet, David Holmgren théorise et illustre concrètement 12 principes sur lesquels s'appuyer pour concevoir un mode de vie soutenable et s'adapter à la « descente énergétique » qui suivra le pic pétrolier. Chaque principe fait l'objet d'un chapitre à part entière. Permaculture a inspiré à Rob Hopkins son initiative des « villes en transition », qui permettent aux communautés de répondre aux enjeux de l'après-pétrole et du dérèglement climatique.
Permaculture (Principles & Pathways Beyond Sustainability) a été traduit en espagnol, en portugais, en italien, en tchèque et en japonais.
Dans cet essai, Vandana Shiva se confronte au pouvoir des multinationales et des ultrariches.
Elle dénonce l'impact destructeur du modèle de développement économique linéaire du club des milliardaires - Gates, Buffet, Zuckerberg et autres empereurs modernes - et leur contrôle total sur la finance, l'alimentation, l'énergie, l'information, la santé et même les relations.
Se fondant sur des faits peu connus et explosifs, elle analyse en particulier comment la soidisant « philanthropie » est le moyen pour ces milliardaires de contourner les structures démocratiques, d'empêcher la diversité et d'imposer des idées totalitaires.
Elle revendique au contraire droit à vivre, penser, respirer et manger librement, pour que l'humanité ne soit plus au service des 1 % les plus riches.
Le biomimétisme est une approche scientifique révolutionnaire qui consiste à imiter les plus belles inventions de la nature - l'efficacité énergétique de la photosynthèse, la solidité du corail, la résistance des fils de soie de l'araignée, les propriétés adhésives des filaments de la moule - pour les adapter au service de l'homme.
Janine M. Benyus nous fait découvrir des applications efficaces et respectueuses de l'environnement, développées par des chercheurs pionniers dans les domaines de l'agriculture, des matériaux, de l'informatique, de l'industrie, etc. Elle nous révèle ainsi la merveilleuse richesse de la nature, et nous incite à mieux l'observer pour l'imiter.
Partant d'une réflexion sur les sujets du développement, de l'écologie et du genre, Vandana Shiva démontre que le modèle occidental d'essor technologique et économique, présenté comme un futur souhaitable pour le monde entier, est en réalité un « mal-développement » fondé sur l'asservissement et l'exploitation des femmes et de la nature, et conduisant l'humanité sur la voie de l'autodestruction. Face à un tel système à la fois patriarcal et néocolonial, la seule issue possible de survie et de libération est celle de l'écologie, de l'harmonie, de la soutenabilité et de la diversité.
En s'inspirant des luttes paysannes en Inde et dans le tiers-monde, Vandana Shiva explore le rôle unique des femmes pour créer des alternatives et sauvegarder les ressources vitales de la nature.
À la fin des années 1990 en Corée du Sud, dans un environnement social marqué par les retombées de la crise financière en Asie, Gu Go-shin, étrange et charismatique combattant syndical, mène avec brio diverses opérations-chocs pour promouvoir les droits des travailleurs.
Son chemin croise celui de Lee Soo-in, cadre prometteur de la grande distribution. Humain, travailleur, courageux, Lee n'a qu'un défaut : ne pas supporter l'injustice lorsqu'il en est témoin. Les détestables pratiques sociales de son nouvel employeur, puissant groupe français récemment installé en Corée, vont réveiller ses instincts de justicier.
Intraitable est en réalité l'histoire de l'implantation de Carrefour en Corée du Sud et dresse le portrait d'une société coréenne complexe, traversée de tensions multiples.
Avec beaucoup de simplicité et d'humour, cet album dénonce les comportements sexistes de la vie quotidienne. Ils sont si souvent tellement ancrés dans nos moeurs, que nous finissons parfois par ne plus les voir. Par exemple, on dira beaucoup plus facilement à une petite fille « Oh, que tu es jolie ! », quand dans le même temps on dira surement à un petit garçon « Oh, que tu es grand ! ».
Pour changer ces stéréotypes malheureusement répandus, le meilleur chemin reste l'éducation : voici donc un petit manifeste féministe, porté par des illustrations d'une
"On ne peut pas harceler les gens pour qu'ils partent.
Il y a des limites à ne pas dépasser.
Au début des années 2000, la crise financière et économique marque profondément la société coréenne. Dans ce contexte douloureux, un militant syndical à la fois idéaliste et pragmatique, le charismatique Gu Go-shin, mène des combats difficiles mais nécessaires au sein d'une petite agence-conseil de défense des travailleurs. Son chemin croise celui d'un jeune cadre d'une grande rectitude morale, Lee Su-in, ancien militaire révolté par les pratiques de son employeur, un grand groupe français implanté en Corée. Ensemble, ils se battent pour la création d'une section syndicale dans l'entreprise.
Avec ce sixième et ultime volume, la chronique palpitante de ce conflit acharné connaît enfin son dénouement - et il n'est pas sans surprises... Passionnant récit des luttes sociales au quotidien, Intraitable revisite, par le biais de la fiction, l'histoire de l'implantation - finalement ratée - de Carrefour en Corée. Une histoire universelle, qui met en relief les dérives récurrentes des multinationales. Dans un style dynamique et élégant, Choi Kyu-sok relate comment les sociétés, malgré leurs contradictions internes, peuvent trouver l'énergie de leur résister.
Traduit du coréen par Lim Yeong-hee avec la collaboration de Catherine Biros" "Choi Kyu-sok est considéré comme l'un des plus brillants représentants de la bande dessinée d'auteur coréenne. Entre satires sociales, récits d'apprentissage et chroniques incisives de la modernité, il a signé à ce jour une dizaine d'oeuvres, one shots, séries ou collectifs, parfois d'inspiration autobiographique. On le connaît en France depuis le milieu des années 2000, avec la traduction de Nouilles Tchajang (Kana/Made In) et des recueils L'amour est une protéine et Le Marécage (Casterman/Hanguk).
Intraitable a été la première série de Choi Kyu-sok à paraître en français. Elle a fait l'object d'une adaptation audiovisuelle en Corée, sous la forme d'une série télévisée en douze épisodes de Kim Suk-yoon."
Au début des années 2000, la crise financière et économique marque profondément la société coréenne. Dans ce contexte douloureux, un militant syndical à la fois idéaliste et pragmatique, le charismatique Gu Go-shin, mène des combats difficiles mais nécessaires au sein d'une petite agence-conseil de défense des travailleurs. Son chemin croise celui d'un jeune cadre d'une grande rectitude morale, Lee Su-in, ancien militaire révolté par les pratiques de son employeur, un grand groupe français implanté en Corée.
Ensemble, ils se battent pour la création d'une section syndicale dans l'entreprise. Et leur face-à-face avec la direction française tourne bientôt au conflit ouvert... Passionnant récit des luttes sociales au quotidien, Intraitable revisite, par le biais de la fiction, l'histoire de l'implantation - finalement ratée - de Carrefour en Corée. Une histoire universelle, qui met en relief les dérives récurrentes des multinationales.
Dans un style dynamique et élégant, Choi Kyu-sok relate comment les sociétés, malgré leurs contradictions internes, peuvent trouver l'énergie de leur résister.
Diplômée en littérature à l'université de Sydney, une jeune femme aspire à vivre de sa plume aux États-Unis. Pour payer son billet d'avion, elle prend un emploi dans un centre d'appel d'urgence. Huit heures par jour, elle se retrouve plongée dans les tragédies humaines et les désastres écologiques qui frappent le pays.
Au fil des jours, ce travail commence à l'affecter : elle se met à boire jusqu'aux limites du coma, à errer seule dans Sydney ou à avoir des relations sexuelles non protégées avec des inconnus. Elle se réveille chaque matin le corps un peu plus marqué par ses nuits de dérive, habitée par une terreur grandissante face aux désordres climatiques qui ravagent l'Australie. Parviendra-t-elle à dépasser ses peurs et sa mélancolie pour affronter l'inconnu ?
Dans un style plaisant, clair et imagé, alliant rigueur scientifique et intensité du récit, Carolyn Steel met en évidence le lien fondateur entre civilisation et alimentation. Elle suit le trajet des aliments jusqu'à la ville, puis du marché ou du supermarché à la cuisine, et enfin de la table à la décharge ou aux égouts ; et offre ainsi une vision fascinante de l'évolution des cités à travers le prisme de la nourriture.
Alors que les villes engloutissent 75 % des ressources de la planète et que la population urbaine devrait doubler d'ici 2050, le sujet est plus que jamais d'actualité :
Comment nourrir la ville de demain ? Dans le dernier chapitre, Carolyn Steel dresse le tableau de la ville « sitopique », pour mieux concevoir nos villes et leur arrière-pays, afin d'y vivre en harmonie.
- Qu'est-ce que vous mijotez au lieu de travailler ?
- Vous êtes... ?
- Votre chef. Vous savez pas saluer ?
Au début des années 2000, la crise financière et économique marque profondément la société coréenne. Dans ce contexte douloureux, un militant syndical, à la fois idéaliste et pragmatique, le charismatique Gu Go-shin, mène des combats difficiles mais nécessaires au sein d'une petite agence-conseil de défense des travailleurs. Son chemin croise celui d'un jeune cadre d'une grande rectitude morale, Lee Su-in, ancien militaire révolté par les pratiques de son employeur, un grand groupe français implanté en Corée. Ensemble, ils se battent pour la création d'une section syndicale dans l'entreprise.
Dans ce quatrième tome, les salariés plaident leur cause auprès d'une instance de régulation des conflits du travail. Et se voient reconnaître leurs droits. Mais rien n'empêche les coups bas : harcèlement, intimidations, brutalités se poursuivent...
Passionnant récit des luttes sociales au quotidien, Intraitable revisite, par le biais de la fiction, l'histoire de l'implantation - finalement ratée - de Carrefour en Corée. Cette histoire universelle met en lumière les dérives récurrentes des multinationales. Dans un style dynamique et élégant, Choi Kyu-sok relate comment les sociétés, malgré leurs contradictions internes, peuvent trouver l'énergie de leur résister.
Corée du Sud, au tournant des années 2000. Dans un environnement économique et social durement marqué par les retombées de la crise financière en Asie, nous retrouvons Gu Go-shin, militant syndical fondateur d'une petite agence-conseil de défense des travailleurs, et Lee Soo-in, jeune cadre prometteur de la grande distribution, issu des rangs de l'armée. Depuis que leurs routes se sont croisées, les deux hommes ont appris à se connaître et à s'apprécier : les détestables pratiques sociales du nouvel employeur de Lee, puissant groupe français récemment installé en Corée, ont réveillé leurs instincts de justiciers.
Avec le concours de Go-shin, Soo-in se bat désormais pour la création d'une section syndicale dans l'entreprise. Bien que les conditions de travail s'y détériorent jour après jour, les salariés se montrent d'abord réticents à cette idée. Mais le sort d'un employé, sauvé in extremis d'un licenciement abusif, fait tout basculer : traumatisant, l'épisode a l'effet d'un électrochoc sur les derniers indécis...
Ce deuxième tome poursuit la transposition en fiction de l'implantation conflictuelle - et finalement ratée - de Carrefour en Corée. Cet opus montre comment les salariés peuvent se fédérer face au pouvoir des multinationales, et notamment à quel point cette organisation collective peut se révéler difficile quand on est face à un patron passé maître dans la technique de "diviser pour mieux régner" .
Remarquable de maîtrise et de brio, Choi Kyu-sok continue de dépeindre avec finesse les rouages du système propre aux grandes entreprises et de brosser un portrait complexe et nuancé de la société coréenne contemporaine, en mettant en lumière, plus particulièrement dans ce volume, le rôle essentiel du syndicalisme coréen.
Pendant des jours, des semaines, des mois, ils ont défilé dans les rues, leur dignité pour seule armure face à la tyrannie. Chacune de leurs banderoles affichait le même mot d'ordre, désormais interdit par l'oppresseur : LIBEREZ HONGKONG Hongkong, cité déchue est un témoignage exceptionnel. Celui d'un jeune artiste engagé, accueilli naguère à Hongkong dans un esprit de bienveillance, qui prend fait et cause pour les valeurs de liberté du territoire où il s'est épanoui.
Face à la violence totalitaire d'une dictature sans pitié, les jours de la démocratie hongkongaise, hier symbole d'une société chinoise ouverte et tolérante, sont comptés. C'est la chronique de cette mise à mort annoncée que tient ce livre glaçant, entremêlant avec d'indéniables accents autobiographiques présent et prospective, réalité et fiction. Profondément empathique et d'une puissance peu commune, Hongkong, cité déchue s'impose comme un livre vital et nécessaire, avec une liberté de ton et d'expression assez rare dans le monde chinois.
L'illustration de couverture a été réalisée par Kwong-shing Lau spécialement pour cette édition française. Traduit du chinois par Bertrand Speller.
En 1845, Samuel Long, jeune esclave noir, réussit à s'enfuir de la plantation de son maître, en Virginie. Après avoir emprunté, le "chemin de fer clandestin" - maillage de personnes qui, depuis les Etats du Sud, aidaient les esclaves en fuite à rejoindre le Canada -, il arrive au lac Walden et se lie avec le cercle des philosophes transcendantalistes, dont Henry David Thoreau et Ralph Waldo Emerson.
A leurs côtés, il va tenter d'apprivoiser sa nouvelle condition d'homme libre. Mais cette rencontre est également la confrontation de deux mondes : celui de Samuel Long, synonyme de souffrance et de révolte, et celui des intellectuels blancs qui, bien qu'abolitionnistes, se retrouvent néanmoins confrontés à leurs propres privilèges et contradictions. Dans ce récit puissant, Norman Lock examine des enjeux qui continuent de diviser les Etats-Unis et l'ensemble des sociétés occidentales : le racisme, les inégalités de destins, le droit à la liberté.
Il montre aussi, de manière plus suggestive, comment le naturalisme de Thoreau est inséparable de son engagement abolitionniste, faisant de lui un précurseur de l'écologie décoloniale.
Un botaniste vieillissant, de renommée internationale, se retire dans sa maison de famille dans la campagne allemande pour écrire un ultime ouvrage visant à critiquer les méthodes de la botanique moderne. À mesure qu'il avance dans la rédaction, il réalise que son travail scientifique consistant à répertorier et classer la flore du monde entier l'a en réalité tenu à l'écart de la nature, de sa vitalité et de son essence fondamentale.
Et alors que sa force physique décline, son visage progressivement envahi par une mousse verte et mystérieuse, il se remémore le besoin compulsif qu'avait son père d'élaguer la végétation et de repousser toujours plus loin l'avancée naturelle de la forêt sur les limites de leur propriété. Il se souvient aussi, entre écriture et promenades, comment il a fui avec sa famille le fascisme naissant, ou encore ses premiers émois amoureux.
Klaus Modick nous plonge ainsi dans les pensées d'un homme qui réexamine sa vie et accède à une compréhension nouvelle, et plus profonde, de l'amour, de la mort et du monde naturel. Il offre aussi une réflexion philosophique sur le langage et la manière qu'il peut avoir de nous tenir à l'écart du coeur vivant de ce qu'il désigne. Mousse explore enfin nos besoins les plus fondamentaux de transcendance et de connexion au monde, et livre un testament émouvant de notre relation intime à la nature.