Des vitrines vides et sombres, des façades aveugles, des stores métalliques baissés.
Calais, Agen, Landerneau, Avignon, Lunéville...
La crise urbaine ronge les préfectures et sous-préfectures, les détruit de l'intérieur.
Les boutiques abandonnées ne constituent que le symptôme le plus flagrant d'un phénomène plus large : la population stagne, les logements sont vacants, le niveau de vie baisse. Alors que se passe-t-il ?
L'offensive délibérée de la grande distribution, en périphérie, tue les commerces du centre-ville et des quartiers anciens, et sacrifie les emplois de proximité. Mais les modes de vie sont fortement liés aux modes de déplacement. Au-delà de la dévitalisation urbaine, cet ouvrage observe les conséquences, sur le territoire, de la manière dont on se déplace.