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ALZIR HELLA
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Ce nouvel inédit s'inscrit dans le sillage de l'oeuvre la plus emblématique de Zweig, Le Monde d'hier. Il nous emmène à Vienne, la ville de naissance et de coeur de l'écrivain.
La capitale de l'Empire austro-hongrois a été le paradis de son enfance. Au fil du temps, et après bien des drames, elle est devenue pour lui un monde idéal, où les apports les plus divers finissaient toujours par se mêler harmonieusement, où l'ouverture à la modernité s'appuyait sur une solide tradition locale. Cette ville-théâtre, de 1880 à l'entre-deux-guerres, fut surtout une
incomparable cité des arts et de l'esprit européen.
Les textes ici réunis couvrent l'ensemble de la vie créatrice de l'auteur, de l'étudiant dilettante des débuts à l'écrivain célèbre et exilé de la fin, qui dut quitter l'Autriche quelques mois avant
l'Anschluss. Des pans entiers de l'histoire culturelle viennoise sont ainsi explorés, avec ses valeurs sûres, ses modes passagères, ses lieux mythiques, ses poètes (Hugo von Hofmannsthal, Rainer Maria Rilke...), ses génies (Sigmund Freud, Joseph Roth, Gustav Mahler, Arthur Schnitzler...), ses inconnus et bien d'autres figures attachantes, amis plus ou moins proches que Zweig sent et analyse avec la précision de celui qui voit tout. Il retranscrit ses impressions et souvenirs dans ce style toujours accessible qu'on lui connaît. Ce faisant, témoin bouleversant d'une époque bouleversée, il tente de sauver ce qui peut l'être.
Sa Vienne, qui nous fascine tant, est éternelle. -
" Zweig a su faire jaillir l'étincelle qui a rendu vie à Marie-Antoinette. " Simone Bertière Comment une femme aussi médiocre que Marie-Antoinette, la " louve autrichienne ", est-elle devenue une figure historique digne de son rôle admirable, à mesure que se profi lait l'échafaud ? Telle est l'énigme que se propose de résoudre Stefan Zweig dans la plus populaire et la plus saisissante de ses biographies.
Tableau de la Révolution française et fastueuse galerie de portraits, ce récit rigoureux est avant tout une étude de caractère d'une chaleur et d'un élan inimitables. Il repose notamment sur la découverte de la correspondance de la reine avec sa mère, l'impératrice Marie-Thérèse, à laquelle Zweig fut le premier à recourir. Et sur la certitude, affirmée et argumentée, de sa relation amoureuse avec Fersen.
De son mariage avec Louis XVI jusqu'à son procès, c'est la vérité psychologique de Marie-Antoinette que Zweig cherche à rendre ici compréhensible : un " être ordinaire " qu'un destin hors norme façonnera avant de le broyer. -
Conscience contre Violence
Stefan Zweig
- Le Livre de Poche
- Littérature
- 29 Septembre 2010
- 9782253176244
Ce précieux document était devenu introuvable depuis près de cinquante ans ! À partir du conflit exemplaire entre Sébastien Castellion (1515 - 1563) et Calvin, Stefan Zweig nous fait vivre un affrontement qui déborde de beaucoup son cadre historique. Cette cause nous intéresse tous : liberté et tolérance contre intégrisme.
Si Stefan Zweig finit de rédiger ce texte prémonitoire en 1936, en pleine montée du fascisme, il faut y voir un sens profond. En effet, comment ne pas faire le rapprochement entre la ville de Genève et l'Allemagne nazie, entre Calvin et Hitler, les sbires de Farel et les hordes hitlériennes ?
Quelques décennies plus tard, fanatisme religieux et résurgence des extrêmes droites doivent à nouveau nous ouvrir les yeux. Cet écrit polémique devient alors une charge d'une force redoutable. -
En 1913, dans une petite ville de garnison autrichienne, Anton Hofmiller, jeune officier de cavalerie, est invité dans le château du riche Kekesfalva. Au cours de la soirée, il invite la fille de son hôte à danser, ignorant qu'elle est paralysée. Désireux de réparer sa maladresse, Anton, pris de pitié pour l'infirme, multiplie bientôt ses visites. Edith de Kekesfalva cache de plus en plus mal l'amour que lui inspire le bel officier, qui lui ne s'aperçoit de rien, jusqu'au moment où il sera trop tard...
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«Elle l'attira vers elle, se pressa contre lui; un désir douloureux monta du fond de l'âme de Béate et déborda sombrement dans celle d'Hugo. Et il sembla à tous deux que leur canot, qui pourtant était presque immobile, les poussait plus loin, toujours plus loin, avec une vitesse croissante. Où les menait-il? A travers quel rêve sans but? Vers quel monde sans loi? Pourraient-ils jamais accoster de nouveau à la terre? En auraient-ils jamais le droit? Ils étaient unis dans le même voyage; le ciel ne cachait plus pour eux, dans ses nuages, aucune aurore; et, dans l'avant-goût séducteur de la nuit éternelle, ils se donnèrent l'un à l'autre leurs lèvres périssables. Le canot continuait de glisser à la dérive, vers les bords infinis et il semblait à Béate qu'en cette heure-là elle baisait pour la première fois quelqu'un qu'elle n'avait jamais connu et qui avait été son mari.» - Arthur Schnitzler.