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DENIS AUTHIER
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Joe est boxeur. Il s'apprête à se marier. Mais avant, il doit encore livrer combat, le dernier promet-il à sa fiancée, qui lui permettra de gagner les cent dollars nécessaires à leur installation. Il doit affronter une brute épaisse, à la force terrifiante. Joe, plus fluet, compte sur son intelligence du "jeu". Tout se jouera au dernier round. C'est ce combat de David contre Goliath, de la finesse contre la force, que raconte London, lui-même grand amateur de boxe, dans ce récit peu connu mais tout à fait emblématique de son oeuvre.
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«"Gisaburo, dit-il, après un long silence, n'a pas eu la vie drôle. Son talent a complètement périclité. Ceux qu'il aimait sont morts depuis longtemps ou l'ont abandonné. Même du temps de notre jeunesse, c'était déjà un type triste, solitaire." Mori-san marqua une pause. "Mais parfois, nous buvions et nous nous amusions avec les femmes des quartiers de plaisir. C'est ce que les gens appellent le monde flottant : c'était un monde, Ono, dont Gisaburo connaissait toute la valeur."» Le peintre Masugi Ono, vieux maître de l'art officiel nippon, songe à sa jeunesse bohème et se remémore ce «monde flottant» qu'il a tant fréquenté. Confronté à l'émergence d'une nouvelle société ouverte à l'Occident, il interroge son passé et tente de donner un sens à sa vie dans le Japon de l'après-guerre. Évocation d'une vie et d'un monde révolus, réflexion toute en nuances sur la finalité de l'oeuvre d'art, Un artiste du monde flottant est un livre envoûtant.
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Dans cette plaidoirie, écrite par le tyrannicide lui-même, Lorenzino de Médicis donne ses raisons et répond à ses accusateurs. Leopardi ajoute ceci : « Il est admirable de voir comment celui qui écrivait pour lui-même et ne pouvait rechercher la pédanterie avait porté comme un Atlas toute l'éloquence grecque et latine dans son texte où vous la voyez vivante et telle quelle. »
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Génial et enfantin, lucide et menteur, attachant et insupportable, tel est l'éblouissant portrait que brosse Soma Morgenstern de son ami Joseph Roth. Une amitié nouée à Vienne en 1913, et qui s'achèvera dans un petit hôtel de la rue de Tournon, à Paris, un an avant l'entrée des Allemenads dans la ville, avec la mort de Joseph Roth. À travers la chronique drôle et émouvante de cette amitié, c'est toute l'intelligentsia viennoise de l'entre- deux-guerres qui revit, comme renaissent Paris, Vienne et Berlin d'avant les années sombres du nazisme. Un document exceptionnel qui se dévore comme un roman.
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Vienne dans les années vingt. Le jeune Alfred, étudiant plein de fougue et de curiosité, y coule des jours heureux avec sa mère et sous la tutelle éclairée du Dr Frankl lorsque, de sa Galicie natale, arrive l'oncle Welwel, flanqué de l'inévitable Jankel, son régisseur. Le motif déclaré de leur visite ? Le deuxième congrès juif mondial. En réalité, ils sont là pour essayer de convaincre Alfred de venir vivre sur la terre de ses ancêtres. C'est l'occasion pour Morgenstern de décrire avec verve le choc culturel entre un monde traditionnel et cette bourgeoisie juive viennoise parfaitement intégrée dans la société de l'époque.
« Puisant l'inspiration et ses personnages dans ses souvenirs d'enfance en Galicie orientale puis dans le milieu juif viennois d'avant l'apocalypse, Morgenstern esquisse subtilement la dernière valse d'un monde en sursis. Envoûtant. » L'Express « Il dépeint à touches délicates une Vienne en état d'apesanteur [¿] Morgenstern conduit admirablement son récit ; à tort méconnu, ce grand écrivain d'un monde perdu, ami de Robert Musil et de Joseph Roth nous promène avec tendresse dans une société promise à l'anéantissement. » Télérama