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MARC CHENETIER
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« Elle est là, autour de vous. Ne passez pas à côté - l'immédiat, le réel, le nôtre, le vôtre, celui du romancier qu'il attend... Faites New York ! » (Henri James à Edith Wharton, 1902).
Sur le conseil du romancier Henry James, l'Américaine Edith Wharton jette une lumière crue et révélatrice sur l'aristocratie new-yorkaise, saisissant à la fois la haute comédie qui s'y joue et les contradictions qui l'animent. Autrice de poèmes et de nouvelles déjà parus dans des magazines littéraires de renom, elle porte désormais un regard acéré sur la mondanité, les convenances et l'étiquette, les règles du jeu social, l'hypocrisie, la cruauté et la corruption qui gangrènent la bonne société, celle de l'argent et des affaires, qui l'a vue naître et grandir. Au fil des récits (romans et nouvelles), avec un sens aigu de la satire, elle décrypte la quintessence même de son milieu et son esprit clanique, les luttes impitoyables et les menaces feutrées que fait peser sur l'ancien monde l'arrivisme conquérant d'une nouvelle caste, celle du nouveau riche.
Plus qu'une ville de naissance, New York sera à jamais pour Wharton une muse, aussi capricieuse qu'exigeante, qui l'inspirera même après son installation définitive en France en 1913. La fresque historique qu'offrent ici les trois romans et un recueil de nouvelles, parus entre 1905 et 1924, plonge le lecteur au coeur d'une société aussi fascinante que détestable, dont les failles morales se dissimulent derrière les apparences d'une probité candide, depuis les années 1840 jusqu'aux lendemains de la Première Guerre mondiale. Et avec cette édition Quarto et les documents d'archives inédits qui l'illustrent, l'occasion unique de découvrir le parcours d'une des romancières les plus marquantes de son temps, un véritable esprit libre. -
Tokyo-Montana Express, le très spécial TGV (Texte à Géniales Visions poétiques) conçu et piloté par Richard Brautigan, fait la navette entre le Montana, où il vivait une partie de l'année, et le Japon, pays dont il était tombé amoureux. Au long des quelque 130 stations qui jalonnent son imprévisible itinéraire, on trouvera des restaurants où toutes les serveuses ont la même tête ; d'autres désespérément vides ; un taxi rempli de carpes ; le plus grand film érotique du monde ;
Et la plus petite tempête de neige jamais observée depuis l'invention du bulletin météo.
Flânerie dans les mots et les paysages, invitation à regarder le monde d'un oeil neuf, attentif à la beauté de ses plus infimes et improbables détails, Tokyo-Montana Express est l'une des oeuvres de Brautigan dans lesquelles il livre le plus de lui-même, tout en laissant libre cours à la fécondité de son imagination à nulle autre pareille. Il y a là la quintessence de l'art poétique d'un des écrivains les plus attachants, loufoques et émouvants de la littérature américaine. -
La pêche à la truite en Amérique ; sucre de pastèque
Richard Brautigan
- Christian Bourgois
- Titres
- 3 Mars 2022
- 9782267045895
Est-ce un lieu ? Le nom d'un personnage cul-de-jatte ? Un cours d'eau ? Une librairie ? Un hôtel ? Un slogan politique ? Ou encore, tout simplement, un poisson ? La «truite» de Richard Brautigan est un peu tout cela, et plus encore ; métaphore aussi enchanteresse qu'incongrue d'une Amérique rêvée et réinventée de fond en comble par Brautigan à l'orée de l'âge beat, c'est surtout son chef-d'oeuvre, le livre qui lui conféra du jour au lendemain une gloire à ce jour jamais démentie.
Livre totem, qui de génération en génération aura toujours trouvé sa place sur les chevets des amoureux de la littérature la plus libre et poétique, La Pêche à la truite en Amérique, auquel répond Sucre de pastèque comme une sorte de face B plus satirique, est un émerveillement inépuisable.
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San Francisco, 1942. Card est un détective privé dont les affaires ne marchent pas très fort. Et pour cause : au lieu de s'occuper de la sordide histoire de cadavre volé dans laquelle l'a embarqué une femme mystérieuse (et fatale, comme il se doit), ou de trouver une nouvelle secrétaire après que la précédente a claqué la porte, Card passe son temps à rêver. En imagination, le voici qui se transporte dans le temps et l'espace à Babylone, où il devient le fin limier le plus célèbre et adulé de la cité antique.
Détournement jubilatoire des codes du polar, portrait hilarant et poignant d'un homme pour qui la vie est littéralement un songe, Un privé à Babylone est l'un des joyaux de l'oeuvre de Richard Brautigan, et sans doute l'un des romans les plus personnels de cet écrivain culte, devenu le saint patron littéraire de tous ceux qui tournent le dos au monde pour mieux le réenchanter par la fantaisie et la poésie.
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Jack London, romans, récits et nouvelles Tome 2
Jack London
- GALLIMARD
- Bibliotheque De La Pleiade
- 13 Octobre 2016
- 9782070146482
Nul n'est plus difficile à saisir que Jack London. Écrivain populaire, selon un étiquetage hâtif, lu dans les foyers plutôt qu'à l'université, mal édité aux États-Unis, pourtant traduit dans toutes les langues, connu et aimé dans le monde entier, il semble appartenir, plutôt qu'à la littérature, à un imaginaire collectif où la dénomination «Jack London» incarnerait l'esprit d'aventure sous ses formes les plus violentes. Sa vie, menée à un train d'enfer, est souvent confondue avec ses livres, l'ensemble composant une sorte de légende hybride dans laquelle «la vie» ne cesse de l'emporter en prestige sur des ouvrages qui n'en seraient que la pâle imitation. C'est oublier que les équipées du jeune London sont inspirées des récits héroïques lus dans son enfance : la littérature précède et commande la carrière tumultueuse du jeune aventurier risque-tout. Ses livres sont les produits d'une authentique volonté créatrice. Mais il faut être juste : London, mythographe de lui-même, n'a pas peu contribué à cette confusion. L'autodidacte, l'ange au corps d'athlète, l'écrivain-chercheur d'or, l'écrivain-navigateur, le reporter, le prophète de la révolution socialiste, le gentleman-farmer - les images qui composent le mythe sont largement une création de cet homme acharné à goûter de toutes les intensités que la vie peut offrir. Revenir aux textes de Jack London et le rendre à la littérature, telle est l'ambition de ces volumes, enrichis de la totalité des illustrations et photographies des premières éditions américaines. Les traductions, nouvelles, s'efforcent de ne pas atténuer les étrangetés d'un style que l'écrivain a souvent déclaré s'être forgé sans autre maître que lui-même. Tous les genres que London a abordés sont représentés : le roman, le récit, le reportage, l'autobiographie. Une place importante a été faite à la nouvelle : on propose en tout quarante-sept proses brèves, et c'est peut-être par là qu'il faut commencer pour saisir ce que London demande à l'écriture de fiction.
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«Je détestais la nuit parce que je n'arrivais pas à dormir, le jour parce qu'il conduisait à la nuit. Je me couchais désormais du côté du coeur, sachant que plus vite je fatiguerais cet organe, si peu que ce fût, plus tôt arriverait l'heure bénie du cauchemar qui, comme une catharsis, me permettrait de mieux accueillir le jour nouveau.» Ce volume rassemble quinze récits écrits entre 1924 et 1939, de l'ironie d'«Échos sur l'âge du jazz» et de «Ma génération» à la détresse de «La fêlure». Fitzgerald pensait que sa vie, ses passions, ses souvenirs, ses malheurs devaient servir son oeuvre, car il n'avait pas d'autre foi que la littérature. C'est pourquoi tout ce qu'il raconte, avec tant de charme, fait de lui un écrivain exemplaire.
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Romans, nouvelles et récits Tome 2
Francis Scott Fitzgerald
- GALLIMARD
- Bibliotheque De La Pleiade
- 20 Septembre 2012
- 9782070137466
Cette édition propose tous les romans publiés du vivant de Fitzgerald, à quoi vient naturellement s'ajouter Le Dernier Nabab, «roman inachevé», dit-on généralement, alors qu'il s'agit plutôt d'un chantier littéraire : l'organisation interne de l'oeuvre posait à l'auteur des problèmes qui n'avaient pas encore été résolus au moment de sa mort, le 21 décembre 1940. Le texte est ici retraduit sous le titre figurant sur le dactylogramme laissé par Fitzgerald : Stahr. A Romance, et il est suivi de documents permettant de mieux cerner le projet dont il est le vestige. Fitzgerald a également publié quatre recueils de nouvelles - auxquels le public français n'a jamais eu véritablement accès : alors que leur auteur les avait conçus et revus avec soin, dans l'espoir de corriger sa réputation (équivoque) de collaborateur des magazines de grande diffusion, ils n'ont jamais été traduits en l'état dans notre langue. On découvrira donc ici Garçonnes et philosophes, Contes de l'âge du jazz, Tous les jeunes gens tristes, Quand sonne la diane, et c'est, par exemple, au sein des Contes de l'âge du jazz qu'on lira des nouvelles aussi célèbres que «Le Diamant gros comme le Ritz» ou «L'Étrange Histoire de Benjamin Button». S'ajoutent à ces recueils les Autres histoires de Basil et de Josephine, fictions non recueillies liées à Quand sonne la diane, et les Histoires de Pat Hobby, que Fitzgerald publia dans la presse puis révisa afin de les faire paraître en volume ; la mort, là encore, empêcha la réalisation du projet. Enfin, figure au tome II, sous l'intitulé Récits, un choix d'articles ou d'«essais personnels» (à caractère autobiographique) publiés dans divers périodiques entre 1924 et 1939 et jamais réunis par Fitzgerald. C'est dans cette section qu'on lira la célèbre «Fêlure», parue dans Esquire en 1936 : l'aveu, par l'écrivain fatigué et amer, de sa dépression. Que la première édition française respectant les choix éditoriaux de Fitzgerald paraisse près de trois quarts de siècle après sa mort a de quoi surprendre. C'est pourtant explicable. Les contemporains de l'écrivain n'ont jamais vraiment su que faire ni que penser de son oeuvre, et les clichés qu'ils ont répandus (peintre habile mais superficiel, «inventeur» d'une génération, etc.) ont eu la vie dure. Depuis, ces jugements ont été révisés à l'occasion de réévaluations successives, mais «le mythe Fitzgerald» (élaboré avec la complicité de l'intéressé) continue, dans une large mesure, à faire écran. Sans doute disposons-nous à présent de la distance nécessaire pour entreprendre de dégager la littérature de Scott Fitzgerald de ce qui la masque. Telle est l'ambition dont ces deux volumes voudraient être les instruments.
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Mémoires sauvés du vent, paru en 1983, est un recueil de nouvelles rassemblant histoires, anecdotes, fragments douloureux et saugrenus de la jeunesse de Richard Brautigan. Il met en scène des personnages entre l'enfance et l'âge adulte, entre le rêve et la réalité, dépeints dans une langue fluide, sobre, limpide : la description d'un lac et d'un couple de pêcheurs obèses qui ont installé là un canapé, des lampadaires et un guéridon où se trouvent des numéros du National Geographic, ou encore l'image harcelante de l'accident survenu durant son enfance, cette balle de carabine avec laquelle il tua accidentellement son camarade de chasse. À travers ce recueil, Richard Brautigan parcourt en sens inverse la spirale de sa vie, il la rêve, la sculpte, la remodèle à sa guise grâce à la magie des mots.
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Ultime volume dans la saga du héros de Charyn Isaac Sidel. Depuis Marilyn la Dingue, roman dans lequel il était inspecteur à la Criminelle de New York, Isaac a fait son chemin. Il est devenu commissaire principal de la police, puis maire de New York. Et voilà que par un concous de circonstances, il se retrouve... à la Maison-Blanche, le candidat élu n'ayant pu être intronisé.
Un roman d'espionnage délirant, noir et grinçant. Une comédie du pouvoir qui résonne étrangement avec la "réalité" de la présidence Trump. L'écriture électrique et le talent de conteur de Jerome Charyn sont à l'oeuvre dans cette grandiose conclusion de la saga.
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Un general sudiste de big sur
Richard Brautigan
- Christian Bourgois
- Titres
- 25 Octobre 2018
- 9782267031010
Le narrateur décide de s'installer à Big Sur avec son ami Lee Mellon, qui se croit le descendant d'un général de la guerre de Sécession. Au bord du Pacifique, ils investissent une cabane, construite par trois hommes ivres, où l'on ne peut se déplacer sans se cogner au plafond et dont les nuits sont peuplées par le coassement incessant des grenouilles. Au fil de multiples anecdotes plus fantaisistes les unes que les autres, le lecteur suit la trajectoire de ces deux hommes : leur rencontre avec Elisabeth et Elaine - qui aura l'idée d'acheter des alligators pour les débarrasser des grenouilles -, avec qui ils vivront respectivement l'amour fou ; l'apparition de Johnston Wade, un milliardaire déséquilibré qu'ils surnomment Roy Earle (« le personnage de Humphrey Bogart dans High Sierra »), que sa famille menace d'interner. Les aventures de ces héros n'en finissent jamais, puisque quand bien même Richard Brautigan tente d'écrire une fin, une deuxième vient s'y ajouter, puis une troisième.
Né en 1935, Richard Brautigan, poète, novelliste et romancier, est l'un des pionniers de la Beat Generation. Installé à San Francisco dès 1956, il est l'auteur de onze romans, dix recueils de poésie, deux scénarii qui séduiront la génération Woodstock et feront de lui une icône de la contre-culture et du mouvement hippie. Il passe la fin de sa vie retiré dans un ranch du Montana avant de mourir en Californie.
Richard Brautigan a acquis le statut d'artiste culte et continue d'inspirer nombre de cinéastes et d'écrivains.
« Il ne s'agit pas ici de loufoquerie, de parodie, de fantaisie gratuite. Brautigan rejoint la grande tradition radicale des écrivains américains auxquels il adresse des clins d'oeil discrets dans son texte : Whitman, Mark Twain, Sherwood Anderson, Hemingway. » Le Monde
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« Ce fut bientôt une avalanche qui déboula sans crier gare sur l'homme et sur le feu, et le feu fut effacé ! À l'endroit où il avait brûlé, il n'y avait plus qu'un manteau de neige fraîche informe. » Dans le Klondike, territoire hostile et désertique du grand Nord américain, un chercheur d'or prospecte, accompagné de son chien. Mal préparé à la rudesse de l'hiver, l'homme se laisse surprendre par le froid et n'a d'autre choix que de faire un feu pour survivre. Mais l'isolement et le manque d'expérience vont bientôt le plonger, lui et son animal, dans une situation critique.
Ce court récit d'aventure est un instantané de l'oeuvre de Jack London ; l'épopée vers le grand Nord, la survie dans des conditions extrêmes et le lien entre l'homme et l'animal sont des thèmes chers à l'auteur que l'on retrouve notamment dans ses romans L'Appel sauvage et Croc-Blanc.
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Depuis 1992, Rivages a entrepris de publier les oeuvres complètes de Willa Cather (1876-1947), grande dame de la littérature honorée par le prix Pulitzer en 1922 et auteur du célèbre Mon Ántonia. Saphira, dernier roman de Willa Cather paru en 1940 est traduit pour la première fois en français : superbe portrait de l'Amérique avant la guerre de Sécession, le roman évoque la question de la ségrégation raciale au sein d'une famille, partagée entre les traditions esclavagistes et le progressisme abolitionniste.
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Il s´agit ici d´une édition critique de l´Autoportrait dans un miroir convexe qui révèle John Ashbery au grand public en 1975 : le livre reçoit simultanément les trois plus prestigieux prix littéraires américains, le Pulitzer Prize for Poetry, le National Book Award for Poetry et le National Book Critics Circle Award for Poetry. L´Autoportrait dans un miroir convexe tire son nom d´un long poème, méditation métaphysique de l´auteur sur l´autoportrait réalisé en 1524 par le peintre italien Parmigianino. Il s´agit, comme dans les autres poèmes du livre, d´une partie de cache-cache du poète avec ses images, ses ombres et ses formes. Ce jeu sérieux et drôle mène parfois, au détour d´un vers, au sourire mélancolique du poète qui invite le lecteur à se regarder lui aussi dans le miroir du poème. Cette nouvelle traduction est suivie d´essais d´écrivains et universitaires qui ont côtoyé John Ashbery et ont contribué à le faire connaître en France.
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«Fais-moi plaisir et change la couleur de tes pensées avant qu'elles ne s'enflamment» : nous voilà prévenus, ce livre comporte de graves risques inflammatoires pour la rétine comme pour l'esprit. John Yau nous en fait voir de toutes les couleurs, lançant sa «machine de mots» sur le chemin de la peinture où l'on croise Hieronymus Bosch, J. M. W. Turner, Francis Bacon, Yves Klein, entre autres. Ce livre est une invitation à «tremper» dans la peinture «avant que les mots ne domestiquent cette expérience» : si les peintres prennent ici la parole, les poètes se font aussi entendre, des auteurs chinois de la dynastie Tang menés par Li Po et Tu Fu jusqu'à Dickinson, Baudelaire, Mallarmé, Trakl. Il ne s'agit pas pour autant d'une «lutte» pictura poesis: les mots sont trop conscients de leur matière verbale pour vouloir rivaliser avec les images.
Dans cette poésie tendue entre le visible et le lisible, les couleurs sont invitées à muter pour devenir «des êtres humains / des individus hautement évolués.» Nous frayons alors avec ces personnages d'un nouveau genre, quitte à en retirer quelques joyeux bleus. Quant au personnage principal du poète lui-même, il se joue de nous dans une galerie de «portraits manquants» : sa biographie «raconte l'histoire de quelqu'un qu'il n'a jamais rencontré» et les seules confessions offertes sont celles d'un «sac à provision recyclé.»
Dans le jeu de miroirs et d'images de John Yau, peut-être est-ce alors «une entreprise idiote / d'essayer de mettre des mots sur des idées». Le poète corrige aussitôt cette pensée en nous demandant : «ne vous êtes-vous pas parfois trouvés avec moi / Tout au fond d'une flûte de champagne ?» Au fil des pages, nous nous égayons en effet dans le mousseux des mots : Une autre façon d'écrire sur le sable est un livre qui pétille, un livre de fête. -
Mon ennemi mortel
Willa Cather
- Rivages
- Rivages Poche : Bibliotheque Etrangere
- 24 Février 2016
- 9782743635046
Élégante, douée, confortablement élevée dans une petite ville du Missouri, Myra tombe sous le charme d'Oswald Henshawe et le suit à New York. Là-bas, son raffinement attire. Des années plus tard, il ne reste plus rien du charisme magnétique de la troublante Mrs Henshawe. Myra est malade, pauvre, et semble lutter contre d'invisibles démons dans un petit hôtel de la côte ouest. Contre quel ennemi mortel se débat-elle ?
Superbe portrait de femme, ce roman publié en 1926 est un vibrant hommage à la littérature européenne, à la Félicité de Flaubert ou encore à Jeanne, merveilleuse héroïne d'Une vie de Maupassant.
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Rien n'arrête l'ascension du célèbre commissaire Isaac Sidel. Devenu maire de New York, le voici viceprésident des Etats-Unis, en attente d'investiture ! Heureusement (ou malheureusement) pour lui, il est beaucoup plus populaire que le président élu, Michael J. Storm, un affairiste qui traîne quelques casseroles.
Son succès suscite bien des jalousies et, de fait, un tueur à gages - le « Dieu » du titre - est chargé de l'éliminer. Mais il en faut plus pour déstabiliser Isaac qui peut toujours compter sur son fidèle Glock, sur des tripotées d'enfants (dont une surdouée qui confectionne de divins sablés au beurre), et sur sa capacité à tomber amoureux d'aventurières louches et flamboyantes. Surnommé « Isaac le Pur » il y a déjà bien longtemps, le vice-président n'a pas l'intention de laisser le Bronx en pâture aux requins.
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«Elseneur n'était pas difficile à trouver. C'était un pays où un type du nom d'Hamlet avait jadis vécu. Holden avait lu la pièce au lycée. Il se rappelait que du poison y était versé dans l'oreille de quelqu'un. Et puis une princesse folle. Une reine qui aimait bien embrasser son fils sur la bouche. Un prince qui descendait les gens se trouvant sur son chemin. Hamlet était un flingueur, comme Sidney Holden...» Revoici donc Sidney Holden, le héros de Frog, le flingueur. Il est en semi-retraite quand Howard Phipps, quatre-vingt-douze ans, un des rois de la pègre new-yorkaise, vient solliciter ses services. Quelqu'un cherche à détruire l'empire Phipps. Holden sera chargé de le trouver. Il va devoir affronter des ombres, des souvenirs, des cauchemars et pas mal de coups fourrés avant de gagner l'amour d'une bien étrange «princesse».
Mais on sait qu'on ne raconte pas un roman de Charyn. Plus que d'une intrigue, c'est d'une danse loufoque et macabre qu'il s'agit, où il n'y a jamais ni justes ni méchants. On se laisse emporter, bousculer, enchanter...
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Marian Forrester est la belle Américaine parfaite. Son mari, nettement plus âgé qu'elle, a été l'un des fondateurs des chemins de fer trans-Etats. Ils habitent une confortable maison dans un coin reculé de l'Ouest sauvage américain. Mais un jour, tout s'écroule : son mari est victime d'un désastre bancaire et d'une attaque. Pourtant, la Dame perdue continue de donner le change. Un personnage comme Willa Cather sait les camper.
Séduisant et troublant
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Lucy Gayheart
Willa Cather
- Rivages
- Rivages Poche : Bibliotheque Etrangere
- 5 Janvier 2011
- 9782743621803
À l'âge de 18 ans, Lucy Gayheart part étudier le piano à Chicago. Elle est belle, impressionnable, avec un tempérament ardent, ce qui attire l'attention de Clément Sebastian, célèbre ténor plus âgé qu'elle qui décide de la prendre comme accompagnatrice en remplacement de son pianiste habituel, en convalescence.Très vite se noue entre eux une relation qui dépasse le cadre de la simple collaboration. Il voit en elle une fraîcheur qu'il n'a plus, et exerce sur elle la sinistre fascination de celui qui sacrifie tout pour retrouver la gloire une dernière fois. Tendu vers ce but, il accepte une tournée en Europe puis une série de concerts à New York où Lucy le rejoindrait. Malheureusement, il trouve la mort dans un tragique accident. Laissant Lucy inconsolable.De retour chez son père, Lucy n'a plus goût à rien. Les voisins jasent, et son ami d'enfance, Harry Gordon, ne lui adresse plus la parole depuis qu'elle a refusé sa demande en mariage. Pourtant Lucy aimerait avoir quelqu'un à qui parler. Ses relations avec sa soeur Pauline sont de plus en plus difficiles. Un jour, après une violente altercation avec elle, Lucy fuit la maison pour aller faire du patin à glace. La glace, trop molle, cède sous Lucy qui meurt dans l'eau gelée.Dans ce roman écrit en 1935, Willa Cather signe une série de variations sur les thèmes récurrents de son oeuvre : la perte de l'innocence, la dichotomie ville/campagne, et toujours ce même sentiment d'exaltation qu'éprouve une jeune fille en quittant sa petite ville de province pour conquérir le monde avec son art.Willa Cather a obtenu en 1922 le Prix Pulitzer pour L'Un des nôtres (BER nº285). Son art d'éprouver et d'exprimer l'éveil d'un être et d'une conscience l'a consacrée comme l'une des grandes romancières du XXe siècle, à l'instar de Virginia Woolf, d'Eudora Welty et d'Edith Warthon.Tous les ouvrages de Willa Cather disponibles en français sont publiés chez Rivages.
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La maison du professeur
Willa Cather
- Rivages
- Rivages Poche : Bibliotheque Etrangere
- 20 Mai 1997
- 9782743602109
Le professeur st.
Peter, historien reconnu, au faîte de sa carrière dans une université proche du lac michigan, doit quitter sa maison pour une plus grande, plus belle, qui correspond mieux à sa réussite et au désir de sa femme et de ses filles. il résiste et se souvient -surtout d'un jeune étudiant devenu son ami, dont l'histoire lui rappelle sa jeunesse. willa cather se retrouve dans le portrait de ce professeur d'une cinquantaine d'années à l'apogée de ses facultés intellectuelles mais qui pressent les bouleversements trop rapides, trop durs, de sa vie.
La maison du professeur est un roman sur les déchirures entre le langage et le silence le matérialisme et l'idéalisme, et, par-dessus tout, sur le passé et le présent.
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«Elle avait depuis longtemps l'habitude de tomber amoureuse de menteurs, de bandits et de braqueurs de banque... Mais jamais personne ne l'avait embrassée comme Don Rubben. Personne ne lui faisait autant frémir les jambes, ne savait engloutir son visage de cette façon...»Yolanda est en prison - une petite attaque à main armée qui a mal tourné. La police lui propose un marché : la liberté si elle l'aide à retrouver la trace de Ruben, son cousin dont elle était amoureuse à sept ans, devenu un des chefs du cartel de Medellin. C'est dans les rumbeaderos, les écoles de tango, qu'elle va le chercher parce qu'elle sait à quel point cette musique-là lui colle à la peau depuis toujours.Et il n'y a plus qu'à se laisser entraîner dans le tourbillon de la langue de Charyn, au fil d'aventures défiant l'imagination la plus enfiévrée.
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Sidney Holden - alias Frog - est un tueur à gages, un «flingueur». Pour le compte d'un styliste en fourrures, il est chargé de s'assurer que les factures sont payées et la concurrence déloyale écartée.Mais malgré tout, sous ses airs désinvoltes et ses élégants costumes, c'est un tendre. Quand sa femme le quitte, il a le coeur brisé. Quand une mystérieuse petite fille est témoin d'un meurtre, il n'hésite pas à la protéger.De Queens à Brooklyn et de Manhattan au Bronx, Frog lutte pour sauver sa peau, déjouer les complots, conquérir la ravissante bru d'un procureur marron et résoudre plus d'une énigme.On retrouve dans ce roman le New York merveilleux de Jerome Charyn, éblouissant chroniqueur d'une ville aux mille mystères...
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C'est en Sicile que nous entraîne cette fois le commissaire Sidel, sur la piste du mystérieux «Homme de Montezuma», seigneur de Palerme et caïd de la mafia, qui se sert de marionnettes pour transporter de la drogue. Ils sont tous là : Di Angelis, Sal Rubino, Anastasia, le cardinal Jim et même Marilyn la Dingue qui s'apprête à convoler pour la dixième fois.Un tourbillon de personnages, d'histoires et de mots.
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Le commissaire Sidel vient d'être élu maire de New York, mais un mois reste à courir avant sa prise de fonction. Alors il s'enfonce dans les bas-fonds de la ville, déguisé en clochard, sous le pseudonyme de Geronimo. L'idée, c'est d'aller voir de près quels sales coups peut bien préparer le gang des Knickerbocker Boys. Là-bas resurgit Anastasia, alias Margaret Tolstoï, le grand, le seul amour d'Isaac Sidel, qui a grandi rue du Petit-Ange à Odessa. Elle a fait du chemin depuis.Mais on ne raconte pas un roman de Jerome Charyn. On se laisse emporter, bousculer, charmer, surprendre...