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Artois Presses Université
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Rémy Colombat. Les Avatars d'Orphée
Jean-marie Valentin, Frederique Colombat
- Artois Presses Université
- 24 Novembre 2020
- 9782848324296
Les travaux de Rémy Colombat, réunis dans le présent volume, reflètent l'essentiel de son activité. Ils ont paru dans des revues ou des volumes collectifs, en France, comme en Allemagne. Ils font apercevoir la permanence d'interrogations qui touchent aux types de textes, à la méthode et à l'organisation de l'oeuvre poétique moderne. Ces questions étaient déjà présentes dans sa thèse d'État, Rimbaud-Heym-Trakl. Essais de poétique comparée (Berne, 1986). On trouvait là en effet quelques-uns des thèmes repris par la suite, d'article en article. Ce fut d'abord la question de la modernité - poétique s'entend, et placée sous le signe d'Orphée. À Rimbaud viennent s'adjoindre du côté français Mallarmé et Valéry. Pour le domaine allemand, l'intérêt s'est porté sur Heine, Benn, Rilke, Trakl, Celan. « Moi lyrique » et « moi empirique », ambitions et limites du langage, méfiance à l'endroit d'un hermétisme de l'exégèse qui viendrait renchérir sur l'obscurité de l'écriture, triomphe d'une sphère poétique spécifique, rebelle aux asservissements et aux exploitations qui lui font violence : tels sont notamment les points sur lesquels s'articule un dialogue obstinément entretenu avec les textes.
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Traduire en langue française en 1830
Christine Lombez
- Artois Presses Université
- 24 Juin 2020
- 9782848324449
L'année 1830 a marqué l'histoire de l'Europe et de la France : indépendance de la Grèce et de la Belgique, avènement d'un régime monarchique constitutionnel autour du roi Louis-Philippe (Monarchie de Juillet), prise d'Alger, bataille d'Hernani autour de V. Hugo à Paris, publication du roman de Stendhal Le Rouge et le Noir, etc. Cette riche actualité tant politique que littéraire, placée sous le signe du romantisme, va de pair, en France, avec une intense activité éditoriale (libéralisation des lois sur la presse) et une ouverture vers l'étranger qui se reflète tout particulièrement dans la publication de traductions. Que/qui traduit-on en langue française en 1830 ? Quelles sont les langues les mieux représentées ? Les traducteurs les plus actifs ? Incluant les pays francophones frontaliers (Suisse, Belgique) mais aussi les pays européens (voire extra-européens) ayant eu des liens linguistiques avec la France, ce sondage sur l'année 1830 effectué dans divers supports éditoriaux allant des revues aux anthologies en passant par les manuels scolaires, permet de dresser une première esquisse du paysage traductologique de langue française à un moment charnière du XIXe siècle. Le colloque « Traduire en langue française en 1830 » a été organisé par Christine Lombez, Professeur de Littérature comparée à l'Université de Nantes, dans le cadre du projet HTLF (Histoire des Traductions en Langue française, à paraître aux éditions Verdier).
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Poésie, musique et chanson
Brigitte Buffard-moret
- Artois Presses Université
- 20 Novembre 2020
- 9782848324265
De l'aube de la littérature à nos jours, en France comme à l'étranger, poésie, musique et chanson ont partie liée. Ce sont les zones où ces trois éléments se joignent ou se croisent qu'explorent les articles de ce recueil, où il est question de poèmes à chanter et non chantés du Moyen Âge chinois, de lyrique médiévale hispano-arabe, de chansonnettes mesurées du XVIe siècle, de chansons des rues inspirant poésie et musique savantes au XVIIe siècle, du chant féerique dans la poésie symboliste, de la pérennité d'une strophe de chanson à travers les siècles, de Verlaine, de l'articulation entre poésie, musique et cinéma dans la Grèce d'aujourd'hui, du lien entre la chanson contemporaine française et la poésie, ainsi que de la façon dont la chanson, à l'école, permet de découvrir la poésie.
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Très débattus au sein de la communauté linguistique, les thèmes du temps, de l'aspect et des classes de mots sont abordés ici sous un angle résolument novateur, étant donné qu'ils sont traités d'un point de vue à la fois théorique et didactique et qu'ils sont étudiés en relation les uns avec les autres. En effet, on ne s'attend pas a priori à ce que les prépositions (sauf les temporelles), les noms (excepté les noms d'action), les adverbes (exception faite des aspectuels et temporels), les adjectifs, soient porteurs d'indications aspectuelles/ temporelles. Les auteurs se proposent d'explorer et d'expliciter le réseau serré d'informations relatives au temps et à l'aspect dont sont chargées plusieurs (sous)-classes de mots, ainsi que les problèmes théoriques et didactiques qui en découlent, aussi bien en français qu'en roumain.
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Les bibliothèques entre imaginaires et réalités
Claudine Nédelec
- Artois Presses Université
- 24 Novembre 2020
- 9782848324258
Immémoriales et infiniment diverses sont les bibliothèques, et leurs représentations, toujours à mi-chemin entre la réalité et le rêve... Les bibliothèques entre imaginaires et réalités, tel fut le sujet de deux colloques (juin 2006 et janvier 2007) de l'Université d'Artois, dont les communications constituent cet ouvrage. La première section est consacrée aux collections, selon les différents sens du terme : elle montre combien de représentations y sont à l'oeuvre, tant chez leurs « usagers » que chez leurs « producteurs » (éditeurs, bibliothécaires). La seconde rassemble des articles qui envisagent la bibliothèque comme une des institutions du champ des « lettres », où s'exercent à la fois des pratiques de savoir et des pratiques de pouvoir. La troisième envisage des représentations de bibliothèques à fonction « critique », de l'idéal à la folie. Enfin, la quatrième explore quelques « bibliothèques d'écrivains », pour analyser le rapport paradoxal des « auteurs » avec les livres des autres...
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écritures fantastiques allemandes
Jean-jacques Pollet
- Artois Presses Université
- 15 Mai 2020
- 9782848324340
Les spectres, plaisantait Henri Heine, ont décidément quelque chose d'allemand. Doit-on pour autant en conclure qu'il existe une littérature fantastique allemande spécifique ? Le présent recueil rassemble un certain nombre d'études censées à la fois délimiter un territoire et proposer quelques repères chronologiques. Les moments distingués - L'héritage hoffmannien ; Entre Décadence et fascisme ; L'École « pragoise » ; Les littératures de l'Après - dessinent une tradition faite d'allégeances, de ruptures, d'hybridations qui tentent à chaque fois de mettre en récit le non-dit d'une époque donnée. De E. T. A Hoffmann à H. von Kleist, de G. Meyrink, H. H. Ewers à L. Perutz, de A. Lernet-Holenia à F. G. Jünger, cette « autre scène » nous convainc que l'affinité entre le genre fantastique et ce que l'on appelle sommairement la culture germanique ne réside pas - contrairement, peut-être, à une idée reçue - dans la célébration commune d'une sorte d'irrationalisme premier indifférent à l'Histoire, mais plutôt dans le partage d'une interrogation inquiète, voire angoissée mais toujours parfaitement raisonnée, sur la validité des formes mêmes des discours de raison pour dire la relation de l'individu à l'Histoire.
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L'art de l'irritation chez Thomas Bernhard : ars moriendi, modus vivendi
Martine Sforzin
- Artois Presses Université
- 15 Mai 2020
- 9782848324371
L'oeuvre de Thomas Bernhard a longtemps été lue comme un monochrome en noir, reflet d'un pessimisme d'inspiration baroque, renforcé par un nihilisme typiquement moderne. Cependant, entre Frost, le premier roman, et Auslschung. Ein Zerfall, le dernier, une évolution est perceptible, qui va de l'extrême de la douleur au rire et aboutit à la revendication d'une écriture de l'effacement. Que ce soit sous la forme d'un désespoir ressassé dans « une phrase infinie » ou encore d'une exagération délibérément grotesque et « carnavalesque », l'oeuvre de Thomas Bernhard s'est toujours accompagnée, au-delà des strictes limites de l'espace littéraire, de scandales et autres perturbations de la vie publique autrichienne. En cultivant savamment ceux-ci, Thomas Bernhard dépasse la simple recherche de l'effet et tire d'une sensation qui est la condition de l'émergence de l'oeuvre, une capacité à irriter, à arracher à l'indifférence et, par là, à une menace de mort. L'irritation saisit dans la réactivation permanente de son origine, la possibilité d'élaborer un art de l'irritation. Esthétiquement, celui-ci détermine une écriture unique et originale. Mais sur le plan éthique surtout, l'évolution de l'oeuvre reflète la possibilité tirée à l'art de l'irritation de s'opposer au monde, de s'affirmer en existant contre lui. L'écriture de l'effacement, tout en portant les stigmates du nihilisme, montre la voie d'une existence possible dans une attitude d'opposition permanente au monde. Le fondement de cette existence n'est plus l'attachement nostalgique mais utopique à un rêve d'accord parfait entre le moi et le monde, mais la volonté de s'en guérir et de se construire sur les sables mouvants d'une vérité qui sans cesse échappe. Endossant les crises de la modernité, l'irritation telle que Thomas Bernhard la pratique, propose un art d'exister qui, loin de se satisfaire de reproduire le nihilisme partout constaté, tente d'y faire pièce sans l'occulter ou le nier, transformant ainsi un ars moriendi en modus vivendi.
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Balzac ou comment ne pas raconter une histoire
Nathalie Solomon
- Artois Presses Université
- 7 Novembre 2019
- 9782848323701
L'amateur de Balzac se heurte plus souvent qu'on ne croit au paradoxe d'un texte jamais plus difficile à cerner que quand il se désigne lui-même, qui inscrit sa signification dans ses transformations et dans ses dérobades, qui accueille fausses pistes, contradictions et des structures narratives sous-jacentes souvent incompatibles avec le programme narratif nécessaire. Histoires promises et pas tout à fait racontées, histoires virtuelles, histoires frustrantes qui voient disparaître héros et illusions de cohérence, les histoires de La Comédie Humaine méritent d'être lues avec une prudence, voire une méfiance qui permet d'en détecter les délicieux écueils. L'amateur de Balzac se heurte plus souvent qu'on ne croit au paradoxe d'un texte jamais plus difficile à cerner que quand il se désigne lui-même, qui inscrit sa signification dans ses transformations et dans ses dérobades, qui accueille fausses pistes, contradictions et des structures narratives sous-jacentes souvent incompatibles avec le programme narratif nécessaire. Histoires promises et pas tout à fait racontées, histoires virtuelles, histoires frustrantes qui voient disparaître héros et illusions de cohérence, les histoires de La Comédie Humaine méritent d'être lues avec une prudence, voire une méfiance qui permet d'en détecter les délicieux écueils.
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Traductologie dans tous ses états
Ahmed/Wecksteen
- Artois Presses Université
- 24 Juin 2020
- 9782848324494
A l'occasion du départ à la retraite de Michel Ballard, ses amis et collègues ont tenu à lui offrir ce volume d'hommages, en signe de reconnaissance et de gratitude envers un enseignant-chercheur qui a largement contribué au développement de la recherche en traductologie. La place qu'il occupe dans ce domaine se mesure d'ailleurs à l'aune des nombreux participants à ce volume, issus de huit pays différents. La traductologie dans tous ses états : ce titre à dessein polysémique reflète le double fondement de ce recueil, qui donne la parole à des auteurs explorant la traductologie sous divers aspects mais qui témoigne aussi de l'émoi suscité par cette fin officielle d'activités. Cet ouvrage offre des regards croisés et complémentaires sur divers aspects théoriques et pratiques de la traduction et de la traductologie et évoque quelques-uns des champs de recherche qui furent et demeurent ceux de Michel Ballard.
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Le verbe ; perspectives linguistiques et didactiques
Collectif
- Artois Presses Université
- 24 Juin 2020
- 9782848324135
Les contributions proposées dans ce volume, par leur diversité, apportent un nouvel éclairage sur des questions centrales relatives à l'enseignement / apprentissage du verbe. Elles permettent de mettre en évidence le lien étroit entre recherche linguistique et application didactique dans ce domaine et de réfléchir sur les conditions d'une transposition didactique, en vérifiant la pertinence des propositions faites dans le cadre d'expérimentations menées en classe. En proposant une réflexion sur les critères identificatoires de cette unité ou sur l'organisation du système verbal, en portant une attention particulière sur les manuels scolaires ou encore sur les constructions syntaxiques dépendant du verbe, les études proposées ici ébauchent aussi des pistes qui pourraient être envisagées utilement dans le cadre de la formation des enseignants.
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« Comme une boule de cristal... » Entre poésie savante et chanson populaire : Textes et contextes
Maurice Carême
- Artois Presses Université
- 24 Juin 2020
- 9782848324555
« Je voudrais que ma poésie soit comme une boule de cristal dont on ne verrait plus que la clarté. J'écris pour que même la plus humble des servantes me comprenne » : c'est le souhait que fait Maurice Carême dans une lettre écrite à Jeannine Burny, la femme qui fut le grand amour de sa vie, qui l'a inspiré, a collaboré avec lui et veille sur son oeuvre depuis sa disparition. Une boule de cristal est un objet qui paraît d'une limpidité toute simple. Mais que de travail pour parvenir à ce résultat... Pour qualifier la poésie de Maurice Carême, on a souvent employé les termes de simplicité, de naïveté. Mais simplicité n'est pas simplisme et, à travers cette étude et les entretiens avec Jeannine Burny, on découvrira que Maurice Carême a su puiser à la fois à la source de la chanson populaire et à celle de la poésie savante. Un grand choix de poèmes, dont une section de 32 inédits, ponctue cette analyse de l'oeuvre, et des photographies de la « Maison blanche » de Maurice Carême permettront de comprendre combien l'art du poète était indissociable de son art de vivre.
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F. H. Bradley et l'idéalisme britannique. : Les années de formation (1865-1876)
Jean-Paul Rosaye
- Artois Presses Université
- 15 Mai 2020
- 9782848324319
Il est fréquent de lire que la philosophie de K H. Bradley a été négligée, et que cette situation relève du paradoxe dans la mesure où il était considéré comme un auteur philosophique majeur de son vivant. De façon similaire, l'idéalisme, qui a dominé la sphère philosophique britannique pendant le dernier tiers du XIXe siècle, est souvent présenté comme un phénomène étrange dans un pays où l'empirisme, comme l'opinion commune s'accorde à le dire, constitue la tradition philosophique majeure. L'explication couramment retenue est que l'idéalisme et l'oeuvre de Bradley n'ont été que des transitions, préparant l'éclosion de la philosophie de Bertrand Russell et de l'empirisme logique au début du XXe siècle. Cette explication est insuffisante. Elle ignore l'importance du retour à la spéculation métaphysique de la philosophie anglaise pendant tout le XIXe siècle et elle masque les circonstances qui l'ont accompagné. Une réévaluation a été menée en Angleterre depuis les années 1980, et la publication récente des inédits de Bradley et de sa correspondance apporte des indications fort utiles sur l'essor de l'idéalisme au moment où Bradley a entrepris ses études de philosophie. La forme caractéristique de l'idéalisme britannique pendant la période victorienne tardive, le néo-hégélianisme, est le fruit d'un bouleversement philosophique initié au début du siècle par les romantiques sur fond d'essoufflement des philosophies britanniques de l'époque. H est aussi au programme d'un cénacle idéaliste officieux constitué à Oxford à la fin des années 1860 autour de T. H. Green, dont Bradley a été le fer de lance. En outre, ce mouvement idéaliste n'a pas suivi à la lettre le système hégélien : il a également puisé dans un fonds platonicien autochtone qui en a été en quelque sorte le substrat vital. C'est ce que confirme l'évolution même de la philosophie de Bradley pendant ses années de formation.
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August Wilhelm Schlegel. Comparaison entre la Phèdre de Racine et celle d'Euripide : (et autres textes)
Valentin Jm
- Artois Presses Université
- 24 Juin 2020
- 9782848324579
Mettre en cause sous l'Empire la supériorité du classicisme français et de la tragédie racinienne était à coup sûr audacieux. Qu'un Allemand le fît en français conférait à l'entreprise l'allure d'une insupportable prétention. August Wilhelm Schlegel (1767-1845), lié à Germaine de Staël, avait lu l'abbé Batteux et ceux qui, en France même, soutenaient l'idée d'une précellence d'Euripide sur Racine. La Comparaison « entre les deux Phèdres » (1807) fut pour le romantique d' Iéna qu'il était le sujet rêvé. La réédition de cette Comparaison entre la Phèdre de Racine et celle d'Euripide, la première depuis la princeps, restitue à la littérature française un texte capital. Elle est ici accompagnée, afin de la situer dans son contexte, d'extraits du Cours de littérature dramatique (1809-1810) d'August Wilhelm Schlegel, de quelques essais de ses prédécesseurs sur le même sujet, ainsi que de documents relatifs à l'accueil en France de la Comparaison (1807-1808). Cette édition donne ainsi à comprendre, avec l'assomption de la critique littéraire et l'affirmation d'une histoire du théâtre européen privilégiant Shakespeare et Calderón, l'émancipation, révolutionnaire, du Tragique.
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L' Éducation des filles au temps de George Sand
Hecquet M
- Artois Presses Université
- 7 Novembre 2019
- 9782848323756
George Sand fut, avec Michelet, avec Hugo, un des apôtres de l'éducation populaire, protesta contre l'insuffisante éducation des filles, alphabétisa et instruisit, outre les siens, bien des enfants autour d'elle. Autour de cette grande figure, ce recueil propose une enquête multiple, menée conjointement par historiens et littéraires. Plusieurs études historiques mettent en lumière des expériences originales, parfois sans lendemain, et quelques-unes des conquêtes réelles acquises au cours du siècle : paradoxalement, si le xixe siècle à l'échelle internationale voit l'instruction des filles rattraper partiellement son retard et naître une profession féminine, celle d'institutrice, ces ouvertures ne remettent jamais en cause l'image traditionnelle de la fragilité féminine, ni la vocation maternelle de la jeune fille. Autour de Sand, sont interrogées, en Angleterre, en Italie, aux Etats- Unis les représentations de l'éducation féminine diffusées par penseurs et écrivains. D'étonnantes discordances apparaissent, entre la vivacité des portraits de petites filles, de Sophie à Cosette ou à la Petite Fadette, et la brièveté, voire l'absence de récit d'éducation. Ou bien entre la ferveur éducative de Sand et son échec pédagogique auprès de sa propre fille : la part du non maîtrisé est considérable en matière d'éducation, comme le montre l'admirable et mystérieux récit de la vocation musicale de Consuelo. Michelet le disait : « toute éducation est initiation ».
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Cet ouvrage étudie les conditions d'émergence historiques et discursives du « droit de traduction » et du droit qui l'administre : le droit d'auteur. Privilégiant une approche essentiellement archéologique, le livre montre comment la conception classique de la traduction a joué un rôle sensible dans la formation du discours juridique qui a contribué à l'avènement de l'auteur et de son droit tels que conçus aujourd'hui. Soucieux d'une meilleure diffusion du patrimoine culturel mondial, l'ouvrage propose une nouvelle politique du droit de traduire qui n'interroge pas seulement le droit d'auteur comme catalyseur de la marchandisation de la production intellectuelle, mais également le droit international comme instrument de l'impérialisme culturel de la globalisation. L'étude démontre comment le « droit de traduction », conçu désormais non plus dans le champ juridique traditionnel, mais plutôt dans celui d'une résistance politique, devient alors un « droit à la traduction ». Dire le droit de traduire et sa liberté, c'est remettre l'éthique du rapport à l'altérité au coeur de nos préoccupations. Traduire librement, pour les plus défavorisés, c'est la possibilité de se nourrir de la connaissance et de la culture des autres tout en préservant leur identité, leur indépendance et leur ouverture sur le monde.
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Samuel Beckett auto-traducteur ou l'art de l'« empêchement »
Pascale Sardin-Damestoy
- Artois Presses Université
- 24 Juin 2020
- 9782848324517
Au croisement de plusieurs langues et idiomes, de plusieurs domaines de recherche et techniques d'analyse textuelle - littérature et traductologie d'une part, stylistique, psychanalyse et génétique d'autre part -, cette étude cherche à retracer les procédés de réécriture mis en oeuvre par Samuel Beckett lorsque ce dernier s'auto-traduit. Le corpus, qui comprend la plupart des textes dits « courts » de Beckett, nouvelles et pièces, couvre les années 1946-1980. L'étude s'appuie essentiellement sur une lecture comparée des versions jumelles qui révèle la topographie modifiée du texte auto-traduit, lequel constitue un des seuils de l'oeuvre. Elle prend aussi largement en compte les avant textes bilingues, objet d'une attention particulière en annexe. La traduction se révèle être un art de l'empêchement voué à l'inachèvement, l'auto-traduction un travail de (mal)-citation de soi prolongeant le travail intra et intertextuel inscrit dans une oeuvre qui ne cesse de se citer d'un texte à l'autre. Chaque texte est ainsi vu en concurrence avec son double, qui offre une vision décentrée du Moi et de son rapport avec le monde.
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Les petites filles ont-elles une histoire ? Et si oui, comment est né cet objet d'intérêt, ce nouveau sujet qui traverse les classes et les trames ? Vers 1850 apparaissent des textes qui deviendront des classiques de la littérature : Alice au pays des merveilles, en Angleterre, Les Malheurs de Sophie, en France, Les Quatre filles du docteur March, en Amérique. Un peu plus tard, Freud élabore une théorie de la séduction, prémisse du complexe d'OEdipe. Même l'Eglise s'intéresse aux visions des petites filles pour en faire des bienheureuses. Un siècle plus tard, le mythe s'incarne en Lolita, une version amère et désespérée de la femme fatale et de l'amour en Occident. La petite fille a donc bien une histoire, et l'on peut en suivre les méandres dans la littérature, du modèle de la jeune fille accomplie de la période prérévolutionnaire, en passant par l'âge romantique qui réévalue l'enfance et la femme, jusqu'au triomphe de la littérature enfantine, pour arriver au lendemain de la seconde guerre mondiale. On peut suivre l'itinéraire de l'enfance féminine, chez Mme de Staël et Jane Austen, Percy et Mary Shelley, Byron, Charlotte Brontë, Mme de Ségur, George Sand, Victor Hugo, Marie Bonaparte, Vladimir Nabokov, sans oublier les figures extralittéraires qui ont eu prise sur l'imaginaire comme Eugénie de Montijo ou Bernadette Soubirous. .
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Le Sens caché : Usages de l'allégorie du Moyen Âge au XVIIe siècle
Francine Wild
- Artois Presses Université
- 20 Novembre 2020
- 9782848324234
Jusqu'au milieu du XVIIe siècle, l'allégorie est omniprésente dans notre littérature. Celui qui écrit « dit une chose et en entend une autre ». Le lecteur est convié au décryptage et à la recherche d'un sens, parfois simple, parfois subtil et hasardeux. Le groupe de chercheurs qui livre ce recueil d'articles s'est livré à ce jeu de l'interprétation. Chacun a tenté de proposer des sens cachés. Ou on s'amuse simplement du masque choisi, ou on tâtonne, on fait des hypothèses... Les textes examinés n'ont pas livré tous leurs secrets. Peut-on garantir le sens de ce qu'on lit ? Ce jeu de lecture est une école pour tout lecteur : on découvre les bases culturelles et politiques sur lesquelles se fonde le double langage, les roublardises de ceux qui voulaient contourner la censure ; on comprend aussi l'importance d'une lecture active.