Des champs de bataille d'Alexandre le Grand à la Villa des Papyrus après l'éruption du Vésuve, des palais de la sulfureuse Cléopâtre au supplice de la philosophe Hypatie, des camps de concentration à la bibliothèque de Sarajevo en pleine guerre des Balkans, mais aussi dans les somptueuses collections de manuscrits enluminés d'Oxford et dans le trésor des mots où les poètes de toutes les nations se trouvent réunis, Irene Vallejo nous fait découvrir la route parsemée d'inventions révolutionnaires et de tragédies dont les livres sont toujours ressortis plus forts et plus pérennes. L'Infini dans un roseau est une ode à leur immense pouvoir et à tous ceux qui, depuis des générations, en sont conscients et permettent la transmission du savoir et des récits.Un périple picaresque, aussi haut en couleur que sûr en références. Érudit et lyrique, passionné et précis. Roger-Pol Droit, Le Monde des livres.Avec un talent fou, la philologue conte les tribulations des livres au fil des siècles. Palpitant. Juliette Cerf, Télérama.Prix national de l'essai 2020 (Espagne).Traduit de l'espagnol par Anne Plantagenet.
Les coulisses du plus grand des empires.
L'Empire romain n'a cessé de fasciner par sa longévité, plus de mille ans, et l'étendue de son territoire, de l'Atlantique à l'Euphrate. Pourtant, la littérature, la peinture et les péplums ont entretenu de nombreux clichés à son sujet.
Loin de la caricature d'empereurs fous et tyranniques, de féroces soldats patrouillant dans l'Empire, d'individus oisifs dans l'attente de pain et de jeux, le secret de sa puissance réside dans l'adoption du mode de vie romain par tous, y compris dans les provinces conquises.
À mille lieues du tableau d'une société cruelle et soumise au vice, Rome repose sur des normes morales strictes. Mais il reste à s'interroger sur leur nature et leurs limites. La république était-elle une démocratie ? L'empereur était-il tout puissant ? Néron a-t-il brûlé Rome ? Les orgies ont-elles existé ? Les femmes étaient-elles émancipées ? Les Romains étaient-ils de grands bâtisseurs ?... L'auteur apporte des réponses claires et nuancées à toutes ces questions.
« Dans ce livre j'ai tenté de livrer directement de bouche à oreille un peu de cet univers grec auquel je suis attaché et dont la survie en chacun de nous me semble, dans le monde d'aujourd'hui, plus que jamais nécessaire. Il me plaisait aussi que cet héritage parvienne au lecteur sur le monde de ce que Platon nomme des fables de nourrice, à la façon de ce qui passe d'une génération à la suivante en dehors de tout enseignement officiel.
J'ai essayé de raconter comme si la tradition de ces mythes pouvait se perpétuer encore. La voix qui autrefois, pendant des siècles, s'adressait directement aux auditeurs grecs, et qui s'est tue, je voulais qu'elle se fasse entendre de nouveau aux lecteurs d'aujourd'hui, et que, dans certaines pages de ce livre, si j'y suis parvenu, ce soit elle, en écho, qui continue à résonner. »
Les Étrusques, un peuple d'Italie disparu au Ier siècle av. J.-C. dans sa confrontation avec Rome, restent pour une grande part mal connus. Leur mode de vie comme leur système politique suscitent des interrogations et on comprend toujours mal leur langue, même s'ils ont adopté l'alphabet grec. Pourtant, les vestiges archéologiques abondent dans toute l'Italie centrale. On est toujours émerveillé par les célèbres fresques des tombes de Tarquinia qui mettent en scène leur vie quotidienne et semblent donner aux femmes un statut qui leur était refusé dans les autres cultures de l'Antiquité : le visiteur fait face à des Étrusques banquetant, jouant, dansant, dans une impression d'harmonie.
L'originalité de ce livre est d'explorer parallèlement l'histoire des Étrusques et l'histoire des tentatives faites au ?l des siècles pour les comprendre, voire pour fabriquer des mythes... et des légendes. C'est une incroyable histoire de pillages, de mensonges, de falsi?cations, de simpli?cations outrancières que l'autrice restitue pour comprendre la fascination exercée par ce peuple qui a profondément in?uencé les Romains. En parcourant les sites les plus célèbres de l'histoire étrusque, Marie-Laurence Haack rend justice à l'extraordinaire singularité de ce peuple.
Vercingétorix est le premier des « grands hommes » de l'histoire de France, de la France avant la France. Contrairement aux idées reçues qui le décrivent comme un simple meneur de bandes, il est à la fois un tacticien hors pair et un stratège redoutable. Une lecture fine de La Guerre des Gaules montre sa capacité à organiser tous les types de combats. Il se révèle un chef de guerre d'exception en lutte pour la liberté.
Par son encadrement et son commandement, Vercingétorix transforme un groupe d'insurgés en une véritable armée opposée à l'impérialisme romain. Pour chasser les légions de la Gaule du Nord, il organise la « terre brûlée », tout en menaçant d'envahir les territoires de la vallée du Rhône, mettant déjà en oeuvre ce que les militaires anglo-saxons appellent aujourd'hui le pull and push, « pousser et tirer ». En 52 av. J.-C., à Gergovie, César, le grand vainqueur de la guerre des Gaules, affronte un adversaire à sa hauteur, qui lui inflige une sévère défaite (5 000 soldats morts). Quelques semaines plus tard, après la défaite d'Alésia, le héros gaulois offre sa reddition au proconsul pour que ses compatriotes arvernes soient épargnés. Après six ans d'une très cruelle captivité, il meurt à Rome, étranglé par ses geôliers.
Grand spécialiste de l'histoire militaire romaine, à laquelle il a consacré de nombreux ouvrages, Yann Le Bohec s'attache ici à rétablir la vérité sur cet immense chef de guerre gaulois.
Entrez dans la peau de 8 citoyens grecs le temps d'une année pour découvrir la vie quotidenne de l'époque !
- 248 avant Jésus-Christ, à la fin des Jeux olympiques, au temple d'Héra à Olympie.
Iphita, la fermière constamment déçue par son fils ; Persaeus, le diplomate épuisé par les frasques du roi de Macédoine, Ptolémé ; Thratta, l'esclave en quête de liberté et cinq autres citoyens habitent toute la Grèce. Ces personnages ont dû braver bien des périls pour arriver en ce lieu à cet instant. Découvrez dans ce livre leurs parcours, racontés comme dans un roman, mais remis en contexte grâce à de nombreux encadrés. Et vivez la vie quotidienne des citoyens grecs pendant l'Antiquité...
Un voyage en bonne compagnie, dans une époque lointaine qui dévoile progressivement ses mystères.
L'Eléphant, la revue Traduit de l'anglais par Lyse Leroy
L'enseignement des classiques grecs et latins est-il un antidote efficace contre la barbarie de notre époque ?
Oui et non, car on a utilisé ces mêmes classiques pour justifier la barbarie. Par exemple, les nazis et les fascistes ont nourri leurs idéologies respectives au nom des racines classiques de l'Occident, afin de prôner la pureté de la race ou bien la virilité romaine. Aujourd'hui, on invoque ces racines pour confirmer la prétendue supériorité de notre civilisation, et pour cautionner les diverses revendications nationalistes, ou encore les développements modernes de l'impérialisme occidental. Les exemples de ce que l'on peut appeler la mauvaise réception de l'Antiquité sont légion : on verra ce psychiatre militaire américain inspiré par les poèmes homériques ; on évoquera le débat sans merci entre Martin Bernal et ses détracteurs ; le bêtisier sur la démocratie dans la Grèce antique ; l'usage et l'abus du mythe d'Antigone, de Hegel à Agamben;
Les controverses sur les statues antiques ; le conflit idéologique entre la Grèce et la Macédoine du Nord sur l'identité d'Alexandre le Grand ; le kitsch gréco-romain de Las Vegas ; les débats anciens et modernes au sujet de l'intégration des étrangers à Rome.
Une journée dans la Rome antique sous le règne de Trajan, quart d'heure par quart d'heure, par l'auteur d'«Empire» et des «Trois Jours de Pompéi; »après ces deux succès et avec un même talent de conteur, Alberto Angela immerge si bien ses lecteurs dans l'Antiquité romaine qu'il fait presque d'eux des Romains afin qu'ils la comprennent mieux. Un livre qui s'est vendu à plus de 500 000 ex. en Italie.
En 402 après J.-C., après que des tribus, en pleine migration, eurent franchi les frontières des Alpes t menacé e gouvernement impérial à Milan, le jeune empereur Honorius prit la décision fondamentale de déplacer sa capitale vers une petite ville facile à défendre dans l'estuaire du Pô : Ravenne. Dès lors et jusqu'en 751 après J.-C., Ravenne fut d'abord la capitale de l'Empire romain d'Occident, puis celle de l'immense royaume de Théodoric le Goth, et enfin le centre du pouvoir byzantin en Italie. En retraçant la vie des souverains, des chroniqueurs et des habitants de Ravenne, l'auteure montre comment la ville est devenue un pivot central Entre l'Orient et l'Occident, et le lieu de rencontre des cultures grecque, latine, chrétienne et Barbare. L'ouvrage offre un regarde neuf et inédit sur la « hute de Rome , les invasions « arbares », la montée en puissance de l'islam et les divisions dévastatrices au sein du christianisme.
L'histoire de Rome que dépeint ce volume est celle de l'apogée d'un empire «mondial». Comment une petite cité est-elle parvenue à dominer un ensemble de terres s'étendant de l'Écosse et du Danube au désert africain, de l'Atlantique au Proche-Orient, et à établir cette domination de manière assez durable pour marquer profondément l'histoire de tous ces territoires ?
Le succès de la domination romaine tient pour bonne part à une conception ouverte de la citoyenneté. Le recensement de 70 av. J.-C. régla un conflit qui avait opposé Rome aux Italiens, une vingtaine d'années auparavant. Tous les hommes libres de la péninsule formèrent désormais le populus Romanus. Près de trois siècles plus tard, en 212 apr. J.-C., Caracalla attribua le bénéfice de la civitas Romana à tous les habitants libres de l'empire. Or, durant la période délimitée par ces deux mesures, les possessions romaines s'étaient étendues bien au-delà des rivages de la Méditerranée. Cette expansion fut l'oeuvre collective des soldats romains et de leurs chefs. Garants d'une domination qui se prétendait universelle, et qui avait pour siège la plus grande ville de l'Antiquité, les princes adaptèrent la Cité au gouvernement du monde. L'ouvrage examine cette histoire en recherchant la cohérence d'une construction impériale singulière, qui servit - plus tard - de modèle à bien d'autres.
Pourquoi Zeus, à peine marié, a-t-il avalé sa femme ? Comment Thésée a-t-il défait les Amazones et sauvé Athènes ? Qui se cache derrière «l'ébranleur de la Terre» ou «l'homme aux mille tours» ? Pour vous orienter dans le dédale de ces figures mythologiques, rien de plus simple : suivez le fil d'ArianeÌ ! Dans ce petit guide à l'usage de tous, plus d'une centaine d'entrées classées par ordre alphabétique vous fourniront autant de portraits de ces personnages à la fois connus et surprenants. Enrichi d'un index des noms latins et de plusieurs arbres généalogiques, ce dictionnaire vous entraîne au coeur d'une civilisation antique où héros et dieux régnaient en maîtres sur un monde de légendes.
Des vies en clair-obscur, ainsi pourrait-on résumer le destin des femmes de l'Antiquité grecque. Hydna la plongeuse, Euthymia la magistrate, Phanostratè la pédiatre, Corinne la poétesse ou Nikarétè la vendeuse de rubans : ces femmes et leurs consoeurs participèrent chacune à leur manière à l'histoire des cités.
Les sources anciennes mettent en lumière le rôle des femmes dans des domaines aussi variés que la transmission de la citoyenneté, les transactions financières, le service des dieux, la pratique médicale, l'intendance des gymnases, la vente au détail, l'ascèse philosophique ou le sabotage de navires. Des pans entiers de leur vie ont été éclairés par les recherches récentes portant sur la petite enfance, le sport, le monde du travail, les honneurs publics, l'eugénisme ou le droit de la famille. Dix-huit récits de vie révèlent des destinées façonnées malgré l'ombre omniprésente des structures patriarcales. Des actrices, longtemps cantonnées au second plan, à qui cet ouvrage rend hommage.
Le prince est là pour commander et les sujets pour obéir. Qu'arrive-t-il si le prince est défaillant ? L'intérêt d'un pouvoir venant des dieux -ou de Dieu- est de lever cette hypothèque.
Dans ce récit qui va d'Auguste à Justinien, de 27 av.J.-C. à 529 de notre ère, Lucien Jerphagnon démonte, avec son talent et son humour habituels, les rouages de l'idéologie et du pouvoir dans la Rome impériale. À travers la naissance, l'évolution et les déboires de cette formidable machine à faire les dieux, il dresse, sur plus de cinq siècles, une formidable fresque historique des hommes comme de la pensée, dialogue sans cesse renouvelé entre le divin, le philosophique et le politique.
Un livre captivant... Les Mongols étaient un peuple sophistiqué, doté d'une maîtrise impressionnante de l'art de gouverner et capable d'instaurer un rapport plein de sensibilité avec le monde naturel... Voilà un livre remarquablement documenté et intelligemment pensé.
The Times Les conquêtes initiées par Gengis Khan au XIIIe siècle permirent aux Mongols d'intégrer à leur empire le monde qui les entourait. Ce livre se concentre sur la Horde : un modèle social et économique inédit qui allait s'imposer et évoluer durant trois siècles pour unifier sous son égide un espace divisé aujourd'hui entre le Kazakhstan, l'Ukraine, la Russie et l'Europe de l'Est. Dans cet espace, le peuple des steppes créa des institutions qui transformèrent les rapports de force entre les hiérarchies locales et stimulèrent l'essor des villes. Ils oeuvrèrent à l'épanouissement de l'économie et, grâce à leur diplomatie orientée vers le commerce, leur influence s'étendit le long des routes du nord bien au-delà de ses frontières. Leurs khans dominèrent les princes russes et les begs turcs, résistèrent à la grande peste et s'adaptèrent à la géopolitique mouvante du XVe siècle. Ce grand livre met en lumière le rôle historique des nomades longtemps réduit au cliché de l'envahisseur pillant les richesses et saccageant les récoltes. En rupture avec la vision conventionnelle de l'Empire mongol, l'auteur montre que la Horde sut mettre en place une administration mobile et sophistiquée, capable de faire cohabiter les communautés religieuses dans leur diversité. Les Mongols remodelèrent en profondeur l'espace slave, contribuèrent à l'épanouissement de l'Islam et forgèrent de nouvelles alliances avec les Mamluks, les Lituaniens, les Polonais, les Italiens et les Allemands. Ils sont à l'origine de l'une des premières mondialisations. Une fresque d'envergure portée de bout en bout par une plume fluide.
Prix des libraires Payot Essai 2023 Les Mongols ont été desservis par l'Histoire, victimes d'un mélange malheureux de préjugés et de perplexités... Si la Horde a pu prospérer, selon l'histoire-récit neuve et convaincante que nous en propose Marie Favereau, c'est précisément parce qu'elle n'avait rien de la meute monomaniaque et meurtrière de la légende.
The Wall Street Journal.
Prix des libraires Payot Essai 2023
Au cours d'une longue histoire - des temps archaïques où les premiers hommes s'y installèrent à la découverte du continent par les Européens -, les peuples indigènes d'Amérique latine ont formé des bandes de chasseurs-cueilleurs, sont devenus agriculteurs, se sont organisés en chefferies, ont bâti des cités puissantes, des empires, ont édifié une architecture monumentale sur une aire immense, de la Mésoamérique aux confins de la Terre de Feu. Malgré des reliefs et des climats parfois hostiles, des civilisations complexes virent le jour : Olmèques, Mayas et Aztèques en Mésoamérique, Incas dans les Andes et des dizaines d'autres aux langues, croyances et organisations particulières.
Malgré des avancées scientifiques considérables, des pans entiers de cette histoire fascinante demeurent pour l'heure méconnus, et c'est à les éclairer que s'attache Carmen Bernand dans cet ouvrage. À l'appui de l'archéologie, dans toutes ses composantes, de la botanique à la géologie, de l'ethnographie et de sources essentiellement précolombiennes, ainsi que d'une iconographie originale et de cartes inédites, ce sont plus de 30 000 ans d'une histoire de l'Amérique latine qui sont ici retracés.
Écrire l'histoire de la plèbe romaine, c'est brosser le portrait d'une majorité souvent laissée silencieuse. Les hommes et les femmes mis en lumière dans ce livre furent pourtant bien moins des marginaux au sens strict, qu'ils ne furent marginalisés, ou plutôt minorisés, par les auteurs antiques, puis par la science historique. Entre ler siècle avant J.-C. et IIème siècle après J.-C., ils furent en effet plusieurs millions, appartenant aux catégories sociales inférieures et intermédiaires de la communauté civique, à former la plèbe, par opposition à l'aristocratie.
Privilégiant le point de vue des habitants « ordinaires » sur celui de l'élite de la cité et se nourrissant autant que possible de destins individuels, Nicolas Tran dépeint à la fois les rapports sociaux et les espaces de vie collective dans la capitale romaine, raconte la vie quotidienne, familiale, amicale et professionnelle de ses habitants, éclaire leurs revendications, portées par des chefs de file, les tribuns de la plèbe, dont la richesse n'était souvent guère inférieure à celle des patriciens. Se refusant à réduire ces hommes et ces femmes à une seule facette de leur identité, qui aurait déterminé leur existence tout entière, c'est finalement une véritable introduction à l'histoire de la Rome antique et des Romains que livre l'auteur.
Il y a près de six mille ans, les bords du Nil ont vu éclore une civilisation riche et florissante. Trente dynasties royales se sont succédé en Égypte, jusqu'à la conquête du pays par Alexandre le Grand. Ce royaume prospère, porté par la foi en ses dieux et en ses pharaons, a connu durant trois millénaires un rayonnement culturel sans précédent, de l'Afrique au monde gréco-romain. Pensées et mythes se mêlaient alors en un vaste échange universel, dont nous sommes aujourd'hui encore les héritiers. Enrichi d'un lexique, d'une chronologie et de cartes, ce dictionnaire est une plongée érudite et passionnante dans les cultes et les croyances de l'Égypte ancienne.
Entre désert aride et riches vallées fluviales, se sont développées des civilisations brillantes et ouvertes. Au tout début du IIIe?millénaire avant notre ère, les Sumériens y ont inventé l'écriture cunéiforme, l'agriculture céréalière irriguée, la civilisation urbaine autour de vastes palais, ainsi que les premières formes de l'État. Par la suite, alors que les caravanes des marchands allant de l'Anatolie jusqu'à la vallée de l'Indus dessinent les routes commerciales et transportent métaux et produits précieux, les rois font mettre par écrit la législation, établir les règles de la comptabilité publique et de la diplomatie...
Au tournant du ier?millénaire, la Mésopotamie est le centre de gravité de grands empires?: assyrien, babylonien, puis perse achéménide. Leurs capitales ont laissé des vestiges impressionnants et l'activité de leurs scribes nous a transmis l'essentiel de leur tradition écrite, associant les Annales royales assyriennes, l'Épopée de Gilgamesh ou l'astrologie mésopotamienne... Depuis la redécouverte, au milieu du XIXe?siècle, des restes architecturaux de ces civilisations et le déchiffrement de milliers de textes cunéiformes, les historiens ont pu reconstituer l'essentiel des événements qui ont scandé 3?000 ans de l'histoire du Proche-Orient mésopotamien. Cet ouvrage a pour ambition de présenter, sur la longue durée, une vision des lieux et des acteurs de cette histoire, de mettre en évidence l'inventivité de leurs réalisations et l'importance de l'héritage matériel et culturel qu'ils nous ont laissé.
Depuis Romulus jusqu'à la chute de l'Empire, ce livre secoue nos certitudes sur le monde romain et tend parfois un miroir à nos préoccupations contemporaines. Giusto Traina, en mille échappées buissonnières qui obéissent pourtant à un maillage dense de références, nous fait entrer dans les arcanes de la politique, de la religion, de l'immigration, et fait dialoguer sur le sujet les grands penseurs antiques et actuels. Faisant fi des anachronismes langagiers, il nous parle de fake news et de politique spectacle, d'accès à la citoyenneté entre asile généralisé et fermeture, d'images paradoxales de l'Urbs, de génocides étalés avec complaisance à côté de quelques discours humanitaires, d'une hostilité prétendue au progrès scientifique, de représentations du limes construites en réalité au XIXe siècle, d'une extraordinaire et bien réelle capacité à gérer de terribles défaites (parlera-t-on de résilience ?), de l'escamotage des langues de l'Empire autres que le latin et le grec - du moins jusqu'aux prêcheurs chrétien -, de l'importance des prodiges et de la multiplicité des cultes locaux, ou encore des " invasions barbares " et du foisonnement des hypothèses sur la chute de l'Empire... Un récit irrévérencieux, passionnant et décapant qui nous entraîne loin des légendes et des lieux communs.
Voyager à travers l'Egypte des millénaires anciens en regardant les temples, les pyramides, les villes tels qu'ils furent au temps de leur splendeur, devient un rêve accessible. Grâce au talent de Jean-Claude Golvin, l'aquarelle nous restitue la vie au temps des pharaons. Ce guide unique permet d'appréhender clairement les sites anciens.
Retrouvez, rassemblés en un seul volume, les textes majeurs d'Ovide, Homère, Sophocle, Tite-Live, Platon, saint Augustin... De la poésie épique au théâtre, du roman à l'histoire, ce recueil, idéal pour découvrir les textes fondateurs de la mythologie grécoromaine, réunit les extraits les plus célèbres du patrimoine antique. Le fil d'Ariane, le trident de Poséidon, les foudres de Zeus, les ailes d'Icare, la naïade Eurydice : voici un tour du monde des récits antiques les plus marquants. Qui sait, chemin faisant, peut-être percerez-vous le mystère du monde perdu de l'Atlantide ?
En métamorphosant un royaume affaibli du nord de la Grèce en empire planétaire, Philippe et Alexandre de Macédoine ( - 359/ - 323) ont bouleversé le cours de l'Histoire.
À la fin de sa brève existence, à 32 ans, Alexandre le Grand avait éclipsé la grande puissance perse, traversé l'Hindou Kouch et pénétré dans ce qui est aujourd'hui le Pakistan : son empire s'étendait de la mer Adriatique au sous-continent indien. Mais son succès n'était pas seulement le produit de son génie personnel et d'une énergie inépuisable. Il résultait aussi de plusieurs décennies d'efforts réalisés par son père. L'Histoire nous a présenté Philippe II de Macédoine comme un vieil homme dont l'assassinat, fort commode, a permis l'arrivée au pouvoir de son fils génial. Erreur et mensonge. Des dizaines d'années de combats acharnés et d'indéniables talents de diplomate l'ont conduit à unifier le pays et conquérir la Grèce tout en bâtissant une armée invincible. Tout cela, il l'a transmis en héritage à son fils, au bon moment et à l'âge idéal pour pouvoir s'auréoler d'une gloire encore plus grande et bâtir le premier grand empire de l'Antiquité. Philippe et Alexandre ont tous deux joué un rôle essentiel dans la très large diffusion de la langue et de la culture hellènes, aux répercussions nombreuses et profondes, comme l'écriture du Nouveau Testament en grec et un empire romain hellénophone qui survécut pendant mille ans à l'est de la Méditerranée après la disparition du dernier empereur régnant en Italie.
L'oeuvre d'un maître de l'histoire au sommet de son art.
Un ouvrage palpitant, à la hauteur de ses ambitions, comme Philippe durant son règne, et aussi fondamental que les conquêtes d'Alexandre. Tom Holland En un seul volume, Adrian Goldsworthy nous donne à lire le récit des exploits d'un duo de conquérants - père et fils - le plus brillant de tous les temps. L'auteur met en lumière à la fois leur caractère dramatique et violent et leurs répercussions au cours des siècles. Le résultat est un travail d'expert, fluide et vivant. Barry S. Strauss