Qui se souvient de Lamartine ? Qu'il a été candidat à la première élection présidentielle française ? Qu'on lui doit le suffrage universel, l'abolition de la peine de mort en politique, la seconde abolition de l'esclavage, la conservation du drapeau tricolore et tant d'autres choses encore ? À la parution des Misérables, en 1862, Marianne de Lamartine, la discrète épouse du poète, qui a parfois tenu la plume pour lui, décide de prendre la parole pour défendre l'action de son mari résolu à se taire à tout jamais. Car, pour avoir récusé les Rouges comme les Royalistes, le candidat malheureux a pu mesurer combien nul n'est prophète en son pays.
À la manière d'une feuilletoniste, Marianne de Lamartine nous raconte la vie du plus méconnu de nos hommes illustres, poète éclatant des Méditations de 1820 mais aussi historien et homme d'État. On croise les écrivains engagés de l'époque, au premier rang desquels Victor Hugo. Tous ou presque vont d'abord s'enthousiasmer pour cette révolution pacifique où semble enfin poindre la lumière, lumière qui dura ce que dure le printemps des peuples...
L'Occident s'est longtemps trompé sur Poutine. Fermant les yeux sur les nombreux signaux d'alarme émis par son régime dès les premiers jours, il a vu en lui un chef « pragmatique » dont la préoccupation principale est de s'enrichir et d'enrichir ceux qui le servent. Mais pour Poutine, l'argent est avant tout l'instrument indispensable de la puissance, qui permet d'acheter des hommes et des armes.
En politique intérieure et en politique étrangère, l'évolution de la Russie poutinienne suit une trajectoire parallèle. Dès que Poutine se sent en position de force, la corruption et la cooptation, sans être abandonnées, cèdent la place à l'intimidation et la terreur : les opposants sont empoisonnés, les États voisins sont agressés, les pays occidentaux menacés de frappes nucléaires s'ils ne se soumettent pas à la volonté de Moscou.
Le poutinisme est un phénomène inédit dans l'histoire, un régime nihiliste obsédé de puissance, qui s'adonne à la nuisance sans le moindre motif rationnel, sans le prétexte d'une idéologie articulée, au détriment même des intérêts de la Russie. Ce livre est essentiel pour comprendre en profondeur les ressorts de l'action du Kremlin.
Depuis le 24 février 2022, 6 heure du matin, on ne voit plus guère le Président de l'Ukraine Volodymyr Zelensky qu'en pantalon de treillis et tee-shirt et veste kakis. Malgré les tentatives d'assassinat de la soldatesque russe, il est resté à la Bankova, le siège de la présidence en plein coeur de Kyiv, la capitale ukrainienne. Le décor pompeux de l'édifice est devenu surréaliste : les fenêtres ont été obturées de sacs de sable, les gardes du corps ont troqué le costume pour le gilet pare-balles, le Président Zelensky donne des interviews à la presse internationale mal rasé et assis sur les marches du hall d'entrée, au pied des imposantes colonnes.
C'est là que celui qui dirige l'ancienne république soviétique depuis 2019 s'est métamorphosé en chef de guerre, en l'incarnation de l'héroïsme de tout un peuple. C'est là qu'en quelques minutes, l'ancien comédien, jouant volontiers de sa petite taille et de ses mimiques, s'est imposé comme le commandeur d'un jeune pays âgé de 30 ans, qui lutte à la vie à la mort pour sa survie en tant qu'État-nation sur la carte de l'Europe.
Depuis ce 24 février, celui qui a tant fait rire ses plus de 43 millions de compatriotes joue la seule scène qu'il n'avait pas tournée dans sa série comique Slouga naroda (« Serviteur du Peuple ») : la scène de la guerre que lui a imposé Vladimir Poutine. Une scène tragique à souhait, cynique au possible, cruelle à l'extrême. Pour le reste, depuis sa belle élection de mai 2019, Volodymyr Zelensky, 43 ans, vivait sa présidence un peu comme il la jouait à l'écran, lorsqu'il incarnait Vassili Goloborodko, un petit professeur d'histoire devenu par accident Président dans l'Ukraine corrompu des oligarques.
Certes, la réalité l'avait déjà souvent rattrapé : les oligarques s'étaient montrés retors, Poutine s'était joué de sa naïveté de nouveau (vrai) Président, Donald Trump avait tenté de le faire chanter en exploitant une supposée affaire de corruption du fils de Joe Biden en Ukraine. Il aura fallu l'invasion de la Russie pour que cette fois, ce soit lui qui rattrape la réalité et fasse son entrée dans la grande histoire.
Quel est le vrai visage de cet homme arrivé en politique par effraction et sur les épaules duquel reposent une partie du destin de l'Europe ? Ce livre retrace le parcours du chef d'État le plus surprenant d'Europe de ce début de XXIe siècle, un destin qui se construit entre la fiction la plus légère et la réalité la plus brutale.
Bien loin de l'image convenue de la femme glamour ou opprimée, généralement réduite à son statut de First Lady ou d'épouse de milliardaire, ce livre propose une vision nouvelle de Jackie Kennedy. Au-delà de la présidence et du mariage avec Aristote Onassis, Hélène Harter raconte la trajectoire exceptionnelle d'une femme qui fut d'abord une étudiante brillante, puis une photographe de presse, avant de s'affirmer comme une importante éditrice new yorkaise à partir de 1975. Elle montre comment celle qui n'avait jusque-là été qu'une « fille de » puis « femme de », s'affirme alors comme une « working girl » au grand scandale de l'establishment. Jackie incarne ainsi, à sa manière, l'évolution de la place de la femme dans la société américaine.
Ministre de la Défense dans le gouvernement de François Hollande puis ministre de l'Europe et des Affaires étrangères d'Emmanuel Macron, Jean-Yves Le Drian est une exception politique française. D'avril 2012 à mai 2022, il aura passé dix années de bons et loyaux services « continus » auprès de deux présidents. Un record sous la Ve République, un record tout court à des postes si lourds. Dans ce livre d'entretien, Jean-Yves Le Drian partage son expérience humaine et politique en abordant de nombreux sujets : son engagement en politique, la Bretagne, la place de la France en Europe et dans le monde, l'exercice du pouvoir au sein de gouvernements successifs... Un livre rythmé qui passionnera tout citoyen et tout lecteur curieux de mieux connaître les coulisses de notre démocratie.
Comment Vladimir Poutine, un ancien agent du KGB de peu d'envergure, a-t-il pu devenir l'un des dirigeants les plus autoritaires de la planète, entraîner son pays loin de la voie de la démocratie, et même déclencher une guerre ?
Dans cette biographie bien sûr non autorisée, Masha Gessen nous conduit sur les traces de cette irrésistible ascension, acquise au prix d'une répression violente de toute opposition.
En 1999, l'entourage de Boris Eltsine lui cherche un successeur. Pourquoi pas un ancien agent du KGB sans envergure, Vladimir Poutine, parfaite marionnette ? Mais voilà que, dès son arrivée au pouvoir, le jeune et terne réformateur démocrate imaginé par les oligarques et rêvé par l'Occident révèle sa vraie nature : celle d'un ancien truand devenu le parrain d'un clan mafieux qui met la Russie en coupe réglée, étouffant toute forme de contestation par la violence et la terreur.
Masha Gessen livre ici une enquête journalistique indépendante sans précédent, fondée sur des témoignages et des documents inédits. En prenant des risques réels - et faisant d'ailleurs l'objet de menaces et d'intimidations, comme tous ceux et celles qui font entendre une voix dissonante dans la Russie de Poutine - son objectif est de dévoiler dans ce document unique la face obscure de l'« homme sans visage ».
Cette nouvelle édition est augmentée d'un avant-propos inédit sur l'invasion de l'Ukraine au printemps 2022.
"Nous étions Q, dans James Bond. Et tellement plus." Jonna. CIA, Washington ;
"Ils m'ont demandé de devenir quelqu'un d'autre, une Allemande du nom d'Ima Ackerman." Ludmila. KGB, Moscou ;
"S'ils avaient découvert notre chargement, nous n'aurions pas eu d'autre choix que de les tuer." Yola. Mossa, Tel Aviv ;
"Au début, j'ai espionné par amour. Mais après, par idéologie" Gabriele. Stasi, Munich ;
Première dame, mère, femme... ou l'art de trouver sa place à la Maison Blanche.
« Comment avez-vous eu mon numéro ? » C'est avec ces mots que Jill Biden s'adressa au sénateur américain Joe Biden quand celui-ci l'invita à dîner pour la première fois.
En grandissant, Jill rêvait de deux choses : un mariage à l'image de celui de ses parents - fort, plein d'amour, heureux - et une carrière. Une rupture douloureuse lui fit douter de sa capacité à aimer, jusqu'à ce qu'elle fasse la connaissance de Joe. Mais, avec lui, de nouvelles questions se posent : quel impact aura la carrière de son mari sur sa famille et sa propre vie professionnelle ? Est-elle prête à devenir la mère des deux fils de Joe issus de son premier mariage ?
Malgré ses doutes, Jill Biden est parvenue à jongler entre ses rôles de mère, d'épouse, d'enseignante et de première dame. Ce livre montre comment elle parvint à maintenir unie sa famille en dépit des difficultés et des drames, dont la mort de Beau, son beau-fils, en 2015.
Les Vies politiques auxquelles ces essais sont consacrés n'ont en commun que l'époque au cours de laquelle elles se sont déroulées. Ainsi, Martin Heidegger, Karl Jaspers, Hermann Broch, Walter Benjamin, Bertold Brecht, Rosa Luxemburg et Jean XXIII par exemple, ont tous vécu ce que l'un d'eux, Brecht, appela de « sombres temps ».
L'objectif principal de ce livre n'est cependant pas de dénoncer un mal d'époque mais de réfléchir un peu de « la lumière incertaine, vacillante et souvent faible que des hommes et des femmes, dans leur vie et leur oeuvre, font briller dans presque n'importe quelles circonstances ».
« Pour que nos descendants sachent ce qu'il s'est passé à Wuhan. » Du début de la pandémie de Covid-19 qui a bouleversé le monde, nous ne savons rien. En janvier 2020, pour la première fois dans l'histoire, une ville de plus de dix millions d'habitants est mise en quarantaine. Enfermée dans son appartement, l'écrivaine Fang Fang tient son journal en ligne. Jour après jour, suivie par des millions de lecteurs, elle retrace l'histoire d'une catastrophe, depuis le chaos glaçant des premières semaines jusqu'à l'enrayement de l'épidémie.Fang Fang raconte la mort et la peur, la solidarité des habitants, le silence des responsables, le courage des lanceurs d'alerte, la débrouille et les petites joies, les plaisanteries et la colère qui circulent, le printemps qui vient dans une ville qu'elle aime. Alors qu'il se heurte à la censure et à de violentes attaques, ce témoignage unique nous rappelle nos premiers devoirs dans les heures sombres : l'indépendance d'esprit et l'humanité.
« Nous étions Q, dans James Bond. Et tellement plus... »Elles s'appellent Gabriele, Yola, Geneviève ou encore Ludmila. Huit femmes de l'ombre dont l'Histoire n'a pas retenu le nom, mais que Chloé Aeberhardt s'est employée à retrouver pendant cinq ans. De Paris à Washington en passant par Moscou et Tel-Aviv, cette enquête nous entraîne sur les pas des espionnes ayant oeuvré pour les principaux services de renseignements durant la guerre froide.Pénétration des cercles du pouvoir occidental par les agents soviétiques, traque d'anciens nazis en Amérique du Sud, exfiltration des Juifs falachas d'Éthiopie dans les années 1980 : ces professionnelles de la CIA, du KGB, du MI5, de la DST ou du Mossad racontent ici le rôle décisif qu'elles ont joué dans le conflit Est-Ouest.
Entre mensonges et missions impossibles, loin du mythe de Mata Hari, la réalité dévoilée au fil de ces rencontres n'en finit pas de dépasser la fiction !
Voici la biographie tout à la fois la plus complète, la mieux détaillée et la moins inaccessible du théoricien américain. Véritable prophète aux Etats-Unis, ayant annoncé quarante ans avant tout le monde le retournement des élites contre le peuple, Christopher Lasch connait un succès fulgurant en France depuis 10 ans. Mis à l'honneur pendant la crise des Gilets jaunes, il est la plupart du temps incompris ou cité de travers. Le voici dans une biographie écrite par l'un de ses jeunes spécialistes, dans une langue claire et passionnée. Un livre pour les 90 ans de sa naissance Un jeune biographe de plus en plus en vue Une biographie claire enfin disponible en français Un auteur que la France ne cesse de découvrir.
In this revelatory, authoritative portrait of Donald J. Trump and the toxic family that made him, Mary L. Trump, a trained clinical psychologist and Donald's only niece, shines a bright light on the dark history of their family in order to explain how her uncle became the man who now threatens the world's health, economic security and social fabric.
Mary Trump spent much of her childhood in her grandparents' large, imposing house in New York, where Donald and his four siblings grew up. She describes a nightmare of traumas, destructive relationships and a tragic combination of neglect and abuse . She explains how specific events and general family patterns created the damaged man who currently occupies the Oval Office , including the strange and harmful relationship between Fred Trump and his two oldest sons, Fred Jr. and Donald.
A first-hand witness, Mary brings an incisive wit and unexpected humour to sometimes grim, often confounding family events. She recounts in unsparing detail everything from her uncle Donald's place in the family spotlight and Ivana's penchant for regifting to her grandmother's frequent injuries and illnesses and the appalling way Donald, Fred Trump's favourite son, dismissed and derided him when he began to succumb to Alzheimer's.
Numerous pundits, armchair psychologists and journalists have sought to explain Donald Trump's lethal flaws . Mary Trump has the education, insight and intimate familiarity needed to reveal what makes Donald, and the rest of her clan, tick. She alone can recount this fascinating, unnerving saga, not just because of her insider's perspective but also because she is the only Trump willing to tell the truth about one of the world's most powerful and dysfunctional families.
Comment un petit paysan du Vercors, héritier d'un mode de vie âpre, passionné de ski, s'est-il retrouvé à la vice-présidence du Sénat ?
Jean Faure se livre à coeur ouvert sur les rêves, les aspirations et les déceptions qui ont animé son parcours hors du commun. Comment le jeune appelé du contingent, dévoré par la guerre d'Algérie, a-t-il su transformer les épreuves en énergie, en tant que promoteur du tourisme en montagne, notamment à la faveur des JO de 1968, en tant qu'instigateur du Parc naturel régional du Vercors, puis comme élu de son village d'Autrans et du département de l'Isère ?
Désormais en retrait de la vie politique, cet homme viscéralement attaché à ses racines, longtemps tiraillé entre deux mondes sans pitié, revient sur l'expérience acquise, non sans prendre des coups, et sur les valeurs qu'il souhaite transmettre.
« À défaut d'études supérieures, je me suis inspiré de ce que je connaissais le mieux : un long apprentissage de la nature, de la montagne, de leurs gardiens que sont les paysans, les bûcherons, les moniteurs de ski, les guides... Puis les voyages qui m'ont conduit sur tous les continents, au prix de risques parfois déraisonnables. Et surtout la patiente observation d'une faune exposée à tous les dangers et toujours plus menacée par les activités humaines. À l'image du renard du Vercors ».
À compter du 16 mai 2007, j'étais seul. Bien sûr, il y avait le peuple français, mais sa force collective ne s'exprime pas dans le quotidien des décisions à prendre, ou des nominations à effectuer. J'avais une équipe, des conseillers, des amis, des visiteurs du soir, mais j'étais seul à prendre et à assumer la décision finale. C'est le premier sentiment qui m'a envahi après avoir raccompagné Jacques Chirac à sa voiture et être remonté dans le bureau présidentiel qui était devenu le mien pour les cinq années à venir. Je l'avais voulu, espéré, rêvé. Maintenant j'y étais. Comment ne pas décevoir tous les Français qui venaient de me faire confiance ? Qu'est ce qui m'attendait ? J'ai fermé les yeux. Tout d'un coup, la gravité et, surtout, la solitude propre à la fonction me tombaient sur les épaules. C'était plus brutal que je ne l'avais imaginé. Soudain, mon passé avait disparu comme s'il n'avait jamais existé, seuls comptaient désormais le présent et l'avenir. C'était vertigineux, tellement fort que cela ne provoquait bizarrement aucune excitation intérieure. J'étais tout à la fois calme et parfaitement conscient d'être au bord d'un précipice.
E´lu le 8 novembre 1960, le 35e pre´sident des E´tats-Unis n'aura exerce´ ses fonctions que pendant mille jours. Mais la le´gende de John F. Kennedy continue de hanter les me´moires. C'est que, sur l'homme, sa politique, sa vie intime, sa tragique disparition, les myste`res perdurent.
Myste´rieux, son assassinat a` Dallas, le 22 novembre 1963, dont on a longtemps tente´ de re´soudre l'e´nigme. Surprenante, cette carrie`re politique dont la re´ussite repose sur le charme et l'intelligence, le gou^t de la publicite´ et le souci de l'image, un « libe´ralisme » prudent et ta^tonnant. Complexe, cette personnalite´ qui re´siste aux analyses simplistes. Reste la fascination pour un pre´sident charismatique, pour une famille qui a forme´ un clan, connu bien des vicissitudes, suscite´ l'inlassable curiosite´ des me´dias et de l'opinion publique.
Kennedy a-t-il invente´ le leadership moderne ? A-t-il bouleverse´ la socie´te´ et la politique e´trange`re de son pays ? Questions auxquelles Andre´ Kaspi apporte des re´ponses pre´cises, nuance´es, e´taye´es. Tout en reconnaissant que l'Histoire se heurte parfois au mythe et que celui-ci fait partie de l'Histoire.
Témoignages, analyses, archives, photos de famille et officielles, discours ont été réunis pour composer une rétrospective transversale, originale, rassemblant les contributions d'auteurs d'horizons divers: témoins majeurs de notre temps, femmes ou hommes politiques, universitaires, avocats, magistrats, acteurs de la vie juridique ou judiciaire, médecins, historiens. Ils rendent hommage à Simone Veil, tous inspirés par un héritage singulièrement intemporel. Ces auteurs témoignent de l'impact de Simone Veil sur notre société et illustrent la cohérence et la persistance de son action jusqu'à ce jour. Si certains rendent hommage à ses premiers pas dans la magistrature, notamment à la pénitentiaire, d'autres soulignent avec respect et admiration son rôle majeur pour l'émancipation des femmes, sa mobilisation en faveur de la protection du handicap et de la défense de l'intérêt supérieur de l'enfant. Quant à son engagement pour l'Europe et son action pour la mémoire de la Shoah, universitaires, avocats, magistrats et historiens s'unissent pour décrire la pensée pacifiste d'une grande dame de la réconciliation.Figure incontournable du paysage social, juridique et politique français, Simone Veil, femme de conviction hors du commun, citoyenne féministe et militante, a mené une vie de combats qui ont participé à la construction de notre modernité. Toujours guidée par une éducation progressiste et son histoire personnelle, elle a déployé en tout lieu et dans chacune de ses fonctions un engagement républicain profondément humaniste. Particulièrement populaire depuis le vote de la loi relative à la dépénalisation de l'interruption volontaire de grossesse, en 1975, elle aimait la règle de droit qu'elle maniait avec justesse au nom des principes démocratiques. Simone Veil défendait avec talent, et sans relâche, les droits et libertés individuels, refusant les barrières et les intimidations.Préface: Jean et Pierre-François Veil
LA BIOGRAPHIE DE LA PREMIÈRE VICE-PRÉSIDENTEDE L'HISTOIRE DES ÉTATS-UNIS « Toute sa vie, Harris a fait sienne l'habitude de dépasser les espérances. Ce livre suggère qu'elle saura le faire également en tant que vice-présidente - et qu'un jour elle pourrait être la première femme mais aussi la première personne noire et d'origine asiatique à devenir Présidente des États-Unis. » The Guardian Dan Morain, reporter au Los Angeles Times, nous raconte comment cette enfant d'immigrés, née en Californie au temps de la ségrégation, est devenue l'une des actrices majeures du pouvoir américain.Son récit nous plonge au coeur des années que Kamala Harris a passées en tant que procureure générale de Californie, explore son soutien téméraire à un Barack Obama encore peu connu, et montre comme elle a su jouer des coudes pour accéder au Sénat. Il analyse également son échec à devenir candidate pour la présidence, et les coulisses de sa campagne de vice-présidente. Tout au long de son récit, Dan Morain nous dépeint le portrait de sa famille, nous révèle ses valeurs et ses priorités, tout comme ses faux pas, ses prises de risques et l'audace dont elle a fait preuve lors de son ascension.
Celui qui tenterait de séparer les célèbres descriptions faites par Darwin de la faune des îles Galápagos et sa théorie de l'évolution se couvrirait de ridicule. Sans la théorie qui les a soutenues et dirigées, ces descriptions ne seraient ni méticuleuses, ni pertinentes : surtout, elles n'auraient aucune valeur scientifique.
À l'inverse, la tentative de séparer les analyses scientifiques de Marx de la théorie communiste globale qui les nourrit est récurrente. C'était déjà le cas il y a 30 ans, lorsque nous avons publié pour la première fois le présent ouvrage en Italie (par les Éditions Lotta Comunista), et c'est de nouveau une tendance à la mode depuis la crise des relations globales. De nombreux économistes - ou présumés comme tels - ont redécouvert que les études de Marx sur le phénomène des crises du capitalisme restent aujourd'hui inégalées. Toutefois, afin de pouvoir se les approprier, ils doivent amputer les analyses économiques de leurs racines et de leurs conclusions communistes.
En réponse à l'énième réédition de cette vieille ruse, nous reprenons encore et toujours les propos d'Engels sur la tombe de son ami et camarade de lutte de toute une vie : Marx fut un «homme de science. Mais, ce n'était point là, chez lui, l'essentiel de son activité. [.] Car Marx était avant tout un révolutionnaire».
Le rebelle de BuckinghamRebelle, fêtard et attachant, connu pour ses frasques médiatiques et ses girlfriends glamours, le fils cadet de Diana est aujourd'hui le membre le plus populaire de la famille royale anglaise.Protégé des médias pendant ses études, l'enfant terrible captive l'attention de la presse dès la fin de sa scolarité. De l'affaire de l'uniforme nazi aux soirées scandaleuses de Las Vegas, en passant par l'abandon de ses fonctions royales, Harry s'est forgé une réputation de prince rebelle, sans jamais perdre le soutien d'un peuple qui voit en lui l'enfant meurtri par la mort de sa mère.Duncan Larcombe, spécialiste de la maison Windsor, dresse un portrait authentique du jeune homme qu'il a appris à connaître au fil de ses reportages pour le Sun. Un prince curieux et avide d'expériences, bien décidé à reprendre le contrôle d'un destin tracé d'avance.
Qui, en France, connaît C. L. R. James ? Né en 1901 à Trinidad, alors colonie de la Couronne britannique, et mort à Londres en 1989, celui que le Times dénomma à la fin de sa vie le « Platon noir de notre génération » est pourtant une figure intellectuelle et politique majeure d'un siècle qu'il aura traversé presque de part en part.
Intellectuel diasporique par excellence, militant panafricain de la première heure, James a pris part aux grands mouvements de décolonisation de son temps en Afrique et dans la Caraïbe et fut un acteur de premier plan des luttes noires aux États-Unis.
Fervent partisan de Trotski avant de rompre avec l'héritage de ce dernier pour défendre la thèse de l'auto-émancipation des masses ouvrières-populaires, James eut un destin étroitement imbriqué dans celui du marxisme au XXe siècle. Pour ce « marxiste noir », révolution socialiste et luttes anticoloniales-antiracistes étaient intimement enchevêtrées : elles s'inscrivaient dans l'horizon d'une « révolution mondiale » dont la source et le centre ne pouvaient plus être la seule Europe. C'est à celle-ci que James s'est voué corps et âme pendant plus de cinq décennies, débattant et collaborant avec ses contemporains aux quatre coins du monde.
Dans une conjoncture où la gauche radicale éprouve de grandes difficultés à renouveler ses stratégies face aux revendications des minorités non blanches et où la critique de l'eurocentrisme bat de l'aile, méditer la vie et l'oeuvre de James pourrait se révéler essentiel dans la tâche de construction d'une pensée de l'émancipation qui soit, enfin, à la mesure du monde.
« Le monde entier doit apprendre ce qui se passe dans les camps et connaître les réelles intentions de la Chine. »Entre 2013 et 2014, une série d'attentats fait trembler la Chine. En réaction, le gouvernement installe des camps d'internement dans la province du Xinjiang, au nord-ouest du pays. Les minorités ouïgoures et kazakhes de confession musulmane sont les premières visées. Si les preuves de leur persécution sont accablantes, Pékin continue d'évoquer de simples « programmes de formation professionnelle» auxquels les « élèves » participent « librement ». En 2017, Sayragul Sauytbay, alors directrice d'école, se trouve à son tour prise dans l'enfer de la répression chinoise. Quand son mari, d'origine kazakhe lui aussi, et leurs deux enfants quittent le pays, elle subit plusieurs interrogatoires avant d'être envoyée dans l'un de ces « centres de transformation par l'éducation ».
Elle est sommée d'y enseigner la langue, la culture et l'idéologie politique chinoises aux autres détenus du matin au soir. Ce rôle lui donne accès à des données sensibles dévoilant la patiente stratégie chinoise de fragilisation des démocraties occidentales pour mieux, un jour, les renverser. Dans le camp, les conditions de vie sont inhumaines : lavage de cerveau, torture et viol y sont monnaie courante, quand la prise forcée de médicaments sert à abrutir ou empoisonner les détenus. Chaque nuit, il leur faut se tenir dos au mur, bras levés, pour avouer leurs « péchés ».
Contre toute attente, Sayragul Sauytbay est libérée en 2018, avant d'être de nouveau menacée d'internement, en tant que prisonnière cette fois-ci. Elle fuit alors au Kazakhstan.
Désormais réfugiée en Suède, elle continue son combat contre les manoeuvres diplomatiques de la Chine en généreux investissements, afin de créer une dépendance chez les pays financés.
L'ambition ? Assujettir un jour le monde libre. Le modèle ? Le Xinjiang, placé sous le joug d'un État policier, fruit d'un totalitarisme sans précédent.
À 32 ans, Mohammed ben Salman, dit MBS, est le prince héritier d'Arabie Saoudite. Il est le premier petit-fils d'Ibn al-Saoud - le fondateur du royaume qui porte son nom - à accéder au pouvoir. Richissime descendant d'une dynastie féodale, il veut transformer son pays en profondeur en réduisant sa dépendance au pétrole, en mettant les Saoudiens au travail et en accordant aux femmes le droit de conduire.
Mais derrière cette façade progressiste, le mystère et les contradictions demeurent. MBS gouverne l'une des sociétés les plus oppressives de la planète, où la liberté de penser et l'espace public se réduisent de jour en jour. Obsédé par la menace iranienne, prêt à se rapprocher d'Israël par l'entremise de Washington, il mène depuis 2015 une guerre sans fin au Yémen, où sévit l'une des plus graves crises humanitaires contemporaines.
Le roi, son père, a 82 ans. S'il lui succède comme prévu, Mohammed ben Salman pourrait régner un demi-siècle. Où va-t-il conduire cette Arabie aux réserves pétrolières illimitées, au pouvoir militaire et économique immense et au rôle politique croissant dans un Moyen-Orient en plein chaos ? À la tête de la plus grande puissance sunnite du monde arabe, pourra-t-il purger l'islam du terrorisme ?