-
Pommes de terre contre gratte-ciel : Critique de l'écologie politique
Gilles Dauvé
- Entremonde
- A6
- 24 Mai 2024
- 9782940426690
Plus la crise écologique s'aggrave, plus l'écologie devient une idéologie dominante. Elle nous promet un monde « décarboné » grâce au tout-électrique, au tout-numérique et au « nucléaire vert ». Mais capitalisme et écologie sont incompatibles. Le capitalisme repose sur l'exploitation de prolétaires dans des entreprises forcées par la concurrence d'accumuler plus de valeur que leurs rivales. La quête incessante de productivité entraîne surproduction, surconsommation... aux effets destructeurs pour les prolétaires, pour l'humanité et pour la planète. Il n'y aura pas de « révolution écologique » sans révolution sociale qui rompt avec les rapports de classe.
-
Marxisme noir ; la genèse de la tradition radicale noire
Cédric Robinson
- Entremonde
- Rupture
- 26 Mai 2023
- 9782940426478
Dans ce classique de la pensée radicale noire enfin traduit en français, Cedric Robinson entreprend d'écrire une histoire intellectuelle du radicalisme noir. Bien que ce livre soit surtout resté dans la postérité pour la thèse du « capitalisme racial » qu'il y développe, Robinson revient, avec une érudition impressionnante, sur les origines intra-européennes du racialisme, ainsi que sur les origines européennes du marxisme avant de s'attarder sur le développement de l'histoire africaine et les débuts de l'esclavage transatlantique. Enfin, il étudie minutieusement trois figures majeures de la tradition radicale noire?: W.E.B. Du Bois, C.L.R. James et le romancier Richard Wright.
-
Tout ce qui est solide se volatilise ; l'expérience de la modernité
Marshall Berman
- Entremonde
- Rupture
- 13 Avril 2018
- 9782940426409
Tout ce qui est solide se volatilise constitue l'un des ouvrages phares sur la modernité, au côté de La condition postmoderne de Jean-François Lyotard ou du livre de Frédéric Jameson, Le Postmodernisme ou la logique culturelle du capitalisme tardif.
Au cours de ce vaste panorama allant du Manifeste communiste, lu comme une proclamation moderniste, aux rues du New York beat, en passant par les proses de Baudelaire errant dans le Paris haussmannien, ou les grandes oeuvres littéraires du « modernisme du sous-développement » russe et jusqu'à notre devenir post-moderne pour le moins ambigu et incertain, Marshall Berman nous invite à réhabiliter, en marxiste humaniste, l'idée même de modernité.
-
Oeuvre posthume de Paul Mattick (1904-1981), Marxisme, dernier refuge de la bourgeoisie ? fut la dernière expression de toute une vie de réflexion sur la société capitaliste et l'opposition révolutionnaire.
Connu surtout comme théoricien des crises économiques et partisan des conseils ouvriers, Paul Mattickfut aussi un acteur engagé dans les événements révolutionnairés qui secouèrent l'Europe et les organisations du mouvement ouvrier au cours de la première moitié du XXe siècle. A l'âge de 14 ans, il adhéra à l'organisation de jeunesse du mouvement spartakiste. Elu au conseil ouvrier des apprentis chez Siemens, Paul Mattick participa à la Révolution allemande.
Arrêté à plusieurs reprises, il manque d'être exécuté deux fois. Installé à Cologne à partir de 1923, il se lie avec les dadaïstes. En 1926 il décide d'émigrer aux Etats-Unis.
L'ouvrage présent est organisé autour de deux grands thèmes.
Poursuivant son travail de critique de l'économie capitaliste contemporaine (Marx et Keynes, les limites de l'économie mixte, Gallimard, rééd. 2011), Paul Mattick revient sur les contradictions inhérentes au mode de production capitaliste.
S'ensuit un réquisitoire contre l'intégration du mouvement ouvrier qui, en adoptant les principes de la politique bourgeoise, a abandonné définitivement toute possibilité de dépassement du capitalisme. Un texte éclairant pour une période où la crise dévoile la nature instable et socialement dangereuse du capitalisme.
-
Cet essai sur Mai 68 - publié en juillet de la même année dans la revue Quaderni piacentini - a été écrit au milieu du feu des barricades parisiennes. Devenu un classique, sa lecture des événements s'oppose aux interprétations alors en vogue dans la gauche, à la fois institutionnelle et révolutionnaire.
Les auteurs, Sergio Bologna et Giairo Daghini, en analysant la révolte des étudiants et des travailleurs, ont en effet ignoré les schémas idéologiques du marxisme-léninisme, du maoïsme, de l'anarchisme, etc., en mettant en avant les catégories opéraïstes forgées dans les revues Quaderni rossi et Classe operaia.
-
La matérielle ; fin de la théorie du prolétariat
Christian Charrier
- Entremonde
- Senonevero
- 25 Octobre 2018
- 9782940426508
La Matérielle est un bilan décapant du cycle théorique ouvert en 1968 : la lutte des classes "se fout de La Contradiction, de son dépassement et de la Fin de l'Histoire".
Toutes les théories de la révolution prolétarienne depuis Marx reprennent les catégories de la spéculation hégélienne, y compris les théories radicales de l'après 68 sur la révolution comme communisation immédiate de tous les rapports sociaux. Reprenant l'évolution du mode de production capitaliste et celle des luttes, mettant un accent particulier sur l'opéraïsme, ce recueil est une critique incontournable de tous les systèmes de pensée animant les théories de la lutte des classes, de la révolution et du communisme.
-
Rupture dans la théorie de la révolution ; textes 1965-1975
Collectif
- Entremonde
- Senonevero
- 13 Septembre 2018
- 9782940426492
Autour de 1968, une certaine conception de la liaison entre le « mouvement ouvrier » et la révolution s'est définitivement effondrée. Pratiquement et théoriquement, la révolution comme dynamique de la classe ouvrière devenant classe dominante, libérant le travail et s'emparant des moyens de production est devenue irrémédiablement caduque. Une nouvelle période s'est ouverte. De nombreux groupes théoriques issus de l'ultragauche ou de l'anarchisme ont tenté de comprendre et de formaliser cette rupture : la révolution communiste comme abolition du capital et de toutes les classes sociales, y compris le prolétariat lui-même.