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De Gaulle ; espérer contre tout ; lettre ouverte à Régis Debray
Paul-marie Coûteaux
- Xenia
- Franchises
- 18 Juin 2010
- 9782888921080
L'ambiguïté des régulières célébrations du Général de Gaulle - cette année est le 70e anniversaire du 18 juin, le 40e de sa mort et le 120e de sa naissance - par une génération politique qui le bafoue unanimement, tourne désormais à l'imposture. Préfaçant, en avril dernier, la réédition des Grands Discours de guerre, Régis Debray fait pire encore dans la révérence assassine en faisant du Général statufié le grand récapitulateur de l'Histoire de France, celui qui lui aura permis de quitter la scène historique sur un beau geste, le 18 juin, fabrication a posteriori, selon Debray, en forme de baisser de rideau. Paul-Marie Coûteaux lui adresse dans l'urgence une longue lettre de rupture, dénonçant la capitulation intellectuelle cachée derrière la révérence. Il n'y a là, démontre-il en ce texte dense et parfois violent, qu'une pure ignorance de la réalité mais aussi de la vérité du peuple français, de ses drames mais aussi de ses ressorts profonds, qui bafoue à la fois la Charité, l'Espérance et la Foi, trois vertus théologales que les drames où glissent l'Europe en général et la France en particulier vont au contraire rendre, pour la poignée des nouveaux résistants, plus brûlantes que jamais.
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Sans contester la validité de la lutte contre le racisme ni l'honneur de ceux qui en furent les pionniers, Renaud Camus fustige l'aveuglement que le " communisme du XXIe siècle " (selon l'expression d'Alain Finkielkraut pour désigner l'antiracisme dogmatique), impose, en s'appuyant sur la déculturation de masse, à la société française quant à son destin.
Nous n'allons pas, explique-t-il, vers un fraternel mélange de cultures, mais, entre violence et enseignement de l'oubli, vers un rapide réensauvagement de l'espèce. A quelques mois de l'élection présidentielle - " peut-être la dernière chance " -, Camus met en garde aussi contre les remèdes " pires que le mal ", tel le vote Le Pen...
Sans crainte des tabous, sans provocation gratuite, mais avec une concise gravité, ce pamphlet va droit au but : mettre en lumière, avant qu'il soit trop tard, une entreprise de nivellement et d'intimidation qui, selon lui, promet à une rapide disparition une culture, un art et un mode de vie naguère admirés parmi les plus précieux - la civilisation française.
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L'avant-guerre civile ; l'alliance du pouvoir et du chaos
Eric Werner
- Xenia
- 12 Mars 2015
- 9782888921929
Le chaos sauvera-t-il le système?
Enfin réédité, voici un ouvrage capital pour comprendre notre temps. L'avant-guerre civile a fait sensation lors de sa sortie en 1998. Avec des années d'avance, il décrivait les conséquences de l'effondrement de l'URSS. Une fois le grand Ennemi disparu, qu'allait faire le système de pouvoir occidental pour se légitimer? Se reconstruire un ennemi, au besoin dans sa propre basse-cour.
L'après-guerre froide aurait pu être la paix. Ce fut l'avant-guerre civile.
Philosophe politique, mais aussi grand érudit, critique littéraire et connaisseur de la pensée antique, Eric Werner invite toute l'expérience et la sagesse de l'Occident à se pencher sur le berceau de l'ère nouvelle que nous vivons. Il montre les continuités, ouvertes et secrètes, du Pouvoir. Il dégage aussi les situations inédites et potentiellement incontrôlables. Il consolide enfin les passerelles que nul n'osait trop évoquer entre l'ordre et son contraire, le chaos violent. Ce qui n'était que frôlements et connexions fortuites apparaît désormais comme l'architecture même du contrôle politique et social de la masse globalisée.
Plus de quinze ans après sa première édition, ce livre trouve des illustrations confondantes dans l'actualité géopolitique et sociale de notre temps. Ecrit dans un style éblouissant, L'Avant-guerre civile est une véritable école de pensée et d'intelligence pour les temps de troubles.