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Sciences humaines & sociales
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Missions et voyages des balkans a l'ukraine - genese d'un modele russe d'expansion coloniale
Marechal Marmont
- Minerve
- 20 Octobre 2023
- 9782869311763
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Le bêtisier du laïco-sceptique
Renée Fregosi, Nathalie Heinich, Virginie Tournay, Jean-pierre Sakoun, Xavier Gorce
- Minerve
- 16 Avril 2021
- 9782869311633
Ce Bêtisier du laïco-sceptique est un manuel de survie laïque en temps de polémique. Les quatre auteurs, trois chercheuses reconnues en philosophie, sociologie et sciences politiques, Renée Fregosi, Nathalie Heinich et Virginie Tournay, ainsi que le président du Comité Laïcité République, Jean-Pierre Sakoun, ont concocté avec ce livre un petit feu d'artifice qui donnera à chaque lecteur l'envie de se dire laïque.
Il aborde, sans fard et dans un esprit positif et respectueux de la liberté, les questions que se posent les Français. En sept chapitres, quarante-trois réponses courtes et teintées d'humour, il remet la laïcité à sa place, au centre de la République, et montre qu'elle est le socle de notre liberté. De l'école à l'islamisme dans toutes ses variantes et ses tentatives d'imposer la loi religieuse, de la rationalité scientifique à la fraternité des peuples, tous les sujets sont traités avec précision.
On sort de ce livre rasséréné et heureux de vivre en France. Les pingouins du célèbre dessinateur de presse Xavier Gorce qui émaillent le livre, délicieux, délirants et féroces, mettent le sourire voire le rire aux lèvres et rappellent que l'un des premiers droits de citoyens libres, c'est celui de rire et de faire rire. Une brève bibliographie sélective et des annexes présentant les textes essentiels qui fondent la laïcité suivent le bêtisier et permettent à qui le désire d'aller plus loin et de renforcer ses connaissances.
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Condorcet, l'instruction publique et la naissance du citoyen (3e édition)
Catherine Kintzler
- Minerve
- 19 Octobre 2015
- 9782869311411
Publié initialement en 1984, republié en poche (Folio) en 1987, cet ouvrage de Catherine Kintzler est épuisé depuis déjà de nombreuses années.
Pourtant, à le relire, on s'aperçoit qu'il n'a pris une ride, que les problèmes fondamentaux concernant notre système éducatif y sont exposés avec une précision qui conserve aujourd'hui encore toute sa valeur éclairante.
Alors que doit être bientôt mise en place une réforme des collèges qui suscite déjà la polémique, et dont d'aucuns affirment qu'elle ne fera que mettre encore plus en danger le statut de l'école en ouvrant celle-ci au monde extérieur et en abaissant le niveau des connaissances, il paraissait opportun de faire reparaître cette étude, qui constitue une mise au point sans équivalent.
En effet, en examinant les textes sur l'instruction rédigés par Condorcet, mathématicien et philosophe, alors que la Révolution s'efforce de définir de nouvelles institutions dans le cadre d'un régime républicain garantissant l'accès au savoir pour tous, Catherine Kintzler décrit avec pénétration et efficacité la façon dont celui-ci conçoit les rapports entre l'école et la citoyenneté, l'acquisition du savoir et l'autonomie des citoyens, et s'efforce à cet égard d'apporter des réponses aux questions qui continuent de se poser à nous : quel niveau de savoir l'école doit-elle offrir, quel statut pour les élèves, quel rôle pour les enseignants, comment les recruter, dans quelle perspective élaborer des programmes, quelle place donner à l'enseignement professionnel, l'école doit-elle être gratuite ?... Cela lui permet de faire ressortir jusque dans ses ramifications les plus concrètes les conditions générales selon lesquelles l'instruction publique, dans une société républicaine ayant pour devise « liberté, égalité, fraternité », peut et doit fonctionner.
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Mémoire sur les états généraux : un libre-penseur contre la monarchie absolue
Nicolas Fréret
- Minerve
- 17 Septembre 2021
- 9782869311640
Soixante-quinze ans avant la Révolution française et l'ultime réunion des états généraux en mai 1789, Nicolas Fréret (1688-1749), historien des « temps reculés », rédige un Mémoire sur les états généraux, manuscrit conservé à l'Institut de France et demeuré inédit.
Embastillé durant la dernière année du règne de Louis XIV, ce libre-penseur se veut soucieux d'échapper aux « fables » qui, selon lui, obscurcissent les origines, le développement et la nature même de la monarchie française.
À travers un parcours de la politique des différents rois de France, il s'attache à montrer le caractère essentiel des états généraux. De fait, si ces derniers n'ont pas cessé de ressurgir à l'initiative des peuples, les tentatives d'occultation ont été constantes de la part de souverains jaloux de leur pouvoir personnel et souvent mal conseillés.
Pour Fréret, la mise en sommeil (la dernière réunion des états eut lieu à Paris en 1614) d'une institution indissociable de la monarchie révèle une dérive despotique de l'État et le triomphe d'un « pouvoir arbitraire » qui redoute le frein que pourrait exercer une instance ayant su s'ouvrir depuis la fin du Moyen Âge à des mutations sociales et juridiques riches d'avenir : l'essor des « communes » et la reconnaissance d'un troisième ordre, le tiers état, égal en droits avec les deux premiers ordres (le clergé et la noblesse).
Consacré à la longue histoire de la résistance de la nation française à la fiscalité royale et au despotisme, le Mémoire sur les états généraux de Nicolas Fréret marque une étape décisive dans la pensée politique du siècle des Lumières.
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Les textes de Jacques Muglioni r?unis ici (d?j? ?dit?s au CNDP en 1993) t?moignent du combat acharn? quÕil a men? contre les d?rives dont est victime lÕinstitution scolaire depuis maintenant plusieurs d?cennies.
CÕest ainsi quÕil d?nonce, par exemple dans un texte comme Ç La gauche et lÕ?coleÓ, adress? au ministre de lÕ?ducation nationale dÕalors, les fl?aux du p?dagogisme, de lÕenseignement de savoir-faire aux d?pens des disciplines fondamentales, de lÕalignement de lÕ?cole sur les besoins les plus imm?diats de la soci?t?.
Ë la subordination de lÕ?cole ? lÕentreprise, il oppose une conception de lÕ?cole qui est aussi au fondement de la pr?sence dÕun enseignement de la philosophie dans les lyc?es, Le mot ?cole, rappelle-t-il, du grec scol, Ç loisir È, dit lÕactivit? par laquelle lÕesprit sÕaccomplit et se libre. Il nÕy a donc pas dÕ?cole possible quand le monde nÕest plus quÕun march?, si du moins elle a pour vocation dÕinstruire, cÕest-?-dire dÕ?veiller lÕesprit ? lui-mme.
Mais ce livre est aussi un ouvrage de philosophie qui formule dans la langue la plus belle une certaine id?e de la pens?e, dont lÕexigence r?publicaine est ins?parable, car la r?publique a besoin de citoyens libres et ?clair?s.
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Mémoire sur la destruction de la république par Bonaparte
Claude Fauriel
- Minerve
- 10 Mai 2019
- 9782869311541
Du règne de Napoléon, la légende a surtout retenu la stabilité intérieure ainsi que les victoires militaires lui ayant permis de conquérir la majeure partie de l'Europe continentale. Dans cette imagerie, le passage de la Première République à l'Empire se serait fait presque sans heurt, comme sous l'impulsion du génie d'une personnalité hors du commun. C'est oublier que, pour s'emparer du pouvoir, Bonaparte, aidé de Joseph Fouché, son ministre de la police, mit en place un véritable État policier afin d'éliminer l'opposition royaliste d'une part et de l'autre une opposition républicaine encore vivace.
Peu de textes témoignent de ces conflits et tensions politiques, tant la propagande impériale s'employa à idéaliser le nouveau régime et l'ascension de son chef, et à gommer le caractère dictatorial des moyens mis en oeuvre, incluant assassinats et procès truqués. L'un de ces textes est celui de Claude Fauriel (1772-1844). Avant de devenir le premier professeur de littéraires étrangères à la Sorbonne et de s'illustrer par ses recherches sur la Grèce, il fut maire jacobin de Saint-Étienne, puis secrétaire de Fouché, poste dont il démissionna en 1802.
C'est précisément au lendemain de cette démission qu'il rédige le manuscrit relatant la destruction par Bonaparte de ce qui restait des institutions républicaines après le coup d'État du 18 brumaire. Observateur très bien informé, attentif aux discours politiques et aux comportements les plus significatifs de Bonaparte et de ses proches, Fauriel narre l'instauration progressive et méthodique d'une monarchie héréditaire.
Ce manuscrit, resté inachevé, ne fut publié qu'en 1886, alors que le Second Empire avait laissé la place à la Troisième République. Il est ici présenté et annoté par Jean-Jacques Tatin-Gourier, professeur de littérature du XVIIIe siècle à l'université de Tours et spécialiste de l'histoire politique de cette période.
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Enseigner le fait religieux à l'école : une erreur politique?
Aline Girard
- Minerve
- 19 Février 2021
- 9782869311619
Dans ce livre, Aline Girard analyse avec clarté et précision un sujet qui semblait consensuel : l''enseignement du fait religieux à l'école publique. Elle étudie les rapports commandés à ce sujet par l'Éducation nationale, dont le rapport Debray de 2002. L'enseignement du fait religieux est en effet emblématique de la réduction des ambitions de l'école et des pressions confessionnelles nationales et européennes. Il témoigne de la volonté de faire référence au sein de l'école à un autre système de valeurs, étranger à la République, sapant la rationalité au nom de la croyance et de la quête de sens spirituel.
Force est de constater que, vingt ans après son introduction, cet enseignement n'a réglé aucun des problèmes qu'il prétendait résoudre. Il a au contraire accentué la confusion entre connaissance et croyance, ainsi que l'enfermement identitaire et communautaire des élèves.
L'auteur rappelle que la société française est fondamentalement laïque et appelle à réinstituer l'école publique, creuset de la République, pour former des esprits critiques et libres, c'est-à-dire des citoyens. À cet effet, il faut remettre au coeur du dispositif la formation des enseignants et leur capacité à transmettre des savoirs constitutifs d'une culture générale humaniste et universaliste.
Ce livre s'adresse à tous les enseignants du primaire et du secondaire, aux élus, journalistes, sociologues et pédagogues et à tous les citoyens convaincus de l'urgence de reconstruire une société fraternelle et citoyenne.
Aline Girard est conservateur général honoraire des bibliothèques et secrétaire générale adjointe du Comité Laïcité République -
Mémoires ; enfance et éducation d'un paysan au XVIIIe siècle
Valentin Jamerey-duval
- Minerve
- 16 Mars 2011
- 9782869311275
Document unique sur le malheur paysan et la vie dans les campagnes au XVIIIe siècle, les Mémoires de Valentin Jamerey-Duval ont été écrits par un fils de paysan qui a connu, dans son enfance orpheline, la faim, le froid et la misère des ouvriers agricoles de ce temps.
C'est donc un témoignage paysan et non sur les paysans, rendu possible parce que le jeune Duval apprendra à lire et à écrire au hasard d'un séjour chez les ermites et que, protégé du duc de Lorraine dont il deviendra le bibliothécaire, il ira étudier à l'université jésuite de Pont-à-Mousson. C'est l'histoire aussi d'une enfance pitoyable et d'une difficile éducation, d'une lente émergence de la peur, de la superstition et de la faim vers le savoir, la culture, le bonheur d'être rassasié.
Mais cette accession, revendiquée avec violence contre les tenants d'un ordre social immuable, révèle un déchirement et une aliénation. En même temps qu'il dénonce une noblesse égoïste, enfermée dans la défense de ses privilèges, une politique royale conduisant à la guerre et à la misère, Duval se doit de donner, lui bâtard social et culturel, par son écriture même, par l'étalage de son savoir, les preuves de son appartenance au monde intellectuel de ses lecteurs, qui sont ceux-là mêmes qu'il récuse.
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Vocabulaire de la littérature du XVIIIe siècle
Goulemot/Masseau/Tat
- Minerve
- 10 Octobre 1996
- 9782869310834
Parce qu'elle s'est voulue à l'écoute des problèmes de son temps, la littérature du XVIIIe siècle représente un lieu de réflexion unique dans notre histoire culturelle.
Ce vocabulaire propose des notions clés comme bonheur, liberté, nature, raison, vérité. Il donne aussi les moyens d'analyser les innovations littéraires et les emplois détournés de formes anciennes mises au service de la pédagogie des Lumières. D'almanach à ville en passant par bon sauvage, éducation, goût, matérialisme, physiocratie, sensibilité, aucun domaine n'a été négligé : genres littéraires, esthétique, philosophie, politique, science, religion, institutions culturelles...
On choisira de lire en autodidacte, de A à Z, ou en braconnier, en sautant d'un lieu à l'autre, sans rime mais non sans raison. On tentera de reconstituer des chaînes et des réseaux, de repérer les conflits et les tensions de l'époque pour en mesurer la singularité et la richesse. Ecriture et pensée constituent les continents propres à chaque siècle : que ce livre facilite la reconnaissance d'un monde complexe où littérature et philosophie ne cessent de se confondre.
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Expérimentation scientifique et manipulation littéraire au siècle de lumières
Jean Goulemot
- Minerve
- 19 Novembre 2014
- 9782869311374
Sujet Le XVIIIe siècle connaît une véritable explosion scientifique dans tous les domaines, qu'il s'agisse des mathématiques et de la physique avec Newton, des sciences naturelles avec Buffon, de l'électricité, ou encore des voyages d'exploration. Tout est matière à observation minutieuse, à l'établissement de lois qui seraient les garantes de la connaissance de l'organisation du monde. L'expérimentation, donnée comme méthode objective, est rapidement mise en scène, exécutée devant témoins, dans les salons, les cabinets scientifiques ou les bibliothèques. Une véritable mode fait rage qui s'empare de toute la société.
L'enjeu est celui d'une démarche qui permettrait d'arriver à un fondement unique de la vérité. Une démarche que les savants partagent avec les philosophes ; du reste les deux se confondent parfois, comme c'est notamment le cas avec D'Alembert.
Mais quand on sait le goût du siècle pour le théâtre, on ne peut s'empêcher de penser que la théâtralisation du fait expérimental fait pencher les sciences dites exactes du côté de la littérature.
D'où l'intérêt de s'interroger sur cet art de convaincre que prônent à leur tour les hommes de lettres. Leur discours est-il strictement démonstratif, à la façon des sciences que les philosophes pratiquent et érigent en modèles ? La seule raison est-elle à l'oeuvre dans le conte philosophique de Voltaire qui caricature des théories adverses ? N'y a-t-il pas manipulation dans des fictions arbitraires prétendant être autant d'expérimentations et de relations objectives. Le discours nouveau préfère au discours d'autorité, volontiers dogmatique, cette démonstration par les péripéties données comme vraies ou vraisemblables. Mais on comprendra qu'au-delà de son apparente pédagogie, le discours des hommes des Lumières exprime, bien qu'il la dissimule, une tentation de domination.
L'intellectuel manipulateur se rêve conseiller du prince ou rhéteur des temps modernes, figure annonciatrice de trop de nos maîtres à penser contemporains.
Le présent ouvrage en donne quelques aperçus à travers les expériences à la mode sur l'électricité, le théâtre de Marivaux, les récits de voyages, les expérimentations romanesques, les Mémoires de Casanova, le destin malheureux des afrancesados en Espagne voués au reniement, et parfois, comme Goya, au silence et à l'exil.