Filtrer
Rayons
- Littérature
- Jeunesse
- Bandes dessinées / Comics / Mangas
- Policier & Thriller
- Romance
- Fantasy & Science-fiction
- Vie pratique & Loisirs
- Tourisme & Voyages
- Arts et spectacles
- Religion & Esotérisme
- Entreprise, économie & droit
- Sciences humaines & sociales
- Sciences & Techniques
- Scolaire
- Parascolaire
- Dictionnaires / Encyclopédies / Documentation
- Littérature (150)
- Sciences humaines & sociales (102)
- Arts et spectacles (39)
- Vie pratique & Loisirs (4)
- Sciences & Techniques (1)
- Parascolaire (1)
- Bandes dessinées / Comics / Mangas (1)
- Tourisme & Voyages (1)
- Religion & Esotérisme (1)
- Entreprise, économie & droit (1)
- Policier & Thriller (1)
- Fantasy & Science-fiction (1)
- Littérature
- Jeunesse
- Bandes dessinées / Comics / Mangas
- Policier & Thriller
- Romance
- Fantasy & Science-fiction
- Vie pratique & Loisirs
- Tourisme & Voyages
- Arts et spectacles
- Religion & Esotérisme
- Entreprise, économie & droit
- Sciences humaines & sociales
- Sciences & Techniques
- Scolaire
- Parascolaire
- Dictionnaires / Encyclopédies / Documentation
Éditeurs
Prix
Sens Et Tonka
-
" Si l'on cesse de regarder le paysage comme l'objet d'une industrie on découvre subitement - est-ce un oubli du cartographe, une négligence du politique ? - une quantité d'espaces indécis, dépourvus de fonction, sur lesquels il est difficile de porter un nom. Cet ensemble n'appartient ni au territoire de l'ombre ni à celui de la lumière. Il se situe aux marges. En lisière des bois, le long des routes et des rivières, dans les recoins oubliés de la culture, là où les machines ne passent pas. Il couvre des surfaces de dimensions modestes, dispersées comme les angles perdus d'un champ ; unitaires et vastes comme les tourbières, les landes et certaines friches issues d'une déprise récente.
Entre ces fragments de paysage aucune similitude de forme. Un seul point commun : tous constituent un territoire de refuge à la diversité. Partout ailleurs celle-ci est chassée.
Cela justifie de les rassembler sous un terme unique. Je propose Tiers paysage, troisième terme d'une analyse ayant rangé les données principales apparentes sous l'ombre d'un côté, la lumière de l'autre.
Le concept de Tiers paysage renvoie à Tiers état (et non à Tiers-monde). Espace n'exprimant ni le pouvoir ni la soumission au pouvoir.
Il se réfère au pamphlet de Sieyès en 1789 :
" Qu'est-ce que le Tiers état ?
- Tout.
- Qu'a-t-il fait jusqu'à présent ?
- Rien.
- Qu'aspire-t-il à devenir ? " - Quelque chose. " Cet ouvrage a paru initialement aux éditions Sujet/Objet en 2004.
-
De l'épineuse servitude volontaire
Miguel Abensour
- Sens Et Tonka
- Miguel Abensour
- 29 Octobre 2024
- 9782845343207
Pour reprendre une belle expression de Pierre Clastres, La Boétie serait-il un « Rimbaud de la pensée » ? Qu'est-ce à dire ? La Boétie, ce tout jeune homme - quand il écrivit Le Discours de la servitude volontaire, il n'avait pas même vingt ans - deviendrait-il tel météore génial bouleversant la tradition ? Il disparaîtra aussi soudainement qu'il apparu, laissant la pensée dominante venir peu à peu occulter la vérité scandaleuse qu'il avait énoncée dans un moment d'incandescente fulgurance. La Boétie serait l'auteur d'une pensée subversive, scandaleuse. En tant que tel il est une figure d'exception dans l'histoire de la philosophie politique moderne. Figure d'exception. À l'inverse de cette interprétation, somme toute rassurante, proposons une contre-thèse, selon laquelle l'hypothèse de la servitude volontaire, loin d'être une exception, serait virale, elle ne cesse de hanter la pensée moderne, elle émerge, fait surface, à la faveur d'un événement, d'une grave crise historique, ou d'une controverse politique ?
-
Depuis son ouvrage fondateur l'«Esprit de l'utopie» jusqu'au «Principe espérance», et dans la suite des ouvrages de E. Bloch, l'utopie joue pour lui un rôle moteur dans l'histoire humaine pour transformer l'être-devenu et le conduire vers le non-encore-advenu, vers ce qui reste à achever. Si E. Bloch n'a pas réellement fait école, son oeuvre a joué un rôle de repère, de recours, d'opposition et parfois de révélateur pour des penseurs et des oeuvres très importantes au XXe siècle. Cet ouvrage porte sur l'utopie de E. Bloch s'appuyant sur ses amis qui dévoilent les trèsors contenuent par la conception blochienne de l'utopie, don c tout sur les trésors de Ernst Bloch sauvés par ses amis Theodor W. Adorno, Günther Anders, Walter Benjamin, Emmanuel Levinas. David Munnich a étudié la philosophie politique et l'économie à Paris. Il s'intéresse en particulier aux écrits politiques de Rousseau et aux philosophes marxiens du XXe siècle.
-
Le nouvel esprit utopique
Miguel Abensour
- Sens Et Tonka
- Miguel Abensour
- 26 Novembre 2024
- 9782845342293
Au-delà des prémices d'une oeuvre à venir, la thèse, dans son économie générale, affiche un "écart absolu" si l'on compare ce texte à ceux précédemment écrits autour de l'utopie. Miguel Abensour, reprenant la formule de Marx pour qui l'utopie est "l'expression imaginative d'un monde nouveau" ouvrant à l'émancipation humaine et à la "volonté de bonheur", analyse les écrits, postérieurs à Marx, qui prennent au sérieux ces questions : ceux de Korsch, Labriola, Bloch, Landauer, Benjamin, Marcuse (il convient de noter ici l'intérêt porté par Miguel Abensour à la Théorie critique, alors méconnue en France). Cette analyse le conduit à se pencher sur le communisme critique, "secret et la vérité des utopies socialistes-communistes" selon la formule de Marx, et à "utopianiser" celui-ci. On perçoit pleinement la novation de la lecture de Marx par Miguel Abensour. Ce qui le mène à aborder la question de l'État laquelle sera largement approfondie dans des écrits futurs. Utopiques I Le procès des maîtres rêveurs Utopiques II L'homme est un animal utopique Utopiques III L'utopie de Thomas More à Walter Benjamin Utopiques IV L'histoire de l'utopie et le destin de sa critique
-
Jardins, paysage et génie naturel
Gilles Clément
- Sens Et Tonka
- Gilles Clement
- 13 Mars 2024
- 9782845343160
"Parler du jardin ou du paysage dans le cadre du Collège de France, c'est envisager le jardin et le paysage comme un ensemble susceptible d'être enseigné sous la forme de cours. De mon point de vue, le jardin ne s'enseigne pas, il est l'enseignant. Je tiens ce que je sais du temps passé à la pratique et à l'observation du jardin. J'y ajoute les voyages, c'est-à-dire la mise en comparaison des lieux que l'homme habite et dans lesquels il construit à chaque fois un rapport au monde, une cosmologie, un jardin. J'y ajoute encore les rencontres, la diversité des pensées, la surprise, l'ébranlement des certitudes. Ces pratiques de terrain auxquelles je dois tout s'appuient néanmoins sur un alphabet du savoir, ce à quoi chacun de nous devrait avoir accès et que, précisément, on appelle des cours, nécessaires pour accéder à l'expérience." Gilles Clément fait une mise au point.
-
Histoire bibliographique de Miguel Abensour
Anne Kupiec
- Sens Et Tonka
- Miguel Abensour
- 16 Janvier 2025
- 9782845343153
Nous témoignons, ici, de l'immense travail d'un créateur d'idées, de textes, de commentaires, qui n'a eu de cesse de développer une intention permanente d'en revenir à l'imprimé, protecteur de tous les détournements. Auteur et éditeur, Miguel Abensour écrivit et fit des livres sa vie durant. Il privilégia très souvent la forme de l'essai. Il s'agit fréquemment de préfaces, de postfaces, de présentations, d'articles et de contributions. Cette modalité n'est évidemment pas neutre et éclaire la pratique de la pensée de M. Abensour. Ce volume permet de percevoir l'originalité de sa démarche, de sa pensée bien éloignée de tout conformisme, à l'écart de courants dominants, constamment articulée à une perspective critique.
-
Vingt-cinq ans après la première édition les propos développés dans cet ouvrage n'ont fait l'objet d'aucune modification sur le fond ou sur la pratique d'un « jardinage en mouvement ». Les urgences écologiques, aujourd'hui mieux ancrées dans les consciences qu'elles ne l'étaient à la fin du XXe siècle, tendent à valoriser ces pratiques à toutes les échelles et à les affiner. Certaines légendes d'illustrations reformulées, plusieurs images ajoutées, le texte concernant le jardin du musée du Quai Branly-Jacques Chirac développé, telles sont les ajouts de cette édition.
Vingt-cinq années de croissance végétale modifient les paysages, elles ne modifient pas forcément l'état d'esprit dans lequel ils se développent. Le message essentiel de ce livre « faire le plus possible avec et le moins possible contre la nature » demeure à tous les stades de l'évolution d'un espace incluant le vivant.
Toutefois on peut faire deux remarques importantes que seul le recul du temps nous permet d'établir :
- La première est technique et concerne la biodiversité.
La fermeture des espaces par la strate arborée en développement progressif diminue la présence visuelle des espèces herbacées pour majorité héliophiles. Un des aspects importants de la maintenance du jardin en mouvement porte sur la nécessité de maintenir l'équilibre de l'ombre et de la lumière. Parfois il faut supprimer des arbres devenus trop grands faisant disparaître la clairière, la lumière et la biodiversité qui lui est associée. Ces arbres trop présents peuvent appartenir à une série que l'on a soi-même planté quelques années plus tôt. Les éliminer n'est pas tâche facile, on peut se contenter de l'ombre et dire que la diversité désormais invisible sous les frondaisons continue de vivre à l'état de graines et de dormir en attendant les conditions de la germination : le soleil et l'eau. On peut aussi donner place à la composition paysagère et choisir les espèces que l'on peut soustraire à l'espace trop dense pour retrouver l'équilibre cherché. Ce travail serait à faire aujourd'hui dans la partie dédiée au jardin en mouvement du parc André Citroën et bientôt dans le jardin du musée du Quai Branly.
Cette remarque sur la diversité héliophile dans la strate herbacée concerne les climats non tropicaux. Sous les tropiques la diversité botanique s'exprime très bien dans la strate arborescente. Un jardin en mouvement en zone tropicale serait celui des singes et des oiseaux dans l'enchevêtrement des canopées, il n'y aurait rien d'autre à faire que d'édifier des passerelles en suspens pour s'y promener. Nous parlons ici des forêts primaires rélictuelles, celles que le Stupidocène oublieux a laissées çà et là, éparses et perdues sur la planète anthropisée.
- La seconde est culturelle et concerne la composition dans l'espace.
À l'exception des cultures animistes et totémistes pour qui le jardin est un territoire naturel pourvu des richesses que l'on va glaner ou chasser, les sociétés humaines ont organisé le jardin en donnant aux formes, aux lignes, aux perspectives et à la scénographie générale un droit absolu de composition. Cette façon de dessiner le jardin place la question du vivant en second rôle.
Le jardin en mouvement se positionne à l'opposé de cette perception du monde, il ne doit aucune de ses formes à une vision cultuelle idéalisée de l'espace mais à une préséance donnée au vivant. Si les formes sont changeantes c'est précisément parce que « toujours la vie invente ».
Ces pratiques se multiplient et placent les concepteurs au-devant d'une question à laquelle aucune école ne les a préparé : comment accepter l'abandon ou le partage de la signature de l'espace qu'ils pensent avoir dessiné avec maîtrise ? Comment déplacer le rôle de la forme pour la mettre en position de résolution esthétique temporaire sous la dynamique du vivant et non en dispositif inchangeable telle une architecture sacrée ?
Il est à prévoir que l'enseignement dispensé pour atteindre ces objectifs s'orienterait alors une connaissance approfondie du vivant. Ceci afin d'initier un processus de conception des espaces qui nous lient à notre environnement, non en se soumettant à une dictature formaliste ou fonctionnaliste, mais en développant un dialogue avec le vivant par un accès à la compréhension et à l'acceptation du génie naturel.
-
Pourquoi avons-nous envie de faire une maison ? Pourquoi avons-nous envie de l'entourer d'un jardin ? "Comment imagine-t-on une maison ? Par quoi commence-t-on ? Existe-t-il une pièce plus importante que les autres ? Celui qui n'a jamais pratiqué l'exercice ne sait pas combien ces questions, exemplaires de trivialité, atteignent le fond de la conscience en malmenant nos habitudes puisque, soudain, elles interrogent leur bien-fondé." (G. C.) La maison est dans une vallée (des papillons), aujourd'hui La Vallée... Comment vit une maison sur un bout de planète de nature ? Elle la transforme en jardin qui devient pour le jardinier-maçon, puis créateur & savant, un lieu d'observation, d'action et d'expression, vie quotidienne et théorie, qui permettent d'appréhender les questions qui se posent, de comprendre ce qui se passe dans le Monde. Gilles Clément raconte les péripéties sociales, les actions du corps et comment les idées viennent à l'humain et comment, et pourquoi cette espèce fait partie et rencontre toutes les autres et les plantes qui permettent le vivant, la vie.
-
Quelle proximité peut-on repérer entre livre et architecture ? Il est proposé un chemin sinueux, un recueil d'indices pour tenter d'établir une conjonction. Parole est donnée à des architectes, à ceux et celles qui écrivent des livres. Sont examinées les traces, les expériences, la connaissance issues de cette possible proximité susceptible d'apporter à chacun et à chacune étonnement, ébranlement, estrangement.
-
L'humanisme est issu de l'hospitalité, cette vertu antique née avant le langage : elle était l'équilibre instinctif des hommes encore proches de l'animal : ils vivaient en hordes, en bandes, en tribus, en meutes... L'hospitalité avait humanisé leurs comportements innocemment sauvages : elle est devenue « humanisme ». L'humanisme fluctuait à travers combats, guerres, famines, etc. ; il réapparaissait au cours des grandes périodes de prises de conscience, du Siècle grec jusqu'aux Lumières, jusqu'à nos jours, jusqu'à l'universalisation technique et marchande et le suicide collectif de l'humanité (comme les lemmings ?)...
Ainsi, dans les « premiers temps », nous, les hominidés, nous vivions comme nos cousins les animaux : nous possédions cette cohésion de groupe (les loups ne se mangent pas entre eux) : c'était l'hospitalité, devenue plus tard, l'humanisme. L'hospitalité s'est réfugiée dans notre cerveau reptilien qui est encore celui de l'instinct de la décision : les psychologues de la vente connaissent ce déclic « irrationnel »...
Lorsque nous étions préhistoriques, chasseurs, cueilleurs et promeneurs, nous avons très lentement inventé une première technique admirable : l'agriculture. Celle-ci nous a imposé la sédentarisation et, spontanément est né l'urbanisme. C'était déjà une révolution des moeurs : cela avait été a été le début encore innocent, des besoins de prévision et d'action sur la nature : la prospective y était née...
Ainsi, se sont créés les éléments urbains : un homme marche et il crée spontanément une rue : celle-ci est habitable, éternelle, vivante. Elle se peuple d'habitations de chaque côté : elles se parlent : c'est une action humaniste de communication longitudinale et transversale.
Un autre homme marche à sa rencontre. Ils s'arrêtent tous deux et se parlent : leur parole a ainsi créé la place, un autre espace humaniste de communication, lorsque des huttes se placent autour du chef. Puis viennent une église, un café, des commerces, une autorité, etc. Ce sont les deux formes urbaines éternelles : il y a encore la cour et le jardin...
La place et la rue ne sont pas des instruments rationnels : ce sont des liens mythiques et écologiques d'habitants. Le Corbusier n'avait pas le droit de supprimer ce système de relation pour inventer une géométrie disciplinaire.
Puis la grille, l'échiquier : il n'est fait que de lignes parallèles. Celles-ci sont des objets urbains qui, par définition géométrique, ne se rencontrent jamais ! Les Grecs avaient inventé l'échiquier mais, sagement, ils ne l'ont utilisé que pour leurs colonies d'Asie Mineure.
L'Acropole est une symphonie d'obliques, de désordre vivant... Toute autre est la fondation, déjà militaire de Rome, sur un carré orienté selon un principe Nord/Sud abstrait. Logique : il a commencé par un crime.
-
Instructions pour une prise d'armes est le texte d'Auguste Blanqui le plus connu et aussi le plus provoquant.
Il donne les règles pratiques en vue d'une résistance aux pouvoirs institués en milieu urbain afin de bloquer les décisions et de laisser au prolétariat le temps de s'organiser ; ce fut sans doute le texte le plus rêveur où l'Inflexible établissait les conditions utopiques d'existence : celle truffée d'espoir et celle de ne plus être le jouet du destin.
L'Éternité par les astres, est une parabole utopique sur les certitudes et les vérités de celui pour qui l'Éternel Retour faisait partie de l'avènement de la révolution.
-
Le contre Hobbes de Pierre Clastres
Miguel Abensour
- Sens Et Tonka
- Miguel Abensour
- 12 Janvier 2024
- 9782845343092
La guerre serait revenue !
On l'aurait, bien mal nous a pris, oubliée...
Elle se tenait ailleurs. Tout, d'ailleurs, se tient ailleurs : chez les sous-développés, les émergents, enfin ceux qui apprennent l'histoire et oubliant la leur.
Le dédain, les erreurs d'appréciations (ou d'analyses) ne font que gonfler les refus, poussant à des déstructuration : du génocide, au massacre, à l'annexion et autres joyeusetés...
Toute cette situation ouvre à un horrible absolu, à une vengeance aveugle, à une sorte de sauvagerie qui n'exista jamais, construite à dessein ouvrant à la terreur (nous en fûmes-nous pas les inventeurs) et la fabrication de la peur.
Le Léviathan (Hobbes) réveillé refaçonne des États durs, met en place par la démocrature ses opportunistes politiques comme religieux ne jurant que par une paix qui attrape les mouches avec du vinaigre.
Il nous a semblé qu'aller revisiter quelques pensées solides (Abensour, Sahlins, Clastres) en luttes contre les exploitations et les cache-sexes que sont domination, soumission, abondance, aliénation et addiction planquées derrière des mirages (dont le métavers n'est pas le moindre) pouvaient nous être très utiles et remettre un peu les idées en place (si cela est encore possible). Ainsi, ce texte de 1987 est à lire avec l'expérience des cinq dernières années en vue de les décrypter afin de percevoir l'avenir au-delà des pleurnicheries qui envahissent notre quotidien, qui brouillent nos entendements et entretiennent une prétendue nécessité d'un État de Guerre fondateur, de tout temps, d'Histoire. -
Nuages est un journal de bord tenu entre Le Havre et Valparaiso, du 18 septembre au 18 octobre 2004.
Nuages aborde les relations entretenues entre le jardinier et le ciel des météores. De tous les phénomènes agissant sur la nature, la météorologie demeure le plus insaisissable, celui que l'homme, en dépit de ses tentatives, ne parvient pas à orienter à sa guise.
Il est aussi celui qui façonne les climats, les flores, les paysages.
Il est enfin celui qui couvre la planète d'un seul élan, nous assure d'une réalité encore chancelante dans les esprits :
Gaïa la Terre, notre maison, fonctionne comme un seul et unique être vivant.
La relation du voyage et du ciel s'articule autour d'une figure : Jean-Baptiste Lamarck, naturaliste, savant, penseur universel, le premier à oser sérier les nuages et leur donner un nom. Le premier à concevoir une liaison intime entre les êtres vivants, les milieux, les climats, l'espace et le temps. Le premier, en conséquence, à nous donner les clefs du mécanisme de l'évolution et à en fixer les bases.
-
Produire du Commun est une condition indispensable à la réussite de la transformation sociétale qui nous incombe. Des artistes, des acteurs culturels, des techniciens, des élus et des populations expérimentent quotidiennement des modes de création et de production artistiques, des démarches collectives et collaboratives et des formes de gouvernance qui contribuent à la réflexion sur cette mutation. En 2001, le rapport Friches, laboratoires, fabriques, squats, projets pluridisciplinaires... : une nouvelle époque de l'action culturelle, commandé par Michel Duffour, secrétaire d'État au patrimoine et à la décentralisation culturelle, avait permis de décrire et de rendre visibles ces espaces intermédiaires, physiques et symboliques, dessinant de nouveaux rapports entre art et société. Depuis, des chercheurs ont documenté ces initiatives et produit de nombreux ouvrages. Vingt ans après les Rencontres des nouveaux territoires de l'art à La Friche la Belle de Mai, trente d'entre eux - philosophes, économistes, sociologues, architecte, paysagiste - explicitent et précisent, sous la forme d'un abécédaire, le vocabulaire et les concepts initiés ou développés par et autour de ces démarches singulières. 30 auteurs pour 120 mots Lauren Andres, Hugues Bazin, Raphaël Besson, Patrick Bouchain, Bruno Caillet, Étienne Capron, Gilles Clément, Emmanuelle Gangloff, Gwénaëlle Groussard, Gabrielle Halpern, Philippe Henry, Isabelle Horvath, Arnaud Idelon, Cassandre Jolivet, Luc de Larminat, Fabrice Lextrait, Alain Lipietz, Matina Magkou, Léa Massaré di Duca, Isabelle Mayaud, Hélène Morteau, Pascal Nicolas-Le Strat, Cécile Offroy, Fabrice Raffin, Marta Rosenquist, Laurence Roulleau-Berger, Dominique Sagot-Duvauroux, Colette Tron, Emmanuel Vergès, Joëlle Zask
-
Je ne me serais pas intéressé au blanc s'il n'apparaissait constamment comme une anomalie du paysage, tantôt le valorisant, tantôt le dégradant.
-
« Pendant q ue l'éc olo g ie radical e, arc- boutée à ses préceptes de rigueur , tente de résis ter, pendant q ue le Green business s'organise pour r éc upérer l e marché bio, une trois ième voie, sans no m, et qu'ici j 'appelle "L 'alt e rna tiv e ambiante", naît d es rumeurs entremêlées - analyses c ontradictoi re s, b i lans de catastrop he , prédi cti ons ha sard eu ses - mais auss i de vé rit ables const ats, d' e xpériences et de r e cherches s é rieuse s. [ ... ] L'alternative ambiante regarde du côté de la dé croissante sans y adhérer tout à fait, se détourne du Green business jugé excessif et, plutôt que d'espérer un quelconque salut venant des élus de la République, se place dans l'expectative en interrogeant les incidences possibles de l'Effet papillon. Oui, le jardin est planétaire, plus personne ne peut en douter mais tous ceux dont l'esprit alerté mesure les dimensions d'une si ample question se demandent comment on devient jardinier dans ce jardin-là. Aucune réponse ne parvient formulée d'un bloc. L'humanité incrédule, tour à tour endormie par les médias et réveillée par la crise, tente de nouvelles pistes de vie en terrain inconnu. Tout est à inventer, tout semble nouveau. »
-
"Ce texte dérange les certitudes, les habitudes, la tranquilité d'un monde qui se croit sain d'esprit." H. T.
-
Cet Abécédaire est le prolongement d' une conversation de l'auteur avec le philosophe Gilles A. Tiberghien.
Autonomie - Brassage planétaire - Continent théorique - Désobéissance - Étonnement - Faire avec - Génie naturel - Herbe - Initiative - Jardin - Kangourou - Lisière - Mouvement - Nuage - Optimisme - Patience - Q.I. - Résistance - Silence - Troc - Utopie - Variable - Wikipédier - X - Ying-yang - Zizanie
-
" Pour qui veut bien regarder, tout fait art. La nature, la ville, l'homme, le paysage, l'air du temps, ce qu'on appelle humeur et sur toute chose enfin, la lumière.
Par ailleurs, chacun connaît l'art des artistes, celui qui porte signature. Peintres, sculpteurs, musiciens, écrivains, cinéastes, danseurs etc. sont convoqués sur la question de l'art à propos de laquelle, on le sait, il y a toujours beaucoup à dire.
Il existe cependant une plage indéfinie où se croisent le champ brut de la nature - les circonstances - et le territoire authentifié de l'homme.
Ce terrain de rencontre produit des figures à la fois éloignées et proches de l'art suivant les définitions que l'on en donne. Pour ma part je considère comme art involontaire le résultat heureux d'une combinaison imprévue de situations ou d'objets organisés entre eux selon des règles d'harmonie dictées par le hasard. " De la confrontation de la nature et de celle de l'homme se dégage une synergie qui crée accidentellement des tableaux souvent d'une terrible beauté. Gilles Clément a, au long de ses voyages, décelé dans ces signes du croisement la présence d'un art involontaire.
-
Agonie du monologue dans la société française : la crise du téléphone
Yves Stourdzé
- Sens Et Tonka
- Yves Stourdze
- 12 Janvier 2024
- 9782845343085
Le souhait d'Yves Stourdzé était d'explorer l'introduction des nouvelles dans la société française. Il s'y consacra, dans les années soixante-dix, quatre-vingt, convaincu que les formes et détours du pouvoir devaient s'y révéler en modelant ces nouvelles inventions. C'est ce qu'il avait nommé généalogie. À ce moment, la grande crise du retard français en matière de téléphonie l'incita à mettre à jour le télégraphe, à fouiller plus profondément ce qui s'était fomenté lors de son invention. Il put alors découvrir, qu'après la poste présente depuis le Moyen Âge, le modèle du pouvoir en plus se devrait alors de maîtriser ces techniques et en garder le contrôle.
Il nous a semblé nécessaire de faire connaître le travail concernant le téléphone qui éclaire enfin la crise des années soixante-dix et permettra à la société française d'être présente dans le nouvel «ordre» du monde. Il complète "Scopie du pouvoir dans la société française. Le cas du télégraphe optique", paru en 2021 aux éditions Sens&Tonka. -
-
Pour reprendre la fameuse formule d'Anacharsis Cloots, «Ni Marat, Ni Roland», la ligne directrice de cet essai sera : «Ni Soboul, Ni Furet». Le pari est fait que le temps est venu de proposer une lecture qui se tienne à l'écart des idéologies qui ont cours, soit l'identification du jacobinisme à une préfiguration du léninisme, soit la glorification de Thermidor. Autrement féconde nous apparaît l'approche de R. Bodei qui, dans La Géométrie des Passions, en confrontant le projet jacobin à Spinoza dévoile une nouvelle constellation dans laquelle le recours à la crainte et à l'espoir, loin de viser à l'asservissement du peuple travaille à sa libération. Aussi cet ouvrage aura-t-il pour ambition de «s'expliquer avec Saint-Just» en faisant de la question politique le lieu critique par excellence ?
L'ouvrage comprend deux volets : l'un consacré à la philosophie politique de Saint-Just, l'autre à l'héroïsme et à sa prégnance dans l'agir révolutionnaire.
-
Ce dernier livre prévu par l'auteur voyant son état de santé décliné montre l'importance qu'Emmanuel Levinas avait prise dans la vie philosophique de Miguel Abensour. Le sommaire, constitué de textes «bruts» ou «sans ambages», montre parfaitement les multitudes d'angles que cette pensée inspirait à M. Abensour, il l'imaginait comme l'une des plus libres qui soient, y compris sur des questions aussi délicates qu'inextricables qui se posaient en son temps et se posent toujours dans le nôtre.
-
Contre Lévi-Strauss : une philosophie du malencontre
Olivier Jacquemond
- Sens Et Tonka
- 11 Février 2022
- 9782845343030
Étreindre pour mieux trahir, n'est-ce pas le sens qu'il faut conférer au célèbre baiser de Judas? Ce geste est, nous semble-t-il, celui que commet le célèbre anthropologue structuraliste Claude Lévi-Strauss en 1950 lorsqu'il rend hommage à Marcel Mauss dans une introduction devenue un canon du genre, longtemps demeurée une porte d'entrée incontournable à Marcel Mauss, et particulièrement à son texte le plus connu et commenté, l'Essai sur le don, dont le contenu semble devoir s'éclairer grâce aux lumières lévi-straussiennes.
Est-ce le charme de ce texte précisément ou est-ce le propre de toutes les grandes oeuvres que d'offrir une expérience vivante de pensée? À notre sens, c'est vrai de tous les philosophes du malencontre (terme issu de Le Discours de la servitude volontaire, et érigé en concept par Pierre Clastres), ces auteurs inclassables qui font le pari de l'incertitude, qui prennent le risque de la pensée pour remonter le cours du temps et se poser la question matricielle formulée par Nietzsche dans La Généalogie de la Morale : «Quel(s) événement(s) se sont-ils produits pour que nous soyons devenus ce que nous sommes aujourd'hui?».
Claude Lévi-Strauss, avec toute son autorité, a, semble-t-il, préempté le texte, y posant ses scellés et fixant sa lecture pour plusieurs générations de lecteurs. Ce sera donc le regard médusant de Lévi-Strauss que nous chercherons ici à détourner comme Persée pour approcher le point aveugle et originaire dont l'oeuvre tire son exceptionnelle et irrésistible puissance.