La place décisive qu'occupent aujourd'hui les connaissances scientifiques dans la vie sociale rend indispensable une réflexion philosophique sur la manière dont ces connaissances sont construites et sur les critères en vertu desquels elles peuvent prétendre constituer une représentation objective du réel. Qu'est-ce que la science ? En quoi les hypothèses et théories dont elle est composée se distinguent-elles de discours idéologiques ou de simples interprétations subjectives ? Que peuvent-elles nous apprendre à propos des phénomènes naturels ou des comportements humains ? Quelles sont les méthodes employées par les différentes disciplines scientifiques et comment celles-ci évoluent-elles ? De telles questions relèvent de l'épistémologie, c'est-à-dire d'une recherche philosophique portant sur les normes que doivent respecter les jugements scientifiques, ces normes étant considérées dans leurs rapports à différentes explications du fonctionnement de la connaissance humaine. Cet ouvrage d'introduction à l'épistémologie a pour objectif de fournir au lecteur un aperçu de ce domaine de réflexion qui s'est considérablement développé depuis le début du XXe siècle tout en rappelant l'enjeu que représente l'association de l'apprentissage des sciences à une véritable formation de l'esprit critique.
" L'homme descend du singe ".
Contrairement à une idée reçue, cette formule ambiguë traduit fort mal le message du darwinisme. Pour Darwin, l'évolution n'est pas un développement orienté vers la formation d'espèces toujours plus complexes et perfectionnées. C'est une histoire sans direction prédéterminée des populations d'êtres vivants, irréductible à toute échelle des êtres, et qui doit beaucoup au hasard. En quoi cette thèse est-elle beaucoup plus déstabilisante et complexe que la simple évocation de la parenté de l'homme avec les animaux ? Que signifie la " sélection naturelle " ? Quels aspects du néo-darwinisme font actuellement débat dans les sciences de la vie, mais aussi dans les sciences humaines et la philosophie ? Quels arguments l'évolutionnisme oppose-t-il au créationnisme ? Le présent ouvrage se propose de répondre à ces questions en s'appuyant sur le texte de Darwin, d'une part, et sur les recherches récentes menées en biologie de l'évolution, d'autre part.
Cette introduction à l'épistémologie s'adresse aux étudiants, mais elle concerne aussi bien quiconque ressent un intérêt particulier pour s'ouvrir aux problèmes épistémologiques.
Très vite, il apparaît au lecteur que le problème central est celui du passage à la théorie, aux lois, aux propositions vraies scientifiquement. l'assurance des positivistes a été minée par les convictions négatives suscitées par popper. dans les débats animés depuis le cercle de vienne, qu'en est-il des certitudes scientifiques ? ou ne devrait-on pas se demander plutôt: qu'en est-il des certitudes épistémologiques ? les questions demeurent pendantes.
Encore demandent-elles à être correctement posées. d'oú ce court traité sur l'état et les positions de l'épistémologie.
Toute modélisation ou mesure consiste à choisir d'abandonner telles informations pour mieux analyser telle autre et ainsi mieux appréhender le réel.
Cet ouvrage explique comment le faire avec pertinence, dressant les parallèles et les différences entre physique et économie, et puisant ses exemples dans des domaines très variés : art, sciences sociales, sciences " dures ", finance... L'étude de la nature, des qualités et des limites des modèles et des mesures en science conduit alors à s'interroger sur la scientificité de l'économie. Sont ainsi successivement analysés la pertinence de l'hypothèse de rationalité et ses conséquences, le recours au formalisme mathématique, la dimension politique ou technique de l'analyse économique, la possibilité de mener des expérimentations, etc.
Complément essentiel à tout manuel d'économie, ce livre s'adresse aux étudiants en économie désireux d'avoir un recul épistémologique sur cette discipline, ainsi qu'à tout étudiant en sciences ou sciences sociales confronté quotidiennement aux modèles et aux mesures.
Cet ouvrage propose plusieurs histoires de voyages mathématiques autour de la méditerranée à travers les siècles. Histoires des mathématiques grecques, arabes et occitanes écrites par 17 auteurs spécialistes de l'histoire des sciences.
Dieu contre Darwin ! Cette opposition, volontairement simplificatrice et provocatrice, n'a en fait guère de sens. Création et Évolution ne se situent pas sur un même plan de connaissance. D'un côté, Les sciences universelles cherchent à décrire, dans un langage rigoureux, la mécanique des origines et de l'évolution de l'Univers, de la vie et de l'homme. De l'autre, philosophies et religions offrent des buts et un autre type de recherche, celui du sens de la vie de chacun. Nous montrons que les Écritures ne sont pas des livres de science, mais exclusivement religieux. La raison peut être L'alliée des deux camps. L'ouverture d'esprit aussi... Encore un livre sur le créationnisme ? Pour la première fois, ce livre propose une analyse comparative détaillée de ce que disent les trois religions du Livre (judaïsme, christianisme, islam) au sujet de la question des origines, mises en regard des traditions historiques et des connaissances scientifiques les plus actuelles. Les croyants peuvent considérer que la science décrit La mécanique choisie par le Créateur pour réaliser Sa Création ! Il ne peut donc être question de la rejeter... Grâce à un chapitre de questions-réponses, il constitue aussi un guide pour comprendre rapidement et précisément la valeur des arguments en présence. Il donne aux enseignants des réponses aux questions posées par leurs élèves. Ce livre très complet, qui prône le dialogue, permettra au lecteur de se faire une idée des enjeux scientifiques, religieux, politiques, philosophiques et historiques et de choisir sa voie, vers les lumières ou l'obscurantisme.
Pour Darwin, la science adulte est nécessairement athée dès lors et tant qu'elle est la science. Qu'il ait soigneusement évité de proclamer un athéisme personnel ne doit pas dissimuler l'athéité nécessaire du rationalisme moniste qui gouverne son appréhension du monde vivant et la totalité de son oeuvre. Dans ses Carnets, il revendiquait en effet déjà le matérialisme comme voie unique d'exploration causale des processus immanents, c'est-à-dire comme condition fondamentale de toute intelligibilité dans les sciences de la nature, s'étendant naturellement à l'explication de la complexité humaine. Alors que le christianisme s'arrogeait le privilège exclusif de dire la vérité " sur l'Homme et sur son histoire ", c'est la théorie darwinienne qui, à partir de 1871 et à travers un renversement qu'aucune Église ne pourra complètement admettre, s'est donné le droit d'analyser la religion elle-même comme un fait évolutif et un objet parmi d'autres pour une anthropologie désormais installée sur ses bases naturelles.