Guerre en Irak, effondrement du système financier, faillite de grandes entreprises, forte poussée du chômage : les États-Unis traversent une crise majeure.
Face à ce désastre, et dans sa course finale vers l'élection présidentielle de 2008, Barack Obama propose un programme de réunification nationale qui met un frein aux dérives de la finance et combat les inégalités sociales et raciales. Un discours qui n'est pas sans rappeler celui de Franklin D. Roosevelt, après la crise de 1929 dont l'Amérique sort ruinée. Il propose à l'époque un " New Deal ", vaste projet social, économique et politique qui dessine les contours d'un " État-providence " à l'américaine.
En 1963, un siècle après l'abolition de l'esclavage, la discrimination raciale est toujours d'actualité aux Etats-Unis. Sous la pression grandissante des militants noirs, John F. Kennedy annonce la promulgation d'une loi visant à taire des Noirs américains des citoyens comme les autres, "sans distinction de couleur ni de race". Mais les promesses du président ne suffisent pas à calmer la colère des mouvements radicaux. Pour Malcolm X, il n'est pas question d'opposer un discours non violent à la violence quotidienne infligée aux Noirs ; ce sera la liberté ou la mort, le vote ou le fusil. Des discours qui ont marqué l'Histoire, par des figures d'exception.
Jean Moulin, grande figure de la Résistance, est mort sous la torture en 1943.
Vingt ans plus tard, André Malraux, ministre des Affaires culturelles, lui rend un vibrant hommage lors du transfert de ses cendres au Panthéon. A l'époque où la Résistance française s'organise, des voix allemandes s'élèvent également pour dénoncer le nazisme. C'est le cas de l'écrivain et prix Nobel de littérature, Thomas Mann, qui, depuis les Etats-Unis, lance des appels à l'intention du peuple allemand.
Ces textes de résistance sont diffusés sur les ondes de la BBC dès 1940 et jusqu'à la chute de Hitler en 1945.
Contre la dictature, le fascisme et tous les despotismes, des voix célèbres ont appelé à la liberté.
En 1936, c'est au cri de No pasaràn ! que Dolores Ibàrruri soulevait les foules espagnoles contre les armées fascistes du général Franco. Le 11 septembre 1973, depuis le palais présidentiel bombardé par l'aviation chilienne désormais aux ordres du général Pinochet, Salvador Allende lançait un dernier appel à son peuple, affirmant son intention de mourir plutôt que de se rendre. Et Victor Hugo, en exil après le coup d'Etat de Louis Napoléon Bonaparte, en appelait à " la délivrance de tous les peuples et à l'affranchissement de tous les hommes ".
Après la déroute française de 1940 et la demande d'armistice du maréchal Pétain, l'Angleterre se retrouve isolée face à l'Allemagne du IIIe Reich.
Il lui faut combattre avec un courage et une abnégation renouvelés. Winston Churchill prononce alors un discours qui marquera l'Histoire, galvanisant son peuple et le préparant aux sacrifices à venir. Dans le même temps, le général de Gaulle, réfugié à Londres, lance sur les ondes de la BBC le fameux appel du 18 juin. Ce discours, événement fondateur de la Résistance, exhorte le peuple français à refuser, par tous les moyens, l'occupation de son territoire.
La généalogie du concept ancien d'histoire est esquissée ici par les textes, que ce soit ceux des historiens eux-mêmes (préfaces) ou d'autres textes importants dans la longue histoire de l'histoire. Ainsi, comment devenir Hérodote quand on a pour modèle Homère ? Comment Thucydide écrit-il à partir de et contre Hérodote, et comment Polybe s'essaye-t-il à retourner et à remettre sur leurs pieds les propos d'Aristote sur l'histoire et la tragédie ? D'Hérodote à Augustin, en passant par Cicéron et Tite-Live, on comprendra pourquoi le même mot n'a pas recouvert exactement la même marchandise.
Un glossaire accompagne chaque chapitre. Le lecteur y trouvera un vaste choix de notions et la présentation des thèmes, qui forment comme la trame du discours historique antique.
Eclaboussé par le scandale du Watergate, désavoué par la Cour suprême, Richard Nixon est totalement isolé politiquement lorsqu'il décide de mettre fin à son mandat, le 8 août 1974.
Pour la première fois dans l'histoire des Etats-Unis, un président démissionne. Dix-sept ans plus tard, le 25 décembre 1991, c'est au tour de Mikhaïl Gorbatchev de se démettre de ses fonctions de président. Dans le même temps, l'Union soviétique devient la fédération de Russie. Mais il est des démissions plus discrètes. Ainsi, celle du général de Gaulle, le 20 janvier 1946 : son allocution, attendue sur les ondes pour le lendemain, ne fut jamais prononcée.