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Littérature
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Ces lettres ne feront pas de vous un poète talentueux, là n'est d'ailleurs pas la
question. Mais le lecteur se surprendra peut-être à découvrir en Rilke l'un de ses
semblables. L'écrivain de génie s'y révèle de fait d'une déconcertante accessibilité. Face
aux doutes d'un jeune poète, Rilke conseille et rassure son correspondant, avec patience
et humilité.
Et si la poésie dépendait moins du travail sur le texte que d'un travail sur soi ? À défaut de
révéler les ressorts de la création littéraire, c'est une véritable éthique que le poète tâche
d'exposer.
La traduction de l'écrivain Gustave Roud, longtemps introuvable, révèle brillamment la
puissance poétique intacte de ces lettres. Demeure un texte culte, universel : un guide
pour tous ceux éprouvant cette «noble inquiétude de vivre». -
L'épopée tragique du genre humain, sous la forme d'une longue fuite en avant, des balbutiements de l'humanité, durant la préhistoire, à l'ère moderne, jusqu'aux progrès de l'intelligence artificielle et aux perspectives d'extinction.
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Sonnets de l'amour obscur
Federico Garcia Lorca
- Éditions Allia
- Petite Collection
- 18 Octobre 2024
- 9791030431032
Federico García Lorca écrit les Sonnets de l'amour obscur en 1936, dans les mois précédant son assassinat. Longtemps cru perdus, ces textes paraissent enfin en Espagne, en 1983, dans une édition pirate. Les héritiers du poète avaient contenu la diffusion de ce livre au titre suggestif, inspiré par un homme dans un pays qui réprima durement l'homosexualité.
C'est pourtant par la pudeur des images que Lorca y dit la puissance du désir, retenue par la rigueur formelle du sonnet. Line Amselem en donne une traduction nouvelle, accompagnée de dessins du poète en contrepoint. Dans ces variations autour du portrait double, motif hérité de son amour gémellaire pour Dalí, l'autoportrait devient un baiser. -
Au début des années 90, le cauchemar des années 80 continue, des millions de dollars s'échangent à la vitesse de la lumière, la machine est avide de spectacle(s) et l'Amérique toujours accro à la trilogie : gloire, chute, rédemption.
Mike Tyson est l'emblème de cette époque, jusqu'à ce qu'il soit accusé de viol par une jeune fille de 18 ans venue du fin fond du Rhode Island.
Tyson, comme Muhammad Ali l'a été plus tôt ou comme O.J Simpson le sera plus tard, a-t-il été le bouc émissaire d'une Amérique raciste et puritaine ou le jouet de ses propres démons ? À moins que le destin ne soit un combat truqué.
Desiree retrace l'enchaînement inéluctable des faits avant de nous plonger dans l'ouragan du procès. -
L'uniformisation du monde
Stefan Zweig
- Éditions Allia
- La Tres Petite Collection
- 7 Février 2025
- 9791030431544
Dès 1925, Zweig pressent l'un des grands bouleversements sociaux de notre siècle : l'uniformisation du monde. Si le concept de mondialisation reste alors toujours à inventer, il examine avec perplexité des sociétés qui gomment progressivement toutes leur aspérités. Avant même l'invention des smartphones, il nous décrit l'avènement de l'instantanéité. Ce culte de l'éphémère joue finalement un rôle central dans l'uniformisation ici dénoncée.Dans ce texte saisissant d'actualité, Zweig pose un regard sensible sur une époque foncièrement hostile envers les originaux. Un essai à lire comme le témoignage lucide d'un homme définitivement en rupture avec l'esprit de son temps. Dernier recours pour les individualités récalcitrantes : fuir en elles-mêmes, pour oublier l'oppression du collectif.
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En 2018, le pèlerinage au revolver du Christ, qui se déroule tous les dix ans, attire de plus en plus de visiteurs. Mais un apprenti électricien est retrouvé sur les marches du choeur, blessé mortellement à la tête par le revolver du Christ. Une enquête est menée et fait remonter à la surface des morts mystérieuses ainsi qu'une étrange secte millénaire. Premier roman.
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Que trouve-t-on dans la tête d'un homme ? Le bonheur, Dieu, l'écriture, la mort, les fantômes du passé et les présences nocturnes... Et une femme, qui jamais ne sera nommée.
Le Seul fou nous happe dans le maelström d'une conscience en plein dérèglement. Entre images irréelles et extrême lucidité, il nous fait entendre une voix qui se déverse, emportant d'un seul souffle toute une existence sur son passage, cristallisant avec acuité la condition de l'écrivain à l'oeuvre.
Au fil de ce monologue intérieur fluide et tendu, intime et hypnotique, à la fois confession et flux de conscience, souvenirs, aphorismes et visions jaillissent en cascade. -
Le Bateau-usine nous plonge en pleine mer d'Okhotsk, zone de conflit entre la Russie et le Japon. Nous sommes à bord d'un bateau de pêche, où le crabe, produit de luxe destiné à l'exportation, est conditionné en boîtes de conserve. Marins et ouvriers travaillent dans des conditions misérables et subissent la maltraitance du représentant de l'entreprise à la tête de l'usine. Un sentiment de révolte gronde. Un premier élan de contestation échoue, les meneurs sont arrêtés par l'armée. Mais un nouveau soulèvement se prépare.Ce récit bouleversant, directement inspiré de faits réels, provoque un puissant sentiment d'empathie avec ces hommes et leurs aspirations. L'oralité, le style incisif et le "regard caméra" adopté par le narrateur font de cette identification un appel à la révolte en soi.
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Théo écrit. Son premier roman tout juste publié, il vient d'arriver à Paris. Ce monde qui s'ouvre à lui, on le découvre à travers une galerie de personnages aussi extravagants qu'attachants.
À travers ces rencontres et ces amitiés, c'est un tourbillon qui se déchaîne. Théo se heurte au monde et à ses contradictions, entre la beauté et la laideur, la soif de pureté et les compromis.
De Paris à Marseille, de défilés de mode en émeutes, Théo découvre le chaos de la ville, les lois du désir et de l'argent ... Ainsi que les livres et l'écriture, remèdes immuables.
Ici commence un amour est le roman d'apprentissage d'un jeune homme pris entre deux eaux. Entre douceur et noirceur, tendresse et révolte, sa langue nerveuse et poétique nous plonge dans le tiraillement de la sortie de l'adolescence. -
«J'ai vendu mon âme pour savoir si j'avais une âme.» Carlos Díaz Dufoo, né à Mexico en 1888, est un maître de la forme courte. Esprit inquiet, raffiné et plein d'humour, Épigrammes est le seul livre paru avant son suicide en 1932, à l'âge de 43 ans. Cet ensemble d'aphorismes, de dialogues, de micro-récits et de pensées, paru à Paris en 1927, nous livre ses méditations sur le temps, la mort, l'âme et l'impermanence de toutes choses... passées au fil d'une ironie tranchante, pour mieux en extraire toute la sève métaphysique.
Figure insaisissable et solitaire, son scepticisme élégant et sa lucidité désenchantée évoquent Pessoa, Cioran, Nietzsche ou Schopenhauer. -
Inédit et foisonnant, Demi-confidences est un texte aux multiples facettes, à l'image de son auteur. Poète, écrivain et peintre, Malcolm de Chazal évoque en vingt-sept fragments sa jeunesse, son éducation réfractaire à toute autorité, sa relation à l'Île Maurice, à Dieu, aux femmes, à la création et à la poésie, à l'art comme moyen de connaissance ou encore son lien, viscéral, à la peinture.
Original et imprévisible, toujours surprenant, ce texte restera essentiel à la compréhension d'un artiste à la pensée et au style corrosifs, aussi spontané, énergique et éclatant que sa peinture. Entre spéculations et aphorismes, mystique poétique et illuminations philosophiques, Demi-confidences nous livre l'univers intérieur d'un créateur singulier et sa quête effrénée de vérité. -
Pour en finir avec le jugement de dieu
Antonin Artaud
- Allia
- Petite Collection
- 17 Mai 2024
- 9791030417975
En novembre 1947, Antonin Artaud enregistre Pour en finir avec le jugement de
Dieu. Cette commande de la Radio Diffusion française est programmée pour le 2 février
1948 mais la direction redoute le scandale. Sa diffusion n'aura pas lieu, le rendant
définitivement mythique.
oeuvre-testament d'un Artaud marqué par la drogue et les internements (il meurt le 4 mars
1948), Pour en finir avec le jugement de Dieu mêle transgressions triviales, imprécations
fiévreuses et fulgurances visionnaires.
Le texte intégral est ici suivi d'un dossier regroupant les articles de presse d'époque. Parmi
ceux ayant pu écouter l'oeuvre, partisans et opposants se succèdent. Pudibonds, prudents
ou fervents défenseurs du poète : tous sont ébahis, atteints par la violence novatrice de ce
texte ardent et prophétique. -
Le récit sous forme fragmentaire du passage de l'enfance à l'âge adulte, par une succession de scènes souvent cruelles. Prix de Flore 2002. Premier roman.
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«Un jeune homme émigre en Amérique. Il décrit à sa pieuse mère qu'il ne peut pas poursuivre la tradition juive: il doit travailler le samedi et manger non cacher. Sa mère très déçue implore son fils: 's'il te plaît, promets-moi de rester circoncis'.»
«Un rabbin prononce un très long sermon quand il remarque qu'un homme quitte sa place au milieu de son discours. Après l'office, le rabbin se dirige vers la femme de l'homme et lui dit : - J'ai été vexé de voir votre mari partir au milieu du sermon.
- Vous ne devriez pas, dit la dame, il est somnambule, il marche pendant son sommeil !»
Recueil de plaisanteries et d'anecdotes, Kosher Humor offre une magnifique illustration par l'exemple de l'indéfinissable «humour juif». Les histoires racontées sont classées thématiquement (humour des rabbins, humour juif américain, humour isréalien, «elle et lui»...). On passe de la Pologne du XIXe siècle au New York des années 40, des milieux les plus pauvres aux cercles les plus huppés. Les personnalités célèbres y côtoient d'obscurs artisans. Tantôt loufoques, tantôt plus amères, ces plaisanteries offrent un mélange de satire, d'autodérision et de sagesse. On rit tout au long, bien sûr, mais la portée du volume est bien plus grande: on peut y lire en arrière-fond tout l'esprit, aux deux sens du terme, d'un peuple. -
Un roman qui donne la parole à Monelle, une jeune prostituée qui rejette la vérité au profit du songe et appelle à sortir du temps et à mentir pour jouir du temps présent, ainsi qu'à onze autres femmes.
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En 1859, dans sa propriété d'Iasnaïa Poliana, Tolstoï établit une école pour les enfants des paysans de la région. Ses méthodes libertaires ne manqueront pas d'attirer l'attention de la police tsariste. Dans cet esprit, Tolstoï publiera un Abécédaire qu'il considère comme son grand oeuvre. C'est un immense succès, dont sont issues ces Fables.
Comme chez La Fontaine, les animaux prêtent leurs traits aux vices des hommes, pour en exposer la cruauté, la naïveté et la bêtise.
Pour autant, leur morale n'est jamais explicite. Aux vérités simplistes, Tolstoï préfère l'art de la chute. Au lecteur d'en interpréter le sens.
Vivantes et divertissantes, ces Fables nous enseignent que, dans un monde toujours plus avide, le plus petit n'est pas voué à être perdant... pourvu qu'il soit sage ou rusé. -
Les voix de deux amants s'entrelacent dans une nuit de ferveur. Dans ce huis clos, se mêlent l'amour et la mort, la peur et le désir, la passion et la tendresse. Au rythme hypnotique d'une conversation fiévreuse, le lecteur entre dans l'intimité du couple et se laisse emporter dans un voyage initiatique où les symboles se multiplient : feu, serpents, oiseaux et l'antique combat entre bien et mal.
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En 1838, âgé de dix-sept ans, Gustave Flaubert achève Mémoires d'un fou, publié
à titre posthume en 1901. Premier avatar de sa rencontre idéalisée avec Elisa Schlesinger
qui sera au coeur de L'Éducation sentimentale, un jeune homme y rencontre une femme
mariée dont il s'éprend et qui le fascine. Initiation douloureuse, cette vision pure de
l'Amour idéal se heurtera à une réalité plus crue... défaisant au passage les idéaux de
jeunesse dont il faudra faire le deuil.
Flaubert est souvent perçu comme un liquidateur grinçant de l'idéalisme romantique.
Confession saisissante par sa force visuelle et sa violente sensibilité, Mémoires d'un fou
porte déjà la marque de cette désillusion originelle face à un monde atone, défait par la
vacuité et l'absurdité des masques sociaux.
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Pour étancher la soif, qui est une soif d'absolu, deux possibilités se présentent : la boisson et la drogue. Les uns boivent par peur de penser, d'autres par crainte de ne pas trouver plus sot que soi. Mais comment en sortir ? Le mystérieux "personnage de derrière les fagots" pourrait bien détenir la clef de l'issue : un "véritable mode d'emploi de la parole". Des jeux de langage réjouissants se déversent à flots continus dans ce récit inclassable, entre la pataphysique de Jarry et la Divine Comédie de Dante. De page en page, le lecteur va de surprise en surprise, et l'auteur de dénonciation en dénonciation, celle des faux-semblants et du bas matérialisme. Du cercle de la soif, il plongera dans les paradis artificiels, avant de retrouver "la lumière ordinaire du jour".
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La narratrice est atteinte d'une maladie auto-immune, autrement appelée maladie de compagnie, «compagne fidèle», dira-t-elle ironiquement, qui la diminue. Le corps s'attaque lui-même en tentant de se défendre, les virus s'engouffrent dans la brèche d'une immunité réduite. Hors de moi dit la rage de la malade qui refuse de se soumettre à cette condition. La narratrice analyse avec lucidité la souffrance, dissèque la maladie, ses effets sur l'humeur, la résistance qu'elle tente de lui opposer. Elle restitue l'impuissance de la pensée face à l'obsession de la maladie. Loin de sombrer dans la résignation et la tristesse, ce récit est porté par l'énergie de la colère qui redonne toute sa vigueur au sujet exsangue.
Jusqu'à ce qu'apparaisse, inattendu et renaissant, le désir.
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Les rêveries du toxicomane solitaire
Anonyme
- Éditions Allia
- Petite Collection
- 8 Novembre 2024
- 9791030431094
La drogue fut, pour l'anonyme auteur de ces Rêveries, le parfait moyen d'échapper à la société marchande. Ce témoignage atypique, jamais misérabiliste ni prosélyte, est, par ailleurs, écrit dans une langue magnifique.
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Joe est boxeur. Il s'apprête à se marier. Mais avant, il doit encore livrer combat, le dernier promet-il à sa fiancée, qui lui permettra de gagner les cent dollars nécessaires à leur installation. Il doit affronter une brute épaisse, à la force terrifiante. Joe, plus fluet, compte sur son intelligence du "jeu". Tout se jouera au dernier round. C'est ce combat de David contre Goliath, de la finesse contre la force, que raconte London, lui-même grand amateur de boxe, dans ce récit peu connu mais tout à fait emblématique de son oeuvre.
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Le Mont analogue, l'oeuvre maîtresse de René Daumal, ne sera découverte qu'après sa mort.
Dans ce récit, le poète du Grand Jeu embarque le lecteur dans un voyage initiatique vers le Mont Analogue, mystérieux et invisible sommet, objet de tous les fantasmes. Pierre Sogol, curieux monsieur, convainc le narrateur de l'accompagner dans une quête qui les conduira à traverser le Pacifique, avant d'accoster à l'énigmatique Port-des-Singes. Ils entreprendront de gravir le Mont, sans atteindre le sommet : Daumal mourra avant d'avoir terminé son récit.
Mythique, inaccessible, le Mont Analogue demeurera un mystère pour l'auteur et ses lecteurs. Horizon lointain et pénétrant, le Mont, par sa puissance allégorique, fascinera plusieurs générations d'artistes et inspirera à Jodorowski sa Montagne sacrée.
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"Éloge de l'oisiveté" est une pépite dénichée dans l'oeuvre immense et protéiforme de Bertrand Russell. Dans la grande tradition des essayistes anglais (Swift, Stevenson), il manie le paradoxe pour s'attaquer aux fondements mêmes de la civilisation moderne. Derrière l'humour et l'apparente légèreté du propos se cache une réflexion de nature à la fois philosophique et politique qui s'exprime avec une ironie mordante : "Il existe deux sortes de travail : le premier consiste à déplacer une certaine dose de matière à la surface de la terre ; le second à dire à quelqu'un d'autre de le faire."