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Ecrits Des Forges
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"Avec Le nuage en pantalon (1914-1915) de Vladimir Maïakovski, le futurisme, en pantalon de nuage annonciateur d'orages et en blouse jaune tournesol, fait son entrée fracassante sur la place publique et la scène littéraire en Russie...
Pour tout homme qui aime et qui espère, les paroles de Maïakovski restent gravées en lettres de feu dans la chair et le sang de ce siècle." Charles Dobzynski Edition bilingue.
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Les Écrits des Forges présentent L'infini perd son temps, le plus récent recueil de poèmes de Germaine Beaulieu.
Conscience.
Buvard saturé d'empreintes.
Lorsque le sens ne dit plus rien.
Nous parlons nuit.
Interroger pour donner sens : Germaine Beaulieu avance petit à petit, construisant en l'approfondissant au fil des recueils, Empreintes ou Matière crue par exemple, une exploration poétique de la vie individuelle en regard des événements collectifs. La poète éclaire son propos en prenant la donnée temporelle de notre univers à témoin : « De fil en aiguille / Le temps sur ma peau / Avec ses ailes fugueuses »; ailleurs, elle suggère :
Si loin la vieillesse.
Les poupées dorment.
Sur fond de guerre.
Une existence en continu.
Quelle est notre destinée? « Jours entassés sur l'âge / Nous existons pour raconter ». Dire, écrire, inscrire de cette manière sa présence au monde :
Ne touchez plus à ma fragilité.
Elle vole en éclats de rêves.
Là où il y avait un corps.
Maintenant mémoire. -
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Dans son plus récent recueil de poésie, intitulé La révolte des pierres, Nora Atalla poursuit la mise en place d'une réflexion détaillée sur l'importance d'élaborer un monde humain plus lumineux, débarrassé de ses facettes les plus sombres.
Native du Caire, en Égypte, Nora Atalla a adopté Québec comme lieu de résidence. Elle a été finaliste en poésie du prix Alain-Grandbois pour Hommes de sable, du Grand Prix international de Roumanie et des Prix littéraires de Radio-Canada. Si elle a représenté le Canada et le Québec dans diverses manifestations en Afrique, en Europe, en Asie et dans les Amériques, c'est d'abord dans sa terre d'adoption que Nora Atalla s'applique surtout à faire rayonner la poésie : elle anime des ateliers et fait du mentorat auprès des écrivains en émergence. Fondatrice en 2009 de la Nuit de la poésie à Québec, elle l'organise et l'anime chaque année depuis.
Rien n'entrave l'avalanche du gravier / ni l'avancée des engins meurtriers / les vérités se figent en écume de terre / vienne l'aumône d'une parcelle pierreuse / pour étancher nos soifs de printemps / À travers sa construction même, La révolte des pierres met en relief une analyse minutieuse des sociétés actuelles et en appelle à une révolte présentée comme nécessaire. Comparant à une maladie les pouvoirs autocrates qui gèrent les collectivités, Nora Atalla offre ici des images denses et justes des effets désastreux d'un tel Mal sur le « corps » social, tout à fait comme sur un corps humain. Cette poésie présente comme inéluctables les affrontements avec les pouvoirs, policiers ou militaires, au cours de rébellions devant la progression de la maladie. Et la poète met tout son espoir dans la jeunesse pour y parvenir : « dites/ comment modeler l'airain/ et engendrer la libération ». -
Le poète nous propose un panorama insolite : la vision d'une vie consacrée à l'écriture en tant que plongée dans les profondeurs de ce qui nous crée, de ce que nous créons, à travers les blessures apparemment insondables de l'âme et du cur. Quête poétique en même temps que travail d'excavation, projet de libération, hommage à l'écriture, tel est le Diptyque du garçon.
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Inséparables distances est le premier recueil de poésie de Mélanie Noël aux Écrits des Forges. Entre le fils au sous-sol les « doigts vissés à sa console », l'homme « deux étages plus haut » qui « se noie/au large de moi » et ce père de qui «je conserverai ces étés où on a marché les mêmes plages», une narratrice, comme tant d'autres femmes, contemple les jours qui passent avec les fins, les adieux, les deuils qui les composent. Les souffrances desquelles on s'efforce de créer une distance se mélangent aux amours qui s'éloignent sans notre permission et à la force de certains liens qui demeurent au-delà des absences. À travers les solitudes, la lumière se faufile.
Derrière les murs / des regrets bouchent les fenêtres / des vérités jouent à cache-cache / mais / derrière les murs / des adultes s'escaladent / à l'horizontal / des enfants se construisent / en hauteur / des poèmes jamais articulés se vivent / - Viens !
Des amours ressuscitent / De son point de vue critique mais sans apitoiement, avec des images justes mais jamais acerbes, la poète entraîne ses lectrices et ses lecteurs dans les méandres d'une vie de couple où les amoureux se perdent à force d'habiter les mêmes pièces. Comment peut-on s'ennuyer de l'être humain avec qui on partage son quotidien? Constatant que les enfants ne viennent pas au monde pour tenir compagnie à leurs parents, la maman tentera, un instant, de le nier : « ton père dit que tu iras loin/ contredis-le pour moi/ reste proche ». Cet enfant saura-t-il, lui, « s'habituer à survivre aux peines qui tuent »? Tout en le regardant s'amuser, l'esquisse d'une réponse apparaît :
Je n'ai aucun regret de t'avoir conduit jusqu'à cette vie / te voir la courir dans tous les sens / me vire les idées cimetières à l'envers / j'ai le goût de vivre jusqu'au coin de la rue / avec toi / L'humour de Mélanie Noël, la tendresse qui se dégage de ce portrait sans compromis, apportent une fraîcheur vivifiante à la réflexion. -
Impasse des Deux Anges est un chant à la poésie elle-même tout autant qu'un hommage au cinéma. « Il y a des rêves en chaque pas », note le poète et son invitation amène le lecteur à traverser le temps, la réalité devient fiction et permet un lien, une entente tacite entre le lecteur et l'écrivain.
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Julie Stanton explore la beauté de notre planète et dresse le désolant constat de ce qui disparaît. Par le biais d'un questionnement sans concession sur ce qui motive notre instinct de destruction, elle accuse notre aveuglement volontaire, notre course effrénée au luxe, notre amour immodéré pour la futilité. Que laisserons-nous en héritage aux générations futures ?
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Mosaïque québécoise : femmes des forges
Nora Atalla, Claudine Bertrand
- Ecrits Des Forges
- 1 Mai 2022
- 9782896454204
Dans son liminaire, Nora Atalla présente : Mosaïque québécoise Femmes des Forges : « j'ai souhaité depuis fort longtemps et passionnément que cette Mosaïque québécoise voie le jour, pour témoigner à quel point la poésie est une nécessité dans notre monde marchandisé et chancelant. Une prise de parole au féminin s'est imposée aussitôt à moi. Il m'est apparu important de réunir les 94 Femmes des Forges, depuis la fondation de la maison, de 1971 à aujourd'hui. » Poussant plus avant son projet, l'auteure décide de proposer à Claudine Bertrand, « l'une des grandes voix de la poésie québécoise contemporaine et de la poésie des femmes », de s'associer à elle : « Ainsi, les poèmes ont été sélectionnés à l'unisson, de façon à créer un ensemble harmonisé. » Native du Caire, en Égypte, la poète Nora Atalla habite au Québec depuis l'enfance. Elle est l'auteure de plusieurs ouvrages dont Hommes de sable qui a été finaliste au Prix Alain-Grandbois. Parmi les plus récents, notons Les ouragans intérieurs (2014), Bagnards sans visage (2018) et Morts, debout ! (2020) tous parus aux Écrits des Forges. À l'occasion de la Quinzaine de la Francophonie de 2012, Nora Atalla a représenté le Canada à Bamako et à Dakar; en 2011 et 2012, elle a été porte-parole du Québec à l'Institut français du Cameroun à Douala et à Yaoundé. La poète a aussi participé à plusieurs festivals internationaux de poésie, notamment à Trois-Rivières, à Cotonou et à Curtea de Arges. Elle a été vice-présidente du Festival international de Poésie des Sept Collines de Yaoundé, au Cameroun (2011-2013).
Claudine Bertrand est poète, auteure de plusieurs livres d'artiste et de recueils, dont L'amoureuse intérieure (Prix de poésie 1998 de la société des écrivains canadiens), Le corps en tête (Prix Tristan-Tzara 2001) et L'énigme du futur, un livre d'artiste, réalisé avec Chantal Legendre, pour lequel elle a reçu le prix Saint-Denys-Garneau en 2002. Récipiendaire du prix Femme de mérite 1997 et médaillée d'or du Rayonnement culturel, elle a été fondatrice de la revue littéraire Arcade qu'elle a dirigée de 1981 à 2006.
C'est donc à quatre mains que les anthologistes ont choisi les poèmes des auteures publiées par Les Écrits des Forges depuis les tout débuts. Tirés de l'ouvrage le plus récent de chacune des poètes publiées par l'éditeur, voici ces poèmes que Nora Atalla et Claudine Bertrand ont réunis, sous le titre Mosaïque québécoise Femmes des Forges. -
À l'heure des confessions, tout et rien. Tout parce que nous portons une chair que nous n'avons pas choisi d'habiter. Rien quand la vie se termine en silence insupportable et en débris épars entre les strates géologiques de la Terre. Alors seuls les fossiles témoignent du silence universel que la vie ne veut jamais reconnaître dans son coeur comme dans son corps. Notre chair s'anime dans le temps d'un amour et l'espace d'un rêve.
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Que peut-on trouver dans Bibliothèque des torsions, le plus récent recueil de Éric Roberge qui paraît aux Écrits des Forges?Un loup crucifié lune un corbeau goudronné d'infini / une plaine rapide d'asphalte / respirent à l'envers du monde / les énigmes sont nombreuses / Au lecteur de trouver un sens, écrit le poète : « la sueur est une matière/ disponible/ en plusieurs copies/ à la bibliothèque des douleurs ».
L'adepte de vélo de montagne et ultra-marathonien qu'est l'auteur tisse dans son recueil la toile des sensations. Il établit le réseau des souvenirs imprégnés dans les muscles et dans les organes de son narrateur. Et les rend en images vives, intenses. Ici, tout se déroule à l'aune de l'extrême vitalité. Les amours, les plaisirs et les douleurs, tout est mesure quantifiable :
Il y a une ruine / dans le baiser / dans l'étreinte / des sites archéologiques / difficiles d'accès / des pieds momifiés / dans un bain de glace / des chevilles attaquées / par des guêpes / un dimanche matin / tout le corps / est sans importance / Surtout, le narrateur de ces poèmes consent à ce que le sel de ses efforts soit « un couteau/ qui bave océan/ il interprète vos souvenirs/ logés loin dans votre peau ».