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Éditeurs
Obsidiane
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Anniversaires & paquets cadeaux est un clin d'oeil à l'expérience commune. J'y ai pris le parti de publier mes «Voeux» et ma reconnaissance envers tous ces petits riens, ainsi que le retour de la santé après l'épreuve de la maladie. Des poèmes de circonstances (qui ne sont en rien circonstanciels, pour citer Goethe) rejoignent ici ceux que j'écris habituellement, et le tout ficelé comme un bouquet de fleurs offert à ceux que j'ai aimés ces trente dernières années.
Nimrod -
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Chant de l'amour et de la mort du cornette Christoph Rilke
Rainer Maria Rilke
- Obsidiane
- 8 Mai 2017
- 9782916447803
Jan Voss, qui a réalisé la suite de vignettes pour cette édition, dit qu'adolescent, à Hambourg, il apprenait par coeur des pages de ce poème, comme tous les élèves d'Allemagne alors. Rédigé en 1899, à son retour d'un voyage en Russie, et publié en 1904, le Chant de l'amour et de la mort du cornette Christoph Rilke narre la vie brève et aventureuse d'un ancêtre de R M Rilke, mort au combat contre les Turcs, à la fin du XVII ème siècle, et dont le corps ne fut jamais retrouvé. A mi chemin du légendaire et de la dure réalité de la guerre, cette longue et dense prose lyrique est l'un des sommets de la prosodie de langue allemande. A la fois sensuelles, mélancoliques, héroïques et nostalgiques, ces pages magnifiques, d'une grande puissance évocatrice, contribuèrent grandement à la notoriété naissante du poète tant en Allemagne que dans le reste de l'Europe.
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Streitti : La confrontation (Lémistè 4)
Monchoachi
- Obsidiane
- Les Solitudes
- 16 Février 2024
- 9782381460260
Comment le simple, l'inouï décrochage, un peuple allant trouver son allant contre le sentiment millénaire dès lors taxé d' « idolâtrie » ; contre l'adhésion commune aux riches pulsations de l'énigme, l'échappée- restée, le règne foisonnant de l'Ouvert, du là-sans-là, contre, allant prendre son allure dans l'Unique et dans la Lettre avant d'échouer, en fin de compte, en un monde uniformisé, Comment dès lors résonne cette embardée sur les parois de la terre vaste, chaque jour plus assourdissante encore, de sorte que la terre entière, aujourd'hui plus que jamais ait à en répondre. *** Du dispositif de la Lettre en signe, faisant disparaître le son qui véhicule la vibration des choses, la métamorphose du monde en l' Occident émerge. L'Occident, comme vecteur et véhicule du néant opérant par l'anéantissement des choses (ba-gaye, les dons égayés) auxquels il substitue les objets déchets (prend-jété). Toute chose s'absente laissant place au « réel » : le nihilisme pointe derrière la négation de la chose, sa dissolution en un conglomérat d'atomes, la chose que beauté seule préserve qui, en le scintillement de son articulation à l'espace, libère là une claicie. De la mutation de la lettre en l'ère informatique, le monde se vitrifie en se commuant irrésistiblement en nombre...
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Ces « Poèmes pour ne pas dormir » - légataires malgré eux d'une devise chère à l'écrivain D'Annunzio - tendent vers l'autre versant de la nuit, celui qui s'efforce de préserver le cap de la lumière, fût-elle noire, par-delà les profonds minuits. Poèmes lointains, rémanences de l'adolescence et de la jeunesse d'un auteur aujourd'hui sexagénaire, ils font mentir l'adage de Maurice Blanchard selon lequel « débuter à soixante ans, c'est atrocement ridicule ». Rassemblés ici selon leur chronologie d'écriture, qu'ils soient sous l'influence du mouvement des poètes électriques ou plus raisonnablement pourvoyeurs d'images en survoltage, ils se dédient à une direction : la fidélité à l'absolu de la jeunesse.
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Tashuur, qui désigne dans la langue mongole, le fouet qui sert à dresser les chevaux, est un ensemble de poèmes né des notes de voyage prise par Pascal Commère lors d'un séjour en Mongolie, à l'automne 2005.
Passionné par les chevaux, il était allé sur les traces des fameux cavaliers des steppes et de leur non moins fameuses montures ! On retrouve dans ces pages toute la singularité langagière de cet auteur qui, tant poète que prosateur, est certainement une figure éminente de la littérature contemporaine. Une vraie connaissance des hommes proches de la terre et des bêtes, de leurs douloureuses aventures et de leurs bonheurs forts, donne à ce livre une gravité non dénuée d'humour mais qui est marquée par une empathie réelle nourrie par la vérité de ce monde difficile.
Ainsi le cavalier (mongol ou autre) fait-il corps avec son cheval, et réciproquement. Mais ce que Pascal Commère analyse le mieux, et transfigure par le poème, est l'affrontement des savoirs ancestraux et mystérieux avec la modernité : la yourte et Internet, le hurlement du loup et le vrombissement d'une Jeep sur la steppe... Quant à la langue du poète, précise et rugueuse mais toujours attentive à un certain lyrisme narratif fermement contraint, elle rend parfaitement les gestes, les paroles et les faits quotidiens des hommes enchâssés dans un univers strict, qui les dépasse et que pourtant ils tentent de maîtriser.
Certains passages de Tashuur ont paru en revue, notamment dans PO&SIE.
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Georg Trakl est né le 3 février 1887, dans une famille de la bourgeoise commerçante de Salzbourg. Cinquième de sept enfants, il a passé sa jeunesse dans sa ville natale. Par sa gouvernante française, Georg Trakl découvre notre littérature, et subit l'influence des Symbolistes, d'Arthur Rimbaud et Charles Baudelaire. Ses relations étroites (on parlera même d'inceste) avec sa soeur Grete (Margaret) eurent une grande importance dans sa vie. Les critiques identifient souvent Grete dans la figure récurrente de "la soeur » - figure symbolique aux multiples facettes dans les poèmes. Trakl fréquenta une école primaire catholique, tout en recevant une instruction religieuse protestante. Il entra à l'Université de Vienne où il fit des études de pharmacien, ce qui facilita sa connaissance et sa consommation de médicaments, dont les premiers psychotropes. Peu après avoir quitté l'université, il est enrôlé dans l'armée autrichienne et affecté au service médical (1912) (photo page 6). De retour à la vie civile, Trakl qui a trouvé un emploi dans une pharmacie ne réussit pas à s'adapter à la routine de la vie professionnelle, et il rejoint l'armée. Fin 1912, et pendant qu'il est stationné à Innsbruck, il fait la connaissance de Ludwig von Ficker, rédacteur en chef de Der Brenner. Ficker devient un ami et mentor de Trakl, et le publie régulièrement dans son journal littéraire. En 1913, il fait un court séjour à Venise (photo page 4). En août 1914, il est envoyé, avec son cors d'armée, sur le front de l'est, en Galice ; il participe, comme infirmier à la bataille de GrÓdek (6-11 septembre). La tuerie le révulse ; il en naîtra son dernier poèmes, « GrÓdek », justement (document page 60) et après une première tentative de suicide, en octobre, Trakl meurt d'une overdose de cocaïne, à Cracovie, le 3 novembre 1914.
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- Les saisons sont les briques élémentaires de nos vies, aussi nous colorent-elles à la manière d'un peintre inspiré.
- La terre est son langage, déesse lyrique qui emplit de lumière le coeur du poète.
- Ce recueil est l'hymne aux quatre éléments : la terre, le ciel, l'eau et le feu. -
Essayer de communiquer avec le mystère de vivre, est-ce entrer dans les ténèbres ? Verticale du secret semble l'affirmer tout d'abord, avec des figures de solitude et de fragilité comme Jacob, mais se termine sur l'évocation de la tutélaire Isis. Trajet difficile, à la fois tragique et sensuel, pour le "pigiste de la vie" qu'est le poète. Conscience qu'on porte la mort et la maladie en soi, tentation des magies noires et des désespoirs, impossibilité de pénétrer son propre corps... Mais la lumière, pour le "feudataire des riens" qu'est aussi le poète, vient d'intercesseurs très humbles, rues quotidiennes, insectes, pierres, tout comme de grands paysages ou de l'amour. Chaque partie du recueil va du noir à cette clarté qu'on tente de dire en mots rigoureux : précaire, mais porteuse d'énergie. M.-C.B.
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Le premier volume du cycle Lémistè, sous-titré « Liber America », était une approche par la parole de l'univers culturel et langagier du monde amérindien, à travers le choc entre les cultures européenne, africaine et caraïbe, qui se traduisit notamment, du point de vue de la langue et donc de la littérature, par l'invention à travers le créole d'une langue particulièrement sensuelle. Dans le présent volume, Partition noire et bleue , Monchoachi explore, à sa manière, le continent africain, sa puissance symbolique, son énergique vitalité - manière d'axis mundi idéal de la tradition créole, quête de l'harmonie universelle, aussi bien que « force de fermentation du monde des commencements » (Richard Blin à propos de Lémistè). La grande originalité de la prosodie ce livre, - où l'incantation la plus mystérieuse et la réalité langagière la plus immédiate et triviale répondent par la parole poétique au génie tragique de l'Afrique, - est de métaphoriser par une langue particulièrement riche et parleuse ses rites, ses masques, toute cette force merveilleuse qui « consiste à être relié par toutes les fibres du corps aux puissances de l'univers ». Monchoachi magnifie le Continent noir et ses riches cosmogonies face à l'emprise étouffante et froide de « la rationalité rapetissante, standardisante, nivelante, le fatalisme morne généré par un culte obtus rendu à l'évolutionnisme ».
On peut dire, à propos de Partition noire et bleue, ce qu'Yves Bergeret écrivait au sujet de Lémistè : « Par un travail gigantesque d'immersion de l'auteur et de collecte extrêmement patiente dans les îles ce livre réunit une somme considérable de documents populaires oraux et gestuels. Non il n'est pas seulement cela. Il est magnifique par sa dignité éthique, qui, tout en donnant enfin à entendre la voix multiple et habituellement étouffée des peuples des Antilles, montre magistralement que dans cet archipel la modernité universelle se cherche et se joue d'une manière profondément originale par précisément cette polyphonie turbulente de la pensée symbolique ».
Le grande originalité de cette prosodie où l'incantation, la plus mystérieuse et la réalité langagière la plus immédiate et triviale aux rites, aux masques, aux éléments, cosmogonie
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"DONA (du latin Donum, don, présent, offrande) est une série de 46 poèmes dédiés principalement à des personnes, mais aussi à des lieux et des heures. Ce sont des envois, des hommages, à des vivants et des défunts, commémorés avec une certaine "piété" . Les destinataires peuvent être des amis chers, des parents, des poètes aimés (contemporains et classiques), des prophètes, des philosophes admirés ; mais aussi bien une nuit parisienne et un matin de février, un quartier de Lyon ou une station balnéaire normande ou un village breton...
Tous et toutes m'ont parlé, inspiré, ouvert à une réalité autre qui est celle de la poésie, produit d'une interaction entre l'espace intérieur et le monde extérieur. Un va-et-vient incessant parcourt ce livre, entre la sphère de l'intime, du présent, et le murmure du passé, que nous transmettent la tradition et la mémoire". Gravures de Frédéric Couraillon
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Cet ultime recueil de poèmes, achevé quelques mois avant sa mort, Petr Kral avait choisi de l'accompagner lui-même, avec trois dessins d'une extrême rigueur qui font écho à la fermeté qui caractérisa et sa vie et son oeuvre. Cette manière d'intransigeance, on la retrouve dans sa prosodie si particulière construite sur l'alliance d'un réalisme imparable (cru même) et d'un humour teinté parfois de nonsens qui explicite l'absurdité des situations, des relations, des échanges.
Marqué par Hrabal, Hasek, le Surréalisme et le cinéma muet (il écrit la-dessus des livres qui ont fait date), Kral élabore des saynètes qui dessinent un univers mélancoliquement banal que seul l'humour grinçant rend habitable...
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C'est un chant clair, au rythme généreux et à la scansion brève, alerte. Le poète fustige les conflits identitaires et religieux, il fait aussi l'éloge de Tombouctou, la cité médiévale où s'est inventé pour l'Afrique le discours sur l'amour, ainsi que celui sur le savoir. La Saigne est un chant d'amour charnel et filial, car le poète offre son coeur " sans reddition ".
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Poursuivant son « enquête » poétique monumentale sur l'aventure de la poésie à travers les cultures et les langues, par le prisme élocutoire du créole, Monchaochi présente ainsi, ce troisième volume de son cycle Lémistè: « Fugue vs Fug ouvre ainsi sur la circonstance décisive en Grèce antique, de l'avènement des voyelles ("Les Saintes Filles") dans une écriture alphabétique jusqu'alors consonantique, par conséquent sans voix. Ce "sans voix" loin d'être une carence, appelle au contraire le répondeur, le juste de voix, l'homme dont la vocation est de bailler à hauteur la voix égale, d'être un entretien avec le monde et, plus encore, un chant (Hölderlin). Là où il existe par conséquent dans l'écriture, le sans voix est cela même qui ménage et aménage le lieu de l'homme. Captant et captivant ainsi la voix, l'écriture alphabétique gréco-latine ouvre à une totalité insigne, suffisante, qui menace à terme de taire l'entretien en faisant retraire le répondeur. Ce terme, c'est cette nuit épaisse en laquelle présentement sont noyées les solitudes fébriles, tâtonnant sans fin sur la toile leurres et simulacres. »
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Le mépris de la vie & consolation contre la mort
Jean-baptiste Chassignet
- Obsidiane
- 8 Avril 2022
- 9782381460147
Le prochain Docteur aux Droits signe alors un monumental ouvrage de 400 pages, composé d'un entassement de sonnets qu'entrelardent assez erratiquement de longs morceaux de bravoure pieuse (prières, oraisons, odes et syndérèses - il aime les syndérèses !) qui sont à vrai dire plus pesants (étouffe-chrétiens) que propres à magnifier son talent (n'étaient certaines laisses exemplaires qu'on lira dans le choix subséquent). Mais il faut considérer cet amas - sorte d'encyclopédie très modernement construite, baroque dira-t-on - pour ce qu'il est sans doute : le témoignage d'une urgence autant que la preuve d'une frénétique inspiration juvénile. Il n'est pas étonnant, alors, de lire dans ces poèmes la détestation d'un homme jeune pour la prochaine décrépitude de son corps, qu'il va « illustrer » jusque dans les détails les plus épouvantables de cette avanie promise !
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Par ces vers, James Sacré nous renseigne sur le motif qui a présidé à l'écriture des cette suite de poèmes. Et la brouette est sans doute l'un des premiers instruments agricoles que ce poète a vu, avec laquelle il a joué dans son enfance de paysan vendéen. La métaphore du véhicule langagier, écrit dans ce style si particulier à l'auteur, n'a rien de gratuite pour un homme qui n'a jamais vraiment quitté les grande et petites richesses terriennes. Quelle soit maniée au Maroc (à Chichaoua donc,), en Italie, aux Etats-Unis (il y a longtemps vécu et enseigné) ou dans sa Vendée natale, la brouette de James Sacré « c'est toujours du rêve et du réel emmêlés »...
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C'est un livre dont le premier poème est venu en été il y a longtemps, avec du vin et du soleil - à toi, à moi, ce fut ainsi en jouant aux fléchettes dans le jardin - rêve un peu fou d'une parade nuptiale. De la nuit aussi, pleine d'étoiles visibles ou invisibles. L'oeuvre du temps, c'est peut-être d'avoir fait en sorte qu'aujourd'hui nous ne sachions plus, parfois, qui de l'un ou l'autre a écrit quoi. Aurions-nous mieux frôlé l'indivisible ?
Puis la rencontre de Pierre Balas, pour qui l'art « est une bataille des sens, une bataille pour l'unité de l'être », va encore métamorphoser ce livre avec la même joie de faire ensemble. Laisser la trace de notre amour augmenté d'un lien dans l'affection et le bruit neufs, voilà tout. -
D'union » (Loin de Cluj, 2004 et Le lendemain du monde, 2009)? Tout simplement ça :
L'avancée dans la vie, avec tout ce qui s'y fragilise et s'y affirme dans le même mouvement contradictoire de l'existence, qui nous pose bien des problèmes : on serait si tranquilles sans elle. mais où ? Alors ce qui différencie peut-être L'épingle des livres antérieurs, c'est l'enracinement. Dans les murs et dans l'amour. Certes l'alcool colore ça autrement (négativement ?), mais moi je n'ai jamais été aussi plein de moi-même qu'entre ces murs qui n'en sont justement pas. Et c'est comme ça que j'ai tiré, pour l'heure (et il faut toujours être à l'heure !), mon épingle du jeu. » écrit Bruno Grégoire de son nouveau livre de poèmes. Et il ajoute : « Chacun des trois « Traits d'union » est tout simplement un chapitre de ma vie, voilà tout, avec des fondations qui tremblent d'autant plus qu'elles se définissent dans et par chaque poème - et l'âge faisant oeuvre (on peut toujours l'espérer !). On retrouvera dans ce nouveau livre ce que Bernard Demandre avait écrit à propos de Loin de Cluj : « C'est là un livre d'amitié, et de perte d'un pays , d'un lieu nécessairement « irréductibles», errances des sens, fausses ressemblances , résolutions inattendues.». Aussi bien on lira L'épingle du jeu - ces strophes brèves, limpides, semblables aux cercles concentriques à quoi ressemble la vie même - en songeant à ces lignes du poète Jacques Lèbre :« Il n'y a là strictement rien d'elliptique, simplement des raccourcis qui ouvrent sur l'émotion du vécu, sur le grand vertige de la vie. Tout l'art de Bruno Grégoire finalement, tout son art poétique dans le resserrement et la brièveté de la plupart des poèmes, c'est d'ouvrir au lieu de fermer. »