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Pour la première fois, sont rassemblés les textes et les croquis de jeunesse de Nicolas de Staël, récit de son voyage fondateur au Maroc.
Pour la première fois, sont rassemblés les textes et les croquis de jeunesse de Nicolas de Staël, récit de son voyage fondateur au Maroc, qui dura 15 mois de juin 1936 à octobre 1937 : quatorze lettres écrites à ses parents adoptifs, un cahier d'écolier où il dessinait et écrivait ses pensées et observations pêle-mêle, ainsi qu'un reportage sur le Maroc de quarante feuillets intitulé Les Gueux de l'Atlas, dont la moitié a été publié dans la revue belge de l'un de ses amis.
La deuxième partie, inédite, a sombré dans l'oubli pendant près de quatre-vingt ans avant de ressurgir en 2016.
Nous publions ici la totalité du manuscrit.
Âgé de 23 ans, Nicolas de Staël écrit ce qu'il découvre et observe dans ce pays qui le fascine. L'élan nécessaire à la création est visible dans ses mots. La couleur, la lumière, l'espace, la musique, la joie, le doute, le risque, les questions profondément humaines et l'attention aux injustices sociales constituent le ferment de l'oeuvre à venir. Les réflexions qui s'imposent au jeune artiste qui s'engage dans la peinture et voudrait rassurer ses proches apparaissent ici dans leur étonnante vérité.
Et nous, lecteur, observons à quel point l'oeuvre de Nicolas de Staël est esquissée ici à travers la langue unique de celui qui a su voir et dire avant de peindre. -
C'est en 1922 qu'Albert Londres réalise enfin pleinement son rêve de journaliste au long cours : six mois de pérégrination au Japon, en Chine, en Indochine et en Inde. C'est au Japon que le reporter se frotte pour la première fois à l'Asie. Il s'enthousiasme et retrouve sa meilleure veine pour décrire l'étrangeté d'un univers dont il ignorait tout.
C'est en 1922 qu'Albert Londres réalise enfin pleinement son rêve de journaliste au long cours. Mandaté par Excelsior, il part en effet pour le plus long et le plus ambitieux de ses reportages : six mois de pérégrination, soixante-quinze jours d'enquête qui le mèneront au Japon, en Chine, en Indochine et en Inde.
C'est au Japon que le reporter se frotte pour la première fois à l'Asie. Il s'enthousiasme et retrouve sa meilleure veine pour décrire l'étrangeté d'un univers dont il ignorait tout. Il brosse le portrait d'un pays aux ambitions contradictoires, prêt à de profondes mutations dans la recherche d'une nouvelle légitimité internationale. À Tokyo - qu'il qualifie de " monstre pour Barnum ", tant la ville lui semble tentaculaire - il se lie d'amitié avec le nouvel ambassadeur de France, qui a pour nom Paul Claudel, lequel lui accorde une interview exclusive. -
Aux frontières du rêve : un voyage en asie
Gilles A. Tiberghien
- Arlea
- La Rencontre
- 4 Mai 2023
- 9782363083364
À travers ces impressions fugitives en Asie (Indonésie, Chine et Inde), Gilles Tiberghien croque un paysage sur le vif dans lequel il retrouve les traces de nombreux voyages faits dans des temps différents.
Je ne sais pas voyager sans écrire, et ces deux activités, à mes yeux, sont intimement liées. Ce n'est pas que je voyage pour cela, même si j'admire le travail de tant d'autres. Mais le réel n'est pas une réserve d'impressions, un stock à exploiter plus tard, sinon on passe à côté de l'essentiel : l'inutilisable, la part manquante qui est une ressource insoupçonnable. C'est à notre insu que nos impressions livrent leurs véritables résonnances.
Qu'est-ce que voyager ? Comment voyager ? Doit-on suivre les traces d'explorateurs légendaires, doit-on se fier aux guides ou doit-on se frayer son propre chemin dans des territoires inconnus ?
À travers ces impressions fugitives en Asie (Indonésie, Chine et Inde), Gilles Tiberghien croque un paysage sur le vif dans lequel il retrouve les traces de nombreux voyages faits dans des temps différents. Il confronte le monde qu'il découvre avec celui qu'il porte en lui, parfois en rêve et, sans pour autant les confondre, il éprouve la porosité de leurs frontières. -
En 1939, désavoué par le régime fasciste, Curzio Malaparte s'embarque pour l'Éthiopie afin de regagner estime et considération en témoignant de la colonisation italienne. Mais, séduit par la « terre des hommes rouges », il renonce à l'entreprise de glorification pour mener une exploration plus intime. Et son voyage devient littérature.
À dos de mulet, seul ou accompagné de bataillons de l'armée coloniale, Malaparte sillonne une Éthiopie fascinante, qu'il confond parfois avec la campagne italienne et qui, parfois, s'apparente au sublime. Un sublime halluciné, traversé de brigands et de lépreux, de gazelles et de faucons, un paysage minéral, « d'une pauvreté âpre mais très belle », où chaque vision suggère un monde unique : celui d'un auteur magistral.
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En 1927-28, Albert Londres s'embarque pour un périple de quatre mois en Afrique. Il connaît un peu le continent noir pour avoir séjourné brièvement à Dakar et écrit quelques articles sur les "petits blancs", mais il s'agit cette fois d'un travail approfondi : Sénégal, Niger, etc. Découvrant un univers dont il ne soupçonnait pas l'existence, le grand reporter trouve un ton très juste - et la violence qui convient - pour en parler.
Publié en mars 1929 chez Albin Michel sous le titre Terre d'ébène, le livre-reportage suscite de furieuses polémiques, la presse coloniale se déchaîne, et le gouverneur général de l'AOF se voit contraint d'organiser un "voyage de presse" pour journalistes et parlementaires afin de combattre l'effet produit par les dénonciations de Londres. -
En 1961, Alberto Moravia voyage en Inde avec Elsa Morante, sa femme, et leur ami Pier Paolo Pasolini. De ce voyage, la littérature gardera deux livres complémentaires et éblouissants : celui de Pier Paolo Pasolini, L'Odeur de L'Inde, et celui d'Alberto Moravia, qui participe d'une plus réelle objectivité.
Tout en cherchant les causes de la pauvreté d'une grande partie de la population, Moravia s'entretient avec Nehru, n'hésite pas à dénoncer le système des castes, et passe en revue les religions du sous-continent : hindouisme, jaïnisme, sikhisme, islam, judaïsme, bouddhisme et christianisme. Si le regard de Pasolini est toujours léger et humain, celui de Moravia traverse les siècles et les cultures avec un esprit de synthèse remarquable. -
La main, ma main, veut écrire. Elle veut saisir le monde par l'écriture, ses petits dessins noirs, ses formes agencées qui font sens. Je m'y accroche. Un jour, je serai écrivain. Même si je ne sais pas quel chemin prendre, quelle ligne suivre, quels signes tracer. C'est ainsi que ça a commencé.
Où commence l'écriture ? Dans le corps ou dans la tête ? Dans la main crispée sur le stylo de l'enfant à sa table ou dans la mémoire de l'adulte ?
Il faut peut-être voir ailleurs. Retrouver les traces. S'amuser de graffs dans la rue. Observer les rituels d'écrivains, ceux d'hier (Proust, Walser, Benjamin) comme ceux d'aujourd'hui. Parcourir la Mésopotamie, la Grèce, les mythes égyptiens.
À partir de souvenirs personnels, de voyages et de confidences d'artistes, Sally Bonn compose, à son tour, la trace la plus sensible qui soit : son livre.
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Avez-vous déjà regardé le monde au travers d'un kaléidoscope ? Voilà le jeu subtil que nous propose Benoît Casas sur Venise.
Venise toute est une joie. Enquête sur la ville par mille éclats, voyage des voyages. Détails, parcours, captures, matière et sensations, couleurs, observations.
Venise toute est un abécédaire sensible, expérience de regard et de marche, déambulation en tous lieux et à toutes les saisons. C'est une exploration : on y rencontre une Venise de lumière et de boue, une Venise de pierre et d'eau, une Venise quotidienne : on y rencontre Venise. Un labyrinthe, un archipel, une énigme. -
Traité de la cabane solitaire Antoine Marcel Ce rêve que je me propose d'écrire parce que je l'ai vécu, j'aurais aimé le trouver moi-même au chevet d'un lit, dans une cabane perchée en haut d'un grand chêne. Ce livre serait intitulé Traité de la cabane solitaire, et je l'aurais lu bercé par le vent et le bruissement des feuilles.
Construire une cabane est un rêve. Ce rêve peut aussi être un choix. En compagnie des poètes et des vagabonds, guidé par le désir d'une vie fuyant les faux semblants, le narrateur - on devine qu'il s'agit de l'auteur lui-même - part à la découverte de toutes les cabanes de la terre.
Un voyage initiatique depuis les songe d'enfance jusqu'à leur accomplissement.
Grand connaisseur de la philosophie zen et de la Chine, Antoine Marcel, outre le Traité de la cabane solitaire, a publié aux éditions Arléa, en 2002, Carnet chinois. -
Café Néon et autres îles ; chemins grecs
Jean-Christophe Bailly
- Arlea
- La Rencontre
- 11 Mars 2021
- 9782363082527
Jean-Christophe Bailly nous a confié les pages enchantées de ses carnets grecs écrits entre 1974 et 2016. Il écrit le pays comme il le regarde, avec clairvoyance, plaisir et émotion, s'interrogeant sur les raisons toujours mystérieuses qui font d'une terre une nation. Il sonde le passé et le présent en se laissant porter par les impressions les plus immédiates tout en variant les angles d'approche. Parfois il arpente les îles dans le vent, parfois il regarde Athènes de sa fenêtre et parfois depuis l'Iran.
Les textes qui composent ce livre ( journaux de voyage, cartes postales, poèmes en prose et brefs essais) ont tous trait à la Grèce et donnent, comme les reflets de lumière sur la mer agitée, une image mobile, diffractée, vivante.
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C'est en 1927 que, pour la première fois, Albert Londres va concevoir une enquête comme un livre, et non comme une suite d'articles réunis.
Quittant la France incognito pour l'Argentine, il se lance dans une minutieuse enquête sur la « traite des Blanches », prostituées venues d'Europe pour arpenter les trottoirs d'Amérique du Sud.
Après avoir recueilli des renseignements auprès de proxénètes du milieu parisien, il se heurtera à de nombreuses difficultés pour pénétrer celui de Buenos Aires.
Il viendra cependant à bout de ses difficultés grâce à ses contacts dans la communauté française de Buenos Aires, qui compte alors un nombre appréciable de maquereaux et de filles.
Dans Le chemin de Buenos Aires, Albert Londres nous décrit leur mode de vie et leurs codes au cours des vingt-quatre chapitres de ce livre, qui sera salué par la critique et connaîtra un franc succès, et de nombreuses rééditions.
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À l'occasion d'une « tournée » solitaire notamment au Texas, pour accompagner la publication de son livre, Brice Matthieussent regarde l'Amérique d'aujourd'hui, loin des pages joyeuses de la route 66, du mythe des années Kerouac, et des clichés les plus tenaces. Il traverse les villes de Dallas, Pittbursgh, Houston, Austin, avant de revenir à Boston, étonné par les fantômes qui hantent un paysage de halls d'hôtels, d'autoroutes ou de librairies, à la lumière des néons ou des phares de voitures. On y croise les plus démunis dans des rues sans trottoirs comme les classes aisées dans les parcs ou les salons, les plus chaleureux et les plus distants. Mais la rencontre est d'abord celle du regard et de la littérature.
Le récit est scandé par une succession de faits divers et de photographies de l'auteur.
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Retour en Inde Patrick Boman Hier soir, à l'aéroport, l'odeur de l'Inde était non pas celle, classique et célébrée par tous les bons auteurs, de l'encens, du piment, des fleurs pourries et des excréments, mais celle du désinfectant.
Savoureux mélange d'humour et d'érudition, voici le récit enlevé d'un grand voyageur qui retrouve l'Inde, après une longue absence, transformée - mondialisation oblige ! Sans exotisme, Patrick Boman déchiffre pour nous, avec force et étonnement, les mystères de l'Inde. -
Changement à vue ; voyage à Saint-Etienne
Jean-Christophe Bailly
- Arlea
- 22 Octobre 2015
- 9782363080943
Ce petit livre a une double personnalité et une longue histoire.
S'il résulte bien d'une conférence faite à la cité de l'architecture en 2012, il est composé de plusieurs strates.
Tout d'abord une rencontre, celle d'un grand architecte paysagiste, Alexandre Chemetoff, habité par la question de « la souvenance » (ses plans pour Rennes, pour l'Île de Nantes font référence aux paysages humains et sociaux, il a obtenu, en l'an 2000, le Grand Prix national de l'urbanisme) et d'un grand écrivain Jean-Christophe Bailly, curieux de tout ce qui surgit, de toutes formes de vie pour peu qu'elles relèvent du langage ou du paysage.
La deuxième strate est celle du voyage à Saint-Etienne, en décembre 2011 qui devint le matériau commun et la trame de la conférence.
La troisième est la conférence elle-même et ce qui en revint, c'est-à-dire ce livre mûri dans la douceur de l'été 2014, à la campagne, en Saône-et-Loire - une des héroïnes de ce livre, nous diront les auteurs.
Ces changements à vue sont donc un nouveau dépaysement et une nouvelle approche du territoire au sens le plus large, celui de l'inscription des traits urbains dans une géographie entière, dominée dans ce cas par la présence (même cachée) de l'eau.
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Marie Dedieu, figure de la lutte des femmes de l'après 68, a été enlevée dans l'archipel de Lamu au Kenya en octobre 2011. Otage française en Somalie, elle meurt deux semaines plus tard, dans des conditions non élucidées. Son corps n'a pas été retrouvé.
L'Histoire de la grande Marie est un hommage à l'amitié au long cours et la trajectoire d'une femme remarquable. Elle a vingt-cinq ans et vient de jouer dans Domicile conjugal de François Truffaut quand un accident de la route la prive de l'usage de ses jambes. Contre tout diagnostic, elle va se battre pour vivre debout parmi les gens debout.
Dans les îles, en Bretagne, quand un homme a disparu en mer, on dit adieu à un objet à la place de l'absent. C'est par ce livre plein de lumière et de vie que Mona Thomas écrit l'adieu.
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Ce livre rassemble des textes venus du bout du monde : Katmandou, l'Islande, la Haute-Egypte, San Francisco, Beyrouth, Prague, Sao Paulo, Istanbul.
Une même question - et un même plaisir- habite ces pages : qu'est-ce qui me parle, soudain, dans ces lointains énigmatiques, lorsque, comme le disait Aragon " J'arrive où je suis étranger " ? N'existe-t-il pas un esprit du lieu que tout voyageur chercherait obstinément à reconnaître ? Avec le recul, lorsque sont oubliés les rudesses du voyage et tout le superflu, quelque chose d'indicible demeure au tréfonds de nous.
C'est l'harmonie que dispense un ciel différent, une confidence recueillie dans une foule africaine, un message engrangé sur un trottoir d'Orient. Là-bas, les hommes ont construit avec le monde un rapport particulier ; là-bas, ils entretiennent avec la vie et la mort un commerce à nul autre pareil. Fruit de vingt années de voyage, ces pages, on le verra, ne parlent que de bonheur et d'espace.
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Journal de voyage ; lettres éphémèrides ; sentences de la bibliothèque
Montaigne
- Arlea
- 11 Mai 2006
- 9782869597365
Ce volume, qui, avec Les Essais, représente les Ouvres complètes de Montaigne, se compose de quatre parties - le Journal de voyage en Italie par l'Allemagne et la Suisse, les trente-huit Lettres qui nous sont parvenues, les Notes de Montaigne sur les Éphémérides de Beuther (sorte de Journal de raison, sous forme de calendrier perpétuel sur lequel et les Sentences qu'il fit peindre sur les solives de sa bibliothèque.
Un ensemble transcrit dans une orthographe moderne, de lecture aisée, et que, le moment venu, nous assembleront avec Les Essais dans un emboîtage. -
De juillet 1832 à septembre 1833, Alphonse de Lamartine s'embarque à Marseille pour un voyage au Moyen-Orient. Après avoir affrété un bateau de dix-neuf hommes d'équipage, en compagnie de sa femme et de sa fille Julia - qui mourra à Beyrouth pendant le voyage -, le poète et homme politique français visitera la Grèce, Malte, Chypre, la Palestine, le Liban, la Syrie, la Turquie, la Serbie et les Pays balkaniques. Reçu par les grands, curieux de tout, Lamartine surprend, dans ce journal au jour le jour, par son allant, sa témérité, et nous livre sur cette région aujourd'hui encore en proie à des tensions insolubles de précieux renseignements sur la genèse des conflits dans les Balkans aussi bien qu'au Liban.
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La Mémoire d'un port
Le Havre
Armand Frémont
Une mémoire du Havre qui, racontée avec la minutie du cour et la rigueur du souvenir, atteint à l'universel. On trouvera dans le flux et le reflux de ces pages des rêves de modernité, des ruelles disparues et des recoins de pierres où nichent quelques secrets.
Havrais de souche, ancien élève de l'École normale supérieure de Saint-Cloud, agrégé de géographie, docteur ès lettres et ès sciences humaines, recteur des académies de Grenoble (1985-1989), et de Versailles (1991-1997), Armand Frémont est à l'origine du concept d'" espace vécu " en géographie, notion centrale de son livre La Région, espace vécu (1976). Il est également l'auteur de nombreux ouvrages de géographie régionale sur la Normandie. -
On ne peut pas toujours voyager mais on ne peut pas toujours rester au même endroit
Elisabeth Foch-Eyssette
- Arlea
- La Rencontre
- 8 Mars 2018
- 9782363081551
Élisabeth Foch-Eyssette a parcouru le monde dans cette oscillation propre à chacun d'entre nous qui nous fait désirer l'ailleurs pour mieux rêver au retour. À la manière de Sei Shônagon dans Notes de chevet, elle écrit aussi bien les choses qui invitent à prendre le large que les rencontres de ceux qu'on n'oublie pas. Et cède, avec le même bonheur, à l'élan des départs et au désir d'ancrage, aux joies de la vie nomade et de la vie sédentaire. Le territoire intime devient alors aussi exotique que celui du détroit de Magellan où les coquillages sont broyés par la rencontre des Océans, ou que la nuit de l'Altiplano bolivien qui, vue d'une remorque de camion, vous laisse plein d'étoiles dans les yeux.
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Les années discrètes ; territoires de l'enfance
Benjamin Pelletier
- Arlea
- La Rencontre
- 5 Avril 2018
- 9782363081582
On se retrouve déjà ailleurs alors qu'on se croyait encore là. De même, on devient autre alors qu'on était soi. L'enfance donne à chacun la possibilité de vivre ces évolutions rapides mais inaperçues qui font qu'à neuf ans on est si différent de celui qu'on était à six ans, et encore plus qu'à trois ans. Le processus ne s'interrompt pas, il ralentit de plus en plus, jusqu'à créer chez l'adulte l'illusion d'être figé dans ce qu'il est.
L'enfance, abordée par Benjamin Pelletier, est un territoire, un paysage. L'histoire - et même la préhistoire -, la culture françaises y jouent un rôle déterminant : les lieux, les contes, les mythes sont des moments d'intensité qui entrent en résonance avec les souvenirs du narrateur devenu adulte et avec notre enfance, discrète, retrouvée minutieusement dans des souvenirs ou des émotions souvent fragmentaires, voire effacés et rejaillissant au fil d'une exploration littéraire.
« Sous leur apparence brouillonne et naïve, nous dit Benjamin Pelletier, les expérience enfantines recèlent des noyaux de vérité sur soi et le monde. Elles germent dans nos premiers étonnements et se développent durant l'existence entière. Loin d'être reléguées dans le passé, elles ont de l'avenir. »
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L'ARBRE À SINGES Du haut de ce grand mur rigoriste, dont la dalle usée et tiède rend la promenade agréable sous le pied, je prends plaisir à regarder les toits pointus, légers, sombres, hypnotiques et presque ondoyants, puisque vue d'ici la ville intérieure ressemble à une petite mer du Nord sous force quatre, qu'un simple mouvement de bras d'un Moïse bouddhiste suffirait à écarter ou à faire disparaître. Disparaître... Toujours ce sentiment à peine voilé, cette impression que rien n'existe vraiment, que tout ce qui enferme d 'habitude - un temple, cette muraille, la ville entière, certains de ces habitants - pourrait fort bien se faire effacer par la première brume venue ou qu'il suffirait de se retourner trop vite, pour ne plus trouver qu'un désert de sable derrière soi.
À travers la Corée, le Japon, la Chine, la Mongolie, Hong Kong, Vincent Hein poursuit cette odyssée intime commencée avec À l'est des nuages. -
CA N'EXISTE PAS L'AMÉRIQUE Carnets de route Dominique Falkner Vous êtes indienne ?
- Ça se voit, non !
- De quelle nation. Oneïda, Kickapoo, Sauk, Fox ?
- États-Unis d'Amérique.
Ça n'existe pas l'Amérique !
Lorsque Henry Miller écrit cette phrase volontairement provocatrice, il suggère simplement qu'il y a autant d'Amériques que d'histoires de migrations et de conquêtes.
Dominique Falkner relie Chicago aux confins du Montana comme il peut, en stop, en voiture, en camion, en car, en train, et même à pied. Au hasard des rencontres et des conversations, c'est un pays inattendu et insolite qui se dévoile, avec Sam, vieux cow-boy pour qui la vie, c'est d'abord beaucoup de jours ; Bridget, jeune adepte d'une secte new age ; le poète Chippewa ; un danseur professionnel indien en route pour un powwow ; mais aussi une ancienne ballerine retirée dans une communauté amish ; et Joan, la fille qui n'aimait pas l'Ouest.
En route !
Prix : 10 euros 224 pages, 2012, EAN 9782869599857 -
Vingt ans de voyages et d'écriture...
Grand reporter devenu écrivain à part entière, " arpenteur de terres et sondeur d'âmes ", Jean-Claude Guillebaud n'a cessé de traverser le monde. Sept livres auront jalonné ces deux décennies vagabondes. Plusieurs ont fait date et, en matière de littérature de voyage, font aujourd'hui référence. On les trouvera réunis ici sous le parrainage de Jean Lacouture, qui, en aîné, salue chez Guillebaud cette matière allègre de garder " l'oeil net et la plume libre ".