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Belles Lettres
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Du monde j'ai fait le tour : poèmes et proses
Vladimir Maïakovski
- Belles Lettres
- Domaine Etranger
- 6 Septembre 2024
- 9782251456058
Maïakovski (1893-1930) est un précurseur. Dès les années vingt, il détecte l'étrange proximité de deux grandes figures de la modernité : l'U.R.S.S. et les États-Unis, super modèle, concurrent de l'utopie soviétique, qui relèguent tous deux la vieille Europe au rang d'anecdote raffinée.
C'est ce que révèlent les textes de voyage du poète qui explore le monde avec cette passion de la vie immédiate et complète qui le caractérise. La France et l'Amérique principalement, mais aussi le Mexique, Berlin, Varsovie... Les témoignages qu'il nous a laissés de ces épisodes constituent un aspect original et peu connu de son oeuvre. Il s'y essaie à la prose tout en donnant quelques échantillons majeurs de son écriture poétique. Maïakovski reste fidèle à ses convictions fondamentales d'artiste et de militant, en les nuançant de nouvelles fascinations : la nature, le gigantisme de la puissance technologique, les raffinements européens.
Lors de ces voyages, il traverse plusieurs moments décisifs, entièrement nouveaux et longtemps ignorés de sa biographie sentimentale, qui sont essentiels à la compréhension du drame final. Peu avant sa mort, il arpente son pays natal à l'occasion de tournées : grand dialogue - corps à corps avec le nouveau public de la Russie soviétique avec lequel Maïakovski aura un curieux rapport fait d'espoir et de réserves. Cette relation est particulièrement éclairante sur le type de « compagnonnage », lucide autant que fervent, pratiqué par le poète à l'égard du régime.
Les voyages de Maïakovski sont un tour du monde « presque entier » vers la fin des années vingt et aussi un des reportages les plus complets dont on puisse disposer sur la personnalité profonde du poète, ses fastes et sa complexité. -
Endurance, l'incroyable voyage de Shackleton
Alfred Lansing
- Belles Lettres
- 16 Janvier 2018
- 9782251447698
L'Odyssée de Shackleton et de ses compagnons est l'une des plus sensationnelles de l'histoire de la mer.
La volonté et l'énergie déployées par cette poignée d'hommes dans leur lutte titanesque contre les forces déchaînées de la Nature ont fait reculer les limites connues de la résistance humaine.
Le 18 janvier 1915, l'Endurance ayant à son bord une expédition se proposant de traverser à pied le continent antarctique est prise par la banquise sans avoir pu toucher terre. Le 27 octobre suivant, le trois-mâts, peu à peu écrasé par la pression des glaces, est évacué ; les 28 hommes de l'expédition se retrouvent sur un floe, à 2 000 km du plus proche avant-poste. Ils dérivent jusqu'en avril 1916 et peuvent alors mettre à l'eau les trois embarcations de l'Endurance et gagner l'Île de l'Éléphant. Shackleton et cinq de ses compagnons en repartent pour aller, à travers l'océan le plus tempétueux du globe, chercher du secours en Géorgie du Sud, à 800 milles de là. Cet incroyable exploit, dans une embarcation non pontée, est l'un des plus remarquables de l'histoire de la navigation. Parvenus sur la côte sud, Shackleton et deux de ses compagnons ont encore la force d'entreprendre la traversée à pied de la Géorgie du Sud, un effroyable chaos de montagnes et de glaciers, munis d'une simple corde et d'une herminette de charpentier, performance qui ne sera renouvelée que 40 ans plus tard par une expédition dotée de grands moyens. Les trois hommes atteignent le 20 mai 1916 le petit port baleinier de Stromness. Deux jours après les trois compagnons restés sur la côte sud sont sauvés, le 30 août ceux de l'Île de l'Éléphant le sont également.
Certes, le but de l'expédition n'a pas été atteint. Mais ces 28 hommes ont fait infiniment plus.
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Requiem pour un alpiniste
Mario Rigoni Stern
- Belles Lettres
- Domaine Etranger
- 18 Février 2022
- 9782251452845
« ARRIVER LÀ-HAUT un matin d'été après que, la nuit, un orage a lavé le ciel et la terre, s'arrêter en silence pour regarder, et demeurer sous le charme parce que la beauté est telle que le regard ne sait où se poser, et on en a le souffle coupé. Rester ici jusqu'au couchant à écouter en silence la montagne raconter des légendes, des histoires de bergers, d'alpinistes, de guerre. »
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« Un jour, je devins journaliste par désespoir, devant l'incapacité de toutes les professions à me satisfaire », déclare Joseph Roth (1894-1939). Connu pour son oeuvre romanesque, il a pourtant dès 1919, une importante activité de chroniqueur dans les grands titres de la presse de langue allemande. Il parcourt l'Europe et brosse, dans de courts articles, des portraits saisissants de lieux (gare, frontière, trains, hôtels, cabarets, mines de charbon...), de personnages (voyageurs, bureaucrates, promeneurs, malfrats, nazis, juifs émigrés...) et de villes (Berlin, Leipzig, Vienne, Dortmund, Prague, Paris...). La forte personnalité de Roth écarte de ces chroniques lieux communs et banalités. Il a une vision singulière, vive, emprunte d'humour et d'un sens du détail exacerbé : « Tout pathos sonne faux, part en vaine fumée, en face des évènements microscopiques. [...] Un voyage en tramway est plus instructif qu'une traversée des mers et des terres. » D'un lieu ou d'une situation prosaïque, il en fait un signe fort et révélateur d'un monde en perdition, pris dans l'étau de l'anonymat, de l'urbanisation carnassière et de la montée des extrêmes propres à l'entre-deux-guerres.
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Gentleman doublé d'un érudit et d'un esthète, Robert Byron disparut en mer en 1941 quand son bateau fut torpillé au nord de l'Ecosse par la marine nazie. Il avait 36 ans. Pour Bruce Chatwyn - expert s'il en fut -, Byron fut le prince des écrivains voyageurs. On s'en convaincra aisément en lisant ce récit drôle, vivant et lyrique à la fois d'un long périple entrepris au début des années 30. On y voit notre auteur explorer avec curiosité Moscou, Leningrad et se passionner pour les églises de Novgorod. Puis, après un voyage plein de péripéties, rejoindre le Tibet qui le charme tant par la magie de ses paysages que par l'hospitalité de ses habitants. Trente ans avant le Léopard des neiges, le " toit du monde " avait déjà inspiré le chef-d'oeuvre que voici.
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Territoire comanche
Arturo Pérez-Reverte
- Belles Lettres
- Memoires De Guerre
- 4 Mars 2022
- 9782251452807
Deux reporters de guerre vétérans. Le caméraman veut au péril de sa vie filmer le moment où le pont de Bijelo Polje, piégé par les Croates pour empêcher l'armée musulmane de traverser la Neretva, volera en éclats. Entre-temps, l'un et l'autre, exposés aux balles et aux obus, sont hantés par les souvenirs d'autres risques courus naguère, au Salvador, au Liban et ailleurs. Ainsi surgissent les figures de correspondants de toute origine, portraits qui dévoilent, avec quelques rares élans d'un héroïsme discutable et d'une humanité poignante, toute l'éthique douteuse de ces hommes et de ces femmes prêts à donner leur vie pour leur seule cause : la reconnaissance, la célébrité, l'argent.
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« Le dieu qui est à Delphes ne dit ni ne cache, il indique » me rappelle l'ami... Ne cherchez rien, car il n'y a que des signes qui vous conduiront vers peut-être l'essentiel, la douleur du manque, incomblable, qui revient parfois, remugle insupportable, mais que peu à peu on tente d'habiter en s'installant à ses côtés : tels les berceaux anciens à col de cygne, où d'un doigt discret on balançait la coque pour que les pleurs cessent. Alors puisque l'on ne peut réellement rien, reste à surtout ne rien faire pour ne pas risquer d'aggraver la souffrance. D'autres pertes suivront, car la vie n'est qu'un accident de la mort. Faudra-t-il apprendre à s'en réjouir.
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Participer au combat en renseignant et protégeant ses camarades à travers l'oeil électronique d'un drone a été le quotidien du colonel Pierre-Yves Le Viavant, alors capitaine, pendant son déploiement en Afghanistan en 2010 et 2011. Aujourd'hui patron du régiment des drones de l'armée de Terre, il livre le premier récit d'une unité employant cette arme alors balbutiante dont l'usage est aujourd'hui généralisé sur les champs de batailles.
Ce que raconte cet ouvrage, c'est l'histoire de cette petite équipe de soldats précurseurs, pilotes, mécaniciens, analystes d'images. Il y a leur obsession de faire décoller l'appareil à temps pour l'opération en cours dans le décor lunaire des montagnes afghanes depuis l'extérieur de la base de Tora, l'attachement à la frêle machine qui défie les éléments, son action au-dessus de l'action pour aider leurs camarades, enfin le retour, guetté comme celui d'un enfant prodigue. Une aventure qui fait penser à celle qu'ont vécu les pionniers de l'aviation. À l'époque, on bricole encore beaucoup, mais l'image transmise est déjà de bonne qualité. Reste à l'interpréter, la « traduire » sur le champ sans se tromper, sans désigner des civils ou des soldats amis comme cibles. De jour comme de nuit, des formes spectrales qui se meuvent à terre, il faut déterminer qui est hostile et qui ne l'est pas. Une mission qui met les nerfs à rude épreuve quand, pendant des heures, on cherche à discerner les rebelles qui pourraient attaquer les camarades sur le terrain. Les succès remportés par les drones partis de Tora démontreront que ces drôles d'engins volants, et ceux qui les servent, sont une nouvelle arme indispensable dans la panoplie des guerres modernes. -
En 1929, Paul Morand rencontre à New York William Seabrook. Ce bourlingueur est auréolé du succès de son livre L'Ile magique dans lequel il raconte son apprentissage du vaudou en Haïti et qui fait un triomphe. Seabrook ne songe qu'à repartir : au Tibet ? en Indochine ? Morand le convainc de se rendre en Afrique occidentale. Il y vivra avec les Yacoubas de Côte d'Ivoire et les Habbés de la région de Bandiagara dans le pays Dogon qu'illustrera peu après la mission Dakar-Djibouti.
Seabrook y rencontre une tribu d'anthropophages qui mangent leurs ennemis tombés au combat ! C'est seulement revenu en France qu'il tentera l'expérience. Ravi, il se plongea dans l'écriture de cette espèce d'épopée "dont on va pouvoir apprécier la surprenante sincérité et la merveilleuse sauvagerie" , nous dit Morand.
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Michel De Jaeghere est journaliste. Chargé de suivre l'information religieuse, il est envoyé à l'automne 1996 à Rome pour y « couvrir » la mort de Jean-Paul II, qu'on annonce imminente, et le conclave où sera désigné son successeur. Les rumeurs sont contradictoires, les papabile poussent leurs pions, mais Jean-Paul II ne meurt pas !
Désoeuvré, l'envoyé spécial explore le Vatican, les ruines de la Rome antique, les musées, multiplie les rencontres avec vaticanistes, prélats, cardinaux. Il note ce qu'il voit, commente ce qu'il visite, rapporte ce qu'on lui raconte. Son journal de voyage prend dès lors les allures d'un savoureux portrait de la Ville où les Monsignori complotent à l'ombre des souvenirs prestigieux de la Rome des papes, étroitement mêlés avec ceux de la Ville des Césars. L'histoire de l'art y fait sa place à l'archéologie, le récit historique s'entrecroise avec les souvenirs littéraires, le reportage avec la méditation sur l'histoire, dans l'esprit des Promenades de Stendhal.
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Voyages en Amérique du Sud
Charles-marie de La condamine
- Belles Lettres
- 3 Décembre 2021
- 9782251452241
Quand il s'embarque à La Rochelle le 16 mai 1735, Charles-Marie de La Condamine est loin de penser que son voyage en Amérique du Sud occuperait dix ans de sa vie.
Parti mesurer un angle de méridien et mettre un terme à la longue querelle scientifique autour de la forme de la Terre, l'homme de science doit affronter, outre la rudesse du climat de la cordillère des Andes, les tensions, les rancoeurs et les intrigues qui agitent les membres de cette expédition. Les autorités espagnoles, quant à elles, ne voient pas d'un très bon oeil cette compagnie française, accusée d'espionnage ou de contrebande. La mission scientifique prend plus de temps que prévu, l'argent manque, les procès s'accumulent, la mort frappe à plusieurs reprises. Le résultat scientifique de cette mission, à savoir que la Terre est une sphère aplatie aux pôles, a un goût amer. Mais plutôt que de s'embarquer le plus vite possible pour Paris, La Condamine choisit de compléter son exploration de l'Amérique du Sud par un voyage sur l'Amazone. Une fois en France, c'est ce dernier voyage qu'il choisit de raconter en premier, entraînant son public dans les méandres d'un fleuve immense et dangereux, à travers une faune et une flore surprenante, toujours hanté par les mythes de l'Eldorado et des Amazones. Le journal de voyage complet viendra quelques années plus tard, car La Condamine se doit de raconter de manière presque exhaustive ses dix années d'éloignement et de travail le long des Andes.
Cette édition réunit pour la première fois les récits de voyage de La Condamine en Amérique du Sud, suivis d'une lettre de Louis Godin des Odonais, membre de la même expédition scientifique, racontant la terrible aventure de sa femme, Isabel Godin des Odonais, seule survivante d'un voyage le long de l'Amazone.
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Mémoire sur les royaumes indigènes des terres et des mers d'occident
Didier Michel
- Belles Lettres
- Bibliotheque Chinoise
- 4 Février 2022
- 9782251451640
Dans la présentation et la traduction intégrale de deux relations de voyages du début du XVe siècle à partir du coeur de la Chine vers l'Ouest, Michel Didier nous offre à titre posthume le fruit de quelque vingt-cinq années de recherches sinologiques, menées parallèlement à une carrière bien remplie de commandant de bord, et nous fait bénéficier de son expertise unique sur l'histoire des techniques de navigation, ainsi que de ses connaissances géographiques et astronomiques et de son expérience vécue d'aviateur au long cours.
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10 juin 2011 en Kapissa, un hélicoptère de l'armée française s'écrase lors d'une simple mission d'escorte. Le pilote, Mathieu Fotius, survit et raconte le crash. Il raconte aussi les opérations militaires extérieures de la France, le métier de pilote de combat, et surtout le lien indéfectible qui le lie à Matthieu Gaudin, son co-pilote lors de cette funeste journée.
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Qu'est-ce qu'un sanctuaire ?
Le narrateur de ce récit en forme de journal intime cherche à répondre à cette question au fil des jours. Séparé de sa compagne, il séjourne avec son jeune fils à Skyros, l'île la plus méridionale de l'archipel des Sporades, au nord de la mer Égée. Pourquoi Skyros ?
Trois légendes s'y entrecroisent qui ont donné lieu à la formation d'un sanctuaire. C'est à Skyros que Thésée, en exil, fut assassiné, et c'est là que les Athéniens vinrent chercher ses ossements pour pouvoir instituer le culte de ce héros fondateur à Athènes. C'est à Skyros, selon l'Iliade, qu'Achille se cache, déguisé en jeune fille, pour échapper à la guerre de Troie, jusqu'à ce qu'Ulysse vienne le démasquer pour l'emmener combattre a` ses côtés. Et c'est à Skyros qu'une légende moderne a vu le jour, il y a un siècle : le 23 avril 1915, le poète anglais Rupert Brooke, icône de l'Englishness et kouros de l'éternelle beauté poétique, a succombé au typhus alors qu'il partait se battre contre les Ottomans à Gallipoli.
Dans cette île emblématique, le narrateur s'interroge sur les rapports que la civilisation occidentale n'a cessé d'entretenir avec la Grèce, source archaïque et intarissable de son imaginaire.
Car Un Sanctuaire à Skyros est aussi un hommage à la Grèce, antique et contemporaine. Tout en contemplant les paysages de l'île, le narrateur évoque quelques insulaires - Aspasia et Jasonas, entre autres - avec qui il se lie d'amitié. À travers eux, il découvre certaines vertus du peuple grec dont il apprend la langue pendant que son fils apprend à nager. Il est aussi question d'une mystérieuse Anglaise qui se rend chaque année en pèlerinage sur la tombe de Rupert Brooke.
L'absence d'un être cher ou adoré, à laquelle tous ces personnages sont confrontés, fait écho à la réflexion du narrateur sur le rôle et le sens du sanctuaire.
Théâtre de dévotion ou de pèlerinage, haut lieu secret et sacré, le sanctuaire est un espace clos, propice au recueillement et à la rêverie, aussi attractif qu'un pôle magnétique. L'imagination se déploie dans cette enclave atemporelle. C'est le terrain de prédilection des fantasmes et des fantômes, comme les ruines et les épaves. Dans ce champ circonscrit, de même que dans certains portraits photographiques, on assiste à la convergence de forces mystiques, à la projection mentale de visions puissantes, à la genèse d'un réseau de métaphores, à la manifestation de spectres de résonnance et à toutes sortes d'hallucinations. S'il est investi de la dépouille d'un personnage légendaire, le sanctuaire se prête aux révélations, nous mettant en relation avec un « au-delà ».
C'est le creuset ou` s'élabore la dimension spirituelle d'une civilisation. Telles sont quelques-unes des réflexions qui affleurent dans ce journal insulaire.
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Petite cosaque ; le manège de la compétition
Lise Chastelou
- Belles Lettres
- Tibi
- 13 Avril 2016
- 9782251692081
Qu'est-ce que la compétition ? Pour quelles raisons, objectives et secrètes, se bat-on envers et contre tout pour satisfaire à sa passion ?
Quels enseignements retirer de ses exploits ?
Les réponses se trouvent dans ce texte traversé par les vers de Pindare. Et les images du poète de s'inscrire en palimpsestes du récit de cette carrière sportive, des prémices aux exploits, en passant par les défaites, le passage à la retraite et la nécessaire reconversion qui s'en suit.
La narratrice est âgée d'une dizaine d'années lorsque son équipe parvient à remporter le premier trophée d'une longue série de compétitions. Elle a commencé la voltige équestre à l'âge de huit ans, à la faveur du hasard et de la fascination qu'a exercé sur elle l'un de ses aïeuls russe. De cet Orient fantasmé à la découverte de cette discipline cosaque, il n'y a qu'un pas à franchir pour cette jeune fille. La pratique de ce sport en équipe étant proscrite après 18 ans, elle dispose donc de quelques années pour se consacrer à sa passion.
À travers le récit de plusieurs compétitions, le lecteur suit ce « récit » d'éducation : la discipline à laquelle la narratrice doit se soumettre, la nécessaire lucidité quant à ses limites à un âge où l'on croit tout possible, les mécanismes mentaux qu'elle doit s'inventer pour faire face à toutes formes d'adversités et à l'inéluctable passage du temps.
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L'automne 1991 est superbe dans l'Atlantique Nord, au large des côtes de Nouvelle- Angleterre : une véritable fin d'été indien. Mais dans les derniers jours du mois d'octobre, à l'insu des marins se hâtant en mer de compléter leur saison de pêche, à l'insu même des experts devant leurs ordinateurs géants, un monstrueux système météorologique est en train de se mettre en place, lentement et inexorablement. Un mécanisme infernal capable de broyer une flotte entière.
Et soudain, c'est la tempête. Terrible, impitoyable, avec des vents de plus de cent noeuds et des vagues de vingt à trente mètres. La tempête du siècle. « The perfect storm » - la tempête parfaite comme dira un météorologiste américain... A Gloucester, dans le Massachusetts, Bobby Shatford a longuement hésité avant d'embarquer sur l'Andrea Gail, un bateau de pêche à l'espadon, pourtant réputé pour sa robustesse, son efficacité et la compétence de son capitaine. Bobby Shatford et les cinq autres hommes constituant l'équipage de l'Andrea Gail ne reviendront jamais, broyés, dévorés par la tempête. C'est leur histoire et celle des autres équipages pris dans la « parfaite tempête » de 1991 que Sebastian Junger a choisi de reconstituer fidèlement, pièce à pièce, à travers les témoignages des survivants et des proches des disparus comme à travers la méticuleuse analyse des données techniques et des rapports officiels. Et la vigueur de son style aidant, ce gigantesque travail, passionnant et passionné, débouche à la fois sur un sommet du reportage et sur une authentique et puissante oeuvre littéraire, tirant de la simple et cruelle réalité des faits une émotion et un lyrisme spontané, dignes des plus grands livres de fiction.
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Ces récits de voyages insolites se présentent comme des rencontres avec des hommes qui vivent aux antipodes de nous dans le temps comme dans l'espace et qui, pourtant, sont nos contemporains.
Il s'agit, pour l'auteur, d'une enquête sur des chemins d'humanité afin de comprendre ces êtres ordinaires - et souvent extraordinaires, si lointains et si proches. L'exercice n'est possible qu'au prix d'une volonté, celle de rendre disponibles son coeur et son esprit, celle de s'abandonner à la faculté d'admirer, voire d'éprouver de la compassion pour cette partie de notre monde qui est en grande souffrance.
Hommes du commun au destin incroyable, peuples oubliés qui tentent de survivre à une autre époque, comme les Papous ou les Mentawaï, malgré la bonne conscience des grandes puissances qui voudraient leur faire franchir plusieurs siècles d'un coup en leur imposant les bienfaits de la mondialisation, peuples opprimés dont la vie se trouva sacrifiée sur l'autel de la folie de quelques dictateurs, Chinois, Tibétains, Ouïgours, Cambodgiens, la liste est longue de ces frères des confins que le lecteur découvre au gré de ce récit émouvant et sincère.
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Les vallées verdoyantes, les lacs et les rivières bleu de glace, les champs de moutons, la Guinness couleur de tourbe, le son de la harpe celtique dans un pub de quartier, le vert des bus dublinois, tant d'images qui aux yeux des visiteurs sont autant de clichés, et qui ont leur part de vérité. Mais l'Irlande ne peut pas se résumer à ces visions de cartes postales. L'Irlande c'est un pays, une histoire, une tradition, des valeurs à nulles autres pareilles.
C'est aussi un pays de culture, un pays de livres, et le voyageur qui aime se perdre dans les rues de Dublin, dans ses quartiers si différents les uns des autres, y a toujours l'heureuse surprise d'y trouver des librairies, grandes ou petites, modernes ou anciennes, regorgeant d'ouvrages en tout genre qui racontent l'Histoire et la vie quotidienne des Irlandais, sous la plume d'auteurs aussi divers que William Butler Yeats, Frank O'Connor, James Plunkett, James Joyce, Brendan Behan, Robert McLiam Wilson. Mais être irlandais n'est pas toujours la condition imposée pour parler de l'Irlande. Alexis de Tocqueville, Anatole Le Braz, Octave Mirbeau, Ray Bradbury se sont aussi laissé séduire par cet univers si attachant. Tous ces auteurs sont réunis dans cette anthologie pour le plus grand plaisir du lecteur tenté de faire vibrer la fibre irlandaise qui sommeille en lui.
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Au siècle de Louis XIV, on était helléniste, maintenant, on est orientaliste. Il y a un pas de fait. Jamais tant d'intelligences n'ont fouillé à la fois ce grand abîme de l'Asie. Le statu quo européen, déjà vermoulu et lézardé, craque du côté de Constantinople. Tout le continent penche à l'Orient.
Victor Hugo, Les Orientales
Cet orient que Victor Hugo décrivait en visionnaire, découvrez-le dans ce qui l'unit, le divise mais toujours nous fascine grâce à Omar Khayyam, Villehardouin, Voltaire, Chateaubriand, Charles Nodier, Théophile Gautier, Gérard de Nerval, le Comte de Gobineau, Pierre Loti, Arthur Rimbaud, T. E. Lawrence, Paul Nizan, Naguib Mahfouz, Jean Genet, Jeanne Faivre d'Arcier (récit inédit) et bien d'autres encore.
Jean-Pierre Krémer est auteur et traducteur. On lui doit la plupart des traductions françaises des nouvelles de Bram Stoker et, aux Belles Lettres, le coffret Trésor de la nouvelle irlandaise et l'anthologie Histoires d'Irlande.