Filtrer
Rayons
- Jeunesse
- Bandes dessinées / Comics / Mangas
- Policier & Thriller
- Romance
- Fantasy & Science-fiction
- Vie pratique & Loisirs
- Tourisme & Voyages
- Arts et spectacles
- Religion & Esotérisme
- Entreprise, économie & droit
- Sciences humaines & sociales
- Sciences & Techniques
- Scolaire
- Parascolaire
- Dictionnaires / Encyclopédies / Documentation
Support
Éditeurs
Langues
Prix
Chambre D'Echos
-
Le temps d'un voyage, sur les traces d'un passé balayé par l'histoire, Adam Biro et sa femme Karin tiennent un journal à deux voix. Ils nous content une plongée dans l'histoire de Königsberg devenue l'enclave russe de Kaliningrad. Lui écrit en français, elle en allemand, sa langue maternelle, dont le texte est traduit. Les deux textes sont imprimés tête-bêche en un seul volume.
"Nous sommes au bord de la Gilge, de la Matrosovska. Un jardin devait dans le temps entourer l'église. À présent, la mauvaise herbe recouvre tout. Un paysan russe se précipite et nous explique, menaçant (pourquoi ?), qu'il a tout nettoyé ici avec ses mains nues - il nous les montre ; on devine quelques noms allemands sur des tombes à moitié enfouies sous la terre et cachées par la ronce. Des dates sont lisibles, XIXe siècle. Que fais-je ici, dans ce cimetière, moi, Juif hongrois, minuscule survivant miraculé de la grande tuerie que les fils et petits-fils de ces luthériens allemands ont organisée ? Dans ce cimetière où tout m'est étranger et tout m'est hostile ? Est-ce vrai ? Je suis le mari, l'amant, l'amoureux de cette Prussienne dont les ancêtres sont couchés ici. Et cela me suffit, parce que c'est cela, l'essentiel." (Extrait du texte d'Adam Biro) "Tilsit / Sovietsk, 2005, archives de l'ancien lycée allemand. Derrière la porte, des piles de livres, des albums remplis de lettres, d'articles sur les jubilés, de rencontres entre anciens, de fêtes de classe, de photos des bacheliers de 1922-1924. Beaucoup de bibelots, d'objets de la vie quotidienne, simples témoins muets. Je feuillette, le coeur serré, la liste des noms et l'album des bacheliers des années 1922 à 1924. Dix à douze candidats, guère plus. Photos individuelles et photos de groupe, chacun portant la casquette typique du lycée, je les regarde une par une, lentement, mes yeux s'attardent, mes doigts suivent, caressent les contours... (Mon père aussi, je m'en souviens, portait cette casquette sur un cliché que nous avions à la maison, fixant l'objectif, si sérieux, si fier aussi.) Mon père ne se trouve pas parmi les lauréats photographiés. Il manque. Il me manque." (Extrait du texte de Karin Biro-Thierbach)
-
Deux enfants, deux «?petites?» peu pressées de grandir, saisies sur quelques saisons de sursis, «?à l'abri des fracas du monde?». On avance dans le récit comme dans un tableau de Chardin ou de Sisley?: tout à la fois un conte d'enfance composé par touches successives impressionnistes et un journal d'adulte penché sur des scènes encore imprégnées de secret et dont les résonances font songer aux compositions de Paul Delvaux. Entrent en scène le jardin, la maison et ses dépendances, l'intendant et la grand-mère, les petites filles, le chien, les mères. Une évocation intemporelle de charmes mystérieux, un regard d'enfant implacable.
-
Deux courts récits, l'un dense, chahuté, violent, l'autre où l'on entrevoit peut-être la sortie du tunnel... Le choc des souvenirs de l'hôpital psychiatrique : images de lieux, de corps mutilés, de visages éteints, relayées par les mots.
Après le " tu "qui seul permet au narrateur d'établir la distance nécessaire au travail de la mémoire, reviennent la parole ou le " je " et une pensée qui vagabonde.
En hors-texte, des reproductions des peintures de l'auteur.
-
« Quand j'ai écrit ce livre, Ulysse, mon petit-fils à qui je m'adresse avait 2 ans. Aujourd'hui il en a 17. Si le monde a changé, le passé, celui de ma famille et celui de l'Europe Centrale, reste identique : douloureux, tragique. C'est ce passé là que je voulais raconter dans ce livre, roman vrai oscillant entre dérision et émotion, désespoir optimiste et joie de vivre pleine de larmes, entre Est et Ouest, entre un monde disparu et un présent incertain. Mais Ulysse - et le lecteur - pourront deviner à travers les portraits des membres de ma famille qui ont vécu et souffert dans une Europe bouleversée puis détruite par deux guerres et écrasée par des dictatures, une enfance émerveillée... la mienne. »
-
Nantes, la ville, sa forme ou le sentiment qu'elle en donne... Une citadine familière des lieux nous incite à glisser notre main sur ce tuffeau des murs, « Une tendresse nous vient pour cette pierre de fleuve dont est bâtie la ville », à capter dans Les Anneaux de Buren sa matière fluide, vents et remous de marée. Au fil de sa rêverie, la passante dérive, de «la Fabrique des sourds où l'on martelait les tôles de la dure nécessité» aux vestiges du passé négrier ou à la beauté du pont Éric Tabarly, «superbement libre comme la mer».
Dans ce décor vibrant de présences, instants de ville, impressions d'hier et d'aujourd'hui se mêlent. Un poème de Cocteau, un tableau du port par William Turner, un air de musicien des rues, une gravure de Rodolphe Bresdin, un air de Bashung dans une friche industrielle. Point n'est besoin d'être nantais pour entrer dans ce rêve d'une ville.
-
Motard-chasseur bardé de cuir noir lancé à l'assaut du ciel, Roi Pêcheur à l'affût des nuages en reflet sur le lac, et aussi la Mort, la toute noire pleine de grâce. Tous paraissent sortis d'un conte pour adultes murmuré au coin du feu, quand nos envies se font impérieusement sentir des libres espaces et des nuits étoilées. De lignes droites affolantes en virages collés à la Terre le motard s'engage sans cesse vers la découverte de l'azur. Au passage d'un col le paysage ouvert éblouit le motard.
"Le Chasseur de Ciel court après le grand drap bleu du monde qui ne se laisse jamais saisir. Il faut toujours aller plus loin. Il faut toujours partir plus tôt. Les membres encaissent les vibrations exténuantes puis se délassent dans un troquet de sommet, le vent dans le dos, la vue dans le mille du harpon qui ne baisse jamais la garde. Qui sait si le Chasseur n'attrapera pas son ciel? Et qui sait ce qu'il lui resterait à faire de sa vie s'il ne l'effleurait même que du bout de ses doigts?"
-
«â€‰Ils traversent. Ils viennent vers nous. Ils sont douze. Tous évacués de la jungle de Calais. » Aucun bagage, pas de papiers, à peine quelques lambeaux d'identité roulés dans un sac à dos avec ce qu'il reste d'eux.
La répartition est faite. Les dés sont jetés. Les autocars de Calais ont été envoyés dans nos campagnes. L'un d'eux arrive à l'aube dans un petit bourg du Sud-Ouest, au pied des Pyrénées, non loin de l'Océan. Mairie, Centre d'accueil des migrants et bénévoles se rallient pour «â€‰sortir douze vies hors de l'eau et leur apprendre à nager sur terre ».
Ne plus fuir. S'installer dans la reconnaissance des autres. Se faire entendre par les dépositaires de l'autre langue, Âl'apprendre, prendre son sort en mains, oublier les fantômes du passé. Le chemin est long et la démarche des bénévoles est un travail d'équilibriste sans filet. De A à Z, il faut intégrer les mots et les usages, avec peut-être la lumière au bout du tunnel, la carte du tarot nommée permis de séjour. -
C'est le début de l'été. Un jardinier de campagne se penche sur son jardin d'héritage. Trente jours durant, il vit en symbiose avec lui, tous ses sens en éveil, bercé par les couleurs, les sons et les odeurs, accompagnant de ses soins attentifs et d'interrogations quotidiennes les métamorphoses de cet îlot de verdure. lt;br /gt;lt;br /gt; « Approche du solstice. À bas bruit, par petites touches, la chenille du temps renouvelle le jardin. Les valérianes perdent leur pompon rose, se muent en goupillons à bouteilles. Les cerises à portée de main se font plus rares. Les boutons de dahlias annoncent maintenant la couleur, les pois de senteur s'épanouissent, "dont les fleurs ont des oreilles comme celles des petits lièvres", disait la Sido de Colette. Les cloches des bignones se forment à l'extrémité des rameaux, les grappes bleues de la verveine se haussent. Il faut de nouveau tailler les pousses folles de la vigne. Les roses trémières ont éclos et le parfum du chèvrefeuille s'estompe lentement, envolé avec ses fleurs. »
-
Journal amoureux d'un boucher de campagne
Jean-Pierre Rochat
- Chambre D'Echos
- 7 Novembre 2014
- 9782913904576
Au jour le jour, cette ballade des femmes du temps jadis. et de leur délicieuse descendance actuelle trace les séquences d'une longue vie amoureuse entre le Val de Travers et le lac de Bienne, avec des mots toujours aussi abrupts pour dire la dureté quotidienne de la vie du paysan de montagne, des mots qui ont la saveur des baies sauvages, une odeur de racines âpre, rugueuse comme la gentiane. Mais le bouchoyeur est un tendre élevé à la dure par l'Oncle Marc dont la figure et la mort sont le pivot de cet hymne à la vie.
-
Vézelay, sous la lumière de juin. Dix personnages de la comédie humaine arpentent la colline éternelle en ses multiples allées. Sous le regard bleu d'un ciel impavide, ces humains se rencontrent, se parlent ou simplement se frôlent, peut-être même s'ignorent. Pour chacun, cependant, une tranche de destin s'accomplit en cette journée d'été, moment aléatoire, singulier, encombré d'émotions, de coups de théâtre et de songes.
-
«â€‰Le temps nous est gare. Le temps nous est train ». C'est par cette citation de Prévert que l'auteur ouvre son récit.
Le temps tourne, la terre bouge, le train s'ébranle, les silhouettes s'effacent à mesure que le quai s'éloigne. Pour le voyageur le temps du passage est celui de l'écrit, et ce qu'il donne à lire est ce qu'il voit, ce qu'il entend : son visage en reflet disparaissant pour laisser voir l'éclat des prés et des bois, le flamboiement d'un champ de coquelicots touché par la grâce du soleil levant, et la rumeur des autres pour établir la réalité du voyage d'une gare l'autre, d'un aller au retour, avec ce sentiment que «â€‰le visible n'apparaît que pour autant qu'il est regardé, éprouvé, questionné et finalement formulé ».
«â€‰J'écris à travers les prairies, en lisière, en secret, j'écris... Comme le soleil qui révèle les marques sur la vitre, je trace sur la page les traits de l'écriture. Comme ces ouvriers arrivés tôt sur le chantier, je travaille au petit chantier portatif de ma vie, j'écris. » -
L'âge d'ombres : une enfance 1939-1946
Philippe Bonzon
- Chambre D'Echos
- 5 Septembre 2022
- 9782913904774
Paris, de 1939 à 1946, est le lieu principal où se déroule ce récit d'une enfance. Le Champ-de-Mars, les jardins du Trocadéro, le lycée Janson de Sailly, les vacances à la campagne ont peu changé depuis cette époque lointaine. Et cependant, la différence est grande. La guerre colore toutes choses des couleurs sombres du sang versé, du chagrin et du deuil. La présence de la guerre intensifie chacune des émotions naturelles de cet âge d'ombres qui s'étend de la fin de la petite enfance jusqu'au début de l'adolescence. C'est l'accent mis sur ce creusement qui fait de ce récit autre chose qu'un simple livre de souvenirs.
-
Les mots comme des lapins lâchés dans la nature : journal d'ici et d'hier
Jean-Pierre Rochat
- Chambre D'Echos
- Feuillages
- 24 Septembre 2022
- 9782913904781
À l'issue d'«â€‰un topo de 50 ans d'histoire agricole », cet ex-paysan qui écrit tout le temps maintenant qu'il l'a, le temps, adresse à son lecteur le journal de bord de son avancée tâtonnante dans sa nouvelle vie. «â€‰...et je devins de plus en plus urbain, les différences Âs'estompant et le paysan se serrant dans la peau d'un citadin vieillissant » Tandis que des fragments d'un passé vivace s'imposent et virevoltent au long de ses journées présentes, la vie lui réserve encore une surprise de taille.
-
D'un temps la vida : La vie d'autrefois à La Gaude en Provence, rive droite du Var 1900-1940
André Feraud
- Chambre D'Echos
- 29 Août 2023
- 9782913904828
Observateur insatiable et conteur invétéré, André Féraud, maire du village de 1968 à 1989, a eu à coeur de sauvegarder ses souvenirs et ceux transmis par les Anciens, émaillés de locutions provençales. Dans ces mémoires précieuses on trouvera, évoqué avec dévotion et parfois truculence, tout ce qui concerne la vie quotidienne privée et collective au siècle dernier, la maison, la veillée, la famille, l'école, les jeux, les fêtes ; l'olivier et l'huile, les cultures de la vigne, des orangers et de l'oeillet, les divertissements et les moyens de locomotion ; l'ouverture au monde extérieur, l'automobile, le train, le car, le cinéma ; l'ouvrage se clôt sur les élections de 36 et la mobilisation générale en 39. Témoin ému de ce long travail et dépositaire du manuscrit, sa fille Michèle le transmet aujourd'hui aux nouvelles générations.
Accompagné de 40 illustrations de l'auteur. -
La «revenante» entreprend une odyssée de la mémoire sur les chemins de sa vie antérieure. Des images surgissent et s'interpellent. Un beffroi, un canal, la cour d'une maison, un lilas... Entre les lignes, la silhouette d'une ville du Nord se dessine peu à peu. La ville est peuplée de fantômes: le vieil homme et l'usine, le musicien privé de musique, l'ornithologue fou, les Beaujebeke...
Et toi, qui essaies de revenir sur les rivages du passé, qui es-tu donc sinon l'ombre de toi-même à la poursuite de ton propre fantôme ?...
« Une petite librairie nichée dans une ruelle portait le nom "Aux vraies richesses". Peintes de la même couleur que la façade, les lettres de ciment n'ont pas été effacées au-dessus de l'ancienne devanture devenue une simple fenêtre de maison, elles se sont seulement enfoncées dans l'anonymat du mur. Impression que la ville voudrait sortir de l'anonymat, qu'il y aurait tout un livre à écrire.» -
Dans l'entre-deux-vies, celle d'avant pleine de risques et de rumeurs, celle d'après où il observe, et goûte «â€‰le parfum des réminiscences », Rochat livre les petits riens du quotidien, ces attrape-coeur du cours des jours notés quand tout dort alentour et que remontent impatiemment les mots chassés du jour.
« L'aventure était une petite aventure de rien du tout. Petite vie, petites aventures. Au niveau du ressenti c'est pareil, vous êtes riche vous allez à New York en avion, vous êtes pauvre vous allez à Mümliswil à pied. À pied, les sens en éveil. Contemplatif, dépossédé, léger, heureux. Finalement on peut pas faire mieux. Petite faim deviendra grande. »