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Flammarion
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«Partout, il y avait trop de bruit, trop de discours. Un jour, j'en ai eu marre de cette frénésie et je suis parti. Certains vont chercher le bonheur en Alaska ou en Sibérie, moi je suis un aventurier de la France cantonale : je lorgne du côté d'Aubusson, du puy Mary et du plateau de Millevaches...» Sans le moindre sou en poche, misant sur la générosité des gens, un jeune aspirant jésuite s'échappe de la ville et de la modernité avec le désir de renouer avec l'élémentaire. Il s'offre une virée buissonnière à travers les déserts du Massif central. Une petite promenade de sept cents kilomètres à pied. Le chemin des estives, récit de ce voyage, est une ode à la désertion, à la liberté, à l'aventure spirituelle. On y croise les figures de Rimbaud, de Charles de Foucauld, mais aussi des gens de caractère, des volcans, des vaches. Au fil des pages, une certitude se dessine : le bonheur est à portée de main, il suffit de faire confiance et d'ouvrir les yeux.
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« J'ai vécu quai Branly de dix à seize ans. Peut-être
même avant. Par intermittence. Cela correspond
donc à ce qu'on appelle une adolescence. Ça n'en
était pas seulement le décor, mais également le
tombeau.
Il était vide, et rien ne parvenait à le remplir.
Surtout pas moi. Un fantôme. Dont nul ne pouvait
connaître la présence en ce lieu qui n'était ni chez
elle, ni chez lui, ni chez eux.
J'ai vécu mon adolescence dans un logement de
passage où personne ne passait. Chez moi, c'est
chez personne.
Et pourtant, cet appartement me poursuit, me
guette, se rappelle à moi dans certains articles de
presse, et trace un chemin vers mon présent par
des stratégies qui finiraient par me faire croire que
je l'obsède, et qu'il me veut toute à lui. » -
«Pierre taillait du bout du pic de petites encoches... Chacun retenait sa respiration, persuadé qu'un coup de marteau un peu plus fort aurait pour résultat de détacher toute la couche de glace.»Après la mort tragique de son père lors d'une course sur le Mont-Blanc, Pierre organise une expédition pour retrouver son corps. Il souffre désormais du plus redoutable des maux pour un alpiniste:le vertige. Aidé de ses amis, Pierre décide malgré les dangers de retourner en montagne et d'affronter ses peurs.
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1er août 1914 : la France décrète la mobilisation générale. Le 2 août, Genevoix, brillant normalien qui n'a pas 24 ans, rejoint le 106e régiment d'infanterie comme sous-lieutenant... Neuf mois plus tard, il est grièvement blessé : c'est la fin de la guerre pour le jeune homme.Entre ce mois d'août 1914 et les trois balles qui l'atteignent en avril 1915, Genevoix aura participé à la bataille de la Marne, marché sur Verdun et, pendant quatre longs mois, défendu les Éparges. Sous le feu des obus, il aura vécu le quotidien du fantassin, la boue, le sang, la mort, mais aussi, avec ses «camarades du 106», la solidarité et l'humanité partagée.Dès 1916 et jusqu'en 1923, Genevoix publie cinq récits de guerre, écrits dans une langue précise et humble, réunis en 1949 sous le titre Ceux de 14. C'est cette éditiondéfinitive retravaillée par l'auteur que nous donnons à lire. Plus qu'un grand classique sur 14-18, voici l'oeuvre d'un immense écrivain.Dossier : 1. Le 106e régiment d'infanterie2. La section Genevoix3. Derrière les pseudonymes4. Ceux de 14 : le témoignage fidèle5. Repères biographiques des personnages de Ceux de 14.
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Sept ans seulement après s'être mis à courir, Mathieu Blanchard est devenu l'une des stars mondiales des courses d'endurance en montagne. Son rêve : remporter l'Ultra-Trail du Mont-Blanc (UTMB), une boucle de 172 kilomètres et 10 000 mètres de dénivelé positif autour du géant des Alpes. Tout au long de sa préparation pour l'édition 2022, l'ultra-traileur de 35 ans, passionné de nature et d'aventures, raconte ce qui l'a convaincu de quitter sa carrière toute tracée d'ingénieur pour mettre la course à pied au centre de son existence. Au point d'accomplir cette épreuve mythique en un temps record, et de rivaliser avec Kilian Jornet. Avec une sensibilité aiguisée, Mathieu Blanchard se livre sur sa reconversion délicate et ses blessures intimes, sa capacité à en faire des forces pour atteindre ses objectifs, vivre mieux et plus fort, à sa manière. Son témoignage est un récit de sport autant qu'une quête d'émotions et de sens, qui résonne en chacun d'entre nous.
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La mer intérieure : En quête d'un paysage effacé
Lucie Taïeb
- Flammarion
- Terra Incognita
- 4 Septembre 2024
- 9782080453044
"S'il fallait commencer par une image, ce serait celle des époux Domain. Et s'il fallait commencer par un mot, ce serait leur patronyme, Domain, d'origine huguenote, que l'on prononce en allemand comme le nom commun français «domaine» dont on mouillerait un peu le «i»". Les voici, cheveux gris, elle, toute droite, et lui, le front un peu penché vers la terre, non pas comme si les ans l'avaient courbé, mais comme on porte toujours de nouveau le regard vers le lieu de son attachement. La colère qui les anime ne se lit pas sur leur visage, ils ne haussent guère la voix. Ils portent la révolte comme une lassitude." Dans ce récit choral de la lutte acharnée menée par des habitants pour sauver leurs lieux de vie et leurs environnements, Lucie Taïeb relate la découverte d'espaces où se côtoient ce qui n'est plus et ce qui n'est pas encore.
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Cette lumière en nous : s'accomplir en des temps incertains
Michelle Obama
- Flammarion
- Litterature Etrangere Flammarion
- 15 Novembre 2022
- 9782080412706
Après le succès mondial de Devenir, ses Mémoires, l'ancienne première dame des États-Unis Michelle Obama partage avec nous des conseils, des histoires et des stratégies efficaces pour rester optimistes et sereins face aux incertitudes du monde actuel.Dans Cette lumière en nous, Michelle Obama engage un dialogue sincère avec ses lecteurs et se penche sur des questions que nous sommes nombreux à nous poser : comment construire des relations durables ? Comment nos différences peuvent-elles nous rendre plus forts et nous souder ? Que faire quand on a l'impression de perdre pied ?Michelle Obama livre des récits personnels inédits et des réflexions pertinentes sur les changements qui bousculent nos vies, sur l'adversité et le pouvoir : elle est persuadée que, si on tourne sa lumière vers les autres, on peut révéler la richesse et le potentiel du monde autour de soi. En se fondant sur son expérience de mère, de fille, d'épouse, d'amie et de première dame, elle confie ses secrets et les ressources qu'elle déploie pour faire face aux aléas et surmonter les obstacles. C'est cette sagesse, fruit de son expérience, qui lui permet de continuer à s'accomplir. Avec l'humour, l'honnêteté et l'empathie qui la caractérisent, elle explore également des questions liées à la race, au genre et à la visibilité, nous incitant à vaincre nos peurs, à puiser de la force dans le collectif et à vivre avec audace.«Quand on est capable de voir et de reconnaître sa propre lumière, on trouve le courage de l'utiliser», écrit Michelle Obama. À travers des exemples éloquents et des conseils avisés, Cette lumière en nous invite les lecteurs à réfléchir sur leur vie, à identifier ce qui leur procure de la joie et à nouer des liens enrichissants dans un monde tumultueux.«J'ai appris que l'estime de soi et la vulnérabilité n'étaient pas incompatibles, bien au contraire, et que les êtres humains avaient tous au moins une chose en commun : nous aspirons à mieux, en toute circonstance et à tout prix. Connaître sa lumière, c'est se connaître soi-même ; c'est porter un regard lucide sur sa propre histoire. La connaissance de soi engendre la confiance en soi, qui nous permet d'être plus sereins et de prendre du recul. C'est ainsi que nous pouvons nouer des relations authentiques avec les autres. Et c'est, pour moi, la base de tout. La lumière se transmet. Une famille forte donne de la force à d'autres familles. Une communauté engagée éveille chez les autres le désir de s'impliquer. Tel est le pouvoir de la lumière qui est en nous.»Michelle Obama
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«Le féminisme m'a fait jouir. Comme jamais. De mon indépendance. De ma liberté. De mes choix. De mon sexe, féminin. De mon corps tout entier. Il m'a ramassée, centrée, reconstituée : les pieds, la tête, le coeur, le ventre, tout à coup, ça faisait bloc. Parce que tout faisait sens. Solidement ancrée dans la terre ferme, j'étais insubmersible et j'étais sûre. Je savais où j'allais, je savais pourquoi j'y allais. Le féminisme m'a tenue droite, et il m'a mise en marche. Vers un "moi" plus dense, plus juste, plus complet : celui qui peut dire "je", celui qui sait dire "nous". Parce qu'il sait dire non, alors il peut dire oui. Affirmer une identité, des refus, un objectif, des envies. Tracer ma route, sauter dans les flaques. Ne pas le faire seule. Avec celles qui m'ont précédée, celles qui me tiennent la main, celles qui nous suivront. Les féministes ont la créativité des opprimées, l'humour des estropiées, et l'insolence des affranchies. Le féminisme m'a fait rire.»
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En arrivant avec sa famille et un couple d'amis dans une villa sur les hauteurs de Nice, Joe Jacobs découvre un corps dans la piscine. Bien vivant. La créature s'appelle Kitty Finch : elle se dit botaniste, elle porte du vernis à ongles vert, et c'est toute nue qu'elle se présente à eux, plongeant au coeur des vacances de Joe et des siens. Pourquoi est-elle ici ? Que veut-elle?
Huis clos envoûtant, Sous l'eau prouve une fois encore que même les secrets les mieux gardés finissent par remonter à la surface.
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«Mais bon sang, comment vais-je me sortir de cette tâche insensée? De cette idée de m'entretenir avec vous de l'avenir du monde vivant? Alors que je sais très bien que vous auriez préféré que je vous livre un roman policier.
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Dictionnaire amoureux : de Venise
Philippe Sollers
- Flammarion
- Dictionnaire Amoureux
- 14 Septembre 2022
- 9782080283849
Philippe Sollers nous invite à découvrir la ville dont il est amoureux depuis très longtemps. Le paysage maritime de la ville le fascine autant que la splendeur des places, des églises, des palais, des musées et le charme des canaux et des ruelles. Au fil des pages il évoque les écrivains, peintres et musiciens du monde entier qui ont aimé Venise : Vivaldi, Bellini, Titien, Manet, Monet, Proust, Hemingway, Cécilia Bartoli...D'Amour à Zattere, la riche iconographie du livre nous fait redécouvrir la Sérénissime au fil de l'eau.
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Tu n'avais qu'à avorter : il n'en voulait pas, de cette gosse ! Ce sont peut-être ces mots, prononcés un matin d'été par sa mère, qui ont conduit la narratrice à écrire L'effet maternel. Cette gosse, c'est sa fille aînée qui vient de fêter ses 17 ans. Que s'est-il passé pour qu'une mère assène une pareille horreur ? Il y a eu des coups de griffe, des silences, mais aussi beaucoup d'amour dans cette relation ponctuée de vacances joyeuses et ensoleillées. D'où vient alors cette cruauté ?L'auteure va remonter le cours de cette histoire singulière et, chemin faisant, l'entrecroiser avec la grande Histoire. Les dégâts causés par la Shoah, le mouvement de Mai 68 et les conquêtes féministes des années 1970. De cette rencontre entre l'individuel et le collectif naît un admirable récit.
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Michelet sait prêter sa voix aux parias du passé, à ceux qui n'ont pas eu d'histoire. À travers les siècles la femme tient-elle donc toujours le même rôle, celui de la mal aimée ? En embrassant d'un seul regard toute l'étendue du Moyen Âge, de la Renaissance et du Grand Siècle, Michelet discerne pour la première fois la suite rigoureuse d'une tragédie dont l'héroïne serait une femme à la fois révérée et persécutée : la sorcière.
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«Je voudrais garder cette semaine en moi. Emporter sa lumière, ce qu'elle contient de matins. Et puis leur dire aux autres, ce bonheur-là. Sans faire illuminée. Il faudra le dire doucement, j'imagine. En silence. Comme on sourit. Il faudra le dire juste en étant sereine. Je voudrais être heureuse pour donner des horizons.» Ça se passe chez les Jésuites, dans un centre spirituel au bord de la mer. Ça dure une semaine. Après Toucher terre, Florence Besson livre le récit intime de quelqu'un qui a cru mourir et qui revient à la vie.
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Steppe by Steppe : Une aventure initiatique en stop et chez l'habitant jusqu'aux portes de la Chine
Vianney de Boisredon
- Flammarion
- Documents
- 17 Janvier 2024
- 9782080439437
Tout commence par un murmure intérieur à peine audible dans la cacophonie d'une vie bien remplie. À 25 ans, Vianney se lance dans un voyage initiatique de quatre-vingts jours : depuis la France, rejoindre les pays en «stan» d'Asie centrale, uniquement en auto-stop et grâce à l'hospitalité des habitants. De la côte méditerranéenne jusqu'aux steppes désertiques en passant par les Balkans, l'Anatolie et le Caucase, l'auteur nous embarque dans une aventure humaine où sa quête vers l'autre lui révèle ses ressources les plus insoupçonnées. Au fil de rencontres fortes et d'expériences rocambolesques, il poursuit sa route, un pas après l'autre, jusqu'à l'arrivée de l'hiver. Pendant ce temps-là, son esprit, lui, chemine.
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«Cette entreprise de pompes funèbres a accompagné la moitié des obsèques auxquelles j'ai assisté. Je les regardais sans les voir. D'eux, je tenais surtout à ne rien savoir. Jusqu'à ce treizième cercueil en commun. Par provocation, par défi, pour me rassurer, j'ai voulu passer de leur côté. M'entendre dire ce que leur répètent les familles endeuillées : "Je ne sais pas comment vous faites, moi je ne pourrais pas..." Du printemps à l'hiver, des funérariums aux crématoriums, des morgues aux cimetières, ces hommes et ces femmes m'ont appris leur métier, ouvert les yeux sur l'entre-deux, ce monde auquel eux seuls sont confrontés. Et ceux que vous n'avez jamais voulu voir, comme moi, demain, vous les regarderez.» Demain dès l'aube nous emmène à la rencontre de ces personnes investies d'une mission aussi singulière qu'indispensable. Poignant, sensible et teinté d'humour, ce récit est un hommage à une profession redoutée pour ce qu'elle représente autant qu'une réflexion unique sur notre rapport à la mort.
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«Je vis une nouvelle naissance, j'ai une nouvelle mère, la France. Comment ne pas considérer ainsi la terre qui m'a protégé, qui m'a offert la liberté de m'exprimer, qui m'a sauvé de la tyrannie et qui m'a donné ce cadeau, la citoyenneté ? Du fait de la situation sanitaire, la cérémonie prévue à l'occasion de la remise de la carte d'identité a été annulée. Qu'importe, j'ai fait ma propre cérémonie avec mes amis. Certains sont nés ici, d'autres ailleurs. Nous sommes tous allés manger un couscous, le plat préféré des Français. Nous avons trinqué avec du vin italien, et écouté Rachid Taha et Barbara. Voilà la France que j'aime.» Dans ce récit, à la fois politique et poétique, Omar Youssef Souleimane, arrivé de Syrie en 2012 et citoyen français depuis 2022, revient sur son parcours semé d'embûches et de solitude tout en racontant son attachement charnel et littéraire pour son nouveau pays.
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Comment devient-on vigneron ? En 2014, lorsque Valentin Morel quitte son emploi de fonctionnaire pour revenir au vignoble familial, il se heurte tour à tour aux invasions de mouches, de mildiou, aux printemps hivernaux et aux étés caniculaires. Il comprend que cultiver la terre aujourd'hui, c'est vivre au jour le jour les conséquences du dérèglement climatique. Au plus près du terrain, le jeune vigneron fait le récit de son retour à la terre et de sa conversion à l'agriculture biologique et aux cépages hybrides. Défendant le travail manuel comme un engagement intellectuel et politique, il propose une réflexion personnelle sur notre relation au travail, à l'éthique et au terroir.
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«Pendant plus de cinquante ans, Jacques Higelin, rêveur impénitent qu'on disait fou chantant, célébra l'existence dans des chansons lumineuses. L'homme, pourtant, était bien plus sombre qu'il n'y paraissait, saisi de doutes et de peurs. Quelle colère l'habitait ?En 2015, il publia ses Mémoires, Je vis pas ma vie, je la rêve, qu'il m'avait demandé d'écrire à ses côtés. Il y leva son secret, pour enfin s'en libérer. Mais sa confidence, trop fugace, ne fut pas entendue. Il s'en étonna, tout en sachant que le temps viendrait. Il l'avait bien dit : Il faudrait un bouquin pour expliquer ça. Car toujours le silence tue. Ce récit tient la promesse faite à Jacques.»L'intégralité des droits d'auteur de ce livre est reversée à l'association Colosse aux pieds d'argile.
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Comédie française ; ça a débuté comme ça...
Fabrice Luchini
- Flammarion
- Litterature Et Essais Litteraires
- 2 Mars 2016
- 9782081379176
Il nous a fait redécouvrir La Fontaine, Rimbaud et Céline. Il incarne l'esprit et le panache de la langue française. En prose, en vers et même en verlan, il a donné sa voix à d'immenses auteurs, auxquels il sait faire respirer l'air de notre temps - en racontant la fureur du Misanthrope à l'ère du téléphone portable, ou la sensualité de «La Laitière et le pot au lait» sur l'air d'une publicité pour Dim.
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«Un après-midi d'automne, assise à la terrasse d'un café, je listais avec mon éditeur des idées de chapitre pour Les Sept Péchés capitaux du rock, titre de mon premier livre. "Bertrand Cantat." Un coup de vent glacé m'a fait frissonner. Ou était-ce ce nom, évocateur de mort et de violence ? Dans mon souvenir, le chanteur de Noir Désir s'était disputé avec sa petite amie, l'actrice Marie Trintignant, un été, en Lituanie. Il lui avait donné une gifle, sa tête avait heurté un radiateur, hémorragie cérébrale, elle n'avait pas survécu. C'était un accident, mais il relevait bien de la colère, puisqu'il était l'issue tragique d'une bagarre. En rentrant chez moi, j'ai commencé par rechercher des articles de presse relatant l'affaire. Les titres ont défilé. Je cliquais, lisais, ou plutôt dévorais les informations. Je m'étais totalement trompée. La mort de Marie Trintignant n'était pas un accident. Et si elle n'était pas la seule victime ?» Vingt ans après la mort de Marie Trintignant, Anne-Sophie Jahn mène l'enquête sur une tragédie que l'on n'appelait pas encore féminicide.
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«Avec le temps, j'ai appris à discrètement et poliment raccourcir ces visites. Je fais maintenant partie de ces gens qui peuvent déclarer moi, mes parents, c'est quatre jours maximum, après je sature.Quelque chose en moi le regrette et en cherche la raison. [...] Je ne sais plus si nous réussirons à faire famille, envers et contre tout, et à être là, un jour, mon frère et moi, pour Claire. Je m'attendais peut-être à ce que ma place de petit dernier m'offre un droit à la légèreté et à l'insouciance.»