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Ginkgo
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Guérassime, sourd-muet de stature colossale, sauve un jour une petite chienne de la noyade : celle-ci lui voue un attachement éternel et devient le centre de son existence. Mais Guérassime est un serf, et la maîtresse du domaine auquel il appartient, vieille dame autoritaire et capricieuse, n'apprécie pas ce petit animal qui a osé lui montrer les dents et dont les aboiements la réveillent...
Écrit en prison en 1852, alors que Tourgueniev était incarcéré pour des propos que contenait son article sur Gogol qui venait de mourir, Moumou, dont la figure de la dame-propriétaire tyrannique est inspirée de la mère de l'auteur lui-même, était après les Mémoires d'un chasseur un nouveau réquisitoire terrible contre le servage, qui allait finir par être bientôt aboli, et est devenu un des textes les plus célèbres et populaires de la littérature russe.
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Sur le conseil de Maxime Gorki qui l´avait incité à « courir le monde pour acquérir de l´expérience », Isaac Babel, alors apprenti écrivain, s´engage comme correspondant de guerre dans l´Armée rouge durant la guerre soviéto-polonaise de 1920. De mai à septembre 1920, cet intellectuel juif porteur de lunettes accompagna à travers la Volhynie, sous le pseudonyme de Kirill Lioutov, les cosaques de la 1re armée de cavalerie commandée par Boudionny, qui se bat contre les Blancs et les Polonais. Ces quelques mois donneront naissance au livre qui a fait sa gloire et qui fut très vite traduit dans toutes les langues. Les textes de Cavalerie rouge, d´abord publiés séparément dans des revues et des journaux, furent rassemblés pour la première fois en recueil par Babel lui-même en 1926. Babel a trouvé dans ces événements vécus, l´inspiration de ces récits « rouge » qui font penser aux Désastres de la guerre de Goya : prisonniers fusillés, cadavres accrochés aux arbres, femmes éventrées.. La truculence, la passion, le sombre humour de Babel remettent en question la condition humaine. Les horreurs de la guerre sublimées par la prose envoûtante d´un immense écrivain qui devait finir, comme tant d´autres, fusillé par Staline. « On ne saurait trouver nulle part une évocation plus cruelle, plus sauvagement belle, d´une époque extraordinaire où les pires horreurs prennent un aspect presque quotidien. Grâce à l´art de Babel, les atrocités et les scènes les plus répugnantes revêtent une grandeur épique. » (André Pierre) L´auteur : Né à Odessa en 1894, Isaac Babel se rallie à la révolution en 1916. Il rencontre Gorki qui l´encourage dans ses débuts littéraires. En 1920, il entre dans l´Armée rouge, expérience dont il tire en 1926 un recueil de nouvelles, Cavalerie rouge. Critiqué violemment parce qu´il ne célèbre pas assez « la vie nouvelle », il se retire de la vie littéraire en 1930. Injustement dénoncé, il est arrêté en 1939 et fusillé en 1940.
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Joseph J. Fuller (1839-1920) fut un capitaine baleinier américain célèbre en son temps qui navigua au départ de New London (côte Est des Etats-Unis) pendant plus de 35 ans durant la seconde moitié du XIXe siècle. Simple mousse à ses débuts, il consacra sa vie entière à la chasse à l'éléphant de mer (que l'on tuait pour l'huile), dans les mers australes et principalement dans l'Océan Indien, aux îles Heard et Kerguelen.
C'est dans cette dernière, appelée à l'époque « La Désolation » qu'il fit naufrage en 1880 et y passa un an avec un équipage en révolte dans des conditions dramatiques. Les périls affrontés courageusement et avec succès firent du capitaine Fuller le « Maître de la Désolation », titre donné aux mémoires qu'il écrira à la fin de sa vie.
Ce récit fut retrouvé en 1971 et publié une première fois aux Etats-Unis. Il est composé de deux parties successives :
« L'expédition du Roswell King » retrace les premières années du marin et les campagnes baleinières.
« Le Naufrage de la Pilot's Bride » est plus particulièrement consacré à l'expédition malheureuse de 1880 et sa funeste destinée.
Ce texte, pourtant écrit par un homme qui avait quitté fort jeune les bancs de l'école pour naviguer, présente d'indéniables qualités littéraires. Il est cependant et surtout un remarquable témoignage sur une profession mythique. Peignant avec réalisme la vie quotidienne et dure des marins baleiniers, il porte un éclairage direct (par l'un de ses principaux acteurs) sur une industrie, sur ses enjeux, ses dangers et indirectement sur le désastre écologique qu'elle provoqua.
La présente édition, traduite de l'américain, est précédée d'une introduction par Jean Claude Bousquet, ancien chercheur à l'IRD, qui longtemps travailla sur les îles Kerguelen et leur faune sauvage. Elle rassemble d'importantes informations sur la vie du capitaine Fuller et sur le monde de la chasse baleinière.
Un appareillage de notes et appendices, en partie d'époque (certaines rédigées par Fuller luimême), nous apporte de nombreuses et utiles informations sur les îles Kerguelen et leur environnement. Cartes, illustrations d'animaux et photographies anciennes complètent l'ensemble. -
Une personnalité lumineuse : La Création de Robinson & autres récits satiriques
Ilia Ilf
- Ginkgo
- Petite Bibliotheque Slave
- 17 Mai 2024
- 9782846795616
Dans la ville imaginaire de Pichtchéslav, un petit fonctionnaire, Yégor Filiourine, utilise par mégarde un
savon révolutionnaire de l'inventeur un peu fou Babski, célèbre pour son assez peu pratique vélo en bois.
Le voici invisible ! L'apparition - ou plutôt la disparition - dans la petite ville de ce nouveau personnage,
surnommé, tel un super-héros soviétique, le « Transparent », sème un trouble édifiant.
Car que peut faire un homme invisible dans l'Union soviétique des années 1920, sinon s'immiscer dans
des réunions secrètes et lutter contre la corruption ? « Coucou, je suis là ! » est le cri de guerre qu'il lance
au moment crucial où les corrompus vont procéder aux pots-de-vin. Voilà qu'on ne peut plus être
corrompu en paix !...
Comme toujours dans l'Union soviétique, le fantastique est utilisé pour contourner la censure
(on a l'exemple de Coeur de chien et des OEufs fatidiques de Boulgakov, réédités chez Ginkgo), et prétexte
à une satire hilarante du système communiste.
Une personnalité lumineuse est ici suivi de sept des meilleurs courts récits satiriques de l'incomparable
duo, dont le plus célèbre, la Création de Robinson : ou comment un écrivain soviétique doit pour
satisfaire aux pré requis du Parti caser un commissaire du peuple sur une île déserte, aux côtés du pauvre
Robinson. -
Récit d'un voyage à pied à travers la Russie
John Dundas Cochrane
- Ginkgo
- Memoire D'homme
- 14 Février 2024
- 9782846795432
Parti de Londres en 1820, John Dundas Cochrane, capitaine de la marine britannique, entreprend seul un voyage à pied à travers l'Empire russe, jusqu'aux frontières de Chine.
L'expédition prendra trois ans au bout desquels il retournera au pays en compagnie d'une épouse, une jeune Kamtchadale. Les difficultés, les incidents sont innombrables.
Notre singulier marcheur ne tient aucun compte des conditions météorologiques et prétend en plein hiver sibérien ne pas se vêtir autrement qu'en Ecosse.
Pourvu d'un équipement rudimentaire, il lui faut une certaine dose de courage et d'inconscience pour parcourir ces contrées glaciales par des chemins, quand il en existe, impraticables.
Mais, Cochrane est avant tout un amoureux du voyage, un fin observateur et son journal nous fait découvrir ce que fut la vie dans ces immensités encore sauvages.
C'est aussi le récit de la fantastique expérience vécue par un homme qui outre la fatigue, le froid et la faim, va découvrir chez ces peuplades un accueil et une générosité auxquels il ne s'attendait pas du tout avant son départ d'Angleterre.
Au fil des pages, le regard de Cochrane sur ceux qu'il croyait être des sauvages, des brutes ignares, change au point qu'il reconnaîtra n'avoir jamais été aussi heureux que perdu au milieu de la Sibérie. -
La paix soit avec vous : notes de voyage en Arménie
Vassili Grossman
- Ginkgo
- Petite Bibliotheque Slave
- 12 Février 2021
- 9782846794633
La paix soit avec vous, l'une des dernières (sinon la dernière) oeuvres de Vassili Grossman, est à lire comme le testament d'un écrivain, le bilan de sa vie.
À l'automne 1961, Vassili Grossman, malade, désespéré par la saisie de son dernier roman Vie et destin, accepte de passer un mois et demi en Arménie pour travailler à la mise en forme littéraire d'un roman traduit de l'arménien.
Sa tâche accomplie, il entreprend, le 30 décembre 1961, de rédiger ses «impressions arméniennes» ?
Prenant le prétexte de «notes de voyage», Vassili Grossman parle ici de ce qui lui tient le plus à coeur :
Le peuple, les gens «simples» pas si simples que cela, le martyre arménien (et parallèlement, le martyre juif), la foi, la poésie, l'art.
Impossible en lisant ce livre, de ne pas songer à Vie et destin. Car tous les thèmes, tous les motifs y ont été puisés. Mais La paix soit avec vous, véritable «poème», est un livre lumineux, empreint de lyrisme et de sérénité. Au soir de sa vie, Vassili Grossman jette sur le monde et lui-même un regard plein de compassion et d'ironie mêlées. La joie l'emporte sur la souffrance, et la foi en la bonté sur l'amertume. Jamais l'auteur n'a montré tant d'abandon, jamais il n'a mis à nu, avec une telle sincérité, son âme et son corps.
Refusant la suppression de certains passages où il évoque l'antisémitisme soviétique, Vassili Grossman ne verra pas la publication de son texte. Celui-ci ne paraîtra qu'après sa mort, en 1965 et 1967, avec, dans les deux cas, les coupures exigées. Il a fallu encore vingt ans pour que la censure soviétique autorise enfin la publication du texte intégral, tel qu'on pourra le lire ici dans sa traduction française.
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Au Yémen avec Théodore Monod ; carnets d'expédition (1995)
José-marie Bel, Théodore Monod
- Ginkgo
- Memoire D'homme
- 25 Mars 2019
- 9782846794220
Voici une aventure singulière : l'histoire de la dernière expédition botanique de Théodore Monod, alors âgé de 93 ans, au Yémen et dans le désert d'Arabie en compagnie de José-Marie Bel, son ami et expert de cette région.
C'est en évoquant les déserts avec Théodore Monod dont le Sahara, qu'il affectionnait tant et qui est aussi celui de son enfance que José-Marie Bel s'est lié d'une l'amitié sincère avec le savant, amitié enrichie avec le temps d'une singulière complicité.
C'est également à travers leurs fréquentes discutions au sein du Muséum national d'Histoire naturelle, abordant aussi bien la philosophie, les religions et l'environnement qu'un projet de mission botanique au Yémen a germé en 1990. Théodore était fort tenté d'y retourner et accordait à José-Marie la confiance d'un véritable ami. Alors pourquoi ne pas se lancer dans une nouvelle aventure ?
Forts de leurs expériences dans des lieux reculés, ils ont préparé durant plusieurs mois cette expédition. Pourtant, tant de circonstances l'ont fait repousser, au risque même de l'annuler : leurs occupations diverses, comme la restauration de la Maison de Rimbaud à Aden dont Bel avait la charge, ou le voyage de Monod dans le Tibesti ; la guerre du Golfe ou le grave conflit yéménite de 1994... À ce sujet, l'auteur ses souviens des propos de Théodore qui venait d'avoir 92 ans : « ... en ce moment, c'est le Yémen qui ne va pas bien, moi, je vais très bien... » Heureusement, cette mission eut bien lieu l'année suivante, et quelle mission !
Longues et périlleuses marches sur des sentiers impraticables et sous un implacable soleil, escalades ardues et descentes au fond de cratères en quête de l'Euphorbia adenesis, à la sève irritante, ou du Boswellia sacra, le fameux arbre à encens : l'objectif des deux « explorateurs » étant de rassembler un herbier, le plus complet possible, à l'instar de celui rassemblé en 1977 et disparu depuis.
C'est en somme un périple de près de 3500 km qui fut mené dans ce pays : régions humides des hauts plateaux, basses plaines du Golfe d'Aden, secteurs volcaniques et désertiques, vallées du Hadramawt, et bien sûr la région d'Aden, la capitale. Certains lieux ont été privilégiés, suivant ainsi la volonté d'un vieux monsieur qui certes souffrait sur le terrain, mais dont la volonté, l'obstination même était inébranlable : vestiges des villes antiques et mythiques de Shibâm, Shabwa, Maareb, et surtout la « botanisation » sur le plus haut sommet du Yémen avec en prime - pour la première fois - la vérification de son altitude. De ce voyage (le dernier de Théodore Monod) un film fut produit, et aujourd'hui ce recueil. Rédigé par José-Marie Bel, il prend la forme d'un carnet de voyage, relatant le quotidien de l'aventure vécue par l'auteur et le vieux savant ; aventure au sens propre du terme, certes située à la fin du XXe siècle mais qui garde tout l'esprit des expéditions d'antan, celles des premiers explorateurs.
Tant d'années après cette mission et après sa disparition (en 2000), voici une humble manière de faire revivre aux admirateurs de Théodore Monod des journées de ce grand monsieur.
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« Je suis venu au monde pour voir le soleil. » Prédestination ou choix volontaire, le poète russe Constantin Balmont est en effet le poète des « Visions solaires » et des élans hardis. En janvier 1912, Balmont, qui s'est exilé en France pour fuir le régime tsariste, part pour un tour du monde qui le conduit en Afrique du sud, en Inde, en Nouvelle-Zélande, en Polynésie, dans ces terres baignées de soleil et de civilisations disparues ou en train de disparaître sous le poids du monde moderne. Ces récits de voyage, ajoutés à ceux écrits par Balmont lors de voyages au Mexique en 1905 et au Japon en 1916, furent traduits en 1923 en français par son amie Ludmila Savitzky pour donner ce livre unique où la prose poétique sublime de Balmont témoigne de la joie solaire de ces terres lointaines. Une redécouverte magnifique.
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Les tribulations d'un sexagénaire sur le plus beau calcaire du monde. La face nord d'un chicot planté au milieu d'un alpage peut receler, cachées par les mélèzes qui y ont pris gîte et couvert, des dalles calcaires se prêtant à une escalade décontractée. Notre rencontre était inévitable.
Ce livre est le récit véridique et peu vraisemblable de cette épopée : un mélange de réflexions distanciées sur la pratique de l'escalade et d'ironie désabusée, agrémenté d'une bonne dose d'autodérision. Drôle et très enlevé...
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Amériques intimes ; et autres récits
Christine Frérot
- Ginkgo
- Memoire D'homme
- 16 Avril 2021
- 9782846794732
Avec Amériques intimes, son septième ouvrage, Christine Frérot aborde une fois de plus cette Amérique latine qui lui est si chère, mais en délaissant cette fois l'histoire de l'art pour aborder les rivages de l'intime et du souvenir. La mise à nu de ses sentiments, de ses découvertes ou de ses attachements irrigue son récit autobiographique, où l'on découvre des éclats sensibles ou mélancoliques, les évocations de moments plus ou moins privilégiés, la matière vivante de tous ses enracinements.
Le Mexique, fil conducteur de ce livre, où affleure néanmoins l'ancrage profond de sa première vie (la rude et solitaire Lozère) la conduit - en des « aller-retour » incessants - depuis Mexico, la capitale-mondes bruyante, fascinante et épuisante, à Oaxaca la baroque, vibrante, lumineusement ocre ; depuis La Havane, encore socialiste et endormie, à Sao Paulo et Rio de Janeiro, cités d'un Brésil intense, langoureux et musical ; depuis le Pacifique jusqu'aux Caraïbes et à l'Océan atlantique.
Ce livre n'a pas pour objet de tracer une chronologie. Il dessine en rhizomes des fragments d'histoire et assemble dans une mélancolie joyeuse les divagations et les certitudes d'un parcours esthétique et sensible, d'une renaissance de soi.
C'est l'amour et ses liens avec tout un continent, la seule Amérique, l'America latina à la fois espagnole et portugaise, mais aussi aztèque, maya et inca ; celle de cultures millénaires dont le passé est toujours vivant, mais aussi celle des modernités architecturales les plus extravagantes, et surtout, celle de l'affect ; enfin, unique, celle d'un réel-merveilleux intrinsèquement latino-américain, autrefois chanté par l'écrivain cubain Alejo Carpentier.
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Récit d'un voyage à pied à travers la Russie ; et la Sibérie tartare, des frontières de Chine à la mer Gelée et au Kamtchatka
John Dundas Cochrane
- Ginkgo
- Memoire D'homme
- 8 Avril 2017
- 9782846792806
Parti de Londres en 1820, John Dundas Cochrane, capitaine de la marine britannique, entreprend seul un voyage à pied à travers l'Empire russe, jusqu'aux frontières de Chine.
L'expédition prendra trois ans au bout desquels il retournera au pays en compagnie d'une épouse, une jeune Kamtchadale. Les difficultés, les incidents sont innombrables.
Notre singulier marcheur ne tient aucun compte des conditions météorologiques et prétend en plein hiver sibérien ne pas se vêtir autrement qu'en Ecosse.
Pourvu d'un équipement rudimentaire, il lui faut une certaine dose de courage et d'inconscience pour parcourir ces contrées glaciales par des chemins, quand il en existe, impraticables.
Mais, Cochrane est avant tout un amoureux du voyage, un fin observateur et son journal nous fait découvrir ce que fut la vie dans ces immensités encore sauvages.
C'est aussi le récit de la fantastique expérience vécue par un homme qui outre la fatigue, le froid et la faim, va découvrir chez ces peuplades un accueil et une générosité auxquels il ne s'attendait pas du tout avant son départ d'Angleterre.
Au fil des pages, le regard de Cochrane sur ceux qu'il croyait être des sauvages, des brutes ignares, change au point qu'il reconnaîtra n'avoir jamais été aussi heureux que perdu au milieu de la Sibérie.
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Le tour du monde d'un Barcelonnette, 1882-1883
Emile Chabrand
- Ginkgo
- Memoire D'homme
- 28 Novembre 2013
- 9782846790635
Emile chabrand [1843-1893) est un barcelonnette, originaire de cette petite ville des alpes-de-haute-provence qui, entre 1850 et 1950 fut le creuset d'une forte émigration vers le mexique.
Les descendants des barcelonnettes forment aujourd'hui la partie la plus importante des mexicains d'origine française. revenu au pays, en 1881, après vingt ans d'absence, emile chabrand devient un notable. c'est un homme cultivé, naturaliste et ethnographe, collectionneur et fondateur du premier musée de barcelonnette. en 1882 et 1883, il fait un long voyage de près d'un an autour du monde qui le conduit en mer rouge, en inde, en extrême-orient, aux etats-unis puis enfin au mexique qu'il aime et connaît si bien.
Publié en 1892, ce récit s'inscrit dans le moule des chroniques des français voyageurs. les caractéristiques en sont bien présentes : curiosité sincère de l'autre ; remarques amusées sur les coutumes " étranges " ; nationalisme ardent face aux progrès des puissances rivales. son style alerte et fluide, teinté à maintes reprises de savoureuses notes d'humour et de fausse ingénuité, en fait un récit attachant et vivant, témoin de la vision des mondes lointains par la vieille europe.
Le présent ouvrage est enrichi de présentations et de notes réalisées par hélène homps-brousse, conservatrice du musée de la vallée à barcelonnette, et de pascal mongne, historien d'art américaniste et enseignant à l'ecole du louvre.
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«... À peine débarqué, je rencontrai un ami qui me prit pour un revenant. Je passais pour mort depuis trois mois ; on me disait assassiné dans les environs de Mitla et le récit du combat que j'avais soutenu, les détails horribles du meurtre étaient parvenus je ne sais comment à Mexico.
Un artiste de l'endroit en avait fait un dessin fort exact et s'apprêtait à l'envoyer à L'Illustration. Je lui écrivis immédiatement de suspendre l'envoi, ou du moins de modifier le tableau...».
Archéologue, photographe et écrivain, Désiré Charnay (1828-1915) est aujourd'hui injustement ignoré. Ce bourguignon haut en couleur fut pourtant l'un des grands explorateurs français du XIX° siècle. Passionné par le Mexique et son passé précolombien, il fut célèbre pour les récits d'exploration et les nombreuses photographies qu'il en rapporta ; et que l'on redécouvre aujourd'hui.
Voyage au Mexique (1858-1860) est la réédition de son premier voyage et relate son expédition photographique à la recherche des ruines précolombiennes (la première du genre).
Publié en 1863, ce texte n'est pas seulement le récit d'aventures rocambolesques et pourtant authentiques dans un pays alors déchiré par la guerre civile. C'est aussi le regard acéré et plein humour d'un jeune Européen sur la société mexicaine du milieu du XIXe siècle.
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En 1681 Jean-François Regnard, auteur à succès du Joueur et du Légataire universel, participe à une mission diplomatique en Europe du Nord.
Il lui vient alors l'idée de rejoindre la Laponie et d'explorer les contrées arctiques, parcourant plaines et marais, franchissant fjords et lacs infestés de moustiques pour rejoindre les terres du nord. Le Voyage en Laponie est un récit d'exploration qui fourmille d'anecdotes cocasses. Ce texte constitue un témoignage remarquable où le détail des descriptions de la vie quotidienne lapone, l'humour et le rythme donné au récit, nous font comprendre l'esprit d'un voyageur animé d'une profonde curiosité envers les êtres et les choses.
Cette oeuvre insolite offre une vision surprenante d'une société qui aujourd'hui, comme tous les peuples de l'Arctique, se bat pour préserver son identité.
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« La plus au nord des villes du Sud, la plus au sud des villes du Nord », disait-on en 1900 à propos de Trieste.
Cette possession des Habsbourg depuis le XIV e siècle, soeur ennemie de Venise, port où confluaient Italiens, Slovènes et Autrichiens, fut le plus important débouché maritime de l'Empire austro-hongrois. Dévolu à l'Italie en 1918, puis berceau du fascisme, en proie au nationalisme, il fut enfin âprement disputé après 1945 entre Tito et les Occidentaux avant un retour négocié à l'Italie.
Carnets de promenade plutôt que carnet de voyage, Trieste en sa lumière tente d'explorer simultanément le visage actuel de la ville et son étonnant passé cosmopolite, où se croisent notamment Stendhal, Sissi, Maximilien du Mexique, le Burton traducteur des Mille et Une Nuits, Freud, Joyce et Italo Svevo...
Cosmopolitisme assumé, en un pied de nez aux nationalismes : la plaque en l'honneur de l'impératrice Marie- Thérèse, qui développa le port franc, est en italien, allemand, slovène, hongrois, serbe, croate, grec et hébreu...
Patrick Boman, franco-suédois, auteur du Dictionnaire de la pluie, connaisseur de l'Inde, du Nicaragua, de la Lorraine et de la Bretagne, de plus en plus persuadé que toute identité n'est faite que de morceaux tant bien que mal cousus et recousus, nous livre ici un portrait amoureux de la belle endormie.
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Aventures de voyage en pays maya
John Lloyd Stephens
- Ginkgo
- Memoire D'homme
- 14 Février 2025
- 9782846795623
« Peut-être le récit de voyage le plus fascinant qui ait jamais été publié », selon Edgar Poe, l'ouvrage qui révéla au monde la civilisation maya en 1841. À la fois livre-fondateur de l'archéologie américaine scientifique et récit d'aventures rocambolesques à la Indiana Jones. Traduits tardivement en français (en 1991) et depuis longtemps indisponibles en librairie, les fameuses Aventures de voyage en pays maya (Incidents of Travel in Central America, Chiapas & Yucatan) de John Lloyd Stephens révélèrent au monde la civilisation maya et ses fabuleuses cités enfouies dans les forêts du Mexique, du Honduras et du Guatemala. Parfois surnommé le "second découvreur de l'Amérique", Stephens est le premier à avoir pressenti que les civilisations précolombiennes étaient autochtones, ne devant rien à l'Ancien Monde. Livre fondateur de l'archéologie américaine, ces Aventures de voyage se doublent d'une description ethnographique savoureuse du Sud du Mexique et de l'Amérique centrale, qui annonce Le Trésor de la Sierra Madre et les autres livres de Traven, avec qui elles partagent la même tendresse pour ces damnés de la Terre qu'étaient et sont encore aujourd'hui les paysans indiens. Pour parfaire le tout, le lecteur a droit en prime à un reportage haletant sur la guerre civile qui ravageait alors la région : en sa qualité d'émissaire officiel de l'État yankee, Stephens, lui-même pourchassé par brigands et guérilleros, poursuivra en vain à travers tout le pays le fantomatique gouvernement de l'éphémère « Fédération d'Amérique Centrale ». Le livre, enfin, est illustré par le "David Roberts du Nouveau Monde", le compagnon de voyage de Stephens, l'Anglais Frederick Catherwood, dont les célèbres et romantiques gravures - réalisées grâce au daguerréotype, qui venait alors d'être mis au point - sont régulièrement reprises dans les livres sur le Mexique ou les Mayas. L'AUTEUR John Lloyd STEPHENS, avocat, voyageur, « antiquaire », diplomate et homme d'affaires américain (1805-1852). Après un début de carrière au sein du Parti Démocrate, il voyagea en Europe et au Moyen-Orient (Incidents of Travel in Egypt, Arabia Petraea and the Holy Land, 1837). Au lendemain de sa première expédition de 1839-40, il repartit avec Catherwood au Mexique, où il explora plus de 40 sites mayas pour la plupart inconnus (Incidents of Travel in Yucatan, 1843). Il dirigea ensuite la construction du chemin de fer interocéanique du Panama, où il mourut prématurément des fièvres. L?ouvrage (Palenque, 1840) paraîtra en septembre 2024. Les éditions Ginkgo publieront ensuite la première traduction française des Incidents of Travel in Yucatan, également en 2 volumes, récit du second voyage de Stephens et Catherwood au Mexique
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M. de Périgny, âgé alors de 24 ans, a exploré le Canada, les Etats-Unis, le Japon, la Corée, la Chine, l'Indochine et l'Inde entre 1901 et 1903. Il décrit, dans ce récit de voyage, ses découvertes.
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" à peine débarqué, je rencontrai un ami qui me prit pour un revenant.
Je passais pour mort depuis trois mois ; on me disait assassiné dans les environs de mitla et le récit du combat que j'avais soutenu, les détails horribles du meurtre étaient parvenus je ne sais comment à mexico. un artiste de l'endroit en avait fait un dessin fort exact et s'apprêtait à l'envoyer à l'illustration. je lui écrivis immédiatement de suspendre l'envoi, ou du moins de modifier le tableau.
" archéologue, photographe et écrivain, désiré charnay (1828-1915) est l'un des grands explorateurs français du xix e siècle. passionné par le mexique, il fut célèbre pour les récits d'exploration et les nombreuses photographies qu'il en rapporta. "voyage au mexique" (1858-1861) relate sa première expédition photographique, à la recherche des ruines précolombiennes. publié en 1863, ce texte n'est pas seulement le récit d'aventures rocambolesques et pourtant authentiques dans un pays alors déchiré par la guerre civile.
C'est aussi le regard acéré et plein d'humour d'un jeune européen sur la société mexicaine du milieu du xixe siècle.
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Charles Wiener (1851-1913) occupe une place particulière parmi les explorateurs du XIXe siècle. Né en Autriche, et installé avec sa famille à Paris, Charles Wiener s'intéresse très tôt aux civilisations précolombiennes. C'est donc à l'âge de 24 ans qu'il entreprend son premier voyage dans les Andes, prélude à une longue carrière d'explorateur et de diplomate au service de la France. Entre 1875 et 1877, il arpente ainsi le Pérou et la Bolivie à la recherche des civilisations précolombiennes, que l'on ne connaissait à l'époque que fort peu. Voyage au Pérou et en Bolivie, publié en 1880, nous livre de passionnantes informations sur les régions traversées et les populations rencontrées. Ce récit, associe de manière originale la description savante et l'aventure au sens propre du terme (courses-poursuites à cheval, attaques de bandits de grands chemins, duels aux revolvers). On y apprend aussi comment, 35 ans avant sa découverte officielle, Wiener tenta de localiser et d'explorer une cité mystérieuse dont il avait entendu parler : Machu Picchu. Aujourd'hui réédité avec la plupart des superbes illustrations d'origine, Voyage au Pérou et en Bolivie, est un précieux témoignage sur le monde latino-américain à l'aube de l'ère industrielle. Il est accompagné d'une introduction de Pascal Riviale, spécialiste de l'histoire de l'américanisme.
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De l'historien Philippe Ariès à l'écrivain Léon Werth, voici 54 portraits de « maîtres de vérité », témoins ou acteurs de la société française du XXe siècle, dont l'auteur estime que ce sont moins des maîtres à penser que des « maîtres à essayer de penser juste ». Ecrivains, historiens, philosophes, sociologues, plus rarement politiques ou militaires, ils décrivent, analysent, critiquent la société où ils vivent. Etiquetés à droite, à gauche ou sans engagement politique, ils conservent en toute circonstance leur liberté de penser, ce qui fait d'eux des « non-conformistes » résolument opposés à tout politiquement ou philosophiquement correct.
La très grande variété des parcours et des oeuvres compose une sorte de kaléidoscope illustrant la très grande richesse de la pensée française contemporaine. Chacun de ces portraits s'attache à rendre compte de l'essentiel d'une personnalité, en mettant l'accent sur leur étonnante modernité. Il donne également un aperçu des sources bibliographiques permettant d'approfondir la connaissance de ces « éclaireurs ».
Les choix de l'auteur sont éminemment subjectifs. Il ne prétend évidemment pas à l'exhaustivité -
Aventures de voyage en pays maya Tome 2
John Lloyd Stephens
- Ginkgo
- Memoire D'homme
- 11 Avril 2025
- 9782846795845
« Peut-être le récit de voyage le plus fascinant qui ait jamais été publié », selon Edgar Poe, l'ouvrage qui révéla au monde la civilisation maya en 1841. À la fois livre-fondateur de l'archéologie américaine scientifique et récit d'aventures rocambolesques à la Indiana Jones. Traduits tardivement en français (en 1991) et depuis longtemps indisponibles en librairie, les fameuses Aventures de voyage en pays maya (Incidents of Travel in Central America, Chiapas & Yucatan) de John Lloyd Stephens révélèrent au monde la civilisation maya et ses fabuleuses cités enfouies dans les forêts du Mexique, du Honduras et du Guatemala. Parfois surnommé le "second découvreur de l'Amérique", Stephens est le premier à avoir pressenti que les civilisations précolombiennes étaient autochtones, ne devant rien à l'Ancien Monde. Livre fondateur de l'archéologie américaine, ces Aventures de voyage se doublent d'une description ethnographique savoureuse du Sud du Mexique et de l'Amérique centrale, qui annonce Le Trésor de la Sierra Madre et les autres livres de Traven, avec qui elles partagent la même tendresse pour ces damnés de la Terre qu'étaient et sont encore aujourd'hui les paysans indiens. Pour parfaire le tout, le lecteur a droit en prime à un reportage haletant sur la guerre civile qui ravageait alors la région : en sa qualité d'émissaire officiel de l'État yankee, Stephens, lui-même pourchassé par brigands et guérilleros, poursuivra en vain à travers tout le pays le fantomatique gouvernement de l'éphémère « Fédération d'Amérique Centrale ». Le livre, enfin, est illustré par le "David Roberts du Nouveau Monde", le compagnon de voyage de Stephens, l'Anglais Frederick Catherwood, dont les célèbres et romantiques gravures - réalisées grâce au daguerréotype, qui venait alors d'être mis au point - sont régulièrement reprises dans les livres sur le Mexique ou les Mayas. L'AUTEUR John Lloyd STEPHENS, avocat, voyageur, « antiquaire », diplomate et homme d'affaires américain (1805-1852). Après un début de carrière au sein du Parti Démocrate, il voyagea en Europe et au Moyen-Orient (Incidents of Travel in Egypt, Arabia Petraea and the Holy Land, 1837). Au lendemain de sa première expédition de 1839-40, il repartit avec Catherwood au Mexique, où il explora plus de 40 sites mayas pour la plupart inconnus (Incidents of Travel in Yucatan, 1843). Il dirigea ensuite la construction du chemin de fer interocéanique du Panama, où il mourut prématurément des fièvres. L?ouvrage (Palenque, 1840) fait suite au premier volume des "Aventures de voyage en pays maya". Les éditions Ginkgo publieront ensuite la première traduction française des Incidents of Travel in Yucatan, également en 2 volumes, récit du second voyage de Stephens et Catherwood au Mexique
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Les naufragés ; ou vingt mois sur un récif des îles Auckland (1863-1864)
François édouard Raynal
- Ginkgo
- Memoire D'homme
- 23 Août 2018
- 9782846792868
Le naufrage du Grafton sur un récif de l'île d'Auckland, en 1863, a donné lieu à une extraordinaire expérience humaine, dont ce texte est le récit fidèle. Francois-Édouard Raynal, natif de Moissac dans le Sud de la France, en est l'auteur, après en avoir été l'un des principaux acteurs.
Aventurier et prospecteur en Australie depuis une dizaine d'années à la recherche de filons d'or, et alors qu'il envisageait de rentrer enfin en France, il accepte de participer à une ultime expédition vers l'île de Cambell, la plus australe de l'archipel de la Nouvelle-Zélande. Malheureusement le bateau, pris dans une des redoutables tempêtes de cette région du monde fait naufrage et s'échoue aux abords d'une île isolée : Auckland. Débute alors l'aventure, l'expérience devrait-on dire, la plus éprouvante de sa vie et, bien entendu, de celle des quatre compagnons de l'équipage, heureusement sains et saufs.
Durant presque deux ans, ce petit groupe d'hommes, dénué de presque tout et perdu sur une île rocheuse et battue par les vents, va non seulement survivre mais s'organiser. Construisant d'abord un abri puis une véritable maison, explorant leur domaine et chassant pour se nourrir, ils vont reconstituer la société «civilisée» afin de préserver leurs valeurs et leur vie, restant solidaires par force de courage et de ténacité. Enfin, ils construiront une barque qui effectivement permettra à trois d'entre eux de rejoindre les terres habitées et de venir rechercher ceux restés sur place. L'illustre Jules Verne, lui-même s'en inspirera d'ailleurs pour son roman, L'île mystérieuse, publié cinq ans plus tard.
Ce récit - en fait journal tenu par Francois-Edouard Raynal - décrit la vie quotidienne des cinq hommes. Publié quelque vingt mois après son retour en France dans des revues de voyages puis sous forme de livre chez Hachette dès 1870, ce texte connaîtra un très grand succès auprès de lecteurs avides de témoignages exotiques et dramatiques. La qualité littéraire de la plume de Raynal tout autant que les très belles gravures réalisées par Alphonse de Neuville (de son temps mieux connu comme peintre de batailles) jouèrent également un grand rôle dans la diffusion du récit.
A ce jour aucune publication cependant ne s'est attaché à développer les aspects - pourtant fort importants - autour desquels cette aventure s'est déroulée. C'est une édition enrichie que nous proposons, grâce aux recherches de Christiane Mortelier.