Filtrer
Rayons
- Jeunesse
- Bandes dessinées / Comics / Mangas
- Policier & Thriller
- Romance
- Fantasy & Science-fiction
- Vie pratique & Loisirs
- Tourisme & Voyages
- Arts et spectacles
- Religion & Esotérisme
- Entreprise, économie & droit
- Sciences humaines & sociales
- Sciences & Techniques
- Scolaire
- Parascolaire
- Dictionnaires / Encyclopédies / Documentation
Support
Éditeurs
Prix
Hoebeke
-
En 1860, un jeune graveur londonien de 22 ans se rend en Suisse pour illustrer un livre sur les Alpes. À Zermatt, la rencontre avec une montagne alors presque inconnue, le Cervin, va bouleverser sa vie. Il se fait immédiatement le serment d'être le premier à en gravir l'inaccessible paroi. Cet homme, que rien ne prédestinait à marquer l'histoire de la montagne, va devenir en cinq ans le plus grand des alpinistes de son époque. Le 14 juillet 1865, après quatorze tentatives, Edward Whymper et ses compagnons parviennent au sommet du Cervin. Une victoire malheureusement endeuillée par l'atroce tragédie de la descente. Quatre hommes sont précipités dans l'abîme de la face nord ; seuls Whymper et ses deux guides suisses échappent miraculeusement à la mort. Parmi les disparus, un lord anglais, sir Francis Douglas : le retentissement est immense. L'alpinisme, le Cervin, Zermatt et Whymper deviennent tristement célèbres. Les accusations pleuvent et Whymper, déjà profondément éprouvé par le drame, en gardera l'âme à jamais blessée... Il se lance alors dans une quête sans fin des cimes lointaines, découvrant tour à tour les glaces du Groenland, les montagnes des Andes et les Rocheuses canadiennes. Max Chamson dresse ici le portrait émouvant de cet homme hors du commun, dévoré par une passion et une énergie qui firent de lui «l'homme le plus haut du monde».
-
Depuis sa parution en 1951, Contes à pic est demeuré l'un des livres les plus populaires de la littérature alpine. C'est aussi l'un des plus originaux, car il s'agit bien de contes, genre littéraire particulièrement délicat, précisément parce que l'auteur peut tout s'y permettre... Et Samivel ne s'en prive pas : ses «héros» sont cristalliers, alpinistes ou guides, mais on y croise aussi un saint facétieux et Napoléon, des marmottes qui parlent et un caillou qui pense. Et, quand il s'agit de raconter l'épisode le plus célèbre de l'histoire de l'alpinisme, la première ascension du Cervin, Samivel le fait du point de vue des choucas... Des gravures préhistoriques de la vallée des Merveilles aux montagnes sacrées de l'Himalaya en passant par les glaciers des Alpes, Contes à pic mêle avec verve, humour et fantaisie la légende - réelle ou inventée - à la réalité historique, et la vie intime des hôtes de la montagne, qu'ils soient à poils ou à plumes, aux actions et aux passions des hommes.
-
La montagne compte peu d'écrivains comme Samivel dont la curiosité soit aussi universelle, les connaissances aussi vastes, le style aussi fin et évocateur. Le présent volume offre le meilleur de ses textes consacrés à la montagne, et on ne s'étonnera pas qu'ils soient de coloration et de styles divers. Les contes et nouvelles y vont de la saynète humoristique à l'évocation dramatique, mais les récits et essais qui composent la suite du volume ne sont pas moins variés. Samivel y prend position, avant l'heure, contre les téléphériques, défend le parc national de la Vanoise, raconte les heures délicieuses passées à observer chamois et bouquetins ou analyse «l'énigme» de l'alpinisme. Dans sa diversité même, Samivel déploie toute la palette de ses talents, mise ici au service d'une seule cause : l'amitié des montagnes.
-
Le phare, voyage immobile
Paolo Rumiz
- Hoebeke
- Etonnants Voyageurs Hoebeke
- 29 Avril 2015
- 9782842305277
Paolo Rumiz n'en est pas à son premier voyage, lui qui a longé les 7 000 kilomètres des frontières de l'Europe, de l'Arctique à la mer Noire, traversé les Balkans, franchi les montagnes à la recherche d'Hannibal, descendu le cours du Pô... Et pourtant il s'apprête en ce printemps 2014 à vivre le plus étonnant d'entre eux. Son premier voyage immobile. Isolé dans un phare perché sur un rocher au milieu de la Méditerranée, avec pour seuls compagnons les gardiens. Et soudain le sentiment d'être libéré, sans agenda, sans horaires, sans aucune connexion avec le monde, enfin loin de tout mais curieusement peut-être aussi au centre de tout. Un nouvel univers où plus rien ne ressemble à rien, où même les étoiles ne semblent pas être à leur place. Se consacrant à l'exploration de son minuscule environnement, un kilomètre de long sur deux cents mètres de large, il nous raconte la nature, le cri des oiseaux, le silence des poissons, nous décrit le bâtiment où il loge, la lanterne du phare. Il nous parle tempêtes, orages, vents et nous fait partager le quotidien des gardiens, ceux d'aujourd'hui mais aussi ceux de jadis. C'est avec une indéniable volupté que ceux qui rêvent d'île déserte et de vie d'ermite se laisseront entraîner dans ce voyage immobile tout en délicatesse, empathie et érudition.
-
Aux frontières de l'Europe
Paolo Rumiz
- Hoebeke
- Etonnants Voyageurs Hoebeke
- 24 Mars 2011
- 9782842304027
« Une vraie frontière, avec des barreaux, des barbelés, la police qui fouille tes bagages et contrôle tes papiers avec suspicion: à l'heure où les frontières tombent, où les rideaux de fer se désagrègent et où le "global" atténue le sens de l'ailleurs, j'ai cherché la limite de l'Europe, les confins de l'Union dans la terre des fleuves, des forêts et des lacs, où nombre de peuples ont été balayés et où affleurent encore les ruines des grands empires. J'ai fait un voyage "vertical" de l'Arctique à la Méditerranée, des pâles terres du Nord aux contrées brûlantes du Minotaure. Un voyage dans l autre Europe. Un voyage en sac à dos et transports en commun - des cars aux fabuleux trains russes. Un voyage avec et parmi les petites gens, le long d'une route qui s'est tracée d'elle-même de rencontre en rencontre ».L esprit, l âme d un pays, a fortiori d un ensemble de pays se choisissant un destin commun ne se donnent jamais mieux à lire que dans les marges, sur les frontières par ce à quoi ils s opposent, ou ce dont ils se distinguent. Fort de cette conviction, Paolo Rumiz a entrepris en 2008 un voyage de 7 000 kilomètres, de l Océan Arctique à la mer Noire par tous les moyens populaires de déplacement, passant d un bord à l autre, depuis Rovaniemi, en Laponie finlandaise jusqu à Odessa.Il traverse des postes de douanes, des grillages, des barrières avec des miradors et des projecteurs, il vit des confiscations de marchandises, des attentes interminables, des arrestations, des rackets, des règlements de compte entre mafieux, des contrôles de visas, mais aussi la générosité des simples gens. D Odessa, il prend un improbable ferry pour Constantinople, où il débarque dit-il, non sans mélancolie, avec « comme des barbelés à l intérieur de moi-même ».Un livre saisissant, lucide et généreux, mêlant le cocasse et le tragique, d une superbe écriture, hantée par la mélancolie d une Europe dévastée par trop de guerres. On pense à Magris pour son art de distiller à travers gens et paysages, mais toujours en situation, la mémoire des lieux, à Patrick Leigh Fermor aussi, de ce chef d uvre qu est Le temps des offrandes, qui juste avant la 2ème guerre mondiale, tandis que montait le nazisme, entreprit un voyage à travers l Europe qui le conduisit, lui aussi, à Constantinople.
-
-
«Hier, un front froid est descendu de l'Alaska, faisant chuter la température de moins six à moins vingt-six degrés en l'espace d'une heure - les branches et les rameaux ont été arrachés des troncs, tout est passé devant la maison pêle-mêle, poussé par un vent mordant, acéré. Une fois la nuit tombée, la température a continué à descendre, au milieu des étoiles glacées et crépitantes, à plonger, à s'abîmer jusqu'aux alentours de moins trente-huit, moins trente-neuf, après quoi le vent s'est tu...» «Je veux m'enfoncer dans l'hiver, profiter de sa beauté et de son silence, et jouer selon mes règles, mais c'est bien difficile - ces journées courtes et sombres sont plus fortes que moi, plus puissantes que le remue-ménage chimique qui s'opère au fond de mon cerveau, et je sais désormais que si j'essayais de lutter, je serais encore plus fatigué le lendemain.» Pas d'électricité, pas de téléphone, aucune commodité, une route impossible, juste le Dirty Shame Saloon, à une demi-heure. Mais une vallée de commencement du monde, dans un coin reculé du Montana. Le rêve, pensent Rick Bass et sa femme. Elizabeth... Un combat aussi, de chaque jour.
Winter est le récit, extraordinairement intense, d'une découverte du monde, au fil de l'hiver, de la splendeur, de la cruauté et des mystères du «wilderness». Mais aussi d'une découverte de soi - la révélation, au terme d'un progressif dépouillement, de l'essentiel : cette «part sauvage» en nous, que Rick Bass va désormais placer au coeur de tous ses livres...
-
Été 1957, sur la face nord de l'Eiger, la plus célèbre et la plus meurtrière paroi des Alpes, deux cordées tentent l'ascension:les Italiens Corti et Longhi, les Allemands Nothdurft et Mayer. Progressant à une lenteur incompréhensible pour ceux qui les observent au télescope, ils sont bientôt pris au piège...Afin de les arracher à l'abîme, un hallucinant sauvetage est organisé par une soixantaine de bénévoles, dont les meilleurs alpinistes du moment, comme le grand guide français Lionel Terray et l'Italien Riccardo Cassin. Du sommet de l'Eiger, l'Allemand Alfred Hellepart est descendu dans le précipice au bout d'un mince fil d'acier long de trois cents mètres... Corti sera-t-il sauvé à temps? Longhi survivra-t-il à son neuvième bivouac passé dans la paroi? Et qu'est devenue la cordée allemande?Quatre Hommes sur l'Eiger est l'histoire fidèle de cette ascension folle, infernale, impossible, et de ce sauvetage héroïque. C'est, heure par heure, le récit des fautes, des accidents, du désespoir des quatre hommes, des efforts incroyables des sauveteurs, de leurs doutes et de leurs difficultés, le tout sous l'oeil avide des reporters. Le journaliste américain John-Edward Olsen a mené tambour battant son enquête sur le plus vaste sauvetage jamais organisé en haute montagne. Un véritable «polar» alpin où tout est véridique. Jusqu'aux dernières découvertes, quatre ans après le drame...
-
Escalades dans les Alpes d'Edward Whymper (1840-1911) est le livre le plus fameux de toute la littérature alpine. Il raconte l'exploit le plus universellement connu de la conquête des montagnes, celui de la première ascension du Cervin, en 1865, et le terrible drame qui s'ensuivit:quatre hommes, dont un lord d'Angleterre, précipités dans l'abîme. Mais c'est aussi l'histoire d'une passion indomptable et singulière pour la montagne:celle d'un jeune et pauvre dessinateur, venu dans les Alpes par hasard et devenu l'un des plus grands alpinistes de tous les temps.Si le Cervin est au centre de ce livre, d'autres sommets prestigieux en sont également les héros, comme l'aiguille Verte, au-dessus de Chamonix, ou la barre des Écrins, dans les montagnes de l'Oisans.Aucun ouvrage ne retrace aussi fidèlement l'esprit de l'âge d'or de l'alpinisme, alors que tous les grands sommets des Alpes étaient encore à conquérir, que l'on n'avait qu'une idée imprécise de leur nom et de leur situation, et que la technique comme le matériel étaient rudimentaires. Un monde neuf et vierge que Whymper se sentait la mission non seulement d'explorer, mais encore de décrire.Dans Escalades dans les Alpes, ses récits d'ascension vont bien au-delà de l'intérêt historique. Ils conservent aujourd'hui toute leur puissance évocatrice.
-
La montagne est mon domaine
Gaston Rebuffat
- Hoëbeke
- Montagne En Poche
- 11 Novembre 2021
- 9782072958816
Remarquable conteur, Gaston Rébuffat continue à incarner l'image même de l'alpinisme dont il a su mieux que tout autre transmettre l'esprit. Faisant passer avec simplicité et bonheur, à l'aide d'une formule étincelante ou d'une demi-confidence, I'essentiel du «sentiment de la montagne», il a ainsi permis à tous d'accéder à l'univers des sommets «entre ciel et terre». Les textes de cet écrivain de l'altitude étant devenus pour la plupart introuvables, Françoise Rébuffat, son épouse, eut l'idée d'en réunir la quintessence. C'est aujourd'hui chose faite et c'est une surprise : cet homme au caractère secret se raconte pourtant ici, autant au moins qu'il raconte «sa montagne», et c'est toute la vie d'un des grands alpinistes du siècle que l'on découvre, depuis la jeunesse passée à arpenter les calanques de Marseille jusqu'aux «grandes courses alpines» et à l'expédition de l'Annapurna. Une vie consacrée aussi à l'amitié. Amitié des hommes, lorsqu'il raconte des ascensions avec Maurice Baquet ou Haroun Tazieff ; amitié des montagnes, lorsqu'il décrit de prestigieux sommets, mont Blanc ou Cervin ; amitié pour la nature tout entière, et l'on découvre alors un autre Rébuffat, celui qui s'inquiète des agressions subies par l'environnement... Cette vision profondément humaniste de l'altitude lui appartenait en propre. Elle est pourtant devenue, grâce à son talent d'auteur, le lieu commun de tous ceux qui aiment la montagne.
-
L'ombre de la route de la soie
Colin Thubron
- Hoëbeke
- Etonnants Voyageurs Hoebeke
- 24 Avril 2008
- 9782842303181
Colin Thubron nous entraîne dans un extraordinaire voyage, celui de la Route de la Soie. Il part de Xian, au coeur de la Chine, où repose l'Empereur jaune, pour arriver à Antioche, au bord de la Méditerranée turque. Des deux itinéraires possibles qu'offre la Route de la Soie, il choisit le chemin le plus impraticable, celui qui longe le mortel désert du Taklamakan jusqu'à Kashgar. Kirghizistan, Kazakhstan, Tadjikistan, Iran, Turquie, nombreux sont les pays que Colin Thubron a sillonnés pendant huit mois. L'audace et l'endurance de ce baroudeur animent chaque page de ce récit. Son regard aiguisé de routard s'ajoute à une plume vive rythmée par les nombreuses rencontres faites au cours de son long périple. Pages à pages, tout devient palpable : la chaleur implacable, la poussière, la sauvagerie, la désolation du désert, les oasis luxuriantes d'Asie centrale, l'air pur des montagnes et le fourmillement des villes. L'auteur ne se contente pas de tracer la fresque d'un passé riche, il explore aussi le présent effervescent. Au gré des rencontres, il nous dresse le portrait des citoyens de cette nouvelle Chine ; citoyens tiraillés entre anciennes et nouvelles allégeances, avec pour certains la tentation du panislamisme. Citoyens dont les souhaits et le quotidien se heurtent sans arrêt. Colin Thubron se révèle être un réel passeur. Ce septième voyage fait d'ores et déjà figure de référence.
-
Étoiles et tempêtes : six faces nord
Gaston Rebuffat
- Hoëbeke
- Montagne En Poche
- 11 Novembre 2021
- 9782072958809
Les six faces nord les plus célèbres des Alpes, celles du Dru, des Grandes Jorasses, de l'Eiger, du Cervin, du piz Badile et de la Cima Grande di Lavaredo, la quintessence même de l'alpinisme de haute difficulté, le guide Gaston Rébuffat fut le premier à les avoir gravies toutes les six. Étoiles et Tempêtes raconte l'ascension de chacune d'elles. Un grand classique de la littérature alpine et, malgré des épisodes parfois dramatiques, le récit lumineux d'une aventure profondément humaine. Car la haute montagne selon Rébuffat est avant tout affaire d'amitié, pour les hommes comme pour les sommets. Plus qu'aucun autre, l'auteur a le don de transmettre cette passion dévorante et de faire ressentir à chacun l'atmosphère si subtile de l'altitude. Publié pour la première fois en 1954, traduit en de nombreuses langues, Étoiles et Tempêtes est le chef-d'oeuvre de Gaston Rébuffat.
-
La Sibérie : un immense « nulle part », grand comme les États-Unis et à peu près inconnu, peuplé de fantômes, sillonné par les errances fiévreuses de popes illuminés, de shamans égarés, de ce qui reste encore de tribus nomades, terre d'exil des bannis de la civilisation, prison-continent, poubelle du communisme - et terre d'utopie malgré tout, rêve encore de page blanche où tout peut recommencer. Une énigme. S'y aventurer, y vivre, impose d'explorer en soi des territoires inconnus, où tous les chemins, tous les repères se perdent. Lorsqu'il entreprend ce voyage de six mois à la fin des années 1990, nulle question pour Colin Thubron de faire du tourisme, mais bien de se laisser envahir en une lente imprégnation par cette immensité dévastée, son silence, ses improbables laissés-pour-compte, abandonnés entre usines en ruines et déchets nucléaires, s'efforçant de vivre, malgré tout. Ici un descendant de Raspoutine, là des savants oubliés de tous qui s'obstinent à mesurer la « signature magnétique » de leurs patients, plus loin, un archéologue persuadé d'avoir trouvé les origines de l'humanité, d'hypothétiques shamans sans plus de mémoire, un agent du KGB devenu prêcheur baptiste - jusqu'à cette femme déportée en 1938 dans le goulag de Vorkuta et restée là depuis, qui ne parvient toujours pas à condamner le communisme : en ce temps-là au moins, soupire-t-elle, en se détachant à grand-peine de son feuilleton mexicain, on croyait en quelque chose... Car comment vivre sans croire ? Immense écrivain, sans conteste le plus grand travel writer vivant, de la dimension d'un Nicolas Bouvier pour l'acuité du regard, cet art de tisser en quelques mots l'esprit d'une scène, dès lors inoubliable, et d'un Claudio Magris pour sa manière de saisir entre passé et présent l'âme même d'un lieu, Colin Thubron digne ici un chef-d'oeuvre.
-
Le richissime lord Peter Witchell a disparu sur les arêtes de la Meije, à près de 4000 mètres d'altitude ! Kidnapping, assassinat, accident ? Accident à la Meije réussit une gageure : être tout à la fois un roman haletant et un authentique livre de montagne. Entre la Grave et la Bérarde, les arêtes prestigieuses du plus beau massif du Dauphiné sont le théâtre de cette intrigue. Une topographie impressionnante, que l'auteur connaît parfaitement et dont il utilise savamment les particularités pour nourrir son récit. Subtile rareté de la littérature alpine, devenu culte, le livre d'Étienne Bruhl invente un genre : le polar alpin.
-
Cinquante ans d'alpinisme. La carrière de René Desmaison est d'une exceptionnelle longévité au regard des risques qu'il n'a cessé de courir! Dans cette autobiographie célébrant ses noces d'or avec la montagne, l'homme revient sur les étapes clés d'une vie rythmée par une soif inextinguible d'ascensions.Né dans le Périgord, le jeune René n'était en rien prédisposé à gravir les montagnes. Ses rencontres avec les bleausards (les grimpeurs de Fontainebleau) puis avec l'alpiniste Jean Couzy seront déterminantes. Rapidement, René Desmaison deviendra un alpiniste hors pair. Il plantera ses crampons sur tous les massifs du globe, privilégiant les versants les plus périlleux et les conditions météorologiques les plus rudes. Il inaugurera ainsi le grand alpinisme hivernal en réalisant la première ascension de la face ouest des Drus en 1957, puis celle de la face nord de l'Olan en 1960.René Desmaison n'a rien oublié de tous ses moments en montagne. Il évoque ainsi de nombreux exploits, des drames, mais aussi un sauvetage polémique pour lequel il sera radié de la célèbre Compagnie des guides de Chamonix.René Desmaison est mort le 28 septembre 2007 à l'âge de 77 ans. Totalisant quelque 1000 ascensions, dont 114 premières, son palmarès fut celui d'un héros, un géant bercé par l'ivresse des sommets et l'angoisse des pitons instables auxquels il confia sa vie à plusieurs reprises. Son parcours de miraculé fut aussi celui d'un surhomme blessé, meurtri par la cohorte des amis disparus, compagnons de cordée vaincus par «les forces de la montagne».
-
Naturaliste de génie, salué comme le Balzac de la nature, Hudson a enflammé l'imagination des jeunes écrivains. Conrad dit de lui : "Il écrit... comme si un esprit d'une finesse et d'une douceur exceptionnelles lui chuchotait ses phrases."
-
« - M. Philippe Chatel ?
- Lui-même. Qui est à l'appareil ?
- Christophe Fournier. Je suis le petit-neveu de Ludovic Fournier.
- Le fameux Sherlock Holmes de l'Oisans qui élucida en 1950 le meurtre de lord Witchell sur les arêtes de la Meije ?
- Mon grand-oncle raffolait des énigmes impossibles à résoudre. Avez-vous entendu parler de l'effondrement du Glacier Carré qui s'est produit le 7 août 2018 ?
- Non, j'aurais dû ?
- La Meije a rendu son verdict, monsieur Chatel. Ludovic Fournier et votre grand-père se sont trompés sur toute la ligne. Le meurtre de lord Witchell à la Meije n'est pas une affaire classée. » Avec Accident à la Meije, Étienne Bruhl inaugure en 1950 un genre nouveau : le polar alpin. Soixante-dix ans plus tard, Nicolas Le Nen relève le défi d'écrire la suite de ce livre devenu culte dans la littérature alpine. Affaire classée à la Meije entraîne une seconde fois le lecteur sur la reine de l'Oisans, dans les traces des héros d'Étienne Bruhl, pour une enquête aussi subtile et surprenante que celle des années cinquante.
-
Le 29 mai 1953, Edmund Hillary et le sherpa Tensing atteignent le sommet de l'Everest. Après un demi-siècle de tentatives infructueuses, la plus haute montagne du globe - 8848 mètres - est désormais vaincue. De tous les ouvrages que suscita cet exploit historique, voici le seul témoignage écrit par l'un des deux hommes qui réussiront à accéder au toit du monde et à avoir la Terre entière à leurs pieds!Vivant et captivant, sincère et spontané, le récit de Hillary nous entraîne irrésistiblement dans un voyage extraordinaire:la conquête du «troisième pôle», le dernier grand chapitre de l'histoire de l'exploration, l'un des plus glorieux.
-
342 heures dans les grandes Jorasses
René Desmaison
- Hoëbeke
- Montagne En Poche
- 11 Novembre 2021
- 9782072930652
Le 11 février 1971, René Desmaison entreprend avec Serge Gousseault une grande première hivernale sur la face nord des Grandes Jorasses:la voie directe qui mène à la pointe Walker (4208 mètres).L'ascension se révèle difficile, la neige tombe sans discontinuer, les cordes sont très endommagées par des chutes de pierres, les pitons manquent. Le 15 février, à trois cents mètres du sommet, Serge Gousseault montre des signes de faiblesse alarmants. Désormais, chaque mètre gagné est un combat. Les bourrasques et le froid glacial épuisent l'homme qui meurt le 22 février. René Desmaison sera sauvé in extremis au quinzième jour.En son temps, ce drame des Grandes Jorasses souleva une vive polémique sur les secours en montagne. Ce récit exceptionnel reste un hymne à l'ascension, une leçon de solidarité et un poignant témoignage sur la vulnérabilité de l'alpiniste face aux éléments.
-
En 1878, un touriste pas comme les autres visite la Suisse et la Savoie : l'Américain Samuel Langhorne Clemens, alias Mark Twain. De Lucerne à Chamonix, l'auteur suit un itinéraire des plus classiques. Son récit de voyage, traduit pour la première fois en français, est tout à fait inattendu.
Laissant libre cours à son humour satirique, le romancier pose un regard faussement candide sur la montagne et son folklore touristique. Des tyroliennes aux pendules à coucou, des edelweiss aux chamois, «petite bestiole qui hante par milliers les hôtels suisses» : rien ne résiste à sa critique loufoque. Ses deux personnages - Mark Twain en voyageur irascible flanqué de son servile compagnon Harris - tentent désespérément de comprendre la montagne. Ils se livrent à toutes sortes d'expériences saugrenues : faire bouillir un guide, prévenir les avalanches à l'aide d'un parapluie ou entreprendre une ascension en télescope...
-
En 1938, trois séminaristes grenoblois découvrent par hasard l'univers de la haute montagne et s'y plongent avec l'inconscience des débutants. Ils sont sans le sou, mais leur enthousiasme est sans borne... Au point de faire quelques entorses à la stricte discipline du Séminaire ! Au fil de leurs équipées, nos futurs curés apprennent qu'il n'est pas facile de louer une paire de skis avec une soutane, s'initient aux joies et aux déboires du rappel, et enfin abordent les sommets du massif des Écrins dans l'innocence la plus totale. Leurs intuitions les gouvernent à contretemps : ils entrevoient de terribles dangers là où il n'y en a guère et prennent les plus grands risques sans même s'en rendre compte. Autre problème, leur statut social, qui les met dans une position gênante lorsqu'une jeune fille, abandonnée par son compagnon de course, décide de se joindre à eux, sans se douter à qui elle a affaire ! Dix ans plus tard, l'auteur, Jean Sarenne (1915-1974), devenu curé de montagne et alpiniste accompli, peut l'avouer : «Mes meilleurs souvenirs sont ceux de notre première semaine en Oisans.» Celle-là même dont il nous raconte les péripéties, avec autant d'ironie que d'émotion, dans cet ouvrage délicieux.
-
Tarquin Hall, après dix ans de journalisme en Afrique, en Asie, en Amérique, en Inde et au Moyen-Orient, rentre en Angleterre. Sans grandes ressources, il perd rapidement ses illusions d'une vie tranquille dans l'ouest de Londres, les quartiers chic de son enfance. Et c'est ainsi qu'il se retrouve dans les pires bas-fonds de la ville, là même où Jack London écrivit Le Peuple de l'abîme : l'East End...
À Brick Lane, où il finit par dénicher une mansarde, rien n'a changé : crime, drogue, prostitution, immigration, misère. Ici, depuis des siècles se sont pressés les malheureux qui débarquaient sur les docks crasseux, des huguenots français aux juifs fuyant les pogroms du siècle, et maintenant les réfugiés du Bangladesh, les Afghans, Irakiens, Kurdes, Indiens, Kosovars - le monde entier, en somme.
Tarquin Hall fera face. Avec son expérience de globe-trotter et une solide dose d'humour. Ce qui nous vaut un récit savoureux, oscillant sans cesse entre tragique et comique, des scènes mémorables et une épatante galerie de portraits : Mr Ali, le genre de propriétaire qui revient avec un parapluie quand on lui fait remarquer que la salle de bains n'a plus de toit; son voisin kosovar avec lequel il partage à Noël une oie sauvage dérobée dans un parc voisin; Sadie Cohen, la vieille dame juive gardant le souvenir de tous les siens rescapés des pogroms; l'inénarrable Chalkie, cockney de souche et contrebandier de carpes françaises; tant d'autres encore...
-
Maurice Chappaz, écrivain valaisan, occupe une place unique dans la littérature alpine. Ambitieux, son propos n'est pas tant de raconter des ascensions que de restituer «l'absolu du désert neigeux», dire «les tempêtes, le vertigineux cercle des cimes blanches et tous les gestes de l'homme sur la piste».
Du mont Blanc au mont Rose, sa traversée des glaciers tient du parcours initiatique. Emporté par l'ivresse de l'altitude, il capte l'insaisissable, irriguant son récit du flot des sensations qui envahissent l'alpiniste. Dans La Haute Route, il rassemble tout ce qui lui fut donné d'éprouver de l'oreille, de l'oeil, du nez, du jarret et surtout du trouble des entrailles... Pour Maurice Chappaz, «la littérature alpestre peut s'assimiler à la littérature érotique». Dans les caresses de la montagne, il voit une ascèse, un effort qui comble, en les épuisant, la bête et l'âme.
Dans la mémoire des alpinistes, ces pages vont réanimer ce qu'ils auront vécu de plus fort et de plus subtil, mais en donnant à leur montagne familière les dimensions qu'ils s'étaient contentés, souvent, de pressentir. Les autres, les gens du bas pays, auront la révélation de l'altitude, de même que les terriens comprirent la mer en lisant les romans de Joseph Conrad ou d'Herman Melville.
-
Né dans un petit hameau de la vallée de Chamonix, Armand Charlet (1900-1975) est unanimement considéré comme le plus grand guide français du XXe siècle. Dans Vocation alpine, il évoque sa jeunesse et son apprentissage jusqu'au «clou» de sa carrière : la première traversée des aiguilles du Diable en 1928.
Un grand guide, Armand Charlet? Bien plus : un homme devenu légendaire! Sur l'aiguille Verte, sa montagne de prédilection, il ne tracera pas moins de sept nouveaux itinéraires, et la gravira plus de cent fois. Son talent exceptionnel est si vite reconnu que, dès 1924, un col est baptisé à son nom! Il mène ses clients à grande allure, fait preuve sur la glace d'une technique incomparable et se montre, sur le rocher, d'une audace folle qui l'amène à franchir sans pitons (encore presque inconnus à Chamonix) des passages d'extrême difficulté, au prix parfois d'acrobatiques coincements de piolet dans une fissure.
Armand Charlet, exigeant pour les autres autant que pour lui-même, se plaint parfois de ne pas trouver de «clients» à sa mesure... C'est que, dans les années qui suivent la Grande Guerre, l'alpinisme français est en pleine mutation : le Groupe de Haute Montagne réunit un petit cénacle d'amateurs pour lesquels l'alpinisme se conçoit sans guides. Le handicap est d'autant plus grand pour Charlet qui doit concilier les exigences du métier avec son ambition évidente de marquer l'histoire.
On croisera aussi, au fil des pages, un jeune alpiniste débutant mais enthousiaste, qui fait ses premiers pas en haute montagne en compagnie d'Armand Charlet : Roger Frison-Roche.